Le racisme et la haine anti-québécois

Une langue de «losers»...

Hey you, speak english, we are in Canada here!

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Tribune libre

Pierre Klépock,
Une langue de «losers»...
Le racisme et la haine anti-québécois se vivent depuis plusieurs semaines en plein jour et au cœur de certains cols bleus de ville Mont-Royal.
Le vendredi 5 avril 2013, dans le cadre de mon militantisme syndical, je faisais circuler une pétition de mon syndicat dans la cafétéria des employés cols bleus.
Pendant que je discutais avec un camarade, un employé d’origine italienne parlait haut et fort : «Hey you, speak english, we are in Canada here».
Alors que je faisais signer la pétition à un autre confrère, il m’a regardé, s’est levé de sa chaise, puis à partir de l’autre bout de la cafétéria, a foncé sur moi.
Voyant que je ne me laissais pas intimider, que je me tenais solidement debout face à lui, il a tout de suite pris du recul. Agressif, il m’a déroulé un chapelet, en anglais, d’injures anti-québécois, dont je vous épargne les détails.

Finalement, des confrères cols bleus l’ont maîtrisé, puis sortie de la cafétéria. Au départ, c’est la deuxième fois, dans le cadre de mes fonctions syndicales, que je me fais dire des remarques contre la langue française, langue des communications et du Travail au Québec.
La semaine passée, lorsque j’ai présenté la pétition de mon syndicat à deux cols bleus d’origine italienne, dont l’un des deux était le même qui m’a attaqué, m’a déclaré sur un ton méprisant : «You insulting me. Your petition is not in english».
Je lui réponds que nous sommes au Québec. Que la Loi 101 a été voté en 1977 pour réparer une injustice historique faite à l’encontre du peuple Québécois. Je lui ajoute que la Loi 101 est aussi d’esprit syndical dans les milieux de Travail.
Borné, il me répond, dans la langue de Shakespeare, que nous somme au Canada et que le Québec n’est qu’une province. Cette même personne ne cache pas ses sympathies pour Mussolini. On devine un peu le sinistre personnage…
Je me souviens d’avoir lu dans un livre d’histoire, sur les batailles dans les années 1960, pour faire de la langue française, une langue nationale au Québec, que les italo-anglophones, considéraient la langue française, comme étant une langue de «losers» au Canada.
Alors que les Québécois francophones, toutes origines confondues, assis dans la cafétéria, sont d’une écrasante majorité, aucun ne s’est levé debout pour prendre la défense du fait français, ici, sur ce coin d’Amérique. Sommes-nous devenus un peuple de «losers»? J’ose espérer que non…


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8 commentaires

  • arseneault andre Répondre

    12 avril 2013

    Félicitations M, Klépock, j'espère que cet italien de mes deux ravalera ces dents
    un jour, il ne s'est pas encore rendu conte que la loi 101 existe depuis 1997 mais que les années de Charest au pouvoir n'ont aucunement aidé la cause de la langue française, (CALISSE ON EST AU QUÉBEC ET C'EST EN FRAÇAIS QUE ÇA SE PASSE) ceux qui ne sont pas heureux avec le français l'Ontario est à coté salut les blokes et têtes carrées,nous ne sommes pas allés chercher personne, si tu viens rester au Québec tu apprends et tu parles le français point à la ligne, ça ne se discute même pas et le gouvernement devrait imposé de très fortes amandes aux contrevenants employeurs employés non seulement une petite tape sur les mains. J'ai hâte que l'on se sépare en tabar....e!

  • Gabriel Proulx Répondre

    9 avril 2013

    Je suis toujours heureux d'entendre ou de lire des histoires ou des témoignages de québécois qui se tiennent debout.
    L'oppresseur anglais, la caricature du bourgeois canadiens d'avant les années 60, qui voyait les québécois « canadiens français » comme des nègres blancs d'Amérique, il existe encore, malheureusement. Certains comparent avec les Rhodésiens (ou les afrikaners, c'est la même chose, mais dans un autre pays). Je suis d'accord avec ça. J'irai même jusqu'à comparer ces individus aux colons sionistes qui occupent la Palestine.
    Tout ce « beau monde » a un point en commun, à part leur évident sentiment de supériorité découlant de leur croyance dans des thèses racistes intellectuellement inertes : les colonisateurs de ce type sont excellents pour se plaindre de « l'oppression » imaginaire exercée contre eux par leurs victimes.
    Tout ce que nous faisons pour nous défendre le moindrement du monde, c'est du racisme, de l'intolérance et de la fermeture sur le monde. Quelle insulte pour les véritables victimes de racisme, partout sur cette planète...
    Cette clique de fous furieux, ils étaient tous là pour supporter Richard Henry Bane dans son attentat terroriste, se délectant du presque sacrifice qui leur a été offert (il y a quand même eu mort d'ouvrier, mais ça ils s'en balancent, les braillards racistes), avant de recommencer un nouveau cycle de « les méchants séparatistes vont nous enfermer dans des camps de concentration ».
    Encore une fois, un grand merci à monsieur Pierre Klépock pour s'être tenu debout, en tant que québécois, devant des suprématistes qui ne seront réellement heureux que dans l'hypothèse de l'écrasement de la totalité du peuple québécois devant leurs caprices profondément racistes et irrespectueux contre ceux qu'ils jugent « losers », c'est-à-dire : inférieurs à eux (dans leur imagination tordue).
    Solidairement,
    -Gabriel Proulx, Saint-Eustache

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2013

    Pour votre ami Italien,
    Vous devriez peut-être lui rappeler que la congrégation Notre-Dame-de-Montréal dont la présence ici, explique que la ville fondé Ville-Marie et avant Mont-Réal devint Montréal. Que les québécois sont d'illustre parentsde ceux qui ont sauvé sa tribu de l'occupation mauresque et nazi et j'en passe, avec Roger de Sicile il y a 1000 ans, avec le Royal 22e lors de la 2e guerre mondiale et j'en passe.
    Que l'attitude de ces Rhodésiens en devenir devrait passé par une réflexion sur le sens de leurs présences parmi un peuple à qui ils doivent tant et qui ont pourtant le plus grand mépris.
    Qu'ils courent donc vers ces grands loosers loyalistes en perdition identitaire chassé à grand coup de botte au cul (au moins ça, même le plus analphabet des italiens sait ce qu'est une botte) lors de l'indépendance des 13 colonies étasunniennes et suite à la défaite des confédérés esclavagistes qui ont fuient vers le nord, en réfugiés ingrats.
    Il y a un pays pour tout les Newfies de passage par le Québec et c'est l'Ontario, un autre territoire conquis par le ségrégationnisme anglo-américain. Là-bas il y a belle lurette que la belle langue italienne ne se parle plus par la majorité des descendants d'immigrants italiens. C'est ça la terre des Newfies, c'est ça l'avenir de ces officials balingues, qu'ils y cours en souriant, friendly, ces incultes... friendly ce doit être quand tu fais que passé en restant un minimum poli...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 avril 2013

    Voilà le preuve de "qui cherche la chicane?"
    Tous les Rhodésiens de ce pays sont prompts à nous accuser de "chercher la chicane" dès que nous faisons valoir nos droits à l'intérieur même de la Constitution kénédienne.
    Alors que de courageux militants ici font la preuve que même devant l'agression grossière, les Québécois laissent passer l'orage placidement, pour ne pas envenimer la situation: les "anciens maîtres" qui n'acceptent pas d'avoir perdu leur fouet, dans les chantiers forestiers, miniers, ferroviaires, maritimes... Leur grand souvenir, c'est la bataille des Plaines qui, pour eux, nous a marqués au fer rouge: "losers". Ils s'affichent eux-mêmes comme "Angryphones".
    Récemment, à la première émission de Christiane Charette, alors que Barbara Kaye élargissait sa réputation de "pas parlable" une autre anglo dans l'assistance s'est levée pour dire qu'elle déstestait se faire appeler "anglophone". Elle se dit plutôt Québécoise anglaise! Voilà le vrai sens des mots. On pense souvent les insulter en les appelant "les Anglais". C'est pourtant le terme le plus propre. Nous nous réduisons aussi en nous qualifiant de "francophones", le terme utilisé par les Français pour qualifier tous les autres qu'eux qui parlent français. Au contraire de francophones, nous parlons français, faisons des spectacles en français, fréquentons des écoles de langue française, vivons sur un territoire de langue française et faisons la promotion de notre langue officielle, la langue française. Christos Siros aux Ex, répondait à J.P. Charbonneau qui déplorait les gestes canadiens contre nous: "Mais, Jean-Pierre, qui est le "nous"?...

  • Alain Maronani Répondre

    8 avril 2013

    Je me souviens, travaillant comme consultant indépendant pour Air-Canada, et étant engagé dans une conversation avec un collègue francophone, en francais bien sûr, m'être fait dire, par une bique anglophone, je ne vois pas d'autre terme pour la qualifier, née dans le West-Island, vivant a Dorval, une cinquantaine d'années...
    "Please turn on channel 6....", l'expression m'est restée.
    A l'époque CBC, la télévision en anglais, était sur le canal 6...
    La routine...

  • Jean Archambault Répondre

    8 avril 2013

    Bravo! Vous n'êtes pas seul, Nous nous tenons debout.
    La section Nicolas -Viel de la SSJBM a présenté son mémoire le 12 mars à 17 h 30 à la commission sur la culture et l'Éducation (projet de loi de madame de Courcy)
    Après la présentation, il y a une coutume que les députés viennent nous remercier pour notre participation. Trois des quatre députés libéraux (Kelley, Bergman et Rotiroti) ont refusé de nous donner la main. Kelley disait que nous n'étions pas ouverts à la minorité anglophone; je lui ai répliqué que c'était plutôt le contraire. Ce sont des Rhodésiens qui nous considèrent comme des nègres blancs d'Amérique.
    Il faut continuer le combat. Si vous vous sentez seuls, rejoignez ne section de la SSJB de Montréal. Nous couvrons Ahuntsic, Cartierville et Saint-Laurent,

  • Archives de Vigile Répondre

    8 avril 2013

    Alors qu'encore près de 40% de la population appuie le PQ tout mou, il est vrai que les Québécois ont l'air d'une bande de losers.
    Et pour la langue, si le PQ n'était pas le représentant de losers, il changerait, suivant les résultats des États généraux, "gouvernance souverainiste" pour "gouvernance indépendantiste", ce serait la moindre des choses.

  • Serge Jean Répondre

    8 avril 2013

    Une claque sur la gueule à tous. Ils sont tous coupables de lâcheté!
    Jean