J’ai lu dernièrement en commentaire sur le sujet suggérant que le fédéral ne favorisait pas la venue d’Haïtiens pour ne pas grossir le nombre de francophones au Québec, ce commentaire dis-je, a été quelque peu méprisant en disant que les Haïtiens n’avaient pas d’instruction ou très peu. Je ferai remarquer à ce commentateur que les jeunes Québécois qui sortent des écoles actuellement ne sont pas non plus instruits. Ici, un pays qu’on dit riche, produit en masse des incultes, encouragé en ça par un gouvernement qui a comme but caché de nous angliciser. Tant que John James Charest aura les mains sur le volant il nous dirigera directement vers Ottawa hypocritement. Tout ce que fait son gouvernement tend vers ça. Si on enseignait notre histoire on créerait des « séparatissss » faut donc éliminer des pans entiers de cette histoire, c’est ce qu’ils ont fait. Tous les nuls à cravate du ministère de l’éducation se cassent la nénette à produire des illettrés, plus faciles à manipuler, plus faciles à embrigader dans l’anglicisation rapide….et on se permet de juger de l’alphabétisation des autres ?
L'endroit où j'ai rencontré le taux d'alphabétisation le plus élevé était au ViêtNam. Même si ce pays a subi les affres de la destruction par les Américains, ils ont compris que la meilleure façon de reconstruire le pays était l'instruction. Dans la société québécoise, à ma connaissance, ce sont les Haïtiens qui se sont le mieux intégrés au Québec, au fait français. Plusieurs sont devenus des citoyens québécois modèles encore plus, souvent, que les Québécois dits de souche. Lors d’une intervention chirurgicale majeure à l’Institut de Cardiologie de Montréal, j’ai eu le bonheur d’être souvent soigné par des infirmières haïtiennes, très compétentes et dévouées. Je ne dénigre pas les autres mais celles-là avaient un petit quelque chose en plus, une humanité plus à fleur de peau, un peu moins fonctionnaires.
Je n’aime pas le fait de calculer les pourcentages de francophones que cela apporterait au Québec s’il y avait de plus grandes réunions de familles haïtiennes. Ce serait bien sûr un apport positif mais l’important, à mon avis, c’est que ce sont nos frères humains et que nous devons ouvrir nos portes sans cet apport calculateur qui nous rapproche par la pensée de nos « compatriotes » canadian qui eux, par calcul inverse, aimeraient bien nous faire disparaître.
Ivan Parent
Haïti
Visa le Noir, tua le Blanc
Tribune libre
Ivan Parent403 articles
Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
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3 commentaires
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
24 janvier 2010Tout à fait en accord avec votre texte, Monsieur Parent, c'est tellement important en effet, de nous souligner cette étrange réticence, à faire venir des personnes francophones sur votre sol, alors même que le monde entier est tant horrifié devant cette catastrophe, et désire par dessus tout aider ce peuple, si démuni et si injustement touché...
Mais sous cette décision, ne devinons-nous pas encore une fois, le rapport du triste Lord Durham et ce qu'il préconisait, aprés que Londres l'ait envoyé observer ces étranges résistants patriotes ? N'était-ce pas de les noyer sous autant d'anglophones et d'allophones que possible, jusqu'à ce qu'ils soient minoritaires sur leur propre sol, jusqu'à ce qu'on soit arrivé enfin à les assimiler ? ..
Nous pouvons observer, que cela a été parfaitement suivi à la lettre durant plus de 170 ans , alors cela n'irait-il pas dans la ligne tout à fait contraire, de faire venir aujourd'hui des francophones ?
Dommage et triste à la fois, parce que devant des cas de telles détresses, ne devrait compter aucun calcul politique, seule l'entraide de ceux qui ont tout vers ceux qui n'ont plus rien.
Rodrigue Larose Répondre
23 janvier 2010Pour des raisons humanitaires, je suis d'accord avec vous pour accueillir - tout au moins temporairement - nos soeurs et frères haïtiens. J'explique.
Compte tenu, en général, du passif de l'immigration pour les pays fournisseurs - ce sont les éléments les plus dynamiques d'un peuple qui cherchent à immigrer, donc il y a exode néfaste des cerveaux - on devrait instaurer la pratique de l'immigration temporaire ou un permis de travail pendant dix ans. Comme il fut déjà proposé dans cette tribune. Avec plein accès à l'exercice des compétences professionnelles dans le pays d'accueil. Le temps de se constituer un pécule ou d'acquérir une expérience dans tel domaine. Au bout de dix ans, ces invités temporaires seraient contraints de retourner dans leur pays et d'exercer leur compétence au profit de leurs compatriotes. À l'heure actuelle, ce sont souvent des gens du pays d'accueil (des coopérants, des missionnaires) qui sont obligés d'aller compenser pour les déficits entre autres humains causés ou creusés par l'immigration. Dans le cas d'Haïti, n'a-t-on pas écrit qu'il leur fallait former 5 médecins pour en retenir 1 à leur service. Les 4 autres fuient le pays sans prodiguer aucun soin auprès de ceux qui ont payé leur formation. (Un peu comme il se passe à la faculté de médecine de l'université McGill où près de 8 médecins sur 10 formés aux frais des contribuables québécois quittent le Québec.)
Donc, des contrats de travail de dix ans pour les immigrants qui désirent sortir de leur pays en besoin. Évidemment, l'industrie de l'immigration dont les entreprises des pays prédateurs vont s'opposer... Lubie!
Rodrigue Larose
Archives de Vigile Répondre
23 janvier 2010D'accord avec vous ici. Faudrait bien accueillir un bon nombre d'Haïtiens qui ont de l'instruction et aussi ceux qui en ont moins pour occuper des fonctions où il manque déjà de candidats.