C’était à l’automne 2002…Les libéraux de Jean Charest étaient réunis dans une salle aux abords de la chute Montmorency devant un paysage splendide, propice aux élucubrations sur la fiscalité, une période pré-electorale étant toujours privilégiée pour promettre des baisses d’impôt aux contribuables les plus taxés d’Amérique du Nord.
Finalement, après plusieurs heures de « mûres réflexions », l’intelligentia libérale accoucha d’un document qui proclamait que l’État québécois était « obèse » et qu’il fallait y remédier par une réingénierie, une réduction des effectifs et une révision des programmes.
Des mesures qui permettraient au futur gouvernement libéral une réduction de l’impôt sur le revenu des particuliers d’un milliard $ par année et ce, pendant cinq ans. On connaît la suite…Aussitôt élus, les libéraux constatèrent [comme à chaque fois qu’un nouveau gouvernement prend le pouvoir] le mauvais état des finances publiques et il aura fallu mettre à profit les talents de certains
« magiciens » des Finances pour donner l’illusion d’une paye nette regarnie aux contribuables alors que, dans les faits, les règles de la fiscalité demeurèrent inchangées.
Onze ans plus tard, le « digne » successeur de Jean Charest, ce bon vieux docteur Couillard, suppute à qui veut l’entendre que l’État est « gras comme un voleur » et qu’il faut le dégrossir pour réduire le fardeau fiscal des contribuables les moins fortunés, alléguant que le « nouveau » PLQ doit entreprendre un virage vers une meilleure répartition de la richesse collective par la mise sur pied d’une
« réforme majeure de la fiscalité ».
Qu’on ne se leurre pas…Philippe Couillard, si jamais il prenait le pouvoir, comme tous ses prédécesseurs, de toutes allégeances politiques confondues, se mettra à l’écoute des mandarins du ministère des Finances pour apprendre « avec stupéfaction » que le gouvernement précédent a laissé les finances de l’État dans un piètre état et que, par conséquent, son gouvernement devra se résoudre à augmenter les taxes et les impôts au lieu de les diminuer.
De toute façon, les contribuables québécois devraient savoir qu’au Québec, c’est une tradition établie depuis fort longtemps…le taxage!
Henri Marineau
Québec
Vous avez la mémoire courte, Dr Couillard !
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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