Par Jean REX - Entretien avec Severine Tessier de l'association anticor.org , réalisé le 12 juillet 2010.
1ere partie : "Le stade ultime de la corruption : la corruption démocratique"
De la grippe A à l’affaire Woerth-Bettencourt en passant par les jeux en ligne : De la banalisation des conflits d’intérêt au sein du gouvernement.
De l’importance de la fraude fiscale en France (50 milliards évalués) sur laquelle, globalement, rien n’est fait hormis du symbolique.
2e partie : Ré-instaurer les contre-pouvoirs face à une démocratie vérolée de l’intérieur.
Face à une dépénalisation de la corruption et des affaires et une montée de l’impunité de la délinquance politico-financière, c’est le corps social qui réagit.
La tolérance envers "les affaires" est inversement proportionnel au niveau social des individus. Ce sont évidemment les plus pauvres qui s’insurgent le plus. Ce sont également eux qui sont les plus fatalistes. Les corrupteurs tablent précisément là-dessus.
Sans compter que la corruption se généralise jusque dans nos esprits (économie parallèle…)
De l’importance de dénoncer la corruption au niveau local (surveillance, interpellation par les députés, établissement de chartes, conseil de quartier, dépôt de plaintes…)
3eme partie : « la corruption érigée en dogme ».
- La dimension culturelle de la corruption basée sur notre asservissement à la logique de la marchandisation généralisée.
- De l’importance de s’intéresser aux corrupteurs plus qu’aux corrompus, notamment dans les médias.
4eme partie : incompatibilité des fonctions et inéligibilité.
Pour un retour des classes populaires vers la politique, il faut une classe dirigeante légitime... Pour S.Tessier, cela passe par une liste d’incompatibilité des fonctions et un principe d’inéligibilité des politiques déjà condamnés (ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.)
entretien réalisé par :
sebmusset.net
intox2007.info
piratages.wordpress.com
Site source Anticor : http://anticor.org/
Vidéos source ici : http://vimeo.com/13310545
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2010Au sein de la République sans aucun doute l'actualité nous en fait la preuve quotidiennement. Mais ici aussi.
Je suis tout à fait d'acord avec son constat. Ici comme ailleurs, nous ne sommes plus en démocratie. Le Régime dont elle parle s'applique aussi au gouvernement fédéral avec Harper. Et au gouvernement du Québec, avec Charest.
Je suis persuadé que nous sommes aux mains de filous. Le déficit démocratique grandit plus vite que le déficit financier.
Au Canada un gouvernement minoritaire qui fait ce que bon lui semble, devant une opposition essentiellement opportuniste qui ne pense qu'à ses fesses et refuse de déclencher des élections.
Au Québec, un gouvernement corrompu jusqu'à la moëlle, et avec lequel nous sommes pris pour encore trois longues années.
Triste destin que le nôtre si nous ne savons pas réagir adéquatement.