L’école québécoise contre vents et marées
14 juillet 2023
Bonjour M. Marineau,
Merci de votre réflexion.
Je pense que l’école a plusieurs paliers : le premier palier (primaire) doit former l’enfant à l’apprentissage des notions de base telles que la langue d’usage, la langue seconde (écrites et parlées), l’arithmétique, les notions de base en géographie et cosmologie, en histoire, la biologie de son corps, etc. Le but de cette première formation de base est de faire évoluer l’enfant vers la sortie de son néant de connaissance, vers la découverte du monde qui l’entoure.
Le secondaire vient lui permettre de raffiner ce qu’il a reçu au primaire : il est alors confronté de plus en plus aux réalités et à la bêtise du monde; là, il apprend à devenir de plus en plus critique du monde qui l’entoure : arrive alors graduellement la notion centrale du bien et du mal qu’il doit apprendre à inculquer à sa façon de vivre. Le rôle du formateur devient de plus en plus un accompagnateur afin de favoriser l’éveil du jeune vers plus de prise en charge personnelle de sa formation. Des notions politiques doivent être inculquées afin de faire comprendre que les humains n’ont pas réponse à tout, mais cherchent à favoriser l’équilibre en tout.
La vérité une et parfaite devient de plus en plus contradictoire et donc apparaît de façon officielle le doute systémique en tout.
L’école est souvent synonyme de formation, d’éducation en plus d’instruction : instruction, formation et éducation doivent de plus en plus se marier afin de permettre l’élaboration d’une personne à la fois autonome et sociale : un individu qui saura être une personne capable de prendre soin d’elle-même et d’être une contribution à la société dans laquelle il vit. Le respect de tout un chacun devient de plus en plus une notion qui prend de la place dans sa vie.
L’éducation par l’école est la porte d’entrée dans l’univers : celui-ci est immense et donc chacun doit trouver sa contribution à la société terre-à-terre à laquelle il veut et doit contribuer pour vivre décemment.
Nos sociétés ont perdu de vue cette mission éducative, formative et instructive normale par notre système économique trop axé sur la réussite financière; il serait nécessaire de favoriser cette prise de conscience que tout un chacun a sa place et son rôle à jouer pour la multitude : qu’il n’y a pas de sots métiers et que la violence n’a pas sa place en société, ni l’abus de pouvoir de quiconque.
François Champoux, Trois-Rivières