La « SOUVERAINETÉ EXPRESS » est-elle un mal?
13 décembre 2010
M. Deshaies,
Je vous salue. L'indépendance du Québec a besoin de vous.
Cordiales salutations / GV
Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier &a...
Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca
Notre destin n’est pas tant relié à celui du Canada qu’au reste du monde
L’arbitraire canadien, raison de plus pour les Québécois de quitter ce pays
L'indépendance ne sera pas une chose acquise du jour au lendemain, par le fait d'un seul événement.
En marge de l'article de Louis Bernard
Ce qu'il y a au bout de ces gestes c'est de la déception et un sentiment d'impuissance accru, contribuant une fois de plus à la fatigue politique nationale
Le recul, voire la marginalisation de la cause de l'indépendance sont mis en jeu.
Il faut recréer la coalition nationale
Réponse à Denis Monière «Le retour de Pauline...»
13 décembre 2010
M. Deshaies,
Je vous salue. L'indépendance du Québec a besoin de vous.
Cordiales salutations / GV
13 décembre 2010
En rapport avec la manipulation de l'opinion.
«On peut ranger les sondages d’opinions dans la catégorie de sub propagande ou de la propagande sociologique qui vise à orienter l’intérêt des électeurs vers des idées, des hommes et des symboles et à envoyer dans les assemblées élues et les enceintes parlementaires des hommes et des femmes inféodés corps et âme aux intérêts du capital et des capitalistes. Ce sont ces serviteurs des monopoles qui font croire aux simples et aux naïfs qu’ils représentent le peuple et l’intérêt général alors qu’ils ne représentent en réalité qu’eux-mêmes et qu’ils gèrent en bon père de famille les intérêts bien compris d’une poignée et d’une minorité de profiteurs et d’exploiteurs.»
Pour lire l'article au complet :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Strauss-Kahn-le-candidat-du-Capital-et-de-l-Internationale-sioniste-4875.html
GV
11 décembre 2010
Article intéressant qui nous met sur de bonnes pistes de réflexion. Vous souvenez-vous qu'on nous a presque fait avaler à un moment donné qu'un groupuscule de barbus, équipés de moyens rudimentaires comme des «cutters», avait réussi à faire s'effondrer jusqu'au ras du sol, non pas deux, mais bien trois tours construites pour résister aux tremblements de terre ? Aujourd'hui, il n'y a pas de preuve pour l'affirmer encore, mais comment croire qu'un simple soldat (Bradley) et un autre individu (Assange) agissent seuls, sans que des pouvoirs dissimulés derrière eux ne les soutiennent ? Le mythe du héros solitaire peut rendre le public consommateur de nouvelles admiratif devant ce qu'il lui est présenté comme la prouesse individuelle de Julian Assange. Mais est-ce bien vrai tout ça ? N'est-il pas un peu naïf de croire que dans notre monde où les jeux de pouvoir sont partout, que Bradley et Assange aient pu pousser leur projet là où il est, dans une relative impunité, sans bénéficier de puissants appuis au sein d'au moins une faction de la classe dominante ? À considérer la disparité des réactions à Wikileaks, au sein même de la classe politique américaine, la question mérite d'être posée.
Pour le contenu de Wikileaks, effectivement c'est du «buzzz». Du bruit de fond, comme vous dites. Que les médias proclament qu'il s'agit là de nouveautés jamais révélés ne fait que mettre en évidence leur propre indigence journalistique. En effet, tout ce qui a été rendu public jusqu'à présent par Wikileaks, sous forme d'indiscrétions et de faits divers, sans ordre, sans hiérarchie et apparemment sans dessein, était déjà accessible depuis longtemps. Il l'était et l'est toujours, en effet, sous une forme déjà mieux organisée et plus compréhensible. Il l'était par nombre d'articles publiés dans la presse spécialisée ou indépendante, de même que dans nombre de rapports gouvernementaux et de publications officielles que néglige de rapporter la presse à grand tirage. L'«étonnement» des médias face aux pseudo-révélations de Wikileaks apparaît comme un procédé qui sert à entretenir un «buzzz» vendeur, mais il démasque en même temps la sélectivité orientée des médias de masse dans la divulgation de l'information.
À qui sert Wikileaks, vous commencez à en parler à la fin de votre première partie...
À vous lire / GV
10 décembre 2010
Le programme est parfaitement indépendantiste. Ce parti aurait dû rallier des milliers de membres depuis sa fondation. Et, s'il a suscité l'intérêt de milliers de personnes, il n'a pas su les retenir. Il ne suffit donc pas d'avoir raison sur papier pour gagner sur le terrain. Il pourrait y manquer un esprit rassembleur, un peu de souplesse... et un peu de poudre magique. En tout cas, un sérieux examen de conscience ne serait pas superflu.
GV
9 décembre 2010
Bon article M. Champagne. Je partage votre point de vue sur les excuses : «Il s’agit d’un geste individuel que commande l’honneur, mais qui n’engage pas l’Assemblée.» Je rajouterais juste que dans les circonstances, il s'agirait simplement de montrer du savoir-vivre en société. La beauté d'excuses qualifiées et bien senties pourraient être émouvantes à la vielle de Noël. La gratuité du geste, car rien n'y oblige, ouvre à la possibilité qu'un message transforme l'atmosphère. Les politiciens ont besoin de poser des gestes gratuits plus que les habituels gestes «calculés» si ils veulent faire reculer le cynisme ambiant. La politique ne peut vivre que de droit et de calculs. Il lui faut aussi un peu de vertu, si l'on en croit Aristote pour qui la philia, cette «amitié» qui rapproche les hommes, est nécessaire à la vie en société.
GV
9 décembre 2010
M. Haché,
Yves Michaud ne sera jamais parfait ni personne d'ailleurs. La question ne se situe naturellement pas à ce niveau.
Le germe de l'intolérance, s'il y en a un, moi je crois que oui, se trouve dans le geste que l'Assemblée nationale a posé le 14 décembre 2000. Dans ce contexte, les propos d'un simple citoyen, certes connu, mais néanmoins il s'agissait d'un simple citoyen qui s'exprimait en son nom personnel. De quel droit la plus haute autorité politique du Québec peut-elle condamner les paroles d'un simple citoyen ? L'Assemblée nationale n'est pas instituée pour discriminer les citoyens : blâmer les uns, laisser libre les autres, etc.
En ce sens, le texte de J-F Lisée et la motion présentée par Amir Khadir, de même que les propos d'autres intervenants embrouillent le débat en revenant continuellement sur le sens à donner aux propos de Monsieur Michaud. Ils laissent ainsi planer le doute sur le fait que Michaud aurait un peu couru après... ce qui s'appelle tirer sur la victime.
Pouvons-nous admettre enfin que ce n'est pas dans les présumées «mauvaises pensées» et «mauvaises paroles» d'un citoyen qu'il y a un problème, c'est dans l'injustice institutionnelle de l'AN qu'on pourrait voir le germe du fascisme. Et l'intolérance fait rigoler les Libéraux, bien sûr, et certains péquistes. Et, de l'autre coté, Marois, Khadir, Lisée et autres ne semblent pas réaliser qu'il s'agit ici d'un combat qui concerne éventuellement les droits de tous les Québécois. Si bien que cette injustice pourrit depuis dix ans. M. Haché, Si l'on veut être libre, le combat commence ici et maintenant.
Pour le PI, je crois que nous sommes d'accord.
Cordialement / GV
5 décembre 2010
«Profiter de l'affaire Michaud...»
Il ne s'agit pas ici de «profiter» de l'injustice dont l'autre a été victime. Il s'agit de corriger l'injustice dont l'autre a été la victime afin de rétablir notre prétention de vivre dans une société de droit. Il semble ici que la petite politique prenne vite le pas sur les valeurs fondamentales qui devraient guider notre conduite... je m'en désole.
Manquer la cause fondamentale qui est aujourd'hui devant nous pourrait plus tard nous coûter très cher.
GV
5 décembre 2010
M. Savard,
Si ceux qui ont blâmé Yves Michaud pour des propos dont ils ne connaissaient pas la teneur en 2000 s'étaient excusés en temps utile, ce qui m'apparaît la moindre des choses si la bienséance a encore un sens, il n'y aurait pas d'affaire Michaud en 2010. Et vous n'auriez pas eu besoin d'écrire votre pensum. C'est de l'enfumage.
GV
4 décembre 2010
Après s'être excusée d'avoir blâmé Yves Michaud pour l' exercice de son droit fondamental à la parole, Pauline Marois aurait pu enchaîner en demandant qu'une commission parlementaire soit créé pour faire la lumière sur les circonstances qui ont amené l'Assemblée nationale à se laisser manipuler. Il n'y a pas de doute que l'AN a cédé mommentanément sa liberté délibérative habituelle à des forces extérieures puissantes, des forces qui ne semblent pas aimer la liberté. Pour longer encore les murs dix ans plus tard, Pauline Marois montre qu'elle est toujours à demi-terrorisée à l'idée de toucher à cette affaire. La persistance et l'intransigeance dans l'injustice commise à l'endroit d'Yves Michaud finit par marquer les esprits. Pauline Marois doit bien se douter qu'elle risque de subir un sort comparable si jamais elle s'avisait de prononcer elle aussi des phrases «maladroites». Plutôt que de monter au créneau pour défendre la liberté, elle a choisi l'auto-censure.
Ce blâme contre Yves Michaud dépasse le cas d'un individu. Le Parlement a introduit en décembre 2000 un risque nouveau pour le citoyen qui désire exprimer librement ses opinions. C'est grave.
GV
4 décembre 2010
Viser le pouvoir sans trahir la vérité et la justice devient aujourd'hui un acte qui demande beaucoup de courage. Pour gagner le pouvoir, Mme Marois vient de montrer qu'elle a cédé à des forces qui travaillent à policer le discours public. Le temps qu'il lui aura fallu pour revenir sur l'injustice commise envers Yves Michaud ne laissait d'ailleurs pas présager autre chose.
Si elle a été incapable de prendre ici le parti de la justice et de la vérité, si elle a été incapable de s'élever dans une position de chef d'État, ceux qui croyaient encore en elle comme leader potentielle d'une grande cause peuvent en faire leur deuil.
L'auto-censure dont elle est devenue une victime consentante n'augure rien de bon pour le Québec.
GV
1 décembre 2010
@ Nicole
Pour tenter de répondre à votre question, je dirais que le PQ n'est pas «charnellement» indépendantiste. L'indépendance ne le fait pas vibrer, l'indépendance c'est un projet, un dossier, gardé à bonne distance des tripes. Ce qui fait vibrer les péquistes, vous le savez aussi bien que moi, c'est la lutte pour le pouvoir provincial. La lutte contre Charest procure de belles joutes pleines d'excitations, la troupe péquiste avance avec fébrilité pour remplacer un parti provincial par l'autre. Mais la lutte pour changer de régime politique : RIEN.
Pour plus de détails, allez relire Nic Payne, dont les exemples sont très pertinents. Je partage largement son point de vue. Il se demande et je me demande avec grand étonnement comment il se fait que les solutions / approches / possibilités indépendantistes ne sont jamais débattues à l'Assemblée nationale et partout sur la place publique pour combattre les libéraux ? Pourquoi toujours cette dissimulation de l'indépendance ? Pourquoi toujours et seulement de plates solutions DANS le régime ?
Il y a quelque chose de pas normal là-dedans. Trop d'infiltration fédérale jamais combattue depuis trop d'années ? Parti mou, vaguement souverainiste, auquel viennent se coller les arrivistes, les opportunistes de tout poil qui ne sont souverainistes que par intérêt... Des membres peu politisés et très fidèles qui vivent dans le déni de la réalité, qui se nourrissent de chimères. Quoi d'autre ?
Je me dis que si le PQ était composé d'indépendantistes, ça se saurait. Il n'y a personne là, à la direction, qui se prépare à renverser le régime fédéral. Toute la préparation va pour la gouvernance de la province. Aucune ferveur, aucune chaleur, aucun audace contre l'ordre fédéral ne sort jamais de ce parti qui semble mort. Même pas capable de réunir le peu de courage qu'il faudrait pour rendre à Yves Michaud son honneur bafoué. Et vous me demandez de croire que c'est ce parti qui nous rapproche de l'indépendance. Mais, Madame Nicole, de qui vous moquez-vous ?
Nicole, je vous sens fébrile parce que le PQ a pris Kamouraska. Vous serez d'un enthousiasme débordant quand Pauline Marois prendra le pouvoir. La lutte contre Charest aura abouti et ce sera une grande Victoire avec un grand V. Le Québec sera libéré des libéraux. Le PQ exultera au grand complet et se mettra aux affaires de la province, conformément à tout ce qu'il aura dit et défendu pendant ses années dans l'opposition. Il fera ce pour quoi il s'est si minutieusement préparé.
Mais alors, l'indépendance subitement ? La crise ? La fiévreuse indignation populaire ? Le grand soir ? Le référendum ? Ce sont là la panoplie des douces chimères entretenues pour garder la clientèle sous le charme, dans une espérance béate; une clientèle qui ne demande, semble-t-il, qu'à consommer du rêve. En quarante ans de péquisme, vous le savez aussi bien que moi, le souverainisme a servi le provincialisme et pas l'inverse. L'histoire qui se répète deux fois c'est un drame, mais la troisième fois c'est une farce.
Je pourrais continuer mais je me suis déjà trop longuement exprimé sur la question. Je sens le Québec doublement prisonnier, prisonnier du fédéralisme et prisonnier du PQ. L'avenir est bouché et le temps presse. À vous maintenant de nous dire comment vous allez faire l'indépendance ?
GV
30 novembre 2010
@ M. Pomerleau : il y a un rapport entre le formel et le relationnel. Le rapport de force tient un peu des deux et... de poussières d'étoiles.
@ à Nicole et autres : avec le temps, la salade a pris la couleur brune de la m... il faudra plus que des voeux pieux pour convaincre. De belles intentions, le chemin de croix du PQ en est couvert.
GV