"Le goût du pouvoir avant le désir de réaliser la souveraineté" (2)
30 avril 2012
Bravo monsieur Marineau pour cet article de FOND, car c'est exactement ça la question que les Québécois(e)s doivent se poser lors de l'élection qui s'avère imminente. Et c'est la mission des indépendantistes de convaincre ces mêmes Québécois(e)s que SEULE L'INDÉPENDANCE - c'est à dire la totalité des pouvoirs au seul État qui défend leurs intérêts - mettra fin au pillage, au sabotage et au démembrement de l'État québécois.
C'est évident pour tou(te)s que la réélection de JJC serait une catastrophe pour le Québec et son potentiel de devenir indépendant, mais c'est toujours le peuple qui a le dernier mot pour décider de rompre avec Ottawa et le système corrompu et toxique qui cherche à le réduire à l'insignifiance dans le tout canadian. La force motrice qui nous mènera à l'indépendance doit venir du peuple, sinon cette indépendance n'aura jamais lieu. Et ce peuple ne voudra l'indépendance que quand il sera convaincu qu'il n'a pas d'autre choix s'il veut sortir du marasme dans lequel il baigne depuis près de 20 ans.
Si on admet que seule l'indépendance mettra fin à ce régime corrompu à la moëlle, entre les deux scénarios suivants, il faut se questionner sur lequel aura le plus de chances de créer la "rampe de lancement" qu'il nous faut pour devenir souverains:
- Appuyer un parti ouvertement et résolument indépendantiste (Option nationale ou Parti indépendantiste), quitte à faire perdre des comtés péquistes au PLQ ou à la CAQ et ramener au pouvoir le PLQ ou le remplacer par la CAQ; ou
- Continuer à appuyer aveuglément le Parti québécois pour former un gouvernement majoritaire, mais qui risque de décevoir - et ne manquera pas de le faire - la population et la rendre cynique vis-à-vis l'idée d'indépendance.
Bien sûr, l'élection d'une majorité de député(e)s d'ON et/ou du PI serait la solution idéale, mais ne rêvons pas trop en couleurs. C'est l'ennemi fédéraliste qui décidera du moment de l'élection, et certainement au moment le plus défavorable pour les indépendantistes.
Plus réalistement, ce sont les conditions dans 4 ans - peut-être moins si le futur gouvernement est minoritaire - que nous devons préparer. Qu'est-ce qui sera mieux pour POUSSER les Québécois(e)s irrésistiblement vers l'indépendance? Le retour d'un gouvernement détesté par 70-80% de la population qui ne fera qu'étaler à nouveau sa complaisance envers ceux qui nous exploitent ou un gouvernement Marois qui perdra son temps à rééditer la haute voltige à la Lucien Bouchard pour tenter de réparer l'irréparable au lieu de nous SORTIR du système?
À ceux qui espèrent un changement de chef au PQ après une éventuelle victoire électorale, croyez-vous que la "dame de béton" et sa clique de carriéristes vont lâcher le morceau après avoir eu ce qu'elle voulait?
Le PQ doit cesser d'être perçu par la population comme le SEUL parti capable et désireux de faire l'indépendance. S'il faut l'éliminer pour que la "pâte indépendantiste" lève enfin, faisons-le!