La "nouvelle" sur Pauline Marois : le putsch en continuité ?
15 février 2012
J’étais confiant que mon texte soit publié. Mais je n’en étais pas certain. Le chroniqueur Dominique Frappier est un homme de valeur sur un autre chemin. Et puis, Vigile n’est pas une ligue de l’encensement réciproque, non plus qu'il est une chorale.
Pierre Cloutier, votre réponse est une hypothèse.
Moi qui reste jusqu’à nouvel ordre en faveur du maintien de Pauline Marois à son poste, depuis le début de votre charge personnelle contre elle sur Vigile, je me suis dis que dans cette guerre larvée, durant laquelle ET Mme Marois ET son parti ET la Cause qui nous tient tous les deux à cœur, je me suis dit que cette joute politique à l’intérieur de notre famille politique prenait une dimension telle que SEULS NOS ENNEMIS POUVAIENT Y TROUVER AVANTAGE, QUE MÊME S’IL S’ÉTAIT GAGNÉ LA CHEFFERIE, Gilles Duceppe à sa tête, il serait arrivé que ET le P.Q. ET notre Cause s’en seraient retrouvés dans une situation précaire.
Peut-être que la situation d’un nouveau chef au P.Q. aurait été moins précaire que celle de Pauline Marois et du P.Q. Marois—cela est loin d’être certain—la question se poserait alors qui aurait eu avantage à ce que Pauline Marois reste à la tête du P.Q. mais d’un malheureux P.Q. s’en allant à l’abattoir, selon vos propres estimés, à vous, Pierre Cloutier ? Le clan Marois lui-même alors, guidé par une si mauvaise vision de ses propres forces dans l’opinion publique ? Pas fort… pas fort votre hypothèse…
Mon hypothèse ? L’univers ne se départageant pas seulement entre pro et anti Marois, il y a plein d’anti-péquistes et d’anti-indépendantistes, si ce n’est d’anti-Québec, qui auraient préféré mille fois éloigner Gilles Duceppe du P.Q. et laisser ainsi toute la place à Pauline Marois, occupée, selon votre analyse et la leur, à tirer son parti vers le bas.
Que ce soit Thomas Mulcair qui soit venu témoigner de sa confiance en l’honnêteté de Gilles Duceppe, rejoignant ainsi des indépendantistes comme vous et moi, cela n’est pas pour m’impressionner. Entre Pauline Marois, capable de jouer dur, sans doute, et Mulcair, capable de jouer sale, mon choix est vite fait.
Je préfère un beau gros bec de la madame à un baiser de Judas.