Isabelle Boulay

Ce petit bout de femme est une géante

L'indépendantisme n'est pas une religion

Tribune libre

La résolution de la Question Nationale, c’est l’Indépendance. Et l’Indépendance, c’est la condition incontournable qui Nous serait enfin posée à tous, enfin, ah oui enfin à chacun et à chacune, à Isabelle Boulay et à toutes les Isabelle du Québec, afin cette fois que plus personne parmi Nous ne se tracasse un jour de fête nationale avec notre condition présente, non plus qu’avec notre avenir. De ce point de vue, Isabelle Boulay, qui n’est pas une militante, n’en est pas moins précurseur de ce que plusieurs parmi nous rêvons pour le Québec (c’est Nous ça, le Québec) : des citoyens libres, libérés des libéraux et du West Island, certes, mais libérés enfin de la Question Nationale elle-même. Il serait suffisant pour cela que toutes les Isabelle se revendiquent d’une filiation. C’est précisément ce qu’a fait Isabelle Boulay avec une grande dignité au soir de la fête nationale. Ce petit bout de femme est une géante, fille de géant.
Un Jour prochain… Le Jour venu, les militants et les militantes n’auront pas démérité, certes non, mais ils ne seront pas nos meilleurs ambassadeurs et ambassadrices. Ce sont plutôt toutes ces Isabelle et toutes ces Céline du Québec, pourtant si peu politisées, tous ces Jean-Pierre et tous ces Guy A aussi, qui porteront nos couleurs le plus loin. Et, si je puis me permettre, si vous me le permettez seulement, cela serait dans l’ordre (ou le désordre) de nos choses : ainsi va la vie dans l’écurie. Ce ne sont pas les chevaux qui travaillent le plus fort qui reçoivent le soir le plus d’avoine …
Les militants et militantes portent l’espérance comme une exigence. De l’honneur. Ils ont de l’honneur, les militants indépendantistes. Il en faut bien. Et cela leur est bien suffisant, comme il est bien suffisant que toutes les Isabelle et tous les fêtards Nous soient fidèles. L’indépendantisme n’est pas une religion. Les indépendantistes ne forment pas une secte. Nous sommes nombreux. Nous le serons plus encore.


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4 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    28 juin 2012

    @ Marcel Haché:
    Ai-je même suggéré, que les Québécois étaient leur pire ennemi? Ces mots sont les vôtres. Mais, dois-je les féliciter collectivement d'avoir démoli le Bloc en 2012? D'avoir donné un troisième mandat à un personnage comme Charest? De n'avoir rien fait pour le référendum volé de 1995, mais de manifester bruyamment, à Québec, pour que Régis Labeaume redonne une équipe de hockey de la LNH à Québec, à n'importe quel prix? Et la liste est encore longue...
    Les ennemis, essentiellement, sont Ottawa et les fédéralistes québécois. Mais ils ne sont pas les seuls...
    Isabelle B., qui est chanteuse depuis environ une quinzaine d'années et dont le public est (je présume) québécois, devrait il me semble avoir au moins une quelconque opinion ou idée sur la question, non? Sa carrière, depuis longtemps, reçoit des coups de pouce de notre Ministère de la culture, via des subventions, n'est-ce pas?
    Dois-je vous rappeler qu'Isabelle Boulay n'est pas une adolescente de 16 ans, et qu'elle a depuis bien des années, le droit de vote?
    Sa beauté et son talent n'y changent rien, à Isabelle; les champions de l'attitude «euh, p'têt' ben que oui, p'têt' ben que non», sans être vraiment nos ennemis, représentent une partie du problème! Ils font le jeu de nos ennemis.
    Sans faire partie intégrante de tout cet ensemble d'opposants directs à notre liberté, ils ne veulent cependant pas se joindre à notre camp, celui des gens qui veulent la sruvie de notre nation! Alors, devant eux, quel genre d'opinion voulez-vous donc que j'aie?
    Est-ce que nier l'existence du problème va le faire disparaître, monsieur Haché?
    Je ne veux pas m'acharner sur notre rousse chanteuse; Pascale Picard et le groupe Simple Plan, qui ne chantent que dans un anglais (approximatif) sont bien pires, en fait!
    Par ailleurs, face à ce que je perçois comme une méprisante attaque ad hominem de votre part, j'oppose ceci: si jamais j'ai besoin d'une espèce de laïus condescendant au sujet de l'honneur, merci, mais je me tournerai vers quelqu'un qui me connaît bien, et surtout, quelqu'un d'autre qu'un aveugle volontaire.
    Cordialement,
    J-F

  • Marcel Haché Répondre

    27 juin 2012

    De l’honneur. Avoir de l’honneur, cela consiste à encourager ceux qui en manquent d’en avoir. Ce qui est bien différent que de les dénoncer. Avoir de l’honneur, ce n’est pas de dénoncer le peuple québécois dont la démocratie est toujours contrarié par le vote du West Island, cela consisterait plutôt à dénoncer ce qui doit l’être : nos ennemis.
    Le peuple québécois n’est pas son pire ennemi. Et si on ne fabriquera jamais en premier des indépendantistes avec les gens du West Island, du moins on n’en fera pas davantage avec les nôtres en les insultant.
    Je n’ai jamais été (mais jamais) un inconditionnel de René Lévesque. Mais je lui reconnais le mérite et l’honneur d’avoir été capable, quand il le fallait, d’appeler rhodésien ce qui était rhodésien, et putois ce qui l’était parmi Nous.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    27 juin 2012

    @ M. Haché:
    « C’est précisément ce qu’a fait Isabelle Boulay avec une grande dignité au soir de la fête nationale. Ce petit bout de femme est une géante, fille de géant.».
    Non, cher monsieur Haché. Isabelle Boulay est plutôt du genre à ne pas vouloir se mouiller, politiquement parlant... Enfin, à moins qu'elle ait étée sincère quand elle disait en entrevue qu'elle ne s'était jamais sérieusement posé la question, concernant notre possible souveraineté. Cela ferait d'elle, une insouciante, au mieux...
    Une géante? Elle me semblerait faire partie de ces gens qui, avec les fédéralistes, nous gardent prisonniers du Canada. Car si les uns, fédéralistes, votent pour des créatures telles qu'un John James MacDonald Charest, les autres votent n'importe comment, pour n'importe qui (comme pour la canne et le sourire de feu Jack). Ou, enfin, s'ils se donnent la peine d'aller au bureau de vote, au lieu de suivre les conseils de cette lâche de Bazzo.
    Oh,oui, Isabelle Boulay est fort jolie; elle a du talent, et une voix agréable. Voilà.
    Quand j'ai vu et entendu Isabelle dire à la fin de son discours patriotique, que son père avait la taille d'un Québécois, et donc la taille d'un géant, j'ai pensé au fait que Charest nous gouverne depuis 2002; que nous avons détruit le Bloc il y a un an; et j'ai carrément éclaté de rire!
    Regardons-nous en face, en l'an de grâce 2012: notre nation a une telle tendance, une mortelle tendance, à se laisser manger la laine sur le dos, pour ensuite tenter de s'auto-consoler en parlant de «réalisations collectives» (2008), de «culture unique en Amérique» (ad nauseam), ou du fait que nous serions un peuple de «géants» (édition juin 2012), le temps d'une soirée, chaque année passant...
    Hum...
    Bon, ben, puisque nous semblons en être réduits à ça, alors profitons-en bien, de ces soirées d'auto-consolation, mes frères! Oui, avant que Charest ne soit réélu et qu'il ne fasse adopter une loi disant que quiconque fête la St-Jean ou Fête nationale des Québécois, sera arrêté, pour complot contre le gouvernement du PLQ! Avec un message publicitaire à l'appui, disant qu'il faut être responsable, et faire des choix parfois douloureux...

  • Grarlam Répondre

    26 juin 2012

    Nous avons déjà eu des gouvernements souverainistes avec des Pierre Marc Johnson, Lucien Bouchard , Joseph Facal, Denis De Belval, des Claude Blanchet à la tête de la SGF.
    Est-ce que nous les citoyens avons été plus heureux?
    Plus déçus, oui, plus heureux, non.
    Il faut des hommes et des femmes de confiance à la tête du pays, sinon le risque est trop grand.