Une lutte sur la moralité des hausses est en train de se retourner en lutte contre l’immoralité du gouvernement libéral lui-même.
Les étudiants qui sont retournés en classe, ceux aussi qui le voudraient, mais se sentent pris par les événements, et même ceux qui étaient en faveur des hausses, et qui le sont encore, sans doute, tous, tous ensemble, et, parmi Nous, beaucoup avec eux, Nous sommes tous en train de réaliser que ce gouvernement mène en bateau.
Les étudiants ne sont pas sans reproche. Et ce serait bien le droit des plus vieux d’adresser quelques reproches aux plus jeunes, pas toujours reposants. Mais le gouvernement en cause ici n’est pas composé de jeunes ni d’étudiants, il est composé d’hommes et de femmes d’âge mûr, à qui il n’est plus requis de rien reprocher, mais qu’il est tout à fait requis de les juger.
Ceux-là qui ont été élus et qui ont reçu les plus grands honneurs, ministres et premier ministre, ont reçu aussi les plus grands devoirs. Ce n’est pas un devoir de s’obstiner avec les étudiants. Et si le gouvernement québécois n’a pas le mandat de se laisser humilier non plus que de perdre la face, ce n’est pas de son devoir d’humilier ni d’enfermer la jeunesse étudiante dans un cul de sac.
Laplante a raison. Cette crise révèle bien ce qui était déjà suspecté : Nous avons un premier ministre de la démission nationale, qui se croit fin-fin, ces jours-ci, de nous parler jello, et une ministre de la servilité qui traite les étudiants comme s’ils formaient différentes sectes maléfiques.
Que vienne le 22 Avril. Tout un peuple saura reconnaître ses chefs légitimes.
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