Je crois que Pauline Marois était prête, qu’elle l’est encore, qu’elle était prête à mettre son parti à feu et à sang pour qu’un nième putsh ne réussisse pas. Et ben, si c’était sa raison…elle aurait eu raison. C’était et ça reste en effet la bonne attitude à avoir. S’il est vrai qu’elle et son parti veulent « faire le pays », l’indépendance, cela ne peut pas être porté par un chef et un parti qui seraient erratiques.
Tous les chefs péquistes précédents—Tous—se sont élégamment esquivés devant les batailles à mort. Pauline Marois est la première de la lignée—j’espère qu’il s’agit d’une nouvelle lignée-- qui a refusé au départ de se laisser intimider, et qui a décidé de Combattre. Son leadership peut paraître faible aujourd’hui, il sera fort demain, au fur et à mesure que l’élection se rapprochera. Et Tous les autres chefs péquistes, qui pour avoir naguère préférer l’attentisme, l’atermoiement, le référendisme* et les conditions gagnantes, qui fanfares et drapeaux au champ de courses, qui encore l’an fameux de 2005, le nec plus ultra des programmes, faux calculs et misérables reculs, ils s’en trouvent Tous maintenant sans leadership, ni politique, ni moral. Pour tout dire, l’appel de Jacques Parizeau en faveur de Gilles Duceppe, à l’occasion de l’élection du 2 Mai dernier, s’est révélé être tout ce qu’il y avait de plus contre-productif. (Et c’est non-stop depuis…), tandis que le dernier appel de Bernard Landry est de la même farine : sous le fallacieux prétexte de ne pas vouloir « personnaliser », Bernard Landry s’est déguisé en warrior du dimanche pour s’en prendre à la gouvernance souverainiste, incidemment la marque de commerce de Pauline Marois.
Pour le meilleur ou pour le pire, Pauline Marois, c’est la gouvernance souverainiste. Savait pas ça Bernard Landry, qui ne veut pas « personnaliser » ?
Chaque génération a le droit de tracer son chemin, de ne plus suivre les vieux sentiers des vieux de la cité Indépendance, de ceux-là qui viennent nous dire aujourd’hui que de là-haut qu’ils avaient déjà tout vu… mais qui du coup avouent qu’ils n’avaient pas tout compris.
L’indépendance est en avant de Nous, en effet. Le mouvement souverainiste ne va quand même pas continuer d’avancer en arrière comme il le fait depuis 1995 ! Ce n’est pas précisément la bonne direction du Pouvoir, passage obligé de l’Indépendance.
« La madame » ? Ben oui, la Pauline ? Elle est so-li-de la Pauline ! Vraiment très solide « la madame ». Rien n’est encore gagné, évidemment, mais « la madame » est en train de se faire un solide prénom… ce que « Monsieur » n’a jamais réussi.
Et puis « Pauline » vaut bien « Jack ». At-ten-tion la gang …Wake up !
*Proprement incroyable que certains n’en soient pas encore sortis
Pauline
Nouveaux sentiers
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2 commentaires
Marcel Haché Répondre
27 janvier 2012@ J. Binette.
C’est en cours de route que Maurice Duplessis a réalisé qu’il y avait un nationalisme de la Province de Québec.
Il y était allé sans plan précis. Et, selon son propre ennemi, G.E. Lapalme, c’est lui qui avait poussé la porte et entré le premier dans La Place. Dépositaire des clés, il avait réalisé qu’il était élu par le Québec profond. Il avait assumé.
S’était sans doute dit alors : ah oui, le West Island ? Ben oui, ben oui, le West Island, ben c’est Nous qui avons le Pouvoir, qu’il aille au diable !
C’est moins une question de confiance qu’une question de force politique assumée…
Archives de Vigile Répondre
26 janvier 2012S'il est vrai qu'elle et son parti veulent faire le pays...mais c'est un gros si! Et si ce n'était pas vrai? Il faut avoir confiance en Madame Marois pour estimer qu'elle veut faire le pays. Vous avez confiance, tout est permis, tout est possible. En 1985, il y a des gens qui appuyaient PM Jonhson en disant qu'il voulait faire le pays, qu'on pouvait avoir confiance. En 1998, la majorité des gens que je connais ont eu confiance en Lucien Bouchard. Tout ça, c'est peut-être du passé, du vieux jeu et on n'a pas à apprendre de ça. Peut-être. On repart à neuf et on fait confiance. Mais au moins, qu'on fasse confiance aux actions, aux gestes de nos leaders plus qu'à leurs propos. Par exemple: on veut faire le pays: on fait une grande campagne publicitaire expliquant les avantages de faire le pays et on y investit. On fait une campagne électorale sur l'importance du pays,slogans et pancartes en parlent ..etc J'espère que Madame Marois est prête à mettre le PQ à feu et à sang pour que l'indépendance réussisse. NOus l'a-t-elle démontré? J. Binette, Montréal