Projet d’Institut de recherche sur l’indépendance du Québec
24 décembre 2015
Message è Jean-Paul St-Cyr,
Le gros problème que l'on rencontre avec certaines personnes c'est leur absence de référence historique. On est dans l'instantané et un événement chasse l'autre ce qui les empêche d'avoir un regard lucide sur les choses.
Quant j'ai écrit ce livre, j'ai été très discipliné. J'ai analysé attentivement tous les programmes du Parti Québécois en ce qui concerne l'accession à l'indépendance et j'ai comparé ce qui avait été voté en congrès par les membres de la base et sur ce qui s'est produit ensuite. Et je suis arrivé à la conclusion que ce ne sont pas les militants du PQ qui sont durs avec leurs chefs, mais les chefs qui ont trahi les militants. Je fais 2 exceptions : Jacques Parizeau lors du référendum de 1995 et Bernard Landry avec le "projet de pays" de 2005.
Donc, pas de références historiques qui les empêchent de voir souvent que le "passé est garant de l'avenir".
Autre constat : les jeunes générations ont tendance à se croire plus intelligentes et souvent supérieures que celles qui les ont précédées, mais elles ne se rendent pas compte qu'elles font exactement les mêmes erreurs. Comme les saisons, c'est l'éternel retour du même, comme disait Nietzsche.