Chronique de Patrice Boileau

Pause estivale

Je souhaite que l’été qui s’amorce vous donne le goût de rêver. Parce que sans rêve, la vie perd son sens.


Si ma dernière chronique a pu laisser croire que l’auteur de ces lignes était « au bord de la dépression », ma résidence au contraire s’y trouva en plein cœur, mardi dernier! La pauvre fut la cible en effet de la colère du ciel, comme une bonne partie de la portion sud de la Vallée du Richelieu. Voilà qui explique mon silence de la semaine dernière. Une brève pause qui fut accidentellement le prélude à une autre ...

Au bord de la dépression



L’histoire se répète finalement: parce que la population québécoise ne veut pas de chicane, elle accepte de laisser à la tête de son État des mollassons qui n’ont aucune envergure politique. Le prix à payer de cette démission collective sera cependant très élevé.

Diluer la majorité



J’en ai marre de ces commissions qui enquêtent sur le peuple québécois. Leurs rapports s’additionnent depuis bientôt un demi-siècle sur les tablettes des gouvernements. Celle que viennent de terminer Gérard Bouchard et Charles Taylor héritera du même sort que les précédentes, à n’en pas douter. Le traitement que subira cette dernière commission d’enquête n’est finalement pas une si mauvaise nouvelle en soi. Lorsque ...

Les petits pas de Pauline



Enterrer le projet de pays pour les deux ou trois prochains mandats, comme l’a annoncé le Parti québécois, a donné l’impression qu’il doute dorénavant de son option fondamentale. Ce qui a eu un effet dévastateur dans la population : le projet indépendantiste a vu en effet ses appuis faiblir. Pauline Marois constate que sa stratégie ne fonctionne pas. D’où cette dernière idée de tenter de se rapprocher des autres partenaires indépendantistes.

Une Révolution moins tranquille

C’est ce que connaît visiblement la Bolivie, pays le plus pauvre d’Amérique du Sud


On entend presque jusqu’ici le slogan « Maître chez nous! » Difficile en effet de ne pas tracer de parallèle entre ce qui s’est produit au Québec durant les années 60 et ce qui se prépare en Bolivie.

Ralliement 101



La nouvelle chef du Parti québécois, Pauline Marois, ne jouit pas d’un contexte politique facile, depuis qu’elle occupe le siège du conducteur de la formation souverainiste. Elle tente de redonner un élan à son parti qui a posé des gestes qui l’ont mené à sa déconfiture électorale de mars 2007. L’obsession référendaire du PQ, alors que les Québécois demandaient d’abord à être rassurés quant aux moyens utilisés pour...

Affamer les peuples pour alimenter l'automobile



Voilà la différence entre un gouvernement aux aspirations provinciales et un autre aux visées nationales. Voyez-vous d’ailleurs de grands projets qui nous sont proposés présentement par Québec? Rien, niet! On vivote à la petite semaine, en espérant qu’on se tirera de la récession qui s’amène, sans trop de meurtrissures.

Belle prise du Parti Indépendantiste



C’est connu, une formation politique fraîchement créée ne peut être prise au sérieux par l’électorat qu’elle courtise, tant qu’elle ne compte pas de grosses pointures dans ses rangs. Sans vouloir porter ombrage aux fondateurs du Parti indépendantiste, [l’arrivée de l’écrivain Victor-Lévy Beaulieu à son bord lui servira de catalyseur->12923]. Certes, l’écrivain du Bas-du-fleuve s’est fait remarquer dernièremen...

Quand on cafouille « dans sa zone… »



Ces périls n’intéressent à peu près personne au Québec. Un peu comme les membres d’une équipe éliminée depuis belle lurette des rondes éliminatoires où s’affrontent seulement les meilleurs, de nombreux Québécois ont abandonné la lutte.

Y a-t-il un gouvernement à Québec?



Petites mesures, petites paroles et petit courage collent bien à un gouvernement de minus, heureux de diriger une minorité. Ceux qui leur font face à l’Assemblée nationale n’ont guère plus d’envergure : aveuglés par la soif du pouvoir, ils n’offrent que des demi-mesures qui ne donnent pas le goût aux Québécois de se lever.

Deux PQ en un



Voilà ce qui ressort du conseil national organisé par le parti souverainiste à Saint-Hyacinthe, la fin semaine dernière. Derrière la belle unanimité que les médias ont rapportée se cache, en réalité, une lutte intestine qui culminera si le Parti québécois prend le pouvoir. Pour l’heure, tout paraît calme chez les péquistes, au sortir de leur rencontre. Tous sont d’accord pour reléguer aux oubliettes l’obligation ...

Conversons



C’est Gérald Larose qui est content. Le Coprésident du Conseil de la souveraineté du Québec, même s’il dit n’avoir aucune visée sur le trône péquiste, a tout de même agi et parlé comme un chef indépendantiste, depuis quelques semaines. Force est d’admettre qu’il a été entendu en haut lieu, au Parti québécois. L’intelligentsia de la formation souverainiste a décidé en effet de mettre de l’avant quelques idées dont l...

La pensée en kit...



Certes, des soubresauts ont été observés, durant le premier mandat du gouvernement libéral. Mais la frilosité de parler des vraies solutions, parce qu’il aurait été décrété que ce ne serait plus à l’ordre du jour, a généré ce triste coma. D’où cette désolante réaction sociétale de préférer avoir au pouvoir un gouvernement tout aussi inerte intellectuellement.

Pendant ce temps, à Québec



Si j’ai cru un instant que cette guérilla idéologique s’étalait de façon insidieuse sur le site de la fête, mal m’en prit! Au pied d’une des décorations, soit un castor givré enlaçant une fleur de lys, on pouvait lire sur l’écriteau du donateur canadian « agent officiel de Propagande Canada. »

Une intervention rafraîchissante



Face à un Parti québécois qui multiplie les décisions décevantes depuis l’arrivée de Pauline Marois à sa tête, la venue d’une nouvelle formation indépendantiste devenait nécessaire. Son avènement forcerait ainsi le deuxième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale à ne pas trop se « provincialiser. » L’entrée dans l’arène politique québécoise du [Parti indépendantiste->rub504] pouvait combler ce vide et...

45%



Le Parti québécois en surprendrait plus d’un, s’il approchait le Parti vert et Québec solidaire afin de former un pacte, puis additionner leurs votes pour faire l’indépendance.

La cachette



On ne se le cachera pas : seul un revirement majeur de situation est nécessaire pour raviver l’option indépendantiste au point d’accepter d’affronter l’État canadien dans un ultime référendum. Est-ce qu’une crise linguistique ou identitaire peut générer cet engouement? Les derniers sondages semblent indiquer que non. La frilosité de la réplique péquiste est-elle responsable de cet immobilisme populaire? Probable.

De vraies turbulences



La menace de récession qui risque d’entraver le développement économique du Québec ne commande-t-il pas un appareil étatique mieux outillé? Lorsque Ottawa reviendra sur ces engagements financiers, parce les dernières baisses d’impôt qu’il a allouées ont été trop téméraires, que pourra faire Québec pour l’en empêcher?

« L’ADQ king size »



Il y a un peu plus d’un an, le premier ministre du Québec, Jean Charest, qualifiait l’Action démocratique de Mario Dumont de « PQ light », tellement il trouvait que les objectifs « autonomistes » de ce parti étaient à saveur souverainistes. Force est d’admettre que l’électorat québécois n’a pas été effarouché par le programme politique adéquiste puisqu’il a décidé de donner le rôle d’opposition officielle aux t...

2008 et la souveraineté

Le réveil des Québécois



La formation souverainiste doit pourtant mettre à l’avant-plan les dangers qui découlent du statut de minorité dont souffre la nation québécoise dans la fédération canadienne. Il faut confronter les Québécois à leurs contradictions : on ne protège pas un peuple de l’assimilation si on laisse son avenir être déterminé par un autre.

Le rafiot adéquiste



L’ADQ semble plutôt être cette embarcation à la dérive dont parlait son chef. À regarder de plus près l’équipage qui la compose et surtout la carte qui sert à l’orienter, le rafiot adéquiste vogue tout droit vers des récifs qui lui promettent un beau naufrage. Voilà pourquoi les Québécois sont de moins en moins intéressés à monter à son bord.

L'impatience de Gérald Larose



Il est assurément facile d’ajouter d’autres mesures qui éloigneraient le Québec de son statut provincial. Il importe cependant de les voir clairement définies de manière à ce que les Québécois sachent parfaitement à quoi ils s’attendent en appuyant le Parti québécois.

La tournée de Ti-Lord



La mascarade fédérale qui débutera prochainement, avec à sa tête le guignol de service Bernard Lord, se veut dans la même veine que le titre de nation qui a été attribué au Québec il y a un an.

"Qu'ils signent!"



De la grande visite à l’émission « Tout le monde en parle » du dimanche 25 novembre dernier. Jean Chrétien était en effet parmi les invités qui sont apparus au petit écran de la télévision de Radio-Canada. L’ancien premier ministre semble bien remis du quadruple pontage coronarien qu’il a subi il y a environ un mois. Le « p’tit gars de Shawinigan » savait visiblement qu’il se rendait dans un repère d’adversaires

Souverainistes divisés



De façon périodique, des analyses politiques qui soulignent l’éclatement des troupes souverainistes refont surfaces dans les médias. Des réflexions arguent que ces différends découlent de l’absence de clarté au chapitre du discours indépendantiste. D’autres concluent que l’absence d’unanimité autour du mode d’accession à la souveraineté a mené à l’éparpillement des militants. Deux textes parus la semaine ...

Reconquérir quoi ?...

Manifestement, la reconquête qui est à faire n’est pas fédéraliste.


Chaque fois que les Québécois ont participé honnêtement au système fédéral canadien en envoyant des leurs au cabinet des ministres, le Québec a été la cible de coups de force qui l’ont affaibli. Curieusement, les fédéralistes ne le mentionnent jamais.

Aux urnes le 17 décembre ?



La formation souverainiste peut néanmoins troquer son appui en retour d’un débat sur son projet de loi sur la citoyenneté québécoise. Chose certaine, s’il participe à la chute du gouvernement minoritaire de Jean Charest, le PQ pourra en faire son principal cheval de bataille durant la campagne électorale.

Tout près du but



En éliminant les irritants susceptibles de multiplier les contestations juridiques, le projet de loi péquiste sur l’identité québécoise peut devenir un motif valable pour faire tomber le gouvernement.

Rattrapage nationaliste



Depuis le temps que les observateurs de la scène politique l’annoncent, voilà maintenant que les dernières actions du Parti québécois le confirment. Le projet de créer une citoyenneté ainsi qu’une Constitution québécoise atteste que le PQ compte s’installer dans le même pâturage que l’Action démocratique. L’idée n’est évidemment pas mauvaise. Le Parti québécois a toujours porté le projet souverainiste en son sein. ...

D'une fibre à l'autre



Revoilà la rentrée parlementaire à Québec. Celle-ci pourrait néanmoins offrir un peu plus de piquant, avec la présence d’un gouvernement minoritaire. La cession précédente, plutôt courte, n’a pas vraiment permis à la population d’apprécier ce contexte politique rarissime. Celle qui débute devrait toutefois être en mesure de le faire. C’est le retour de Pauline Marois au Salon bleu. La nouvelle chef du Parti québécoi...