OTTAWA | L’accrochage entre le premier ministre Trudeau et le président américain Donald Trump en marge du sommet de l’OTAN a attiré l’attention partout dans le monde en plus d’inquiéter le gouvernement québécois.
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François Legault a difficilement caché ses craintes d’un éventuel refroidissement des relations entre le Canada et les États-Unis mercredi.
«C’est notre principal partenaire [et] c’est à peu près le seul pays avec qui on a une balance commerciale positive», a souligné le premier ministre québécois dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
Son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, en a rajouté en rappelant que 70 % des exportations de biens du Québec sont envoyées au sud de la frontière canadienne.
«Il y a beaucoup de contrats gouvernementaux pour lesquels, honnêtement, j’aimerais qu’on puisse participer, au Québec», a-t-il dit.
Pourtant, M. Trudeau s’est voulu rassurant mercredi, faisant peu de cas des qualificatifs d’«hypocrite» et de «visage à deux faces» que lui a accolés le président américain.
«Les gens savent que la relation entre le Canada et les États-Unis est profonde et va bien au-delà de la relation entre le premier ministre et le président», a-t-il minimisé tout en s’empressant d’ajouter que sa relation avec M. Trump est «constructive».
N’empêche, l’affaire a fait la manchette dans les médias des quatre coins de la planète. Tant le quotidien allemand Der Spiegel que le journal français Le Monde et le britannique The Guardian ont relevé que la vidéo virale a chamboulé le sommet de l’OTAN.
Ridiculisé
En effet, le président Trump a écourté son séjour à Londres, annulant dans la foulée un point de presse qu’il devait faire.
La presse américaine a surtout souligné que l’incident entretient l’image négative d’un Trump colérique et fulminant.
Dans un éditorial, le Washington Post a recensé une foule d’événements internationaux où Trump a fait rire de lui.
«Bien plus de leaders internationaux ont semblé se moquer de [lui] l’an dernier durant son discours aux Nations unies», relève-t-on.
Le président américain avait alors prétendu que son équipe avait accompli plus de choses en deux ans que n’importe quelle autre administration de l’histoire des États-Unis.
– Avec Geneviève Lajoie, Bureau parlementaire