Affaire Bill Morneau: l'opposition veut des excuses

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La dégringolade libérale se poursuit

(OTTAWA) Bill Morneau a continué lundi à faire l'objet d'un tir croisé des partis d'opposition, qui exigent maintenant des excuses de sa part et davantage de transparence dans la divulgation de ses actifs.


Le ministre fédéral des Finances est englué depuis plusieurs jours dans des allégations de conflits d'intérêt et de manque d'éthique. L'opposition l'accuse de ne pas avoir placé ses actions de Morneau Shepell -la firme qu'il dirigeait- dans une fiducie sans droit de regard, et d'avoir promulgué une loi sur les retraites qui pourrait profiter à son entreprise.


Le Nouveau parti démocratique a déposé lundi matin une motion à la Chambre des communes en vue de convaincre Bill Morneau de reconnaître ses torts.


 « La Chambre demande au ministre des Finances de présenter ses excuses à la Chambre et aux Canadiens pour avoir perdu leur confiance, et la Chambre demande au gouvernement d'éliminer immédiatement l'échappatoire dans la Loi sur les conflits d'intérêts, tel que l'a recommandé la commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, afin d'empêcher un ministre de la Couronne de profiter personnellement de sa position ou de donner la perception qu'il le fait », indique le texte de la motion déposée par le député Nathan Cullen.



Un vote sur cette motion devrait avoir lieu lundi soir ou mardi.


Les conservateurs en rajoutent


Les Parti conservateur a signalé son appui à cette motion dans un communiqué, exhortant du même coup Bill Morneau -l'un des ministres les plus importants du gouvernement Trudeau- à divulguer d'autres informations.


« Le ministre des Finances a enfreint les règles quand il n'a pas divulgué sa société privée à l'étranger, et il a utilisé une échappatoire d'éthique pour cacher ses biens personnels dans une compagnie à numéro, avance le document.  C'est uniquement quand il s'est fait prendre qu'il a divulgué sa société privée et proposé de mettre ses biens dans une fiducie sans droit de regard. »


Selon les députés conservateurs Peter Kent et Pierre Poilievre, responsables des dossiers de l'éthique et des finances, « les Canadiens se demandent donc ce que le ministre des Finances et Justin Trudeau leur cachent d'autre ».  


Ils ajoutent que « les Canadiens sont en droit de savoir quels investissements le ministre des Finances a cachés dans son réseau complexe de compagnies à numéro et de fiducies ».



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