Même si la Coalition avenir Québec n’a pas réussi à convaincre le gouvernement d’intenter dès maintenant des poursuites contre les entreprises dont la collusion a été étalée devant la commission Charbonneau, Jacques Duchesneau (Saint-Jérôme) demeure le plus crédible quand il est question de lutte contre la corruption. Qualifier le gouvernement de « bande d’eunuques » n’a cependant rien apporté au débat. A -
Bien servi par son expérience en communication, son ancien collègue policier, Robert Poëti (Marguerite-Bourgeoys), n’a eu aucun mal à discréditer la Commission d’enquête sur la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper. Après Serge Ménard et Claudette Carbonneau, pourquoi pas Gabriel Nadeau-Dubois au poste de secrétaire ? a-t-il ironisé. A -
Françoise David (Gouin) a fait de louables efforts pour introduire un peu de civilité dans les débats de l’Assemblée nationale, mais sa tentative de donner une image plus modérée à Québec solidaire s’est heurtée à l’orthodoxie des militants, qui ont élu dans la personne d’Andrés Fontecilla un « pur et dur » qui ne le cède en rien à Amir Khadir. A -
Le départ de Jean Charest a permis à Pierre Paradis (Brôme-Missisquoi) de sortir des limbes où il croupissait depuis neuf ans. Il n’a pas retrouvé sa visibilité d’antan, mais il est très actif dans les coulisses. Philippe Couillard l’a nommé « conseiller spécial » pour la prochaine campagne électorale. B
Pierre Moreau (Châteauguay) a causé une surprise en terminant deuxième dans la course au leadership libéral devant Raymond Bachand. Sa pugnacité convient bien à la fonction de leader parlementaire de l’opposition, mais il pourrait faire mieux dans son rôle de porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales que de dénoncer bêtement la « gouvernance souverainiste ». B
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Jean-Marc Fournier (Saint-Laurent) a toujours semblé plus à l’aise dans l’opposition qu’au pouvoir. Son travail de sape de la crédibilité économique du gouvernement Marois a porté ses fruits, mais ses méthodes à l’ancienne contredisent de façon flagrante l’image de renouveau que Philippe Couillard voudrait projeter. B -
Dans le climat de foire d’empoigne qui règne à l’Assemblée nationale, le ton courtois adopté par Christian Dubé (Lévis) est digne de mention, mais ses interventions, par exemple sur « les fonds spéciaux », sont un peu trop absconses pour faire mouche. B -
Le grand défi de la CAQ est de supplanter le PLQ comme « parti de l’économie ». Malgré ses lacunes, le projet Saint-Laurent pourrait ouvrir d’intéressantes perspectives, mais François Legault (L’Assomption) n’a pas encore réussi à l’imposer dans l’opinion publique. Profiter d’une campagne de publicité sur la lutte contre la corruption pour solliciter des contributions n’était pas l’idée du siècle. C
Après ses attaques personnelles contre son futur chef et son humiliante troisième place dans la course au leadership, Raymond Bachand (Outremont) est simplement en sursis. Les critiques qu’il adresse au ministre des Finances seraient plus crédibles si elles étaient moins teintées de mauvaise foi. Il est certainement le plus mal placé pour lui reprocher le maintien de la taxe santé ou la hausse des tarifs d’électricité. C -
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Sam Hamad est allé bouder en Floride parce que son nouveau chef lui a préféré Pierre Moreau au poste de leader parlementaire. De retour à l’Assemblée nationale, ses interventions ont été aussi ordinaires que d’habitude. Sa circonscription de Louis-Hébert conviendrait très bien à son nouveau chef. D
Du début à la fin des audiences de la commission parlementaire qui a étudié le projet de loi 14 sur la langue, Marc Tanguay (Lafontaine) a très bien illustré la soumission du PLQ aux désirs de sa clientèle anglophone et son indifférence à la situation du français. D
Pour des raisons qui demeurent nébuleuses, Hélène Daneault (Groulx) a entraîné l’Assemblée nationale dans un mauvais procès du p.-d.g. du CHUM, Christian Paire, à qui on semble essentiellement reprocher de toucher le salaire qu’on a accepté de lui verser. D
Lawrence Bergman (D’Arcy McGee) a plongé son parti et son chef dans un profond embarras en exigeant un amendement au projet de loi sur les élections à date fixe pour tenir compte du Nouvel An juif, alors que la communauté juive ne demandait rien de tel. E
Après le témoignage limpide du président d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, on ne sait pas trop si c’est la bêtise ou la mauvaise foi qui a empêché Danielle St-Amand (Trois-Rivières) de reconnaître que les libéraux savaient bien avant les élections que maintenir la centrale de Gentilly 2 en activité était une aberration économique. Rien ne pouvait la justifier de traiter publiquement la ministre Martine Ouellet de « crisse de folle ». E
Même s’il assure tout ignorer des illégalités qui auraient entaché sa campagne à la mairie de Blainville en 2009, Daniel Ratthé (Groulx) a dû quitter le caucus de la CAQ. Dans le climat actuel, cela pourrait bien signifier la fin de sa carrière politique. E
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