En même temps qu'il promulguait le dernier décret conférant à la commission Charbonneau tous les pouvoirs reliés à la Loi sur les commissions d’enquête, le gouvernement Charest mettait secrètement la table pour le déclenchement prochain d’élections générales au Québec.
Bien que le gouvernement , compte tenu des exigences de France Charbonneau, n’avait plus le choix et qu’il était pris dans son propre piège, il y a perçu stratégiquement l’occasion idéale de retourner en sa faveur un contexte favorable à un appel aux urnes, en ce sens qu’il pourra toujours invoqué qu’il a eu la « sagesse » de changer d’idée et de se ranger derrière l’opinion publique.
Si, comme le dit l’adage, « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’idée», Charest pourra toujours alléguer qu’il n’est pas un imbécile et l’opposition aura beau invoquer tous les arguments pour prétexter le fait que le ministre Fournier reçoit un déni de la part de l’appareil judiciaire, elle sera bafouée illico par la prétendue souplesse du gouvernement.
À ceux qui mettent en doute mes présomptions, je leur pose cette question :
« Croyez-vous sincèrement que le conseil des ministres du gouvernement Charest aurait accepté un tel décret s’il n’avait pas d’abord envisagé un moyen détourné de le tourner en sa faveur? »
Connaissant les chemins tortueux à travers lesquels ce gouvernement déambule depuis des années, il faudrait être bien naïf pour croire qu’il est acculé au pied du mur. Charest a toujours su trouver les moyens de se sortir des guets-apens qui se présentaient devant lui, et ce n’est pas aujourd’hui qu’il ne tentera pas de rebondir comme d’habitude et de profiter de cet élan de simili-gros bon sens pour essayer de faire avaler à l’électorat québécois cette pilule empoisonnée.
Et si, comme le dit un autre adage, « un homme averti en vaut deux », il serait sûrement opportun, pour les forces souverainistes, de retenir la petite histoire de la création in extremis de la véritable commission d’enquête Charbonneau et, de ce fait, rétablir les faits sur les vraies raisons de sa création lorsque l’occasion se présentera…et croyez-moi, l’occasion ne tardera pas à se présenter…ça sent les élections!
Henri Marineau
Québec
Ça sent les élections!
Tribune libre
Henri Marineau2092 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
12 novembre 2011Vous avez raison.Ce parti d'avocats-serpents est expert à fourrer l'monde.La simili-commission d'enquête du début n'était là que faire pour gagner du temps,ce n'était pas une erreur de jugement.Et oui les prochaines élections se tiendront probablement au printemps prochain avant que les radiographies du PLQ soient affichées en plein jour par la juge Charbonneau.
Mais pour rejoindre votre idée de l'urgence d'unir les forces souverainistes,tous savent que la répétition d'une énoncée en arrive à devenir une vérité dans la tête des gens,que ce soit vrai ou non.
En ce qui concerne la population anglophone ,allophone et issue de toute l'émigration massive récente francophone ou non,l'indépendance du Québec n'est pas leur priorité.Leur terre d'accueil est le Canada d'abord envers lequel il ont prêté serment d'allégeance en débarquant.On peut donc miser sur le vote anti-indépendance du Québec en bloc de la part de cet océan de gens.Eux-autres se tiennent même si leurs peurs ne sont pas justifiées.
Tant qu'aux repésentants-souches de notre nation québécoise,avec les tambours puissants de Gesca et Radio-Canada,le PLQ aura à sa disposition tous les outils à sa disposition pour marteler sans cesse qu'un Québec indépendant est dangereux,que les jeunes ne sont plus intéressés à la souvraineté,que c'est une affaire de vieux etc...
Et ce martellement deviendra encore une fois dans la tête de plusieurs de nos natifs du Québec à l'esprit colonisé et qui refusent de se tenir debout,une vérité en faveur de laquelle ils voteront.
Le point sensible de la prochaine élection ne se fera pas sur la corruption du PLQ mais sur les dangers de la souveraineté.
C'est la dessus que Charest va nous amener. Tuer à jamais l'idée de l'indépendance du Québec sera l'héritage suprême qu'il voudra léguer au Canada et aux ti-zamis cachés dans l'ombre tirant les ficelles pour siphonner le peuple québécois de ses richesses.
Le PLQ étant un parti de pouvoir et non d'idées,la fin justifiant les moyens,la guerre contre notre peuple entre dans sa phase finale et oui,si on allument pas et si on ne se serrent pas les coudes,si ont ne crée pas une coalition des forces souverainistes de tout urgence,notre passage se retrouvera dans les livres d'histoire.
Ce sera comme y disent...just to bad pour nous autres!
Mais ils pourront toujours dire qu'ils nous ont tués de façon civilisée en nous anesthésiant avant.
Mourir hypnotisé fait moins mal qu'une balle dans tête.
François Ricard Répondre
11 novembre 2011Il y a de fortes chances que cela se produise.
Il y a donc urgence à ce que les forces souverainistes forment une coalition crédible pour faire face à pareille éventualité.
Et le chef de cette coalition pourrait être choisi par tous les membres, en un vote secret. Les candidats possibles: Aussant, David, Khadir, Marois et tout autre qui voudrait poser sa candidature.