Cargo Kathryn Spirit : une « catastrophe imminente » sur le fleuve Saint-Laurent

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L'art de nos autorités de se décharger de leurs responsabilités les unes sur les autres, jusqu'à ce que...

Un cargo immobilisé sur le lac Saint-Louis contenant de l'eau contaminée par des résidus pétroliers risque de se renverser de façon imminente, selon la Ville de Beauharnois. La municipalité a appris la semaine dernière que les opérations de pompage de l'eau souillée vont cesser.
Ce vieux bateau rouillé de 150 mètres de long par 20 mètres de large est immobilisé sur le lac Saint-Louis depuis quatre ans. La Ville a appris la semaine dernière que l'entreprise mexicaine à qui appartient le navire, Reciclajes Ecologicos Maritimos, renonçait à ses droits de propriété. Les opérations de pompage vont donc cesser.
La Ville prévient que l'eau va s'infiltrer dans la carcasse rouillée du navire, ce qui accentuera son inclinaison et provoquera éventuellement son chavirement dans le lac Saint-Louis, un réservoir d'eau potable pour le Grand Montréal.
Selon le maire de Beauharnois, Claude Haineault, c'est une question de semaines avant qu'une catastrophe ne survienne.
« Ce bateau-là est en train de pourrir sur place. Lorsqu'il va chavirer, ce qu'il y a dedans va se répandre dans le fleuve. C'est dangereux. La coque prend l'eau, dès qu'il pleut ou neige, ça coule dans le fond de la cale et ça se mêle à tous les résidus de rouille et de mazout de l'épave ».
La Ville a informé les gouvernements provincial et fédéral de ces nouveaux développements et leur demande d'agir incessamment. La municipalité a également fait parvenir une mise en demeure au Groupe Saint-Pierre, qui gère le site où le bateau est immobilisé.
« C'est une partie de ping-pong depuis quatre ans, de Pêches et Océans Canada, au réseau de la Voie maritime en passant par Environnement Canada et le ministère de l'Environnement du Québec », déplore le maire de Beauharnois.
« Le navire est en plein milieu d'une zone de protection pour les oiseaux identifiée par le ministère de l'Environnement. C'est aussi dans une zone où le courant est énorme. Si une fuite survient là, ça part en quatrième vitesse vers Montréal ».
« Un jour il va chavirer, et tout ce que je vais pouvoir dire c'est : je vous l'avais dit », conclut Claude Haineault.


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