Le silence imposé, par nul autre que le pape Benoît XVI
Ce SCANDALE QUI ÉCLATE !
Le pape Benoît XVI s'excuse pour les crimes des prêtres irlandais pédophiles couverts par leur hiérarchie. Plusieurs évêques mis en cause dans ce scandale retentissant seraient sur le point d'annoncer leur démission.
Il paraît inconcevable qu’en 1962 aux États-Unis, un texte de loi canonique émis par le Vatican a imposé "le secret absolu" sur les scandales pédophiles de l’époque. Ce document a été largement cité en 2002 au sujet de nouveaux scandales d’ecclésiastiques coupables de pédophilie. Cette loi canonique imposait une omerta religieuse aux cardinaux, évêques et prêtres au courant de ces actes ignobles. Ce texte canonique de 39 pages, intitulé "Crimen Sollicitationis", c'est-à-dire "La sollicitation au crime" fut édicté par le pape Paul VI. Il a imposé aux évêques et aux cardinaux, le secret absolu lorsqu'ils enquêtent sur les cas d'agressions sexuelles commis par les membres du clergé. Ce secret s'imposait à tous, y compris aux victimes, sous peine d'excommunication.
Un documentaire de la BBC sur les crimes sexuels et le Vatican souligne que l'homme chargé d'appliquer cette nouvelle loi pendant vingt ans n’était nul autre que le Cardinal Joseph Ratzinger, devenu ensuite le pape Benoît XVI. Le Cardinal avait déclaré avoir été contraint de faire partie de la jeunesse nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. De fait, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1981 à 2005, Il était devenu un adulte libre de penser et d'agir au moment où il devait appliquer cette «Omertà religieuse». C’est lui qui était le plus haut responsable au sein de l’Église pour gérer ces cas de pédophilie et d'abus sexuels imputés à des ecclésiastiques.
Aux États-Unis, les avocats représentant des victimes d'actes pédophiles commis par des ecclésiastiques avaient d'ailleurs produit le fameux document Crimen sollicitationis pour dénoncer la loi du secret en vigueur dans l'Église catholique. Interrogé par la BBC, le père Tom Doyle, un expert du droit canon renvoyé du Vatican parce qu'il avait critiqué sa manière de gérer ces cas d'abus sexuels, va dans le même sens : il s'agit, selon lui, d'une politique explicite visant à enlever tout droit de parole aux victimes.
À Londres en 2001, une commission formée par l’Église catholique a fourni un rapport recommandant que soient étroitement surveillés les membres du clergé catholique, afin de protéger les enfants contre les abus sexuels. Ce fléau maintenant dévoilé dans plusieurs pays.
Le documentaire « Quand la vie est un combat », télévisé le 15 novembre 2001, révèle le problème grave du célibat des prêtres responsables, selon eux, du fléau d’abus sexuels de la part des prêtres pédophiles, homosexuels et hétérosexuels. C’est le constat d’une étude effectuée sur plusieurs années, par une équipe formée d’un prêtre, d’un avocat et d’autres professionnels. À tort ou à raison, les autorités de l’Église refusent d’y voir la causalité. Ce fléau doit être très pénible pour les prêtres demeurés intègres. Les nouveaux cardinaux sont, dès qu’ils prononcent leurs vœux, soumis à un code leur interdisant de divulguer toute vérité pouvant faire scandale ou porter préjudice à l’Église. Cette loi du silence cherche à cacher que plus de 50 % des prêtres ne respectent pas leur engagement au célibat, qu’un réseau interne de l’Église protège les pédophiles et les agresseurs, qu’on a dénombré 120,000 prêtres, défroqués pour se marier, que 15% des prêtres ont des activités homosexuelles, et selon l’Agence France-Presse du 28 février 2004, aux États-Unis, près de 4,400 prêtres ont été reconnus pédophiles depuis 1950, et ont été accusés d’agression sexuelle sur près de 11,000 enfants. Cette liste s'allonge de plus en plus, des milliers d'enfants de plusieurs pays ont été agressés par des prêtres.
De nombreux prêtres ont femme et enfant(s), malgré le rejet systématique de toutes leurs requêtes auprès des autorités. On leur refuse le mariage ou la laïcisation en fermant obstinément les yeux sur la réalité. C’est la préservation du pouvoir qui compte.
Ce qui est certain, par contre, c’est que ce n’est qu’au XIIe siècle que l’Église a édicté cette obligation au célibat, d’une part, pour renforcer son emprise sur la vie des prêtres, et d’autre part pour ne plus s’engager financièrement à faire vivre la famille des prêtres mariés. Ces mesures rétrogrades et oppressantes, qui agissent souvent comme des agents provocateurs, n'ont-elles pas causé suffisamment de dégradation et de drames ? Jean XXIII a dit que la discipline de l’Église, sur laquelle elle base son refus au mariage des prêtres, peut être changée dès demain par la signature d’un pape. Nouvelle preuve que la loi de Dieu, si souvent invoquée, n’y est pour rien. N’est-il pas temps pour toute personne humaine d’en référer à sa propre conscience, à la logique, au sens des responsabilités et aux réalités de la vie ? Or récemment le pape Benoît XV1 justifie le célibat des prêtres par une réponse des plus absurdes ! A deux psychologues qui recommandent la levée du Célibat des prêtres, le pape actuel répond : « Le célibat est le signe de la consécration tout entière au Seigneur », mais qui est ce « Seigneur » qui veut ces prêtres tout à lui pour lui, les empêchant d’aimer et d’être aimés ? Serait-ce le Seigneur Dieu d’Abraham, voir le livre de Bernard Lamborelle : Quiproquo Dieu, qui est le véritable Dieu d’Abraham ? Éditions Editas.
Il m'apparaît honteux que les autorités vaticanes imposent le célibat aux prêtres et aux diacres qu'ils ordonnent. N’est-ce pas léser ces hommes dans leurs droits naturels et humains ? N’est-ce pas les priver de leur liberté fondamentale et légitime : le droit d’aimer et d’être aimé. Selon plusieurs psychologues, tous ces interdits, contre nature – une nature humaine, selon eux, créée par le dieu dont ils usurpent le nom – ne sont certes pas étrangers aux innombrables abus sexuels envers des enfants dont clercs et religieux se rendent coupables.
Andréa Richard
Le silence imposé, par nul autre que le pape Benoît XVI
Ce scandale qui éclate!
..qui est ce Seigneur...?
Tribune libre
Andréa Richard29 articles
Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion", Septentrion.
Trois-Rivières, Qc.
Andréa Richard finaliste pour le gala Arts Excellence de Trois-Rivières Nous avons le plaisir de vous informer que le dernier titre d’Andréa Richard, Au-delà de la reli...
Cliquer ici pour plus d'information
Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion", Septentrion.
Trois-Rivières, Qc.
Andréa Richard finaliste pour le gala Arts Excellence de Trois-Rivières Nous avons le plaisir de vous informer que le dernier titre d’Andréa Richard, Au-delà de la religion, se retrouve finaliste pour la 11e édition de l’événement Arts Excellence de Trois-Rivières dans la catégorie "Littérature". Sous la présidence de monsieur Michel Kozlovsky, le jury a choisi, parmi les 64 dossiers reçus, les artistes et organismes culturels qui se sont démarqués par une réalisation ayant eu lieu au cours de la dernière année. "Ce choix du jury tout en soulignant mon humble apport à la vie culturelle de Trois-Rivières, contribue à l’atteinte de mon principal objectif : faire connaître à un public encore plus large l’existence d’une spiritualité laïque et libératrice, bien ancrée dans le présent, par opposition à la spiritualité du passé axée sur la mort. C’est l’éclosion d’une contre-culture que je préconise en révélant une spiritualité d’avant-garde, positive et incarnée dans la vie de tous les jours, une spiritualité favorisant les grandes valeurs humaines et universelles, une spiritualité englobant l’amour, l’amitié et la sexualité assumée, une spiritualité de la vie !" Mon livre Femme après le cloître : est l’objet d’un film en préparation. et un film documentaire sur ma vie et mes oeuvres, réalisé par Michel Nussbaumer, de Suisse, paraîtra en 2010.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
12 commentaires
Claude Gilbert Répondre
7 janvier 2011Vous dites, madame Richard:
"Un ami théologien du Pape, Hans Kung, estime que cette lettre impose le secret aux victimes, les empêchant de porter plainte."
S'il "estime" que c'est le cas, c'est soit qu'il est malhonnête, soit qu'il est trop paresseux pour aller lire le document; autrement dit, il parle à travers son chapeau. Ne l'imitez pas, au moins. Moi, je vous ai fourni une référence; en avez-vous une, vous? Un lien quelconque? En tous cas voici une citation qui dit exactement le contraire de ce que vous prétendez:
"16. (...) The penitent must denounce the accused priest of the delict (...) within a month to the Ordinary of the place or to the Holy Congregation of the Holy Office; and the confessor must, burdened seriously in conscience, warn the penitent of this duty. (...) 17. Moreover, (...) anyone of the faithful can always denounce the delict of sollicitation, of which he will have had a certain knowledgel; also, the obligation urges as often as the person is bound to it from the natural law itself because of the danger to faith or religion or other imminent public evil. 18. The faithful, however, who knowingly have disregarded the obligation to denounce the person by whom he was solicited (...) within a month, falls into an excommunication reserved (...), not to be absolved until after he has satisfied the obligation (...). 19. The duty of denunciation is a personal one and it is to be performed regularly by the person himself who has been solicited. But if he is prevented by the most serious difficulties from doing this, then either by letter or by another person favourable to him (he) should approach the Ordinary or the Holy Congtregation of the Holy Office." (Crimen sollicitaitonis, pages 4-5)
Le problème avec de telles directives n'est pas qu'elles aient été appliquées mais bien plutôt, de toute évidence, qu'elles aient été ignorées par les évêques, ceux-là mêmes à qui le Saint-Siège demandait de les appliquer. Il faut se replacer dans le contexte: le document date de 1962, juste avant Vatican II; viendront ensuite les années 60 et 70, l'affaiblissement de la discipline et de l'autorité dans l'Église, et la révolution sexuelle qui pendant longtemps mettra tous les goûts sur le même pied. Exemple: Roger Peyrefitte, écrivain ouvertement pédéraste, pouvait à cette époque donner des entrevues à une émission littéraire de Radio-Canada. C'est aussi l'époque oû Roman Polanski, accusé aux USA d'avoir drogué et sodomisé une adolescente de 13 ans, est accueilli comme un réfugié en France (oû, encore l'an passé, on pouvait entendre le "philosophe" Finkielkraut se questionner à la radio sur le consentement de la jeune fille sous prétexte qu'elle n'était déjà plus vierge au moment des faits!!!).
Vous voyez bien que ce n'est pas du tout ce que vous pensiez, n'est-ce pas?
Archives de Vigile Répondre
7 janvier 2011Suite......Pour Monsieur Claude et Coeur Tendre....
Selon le site Nystagmus(7) 2010. Un ami théologien du Pape, Hans Kung, estime que cette lettre impose le secret aux victimes, les empêchant de porter plainte. En effet, Kung affirme que: "Jusqu'à présent, presque aucun évêque n'a reconnu sa complicité. Pourtant, chacun pourrait arguer qu'il n'a fait que suivre les consignes de Rome. Au Vatican, sur la base du secret le plus absolu, la discrète Congrégation pour la doctrine de la foi a pris en charge tous les cas graves de déviances sexuelles commis par des membres du clergé qui ont, du coup, abouti sur le bureau de son préfet, le cardinal Ratzinger, entre 1981 et 2005. Le 18 mai 2001 encore, ce dernier adressait aux évêques du monde entier une lettre solennelle sur les pénibles manquements (Espitula de delictis gravioribus). Les cas d'abus sexuels y étaient placés sous "secret pontifical" "Secretum pontificium" et classés comme offense relevant d'une punition ecclésiastique."
Andréa Richard, auteur
Claude Gilbert Répondre
7 janvier 2011Tardive mais bon.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/10/antipapisme_pri.html
http://www.cbsnews.com/htdocs/pdf/Criminales.pdf
L'auteur du document est le cardinal Ottaviani, et contrairement à ce qu'écrit madame Richard c'est Jean XXIII (et non Paul VI) qui l'a autorisé. Le contenu réel est aussi très différent de ce qu'elle raconte. Bonne lecture aux intéressés!
Archives de Vigile Répondre
19 avril 2010Ce texte canonique de 39 pages, intitulé "Crimen Sollicitationis", c’est-à-dire "La sollicitation au crime"qui fut édicté par le pape Paul VI;Est-ce que vous avez l'original du texte,qui a pour titre la sollicitation au crime" fut édicté par le pape Paul VI?Ou est-il disponible sur internet ou en librairie?Qui en est l'Auteur?
Archives de Vigile Répondre
22 mars 2010On voit bien dans certaines interventions que la notion de plaisir est absente chez beaucoup de défenseurs du catholicisme. Cette religion qui a toujours nié le corps charnel afin de gagner son ciel. La sexualité entre adultes est un cadeau de la vie. Je plaints ceux et celles qui s'en privent pour des raisons religieuses. Sa sublimation conduit souvent à la névrose.
Les gens qui aiment la vie, aiment la bonne bouffe, le bon vin, les voyages, le sport et la bonne baise! LA BONNE BAISE!
Je ne m'excuserai pas en 2010 auprès de la curée romaine d'avoir du plaisir dans la vie. Quand même!
Isabelle Poulin Répondre
21 mars 2010Bonjour Madame Richard. Voici un scandale de réseau de pédophilie important qui dépasse le cadre de l'église. Il concerne l'establishment britanique. Il est contemporain et on en parle pas nulle part à ma connaissance ici. Le journaliste Green après avoir exposé des faits a été arrêté et on voudrait le faire taire. Une jeune fille affirme avoir été violée à répétition par des membres de ce réseau. L'histoire ne s'arrête pas là. voir : http://www.davidicke.com/articles/child-abuse-mainmenu-74/30693-scottish-paedophile-ring-exposed, voir la video. Pour plus d'info consulter : http://pages.videotron.com/isabell
Archives de Vigile Répondre
21 mars 2010Monsieur Lévesques,
Je respecte votre opinion, mais vraiment votre interprétation ne reflète pas du tout ce que je dis et qui est lié a ce qui précède et ce qui suit...
Voyons, je connais trè bien la différence entre l'amour et la sexualité...vous me faites dire ce que je ne dis pas!
Sans préjudice et avec respect,
Andréa Richard
Archives de Vigile Répondre
21 mars 2010Madame,
Vous dites et je cite:
"Il m’apparaît honteux que les autorités vaticanes imposent le célibat aux prêtres et aux diacres qu’ils ordonnent. N’est-ce pas léser ces hommes dans leurs droits naturels et humains ? N’est-ce pas les priver de leur liberté fondamentale et légitime : le droit d’aimer et d’être aimé."
Dans cette assertion, vous confondez allègrement sexualité et amour, une erreur que commettent souvent les abuseurs...
L'amour et la sexualité sont deux choses totalement différentes quoique reliées. Une fois de plus, croire qu'assouvir des besoins sexuels protègera la société contre les abuseurs d'enfants est un raccourci intellectuel beaucoup trop facile. Vous faites dans le simplisme et hélas, vous avez tout faux.
Archives de Vigile Répondre
21 mars 2010Vous ne prouvez rien avec ce texte. Il n'y a pas que les prêtres et célibataires qui s'adonnent à la pédophilie. Encore bien plus de pères de famille qui s'en rendent coupables.
Cependant, rien ne justifie un adulte, peu importe sa religion et son statut marital d'abuser d'enfants; encore moins de le protéger du pénal.
Archives de Vigile Répondre
20 mars 2010Depuis un moment que vous publiez ici, Madame, nous connaissons vos rancoeurs et vos préjugés.
Aucun psychologue sérieux ne vous dira que le célibat mène au désir des enfants prépubères. C’est grotesque.
Par ailleurs, quiconque croit que cela annonce, préfigure, ou participe du déclin de l’Église, sachez que, de toutes les confessions, c’est la catholique qui croisse le plus rapidement. Quelques voix égarées au sein d’une société moribonde ne l’emporteront pas sur des millions de convertis, soyez-en sûrs.
Archives de Vigile Répondre
20 mars 2010Si on faisait la liste des péchés de l'humanité, on serait supris d'en apprendre encore davantage. Et les pires péchés viendraient peut-être de ceux qui accusent l'Église de tous les maux.
Je vous réfère à l'Histoire de l'Église de Flitche et Martin en 24 volumes. Il y a eu des périodes autrement plus scandaleuses dans l'Église que celle que nous traversons.
Si l'Église (qui est le Corps mystique du Christ, amoché parfois par ceux qui le composent) est réelle et d'inspiration divine, elle ne tombera pas, quoiqu'il advienne. On le saura à la fin des temps. Il est permis d'espérer. Il y a du bon grain qui pousse au milieu de l'ivraie. Je ne saurais dire où ce dernier se trouve. Je suis incapable de sonder le plus profond du coeur mystérieux de l'être humain. Et de le condamner. Je vois le mal comme tant d'autres et je ne peux l'expliquer. Il n'y en a UN qui est passé pour l'effacer du monde. Et vous savez ce qu'on a fait avec !
NT
Archives de Vigile Répondre
20 mars 2010Scandale retentissant car des crimes catholiques les médias peuvent parler.
Le silence est ailleurs.
Cas de rabbins pédophiles dont nos médias de masse québécois n'ont pas dit un seul mot :
http://theawarenesscenter.org/clergyabuse.html