Plus souvent qu'autrement, une histoire de sous si nous voulons finir par avoir le dessus politiquement et monétairement itou.
Les Québécois francophones ont commencé leur « délivrance » du pouvoir central anglophone, quand l’Union nationale a doté le Québec de sa propre structure fiscale avec son propre impôt, tenant ainsi tête à Ottawa qui souhaitait que le Québec signe les accords fiscaux de 1947, qui, suite aux recommandations du rapport de la Commission Rowell-Sirois, octroyaient au fédéral la totalité du prélèvement des impôts particuliers en territoire canadien.
La délivrance a continué avec la Nationalisation de NOTRE électricité, dont la prise de contrôle de la Montreal Light, Heat and Power, a lieu le 15 avril 1944 avec le rachat formel de 4,5 millions de ses actions quand le gouvernement Duplessis a fait adopter une loi d'expropriation, financée au moyen d'une émission d'obligations de 112 225 000 $ en 1947.
La nouvelle entreprise publique, naissance de notre Hydro-Québec, disposait d'un réseau de distribution d'électricité et de gaz et de quatre centrales — Chambly, Beauharnois, Les Cèdres et Rivière-des-Prairies avec une puissance installée combinée de 616 mégawatts.
En 1962, M. Lévesque plaide en faveur de la nationalisation des compagnies électriques qui recueille l'approbation d'un nombre grandissant de Québécois.
Le gouvernement prendra possession des 11 compagnies le 1er mai 1963 pour la somme de 604 millions de dollars canadiens (CAD), dont 300 millions seront financés par une émission d'obligations Hydro-Québec sur les marchés américains. Une trentaine de coopératives d'électricité rurales 10et des réseaux municipaux acceptèrent aussi l'offre d'achat d'Hydro-Québec.
Seules les installations d'auto production des groupes industriels, en particulier les centrales de l’Alcan et une dizaine de réseaux de distribution municipaux (Alma, Amos, Baie-Comeau, Coaticook, Joliette, Magog, Saguenay, Sherbrooke, Westmount et la coopérative électrique de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville)demeuraient privées.
Notre délivrance s’est poursuivie avec M. Jacques Parizeau, ministre des Finances du Québec, architecte de la politique économique du gouvernement de René Lévesque. Il a présidé à l'émergence d'un capitalisme québécois francophone, entre autre, en instaurant le Régime d'épargne-actions et en permettant la création du Fonds de solidarité de la FTQ.
Un autre grand pas vers la délivrance devrait se faire par la souveraineté du Québec. Est-ce qu’elle prendra place sous la gouverne du PQ de Mme Marois ? Pourquoi pas si les souverainistes actuels et futurs se donnent la main en bloc pour livrer une solution originale qui pourrait obtenir une solide majorité afin de mettre fin à notre état de « province » qui, selon nos dictionnaires, est un territoire conquis sous autorité centrale, pour en arriver à un État du Québec souverain.
Pour mieux contrôler sa délivrance, vaudrait mieux, pour un souverainiste, s'impliquer dans un parti souverainiste ou même autonomiste, dont le candidat local a plus de chances de sortir le candidat du gouvernement du PLQ full-fédéraliste actuel en contribuant annuellement à sa caisse électorale, qui procure un solide retour d'impôt annuel de 75 % du montant, par Québécois, jusqu'à un maximum de 400 $. Les limites de dépenses électorales étant trop élevées, faut pas que les citoyens moyens négligent de souscrire, au risque de livrer son parti aux riches contracteurs et lobbyistes, qui sont ouverts aux dons, eux, pour des raisons évidentes et connues.
L'argent du pouvoir et le pouvoir de l'argent...en politique.
Québec uni et debout
Chante ta délivrance !
qui passe par l’argent
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3 commentaires
Gilles Bousquet Répondre
5 janvier 2010Vous avez raison M. Morin, le très provincial PLQ Charest a laissé tout le projet des parcs d'éoliennes au secteur privé à la place de le confier à une société d'état comme l'Hydro-Québec. Il est du genre tout au privé avec ses PPP venant de ce Petit Politicien Pathétique mais qui mise trop sur sa caisse électorale très bien pourvue par le P du Privé.
Archives de Vigile Répondre
5 janvier 2010M. Bousquet,
Votre titre me semblait plus religieux qu'économique. Mais à la lecture, j'ai saisi le sens que vous lui avez donné. Merci de rappeler le chemin parcouru. C'est positif. La souveraineté ne viendra pas nécessairement par des attaques répétées du fédéralisme, mais par la fierté de nos acquis et de nos richesses humaines et économiques. Je souhaite une "délivrance" prochaine qui puisse motiver et mobiliser l'ensemble de la collectivité québécoise.
Marius MORIN
Archives de Vigile Répondre
4 janvier 2010Si on ne fait pas ce que vous prescrivez, que reste-t-il ! Au moins il y a là un bel espoir de réussir pour notre bonheur à tous.
« Lorsque l'homme fait une action dans la joie, il s'ouvre au miracle du futur et délivre les étincelles de sainteté retenues prisonnières dans les êtres. »
Rabbi Naham de Brazlaw
Bonne année M. Gilles