Pour 50ç par jour par étudiant

Charest crée le chaos au Québec

Le peuple s'éveille et demande pourquoi cette obstination?

Tribune libre


Je n’y avais pas pensé. C’est en lisant, sur Facebook, un commentaire de Roméo Bouchard, rappelant que les 50ç par jour demandés aux étudiants valaient également pour le gouvernement Charest, que j’ai alors compris que l’obstination du gouvernement à ne pas faire de concessions portait sur cette augmentation des frais de scolarité de 50ç par jour par étudiant.
En d’autres mots, tout ce brouhaha que connait actuellement le Québec, tous ces millions dépensés en salaires supplémentaires et en pertes de service, toute cette réputation internationale d’un Québec en crise, ce vote par l’Assemblée nationale de la loi spéciale, la loi 78, pour contrôler les manifestations et limiter la liberté d’expression, tout cela et bien d’autres inconvénients reposent sur cette décision du gouvernement de réclamer une augmentation de 50ç par jour par étudiant pour les frais de scolarité. La question qui se pose est de savoir si tout ce déploiement des institutions gouvernementales et les coûts qui s’y rattachent se justifient par ce seul objectif.
Si M. Charest ne comprend pas que les étudiants puissent descendre dans la rue pour des augmentations de 50ç par jour, le peuple, lui, peut se demander, dans ces circonstances, si son obstination à exiger ce 50ç par jour est justifiée. N’y a-t-il pas des débats beaucoup plus substantiels qui doivent être menés et à moindres coûts?
Je pense que la remarque de M. Roméo Bouchard doit être prise en considération par les parlementaires. Cet objectif de l’augmentation des frais de scolarité de 50ç par jour par étudiant justifie-t-il les dépenses encourues et tous les inconvénients qui en découlent ?

Cet argument, utilisé par M. Charest pour faire ressortir le fait que les étudiants n’ont pas de motifs sérieux pour refuser cette offre d’une augmentation de 50ç par jour par étudiant, vaut tout autant pour lui qui s’obstine à l’exiger, contre vent et marée, en dépit de tous les inconvénients plus haut mentionnés.
Oscar Fortin
Québec, le 1er juin 2012
http://humanisme.blogspot.com

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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4 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    2 juin 2012

    En effet, Monsieur Fortin, s'il s'agit de .50¢ par jour par étudiants, c'est encore moins si on divise par le nombre de citoyens.
    Pour les contribuables qui sont tout de même beaucoup plus nombreux que les étudiants, le montant se situe probablement à quelques sous par jour.
    Et il y en a parmi les grands amis de Jean John James Charest pour qui quelques sous ou même quelques dizaines ou même quelques centaines de dollars par jour ne feraient pas beaucoup de différence dans leur vie de grand luxe.
    Par contre, pour un étudiant qui tire bien souvent le diable par la queue (même s'il a un cellulaire et prend une bière à l'occasion), .50¢ par jour, c'est tout de même 15 piastres par mois, 180 piastres par année (c'était 180 piastres par année l'augmentation des frais de scolarité ?? Par année ou par session ?? Parfois les chiffres… on s'y perd un peu ! Surtout lorsqu'on les utilise pour nous y perdre !)
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2012

    Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres articles et commentaires, il devient de plus en plus évident qu’il y a autre chose derrière. Il devient de plus en plus clair que le gouvernement de Charest-la-matraque, ne veut pas régler avec les étudiants malgré la pléthore révoltante de mensonges véhiculés à la télévision. La crise au Québec a déjà, et de beaucoup, dépassée les frais de scolarité et les étudiants malgré les dires mensongers de Charest-la-matraque. Il fallait le voir, interrogé par Céline Galipeau à Radio-Canada, suer à grosses gouttes, clignant des yeux à répétition, le visage défait, débiter ses faussetés pour les crédules malgré les essais de Céline Galipeau pour la ramener aux réponses demandées. Pénible à voir. Vous pourrez visionner la vidéo de l’entrevue vous-même pour ceux qui ne l’ont pas vue. Le gouvernement Charest ne veut pas régler parce qu’il trafique derrière notre dos la vente du Québec à la pièce. Tant que la crise perdure, la population va négliger de regarder ailleurs tout ce qui se trame, entre autre avec le Plan Nord, le scandale du siècle, notre dépossession, de moins en moins tranquille. Tout le restant de plus ou moins .50 cents par jour n’est que de la farce pour attirer l’attention ailleurs. Il faut être aux aguets. En corollaire, toutes ces fausses ‘’négotiations’’ avec les étudiants et les mensonges qui les entourent, visent à les faire haïr du public, pour créer une dissension dans la population qu’il va tenter de récupérer aux prochaines élections. C’est extrêmement dégoûtant, ce procédé est immonde….mais voilà, c’est la nature de Charest-la-matraque.
    Ivan Parent
    http://fr-ca.actualites.yahoo.com/vid%C3%A9o/actualites-22180765/entrevue-jean-charest-29524920.html

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2012

    Effectivement, il y a des choses plus substantielles, et même graves, voire gravissimes, à régler. Ce que les étudiants et le gouvernement font avec cette question à 50 cennes me semble être l'équivalent d'une discussion que tiendraient des colocataires pour déterminer la part du prix du papier de toilette à payer par chacun au moment où leur maison est en feu.
    Cependant, comme les deux parties n'en démordent pas, et qu'une question à cinquante cennes semble avoir été promue au rang de crise, pourquoi ne pas résoudre cette crise de la manière la plus démocratique qui soit : par un référendum?
    Dans leurs positions respectives, les étudiants au carré rouge et le gouvernement prétendent tous deux s'appuyer sur une légitimité démocratique. Or l'un et l'autre groupe entend engager l'ensemble de la population dans la décision éventuelle, quelle qu'elle soit. Eh bien, pourquoi ne pas consulter cette population? Je sais, on n'a pas l'habitude de consulter la population sur grand-chose. Mais les circonstances ne sont-elles pas suffisamment exceptionnelles?
    Nous pouvons régler cette crise en toute démocratie. Nous pouvons exiger d'être consultés. Que la population dans son ensemble tranche.
    Le gouvernement et les étudiants au carré rouge devraient être en mesure de mener à bien l'exercice suivant : l'une et l'autre partie formule deux propositions relatives aux frais de scolarité, une plus radicale, une plus conciliante, et les quatre propositions sont ensuite publiées, pour que chaque citoyen qui veut bien en prenne connaissance, puis soumises à un référendum lors duquel il suffira de donner son accord à l'une de ces quatre propositions.
    Il va sans dire que la loi 78, qui est d'un tout autre ordre, doit être abrogée quelle que soit le résultat de cette consultation générale. Elle doit être jetée dans la première poubelle, sans attendre le dénouement de la question à cinquante cennes.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2012

    Ce n’est plus une question de budget ou d’argent. Ce n’est plus une question de financement des universités. C’est une question de stratégie politique et néolibérale. Une négociation en bonne et due forme ne doit pas durer plus de deux mois. Sinon les deux parties sont perdantes. Charest et les libéraux ne sont pas conscients de la crise sociale qu’ils causent et du ras-bol de la population québécoise en général. Le boycott étudiant n’est que la pointe de l’iceberg de la dénonciation du néolibéralisme prédateur, meurtrier, corrompu et criminel du NOM qui organise des guerres « dites humanitaires » contre des pays riches en ressources naturelles. Au Québec, c’est la dépossession tranquille de nos richesses et de notre peuple, à cause de M. Charest. Desmarais est un loup financier et Charest lui a ouvert toutes grandes les portes de la bergerie. (http://www.radio-canada.ca/emissions/rdi_week_end/2011-2012/Entrevue.asp?idDoc=213058)