J'aimerais attirer votre attention sur le texte Recherchées: infirmières désabuséesparu le 17 mars 2010 sur Cyberpresse.
Premièrement, pour avoir travaillé deux ans comme préposé aux bénéficiaires aux urgences de grand centre hospitalier de Montréal au début des années 2000,je suis à même de confirmer la réalité décrite dans l'article.
Lorsque j'ai commencé à travailler comme préposé, j'étudiais en soins infirmiers. Alors que l'infirmière en chef voyais en moi toutes les qualités requises pour devenir un bon infirmier, ce sont les infirmières qui m'ont encouragé à changer de plan de carrière.
Déjà à cette époque, les agences privées faisaient de bonnes affaires. Ça ne prend pas un diplôme en mathématique pour faire cette équation: Si des milliers d'infirmières, en travaillant pour ces agences privées, choisissent leurs horaires et leurs vacances, et qu'elles sont beaucoup mieux rémunérées que dans le réseau publique, il est évident que les gens qui écopent sont les infirmiers et infirmières qui restent dans le réseau.
Enfin, je ne suis pas surpris que rien n'ait été fait pour régler cette situation. Qui l'est? Il ne faut pas chercher de midi à 14h pour comprendre que si ça ne va pas mieux dans les urgences, c'est que beaucoup de nouvelles infirmières, et d'anciennes, se sont jointes aux agences privées.
Chose certaine, si j'avais continué mes études en soins infirmiers, c'est certain que je travaillerais pour l'une de ces agences, pour 40$/h plutôt que 25$/h.
Je n'ai pas la solution à ce problème, mais chose certaine, Jean Charest et ses guirlandes de promesses mensongères n'ont rien fait pour arranger la situation.
Sur le même sujet, la santé, on apprend ceci aujourd'hui:
Revirement de situation dans la construction du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM). Alors que deux consortiums étaient sur les rangs pour obtenir le contrat, un seul a finalement soumissionné, lundi, ce qui laisse planer un sérieux doute sur le processus.
Le pire, c'est ça:
Selon le porte-parole de l'Agence des PPP, Hugo Delaney, le consortium d'Axor s'est «désisté» à la dernière minute. «Ils n'ont pas signé à temps la convention de soumission», a-t-il expliqué. Même s'il n'est plus dans la course, le consortium d'Axor recevra 5 millions en compensation de ses efforts. source
Comme on dit, quand ça va mal, ça val mal!
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8 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 mars 2010Les négociateurs de l’État sont astreints à des limites,dont la loi sur l’équité salariale et celle sur la « relativité salariale ».Cela signifie qu’un groupe ne peut pas avoir plus et mieux qu’un autre,globalement et/ou en partie.
Il n'y a donc pas de porte de sortie. Est-ce que c'est juste moi ou bien tout le système est en train d'imploser?
Je tente de ne pas voir les choses négativement, mais je n'y arrive plus.
Qu'est-ce qu'ils font les gens dans les universités en sciences politiques, en administration publique, ne sont-ils pas supposés de chercher des solutions, regarder ce qui se fait ailleurs en Europe dans le milieu de la santé afin d'améliorer le système au Québec? Le rapport Castonguay, ça ne va pas? http://www.financementsante.gouv.qc.ca/fr/rapport/index.asp
Cela fait 3 ans que je suis Suède, et jamais je n'ai entendu parler de problème de personnel et de congestion dans les urgences. J'ai une belle-soeur infirmière et un beau-frère qui a presque terminé ses études en médecine. Enfin, les deux ont travaillé quelques mois dans le système de santé à Vancouver et ils en sont revenu totalement dégoûtés. Ils ne délaisseraient le système de la Suède. C'est subjectif et anecdotique, mais il y a peut-être quelque chose qui ne va pas au Canada?
La seule chose que j'ai remarquée c'est qu'il y a des infirmières qui vont travailler en Norvège parce que le salaire est plus élevé, mais il n'y pas de crise pour autant.
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2010La négo 2010 secteur public/parapublic .
Les négociateurs de l'État sont astreints à des limites,dont la loi sur l’équité salariale et celle sur la «relativité salariale».Cela signifie qu’un groupe ne peut pas avoir plus et mieux qu’un autre,globalement et/ou en partie.
Le Devoir a toujours défendu que les infirmières et les professeurs méritaient autant et même d’avantage que les travailleurs d’Hydro-Québec,Loto-Québec,la SAQ,la Caisse de Dépôt et Placement.
Le Devoir,par la plume de Jean-Robert Sansfaçon,20mars 2010,annonce l’échec de la négo 2010,une loi imposée.
C’est comme ça depuis plus de 30 ans.J'ai vécu plusieurs échecs de négo.Tout se passe à coup de bâton,de manière «intello et chacun pour soi».La solidarité intersyndicale c'est du spectacle,de la frime.Ça n'a jamais existé,même avec 3 chefs en prison.
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2010«La FIQ suggère que le gouvernement interdise l’emploi par le secteur public d’infirmières provenant des agences privées.»
Voilà où réside le problème lorsque l'on parle de privatiser dans le milieu de la santé. Il faut faire un choix, public ou privé. Entre les deux, comme avec des infirmières dans le réseau publique et d'autres au privé, c'est la population et le personnel du public qui en paient le prix.
Avec 150 agences, il me semble difficile de revenir en arrière. Ces milliers d'infirmières, si elles sont forcées de retourner dans le réseau publique, de un, plusieurs vont abandonner la profession, d'autres vont changer de province, et même, les plus jeunes qui sont sans enfants, ont la possibilité d'aller vivre à l'étranger.
Donc, quoi faire? Quel pétrin! on s'ennuie du temps où c'était les religieuses qui pratiquaient ce métier.
Avec mon expérience dans le milieu, personnellement je crois que les primes pour du travail de soir, de nuit et de fin de semaine devraient être beaucoup plus élevées.
Il faudrait regarder vers les 10 dollars de l'heure de plus pour la nuit, par exemple.
Interdire les agences privées, c'est possible, mais il faut véritablement faire de grands changements dans le réseau privé afin de ne pas perdre de centaines, même des milliers d'infirmières.
Encore ici, ce serait intéressant de prendre les agences privées, et regarder combien elles ont donné au PLQ depuis 2003. Ça pourrait peut-être expliquer pourquoi lle Gouvernement n'a pas bougé.
Archives de Vigile Répondre
19 mars 2010La demande fondamentale des infirmières
[« La FIQ propose que les infirmières passent d'un horaire de cinq jours par semaine à un horaire de quatre jours. Pendant ces quatre journées, elles travailleraient 32 heures, trois heures de moins qu'actuellement, tout en étant rémunérées pour 35 heures. En revanche, les infirmières laisseraient tomber 14 congés. Un tel horaire aurait pour effet, selon la centrale syndicale, de rendre les conditions de travail des infirmières plus attrayantes. Les jeunes infirmières seraient moins portées à quitter leur emploi, les plus âgées repousseraient leur retraite.
Le travail à temps partiel disparaîtrait; les infirmières qui travaillent actuellement deux ou trois jours par semaine seraient tenues d'en travailler quatre. Le nombre de jours de travail ainsi ajoutés compenserait l'impact du passage à la semaine de quatre jours.
La FIQ suggère que le gouvernement interdise l'emploi par le secteur public d'infirmières provenant des agences privées. »]
énoncée par André Pratte,la Presse,19 mars 2010
Archives de Vigile Répondre
18 mars 2010Médecins: ne payons pas plus pour en avoir moins!
[ « Quel que soit le mode de financement des soins, le revenu des médecins vient de la poche de l'ensemble des Québécois. Les médecins qui travaillent à plein temps au Québec [ont des revenus moyens «dans les 6 chiffres avant les sous»,de 170,000 $ à beaucoup plus,une moyenne de 10 fois le revenu moyen par habitant au Québec].
Beaucoup de Québécois étudient longtemps, font des travaux difficiles et importants, et pourtant ne gagnent qu'une fraction de ce qu'empochent les médecins. Les médecins font un métier difficile et exigeant. Ils ne sont pas les seuls et l'écart de revenu reste considérable. À vrai dire, aucun argument purement fonctionnaliste ne permet d'expliquer le niveau de rémunération des médecins.
La majorité des médecins sont payés à l'acte. Les syndicats qui représentent les médecins réclament une augmentation du prix unitaire des actes. il est fondamental de tirer des leçons des précédentes augmentations du tarif des actes au Québec où l'on a pu observer deux mouvements simultanés.
D'une part, une augmentation modérée de la rétention,moins de médecins partent, mais simultanément une diminution significative du nombre d'actes par médecin ,les médecins qui restent travaillent moins.
Ceci s'explique facilement. Bénéficiant déjà de revenus confortables, beaucoup de médecins font le choix, légitime et compréhensible, de profiter de l'augmentation du tarif des actes pour travailler moins tout en gagnant autant. Mais l'effet net c'est que les augmentations précédentes du tarif des actes au Québec se sont traduites par moins de soins offerts et ce déficit était plus important que les bénéfices dus à l'amélioration de la rétention. Collectivement, les Québécois ont payé plus pour en avoir moins.
Payer plus les médecins ne fera rien pour contrer l'exode.Est-ce que tout cela signifie qu'il faille refuser toute augmentation? Pas forcément. Des incitatifs financiers peuvent servir à convaincre les médecins de s'impliquer dans des expériences différentes de production de services. à modifier certains aspects de leur pratique. Des incitatifs peuvent aussi être développés pour modifier l'attrait relatif de certains actes ou de certaines spécialités. Sur ce dernier point, le déficit structurel de médecins omnipraticiens et l'incapacité chronique à pourvoir les postes en médecine de famille est un exemple évident. Des sommes additionnelles peuvent servir à encourager le passage d'une rémunération exclusivement à l'acte vers des modes hybrides plus performants.
Les médecins québécois sont actuellement plus que choyés si on les compare à la moyenne de la population. » ]
Par Damien Contandriopoulos et Astrid Brousselle,Cyberpresse,18 mars 2010
Les auteurs sont respectivement professeur agrégé à la faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal et professeure agrégée à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke.
Isabelle Poulin Répondre
18 mars 2010À voir absolument, la conférence de Denis Lazure :http://www.vigile.net/Deux-mega-hopitaux-a-Montreal. D'une importance inouie ! : http://www.vigile.net/Deux-mega-hopitaux-a-Montreal
Jean-François-le-Québécois Répondre
18 mars 2010@ Sylvain Racine:
«Je n’ai pas la solution à ce problème, mais chose certaine, Jean Charest et ses guirlandes de promesses mensongères n’ont rien fait pour arranger la situation.»
Charest et sa bande ont en effet fait bien peu de choses, pour améliorer la situation. Et en fait, je crains qu'ils aient empiré les choses, sous certains aspects.
Quant au regroupement des infirmières en agences... je peux le comprendre, avec la façon dont ces travailleuses de la santé, pourtant compétentes et essentielles au fonctionnement du système, sont traitées, depuis environ 15 ans, déjà. J'aurais fait la même chose, à leur place! Elles ont vraiment été acculées au pied du mur.
Le PQ n'est pas blanc comme neige, de ce côté, non plus; quand on repense à la manière dont Pauline Marois a géré la situation de la grève des infirmières, dans les années 1990...
Archives de Vigile Répondre
18 mars 2010Pour une infirmière choisir le privé c’est une vie meilleure.
L’infirmière a le choix parmis environ 150 agences.
Dans le milieu des agences privées, ce sont les employeurs qui courent après les infirmières.L’agence demande à l’infirmière,qui s’est mise en disponibilité selon son propre agenda,dans quel service hospitalier et où veut-elle travailler…une vraie liberté de choix.
En plus de décider quand,où et combien de temps travailler,l’infirmière privée sait qu’elle sera mieux payée que dans le public.Les jours fériés sont rémunérés en double.Si elle travaille hors de sa région de résidence,son salaire horaire est plus gros et l’hôpital doit payer les frais de séjour.
Au privé,l’infirmière arrive et part «libre comme l’air» sans être écoeurée par l’obligation des heures supplémentaires.
Le système public a besoin de plusieurs centaines d’infirmières privées chaque jour.Celles qui le veulent, peuvent faire une grosse paye hebdomadaire…vivre avec du temps libre et beaucoup de petits et grands plaisirs personnels…à l’abris des maladies mentales et physiques.
Une infirmière retraitée peut ainsi améliorer sa situation économique mensuelle en faisant du privé quand et où ça lui plait.Sans aucun stress.Quoi demander de mieux.
Source ; Sara Champagne,La Presse,17 mars 2010
Remarque;Les deux hôpitaux universitaires, CHUM et CUSM, ne font pas affaire avec les agences privées.