Camp du NON: Marois-Maltais Camp du OUI: Couillard-Trudeau

Le PQ Marois prépare les conditions gagnantes...

... pour les confédéralistes!

Tribune libre

Un article à lire aujourd'hui, que les confédéralistes du PQ Marois apprécieront, est Marois évoque les conditions pour signer la Constitution, publié dans le Devoir du 20 mars 2013.
Pauline Marois a répondu à un journaliste qui lui demandait quels critères cela prendrait pour que le Québec signe la Constitution canadienne. La réponse de Madame Marois est:

D’abord, il faudrait peut-être la réécrire [la Constitution] telle qu’elle reconnaîtrait, à tout le moins, un des deux peuples fondateurs, avec notre capacité à intervenir en matière linguistique.

Bien sûr, elle se serait rendue compte, comme le rapporte le Devoir, du terrain glissant sur lequel elle venait de mettre les deux pieds.
Je n'arrive pas à comprendre comment, dès la fin de la question du journaliste, qu'elle n'ait pas pu, instinctivement, répondre que le Québec veut être un pays, point à la ligne. Est-ce que c'est trop demander?
Philippe Couillard voudrait que le Québec ratifie la Constitution canadienne d'ici 2017, année du 150ième anniversaire de l'Acte constitutionnel de 1867.
Pour ce faire, Couillard n'a pas fermé la porte à un référendum, et a déjà déclaré qu'un mandat majoritaire lui permettrait de lier le Québec au Canada une fois pour toute.
Pauline Marois, en continuant sa gouvernance souverainiste du déficit zéro, et en répétant que les Québécois ne veulent pas de référendum pour le moment, est en train de préparer les conditions gagnantes pour le Parti libéral du Québec et les fédéralistes.
Et si le PLQ décidait de faire un référendum pour le OUI, Couillard-Trudeau pour le camp du OUI, comme dans «OUI» les Québécois veulent en finir avec la chicane et ratifier la Constitution afin de faire pleinement partie du Canada? Vous savez, le PLQ pourrait facilement parvenir à aller chercher 50% + 1.
Avec Legault qui répète aussi que les Québécois ne veulent pas de pays, avec Amir Khadir qui a voté NPD aux dernières élections fédérales, disons que ça commence sérieusement à ressembler aux conditions gagnantes pour le camp fédéraliste.
Je ne voudrais pas voir Marois-Maltais pour défendre le camp du NON, c'est-à-dire le camp qui militerait contre la ratification de la Constitution, car un référendum du PLQ pourrait même respecter la loi sur la clarté référendaire de Stéphane Dion.


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8 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    21 mars 2013

    " Je crois que le chemin que doit suivre le Québec, c’est le chemin qui le mène à sa liberté, et ça, c’est la souveraineté du Québec », a-t-elle déclaré, se montrant fidèle à l’orthodoxie."
    "Ce serait bien de ne pas tout déformer ce que les politiciens disent. Pauline Marois, ici, n'annonce pas qu'elle veut signer la constitution. Elle définit un seuil minimal sans lequel la signature de cette constitution, du point de vue des fédéralistes, et plus largement, du point de vue des intérêts du Québec, serait une capitulation. Elle ne dit pas : je signerai la constitution. Elle dit aux fédéralistes : si vous êtes sérieux, vous devez vous inscrire dans la grande tradition des revendications historiques du Québec, et ne pas signer la constitution contre une bouchée de pain. De temps en temps, ne pas faire preuve de mauvaise foi, ça ne ferait pas de mal."
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/373654/marois-evoque-les-conditions-pour-signer-la-constitution

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    GODDAMN on fait simple...

  • Yves Rancourt Répondre

    20 mars 2013

    Il aurait été bon que l'on nous cite précisément la question posée à madame Marois avant de conclure, comme le journaliste le fait, qu'elle "a failli glisser sur une pelure de banane", la faisant du même coup mal paraître. La deuxième partie de sa réponse étant sans ambiguités, on peut se demander pourquoi le journaliste a insisté autant sur ses premiers mots.
    Jessica Nadeau, la co-signataire de cet article, a fait en février un long texte titré "Vague de mécontentement au PQ" alors qu'il ne s'agissait que de quelques démissions à l'éxécutif d'un seul comté du Québec. Il y a eu récemment d'autres articles du Devoir rapportant de façon inutilement accablante des faits touchant le gouvernement péquiste. Il est à se demander où va Le Devoir de ce temps-ci?
    Je ne suis pas membre du PQ et suis assez lucide pour voir ses erreurs mais je m'attends à plus d'objectivité dans les analyses que l'on fait à son sujet. L'enjeu est important, selon moi, pour notre avenir national.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    Mme Marois aurait dit :
    «un des deux peuples fondateurs...»
    Il faudrait savoir de qui elle parle. Lorsque les Anglais conquirent le Canada en 1759 il était déjà fondé, sinon ils seraient le seul peuple fondateur. Quid des peuples fondateurs alors ?
    J'avais pris l'habitude de penser et de dire, contre toute bien pensance, qu'il n'y a pas deux mais un seul peuple fondateur, du point de vue européen bien sûr. L'autre étant l'usurpateur qui nous a habitués à faire passer la Conquête pour une co-fondation. Québécois colonisés, réveillez-vous ! Les deux peuples fondateurs c'est la fable de l'égalité dans la «fondation», désormais intégrée dans l'histoire correcte. Le peuple néo-français, métissé avec les autochtones du continent depuis 1701, (date phare dans l'histoire de la colonisation des Amériques s'il en est une), c'est cette date qui marque la dynamique si singulière que brisa la perfide Albion. Sous son règne, belle innovation, le régime des réserves indigènes et la division des deux peuples autochtones fortement métissés commença. Par rapport au Conquérant, qui se targue d'être «fondateur», il y a les autochtones, dont nous sommes. La décolonisation mentale commanderait de faire les distinctions au bon endroit. Il semble que Mme Marois n'en soit pas à ce niveau de conscience. Aurait-elle manqué quelques cours d'éducation politique ou quelques leçons d'histoire de son jeune temps ? Il est vrai, faut-il le rappeler, que les cours d'histoire et de politique n'enseignent pas forcément la vérité. Il faut se rappeler que l'écriture de l'histoire est le privilège des vainqueurs et la politique suit... On contestera ce que j'écris plus haut et ce sera de bonne guerre, car il n'est pas facile en pays conquis de relever la tête et de ré-écrire l'histoire du point de vue des perdants. Ce ne sera que lorsqu'une masse critique de perdants osera ré-écrire l'histoire à sa façon et en partager le narration que le vrai changement pourra poindre.
    Ce qu'il faut pour réussir dans la politique contemporaine, devenue une démocratie-spectacle racoleuse et médiocre ne coïncide pas nécessairement avec ce qu'il faut pour révolutionner l'ordre politique. Mme Marois est dans la «gouvernance», cette atténuation féminisée de l'acte viril de «gouverner», alors qu'il nous faudrait un Bolivar, un Frontenac, une Wolfred Nelson, un Delorimier... un de Gaulle, un Daniel Johnson s'il n'était pas mort si tôt.

  • Lise Reid Répondre

    20 mars 2013

    Le PQ Marois n'est pas un parti indépendantiste
    sauf pour ses membres naifs qui y croient encore.
    Donc oui Pauline Marois a répondu spontanément
    avec sa vérité au journaliste qui la questionnait
    sur un éventuel renouvellement de la constitution
    canadienne.Mme.Marois n'est pas une néophyte en
    politique.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    M. Barberis-Gervais,
    si Pauline Marois ne cesse de se mettre les pieds dans la bouche, est-ce la faute du PQ minoritaire? Est-ce la faute de Jean-Martin Aussant?
    Croyez-vous franchement que Mme Marois sera la personne pour mener le combat d'un référendum?
    La réponse est évidemment non, mais je suis intrigué de connaître la vôtre.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    DENIS LESSARD ET PAUL JOURNET, 19 mars à 23:39
    La Presse
    (Québec) Pour le Parti libéral de Philippe Couillard, les questions économiques et sociales passeront avant le débat constitutionnel. L'absence du Québec dans l'entente constitutionnelle de 1982 est une question importante, mais les libéraux devront en débattre entre eux avant d'arrêter la position du parti.
    À l'entrée de sa première réunion avec ses députés, Philippe Couillard a soigneusement repoussé l'invitation de Pauline Marois et de plusieurs ministres péquistes d'avancer sur le terrain miné du débat constitutionnel. Il a indiqué que la signature par le Québec de l'entente constitutionnelle «ne fait pas de différence dans votre vie, ni dans la [sienne]», mais l'absence d'une province importante du Canada dans l'entente de 1982 est un «signe important pour le pays». Cette question doit être réglée, «mais cela doit se faire dans l'ordre», a insisté le nouveau chef du PLQ.
    La veille, il n'avait pas voulu répondre quand on lui avait demandé si un nouveau référendum serait nécessaire pour ratifier une éventuelle entente avec Ottawa. «Est-ce que ça veut dire qu'il voudrait la faire entériner sans demander rien de plus? Je suis très étonnée. Ça ne correspond pas à la position traditionnelle du Parti libéral», a lancé mardi la première ministre Pauline Marois.
    Bévue de Marois
    Or, Mme Marois a elle-même mis le pied sur une mine, en spéculant à voix haute sur les conditions que son gouvernement jugerait acceptables pour adhérer à la Constitution. «Il faudrait peut-être la réécrire telle qu'elle reconnaissait à tout le moins un des deux peuples fondateurs, avec notre capacité d'intervenir en matière linguistique», a laissé tomber Mme Marois. Elle a bien vite repris son credo souverainiste. «Moi, je ne réécrirai pas la Constitution du Canada parce que ma formation politique ne veut pas signer la Constitution canadienne et ne veut pas l'adopter. Notre formation politique veut avoir sa propre Constitution», a-t-elle assuré.
    Plus tôt, le ministre Bernard Drainville avait vite visé dans la porte laissée ouverte par Philippe Couillard, et avait accusé le nouveau chef de songer à faire adhérer le Québec à la Constitution par un simple décret gouvernemental. «C'est un mépris pour la démocratie. Il pourrait faire ça un vendredi à la fin de la journée, avant de partir pour une longue fin de semaine», avait ironisé M. Drainville.
    Mardi, le chef libéral a opté pour la prudence. Les libéraux devront débattre à l'interne de cette question avant qu'une position soit arrêtée, a-t-il répliqué aux journalistes qui réclamaient des détails sur sa stratégie. Surtout, les questions économiques et les enjeux sociaux sont des questions «de première importance», des priorités par rapport à la Constitution.
    Un débat à l'interne
    Les questions d'identité sont importantes, mais «elles arrivent après les questions économiques et sociales. Elles préoccupent les Québécois et il n'est pas exact qu'un parti en soit propriétaire», a souligné M. Couillard. Les libéraux auront d'abord, à l'interne, leur débat sur l'identité du Québec, «son caractère spécifique et distinct».
    Alexandre Cloutier, ministre des Affaires intergouvernementales, a taxé «d'improvisation» la démarche du chef libéral qui se lance dans «une grande conversation nationale» sans être capable de «dire ce qu'il revendique». Le PLQ a déjà formulé dans le passé des demandes constitutionnelles. Il y a eu les cinq conditions de l'accord du lac Meech, puis celles de l'accord de Charlottetown. «À quel prix est-il prêt à signer la Constitution?», a demandé M. Cloutier.
    envoyé par Robert Barberis-Gervais, 20 mars 2013

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    Nicole Hébert écrit sur Indépendantes.org:
    "Le Gouvernement souverainiste ne devrait-il pas refuser de discuter de cette question ? Et si son statut minoritaire lui enlève cette légitimité, peut-être pourrait-il songer à appeler aux urnes si le sujet persiste. Sur la question. Prendre M. Couillard au mot et livrer la bataille. Non? Trop périlleux? Je ne sais. M. Legault a beau mordre dans le mot « chicane » de toutes les forces de son hostilité pour un sujet dans lequel il redoute de se voir impliqué, l’image la plus « chicanière » en ce moment à l’Assemblée nationale, c’est surtout lui qui la projette. On a l’impression qu’il jappe!
    Quant au déroutant PQ actuel, qu’il retrouve vite ses repères car à force de concessions, de glissades, il est en train de perdre non seulement la possibilité de rallier les dits « purs et durs » de la souveraineté mais l’appui de « modéréEs » qui lui sont fidèles, pour certainEs, depuis quarante ans."
    Puis Madame Ferretti écrit en commentaire:
    "Comment y croire encore lorsque Pauline Marois envisage sa possibilité, en se demandant publiquement quels seraient les critères acceptables pour le faire?
    On peut lire dans le Devoir de ce matin, les lignes suivantes qui me tuent:
    « La première ministre Pauline Marois a failli glisser sur une pelure de banane, mardi, en décrivant les conditions nécessaires pour que le Québec signe la Constitution canadienne.
    « D’abord, il faudrait peut-être la réécrire [la Constitution] telle qu’elle reconnaîtrait, à tout le moins, un des deux peuples fondateurs, avec notre capacité à intervenir en matière linguistique », a répondu Pauline Marois à un journaliste qui lui demandait quels critères cela prendrait pour que le Québec signe la Constitution canadienne. »
    Bien sûr, me direz-vous, madame Marois s’est reprise.
    Il n’empêche que son premier réflexe a été d’admettre l’éventualité d’une telle signature.
    Le PQ sous sa direction s’avère moins indépendantiste que jamais."
    Source: http://www.independantes.org/2013/03/20/une-signature/
    L'heure est grave, allumez les fanfans péquistes!