C'est en lisant ces paroles de Bernard Landry dans La Presse que je sais que le Québec n'est pas sorti du bois. Notez que Bernard Landry semble avoir la même position que le Parti québécois.

« C'est l'éducation qui nous a sauvés, en 1960, c'est l'éducation qui nous sauvera encore dans les années à venir. C'est un cercle vicieux. Ce serait une bonne chose d'investir dans l'éducation... si on le pouvait», conclut M. Landry.

[[Gratuité scolaire: Landry ne partage pas tout à fait l'opinion de Parizeau]]
«Si on le pouvait!»
Et si la génération qui est descendue dans la rue au printemps dernier décidait de quitter le Québec pour des pays qui leur ressemblent, car ils le peuvent, vous savez. Ou même juste pour l'Alberta, pour les jeunes fédéralistes.

La gratuité scolaire sera possible en cas de croissance économique. Les industries de haute valeur ajoutée, les salaires élevés qui amènent des impôts élevés, qui eux font fonctionner le gouvernement, c'est ce que ça prendrait», rétorque Bernard Landry.

Ça ne prend pas un doctorat en économie pour comprendre que «les industries de haute valeur ajoutée, les salaires élevés qui amènent des impôts élevés» viendront après, par avant la gratuité scolaire.
La gratuité scolaire, mais aussi réformer l'AFE
N'oubliez pas aussi que si les frais de scolarité sont un problème, c'est-à-dire un frein pour plusieurs de se lancer dans des études universitaires, il y a aussi le fait que l'aide financière aux études à l'AFE est calculée en fonction des revenus des parents, et que ce n'est pas tous les parents, loin de là, qui contribuent selon la grille de calcul de l'AFE.
Certains parents contribuent davantage, d'autre trop peu ou encore pas du tout, sauf peut-être une tape dans le dos en offrant de la sauce à spag, laquelle malheureusement n'aide pas pour payer le loyer à Montréal et l'épicerie.
Et ces jeunes qui travaillent 30-40 heures par semaine, car ils n'ont pas le choix, vous croyez qu'ils réussissent tous bien à l'école? Vous ne vous êtes jamais poser la question à savoir que si le taux de décrochage scolaire en secondaire 4 et 5, puis au Cégep était si élevé que c'était peut-être que les parents au Québec ont encore trop une mentalité du «moé à ton âge je gagnais ma vie»? Ces jeunes qui ont ces parents, vous voulez les abandonnés, même s'ils veulent étudier et réussir? Vous voulez garder le même système qui gaspille des fonds publics (car le décrochage et les échecs académiques ont un coût) plutôt que de régler le problème à la base ?
Les jeunes qui doivent vivre en appartement car il n'y a pas d'université ou de Cégep suffisamment près du domicile des parents, si ces dernier ne contribuent pas comme le veut le système de l'AFE, croyez-vous que ces jeunes ont la même chance que ceux pour lesquels les parents contribuent?
Le PQ, s'il pouvait prendre sa retraite!
Enfin, le PQ et Bernard Landry peuvent rêver que «les industries de haute valeur ajoutée, les salaires élevés qui amènent des impôts élevés» viendront avant la gratuité scolaire et une réforme de l'AFE, sauf que je vous assure que c'est perdu d'avance. Prenez pas les jeunes du printemps érable pour des imbéciles, ce n'est pas à votre avantage. Il va falloir trouver les moyens de «pouvoir», autrement bien des jeunes ne verront pas d'avantages à demeurer au Québec avec toute cette population vieillissante qui lui sert des «si on le pouvait». N'oubliez pas, quand on veut, on peut!
Finalement, le PQ doit prendre sa retraite alors que l'impuissance et la sénilité semble prendre le dessus:

Le gouvernement Marois a commis toute une bourde à la reprise des travaux de l'Assemblée nationale, mardi. Il a appuyé une motion lui demandant de reculer sur ses compressions dans les universités.

[[Le PQ vote contre ses propres compressions]]