Se définir par Ottawa???

Couillard est à genoux

Justin reflète bien le ROC

Tribune libre

Non au Québec?

C'est un non instantané, viscéralement émotif et volontairement laconique que Justin Trudeau répond à M. Philippe Couillard, sur la possibilité d'ouvrir un nouveau dialogue sur la constitution canadienne, le rêve inassouvi de Philippe. Oui, un autre «non» au Québec. Les comptez-vous? Êtes-vous surpris?
Pour métaphorer, le premier ministre du Québec voulait en quelque sorte ouvrir le dossier poussiéreux la plus au fond de l'entrepôt fédéral que personne ne souhaite ouvrir, encore moins modifier son contenu pour que le Québec rejoigne le giron canadien. Entre vous et moi, ce pays n'a-t-il pas pris racine ici au Québec avec Jacques Cartier et Champlain? Comment le Québec peut-il être défini par Ottawa?
Couillard joue gros, en désirant étayer sa pensée pour que le Québec rejoigne la «bilingue et chaleureuse famille canadienne». Si le fédéral acceptait, toutes les autres provinces exigeraient de retourner à la table des négociations avec le fédéral, les autochtones ainsi que les 2 territoires suivraient. Non pas une mais des boîtes de Pandore s'ouvriraient. Le Canada ne veut rien savoir du multiculturalisme et des demandes du Québec lors de l'entente du lac Meech (1987-1990) sans le Québec. Est-ce assez clair?
«Être Québécois, c’est notre façon d’être Canadiens». C'est quoi ça Philippe? Il faut être Québécois pour être quelqu'un d'autre? Sommes-nous un faire-valoir du Canada? Mais quelle imposture à notre histoire! Pourquoi le Québec aurait-il soigné ses plaies de couteaux dans le dos au lac Meech?
Ce sera toujours l'impasse avec un résultat de 1 contre 11. Le Canada ne changera pas, les règles du jeu sont en sa faveur!


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7 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    14 juin 2017

    @ Pierre Yves Dubreuil.
    Plutôt que de faire comme l’a fait le R.O.C. lors du débat de Meech, i.e. chicaner sur la « société distincte » du Québec, expliquez-moi donc pourquoi faudrait-il que la maudite province de Québec obtienne pour le futur plus de pouvoirs ( et de « droits », comme vous dites) s’il n’y avait rien dans la constitution canadienne qui prévoit spécifiquement ( pour le bénéfice de la cour suprême du Canada) qu’il y a de fait sur le territoire de la maudite province, un peuple et une nation dont il est nécessaire que cette nation soit reconnue. Cela dispenserait amplement de célébrer la « diversité » que vous mettez sur le même pied que Nous.
    Il n’y a aucune manœuvre qui soit plus anti-indépendantiste que cette manœuvre de la gang à Couillard voulant rejoindre la famille des canadiens et des canadiennes. S’imaginer qu’après avoir rejoint la constitution de 1982, Nous pourrions Nous sortir d’un carcan qui a été fabriqué pour Nous nier relève de l’angélisme.

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    9 juin 2017

    @ M. Haché
    Je ne prétend pas détenir la solution ou avoir raison, je ne fait que m'essayer à une analyse avec ce que je comprends de la situation...remettez-moi dans le droit chemin si ça vous en dit.
    Donc,
    La question n'est pas de savoir si nous sommes distinct ou non pour justifier notre volonté d'indépendance. L'Australie reconnait la Nouvelle-Zélande comme pays malgré la similitude sociétale. Tout comme les juifs ou chinois du Québec forment une société distincte des canadiens anglais ou des québécois francophones. De dire que nous voulons plus de pouvoir parce qu'on est ''pas comme les autres'' est discriminatoire et mène les autres à vouloir demander les mêmes faveurs.
    C'est pourquoi je serais pour le plus grand pouvoir que nous donnerait l'entrée dans la constitution canadienne, si, justement, l'entente fait en sorte que ce soit le cas.
    Seulement, si toutes les cultures qui existent ont les mêmes droits que les francophones au Québec, ça ne nous avancerait à rien, car c'est déjà ce que dit la constitutuion canadienne.
    Il faudrait donc que les francophones du Québecs obtiennent plus de droits que juste la loi 101 pour que ça en vaille la peine, du fait que nous sommes fondateurs, c'est à dre qu'on a la capacité effective de bâtir et conserver une société qui ne briment pas les autres dans ce qu'ils sont.
    Par exemple, si les anglophones recevaient 10% au lieu de 20% du budget québécois, ça serait déjà ça!
    Et ça, ça ne se fait pas sur la base de la société distincte, mais de la capacité à bâtir, à fonder dans la durée,créer de la valur, et donc à trouver une légitimité au yeux des gens ordinaires de pousuivre une politique menée par des ''de souche'' francophones.
    J'ai entendu quelqu'un issu des minorités non anglophone l'autre jour dire qu'il faudrait faire mention de sa culture dans la signature de la constitution si il y a renégociation, à défaut de quoi il s'y opposerait. Quelle est la raison pour laquelle ou inclurait ces minorités dans un acte de reconnaissance du Québec francophone, eux qui ont toujours voulus être canadiens d'abord à 95%????

  • Marcel Haché Répondre

    8 juin 2017

    « Car de signer la constitution veut bien dire qu’on est un État, ce qui nous confère une ’’supériorité’’ face aux autres cultures, ce qui n’est pas le cas actuellement. »P.Y. Dubreuil.
    En tout respect : vous errez et discutez comme un fédéraliste de bonne volonté. C’est au contraire de ne pas l’avoir signé, la constitution de 1982, que se maintient cette idée que Nous sommes une nation. Par ailleurs, à quoi pourra bien servir de la signer un jour cette satanée constitution, si ce n’est pas pour Nous reconnaître non pas comme une « province de la confédération » (ce qu’est Québec de facto), mais bel et bien comme le foyer national de ce que Nous sommes, une « société distincte » à l’intérieur du Canada.
    Un peuple « fondateur » réfère seulement à notre Histoire. Cela n’est pas beaucoup-beaucoup discutable, et personne n’a jamais contesté l’apport des frenchs au Canada. Le concept de « société distincte » réfère à tout autre chose : cela aurait été et serait encore une clause interprétative imposée à la cour suprême du Canada : ce que se gardent bien de faire maintenant Couillard et tout le West Island. Ne vous y trompez pas : Couillard est un pur et dur, et pas nationaliste ni patriote pour deux sous. En tous les cas, provenant lui-même du West Island, Justin Trudeau ne s’y trompe pas…

    L’échec de Meech, ce n’était pas du tout, mais alors pas du tout la non-reconnaissance de notre apport historique au Canada, ce qui est le passé. C’était plutôt la non-reconnaissance de notre droit à Nous à l’égard de l’Histoire à venir, ce qui était alors le futur, c’est-à-dire maintenant le présent, et dont personne ne peut prédire maintenant avec certitude que notre présent présage un futur flamboyant.
    Pas pareil !

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    5 juin 2017

    Je crois que la position divergente entre Couillard et Trudeau est très intéressante et mérite méditation (ou peut-être que je suis naif...).
    Couillard pense pouvoir donner de ''l'autonomie'' en incluant dans le ''deal'' la soumission du peuple aux lobbys de toutes sortes dans ce que lui appelle la démocratie.
    Trudeau croit simplement que de jouer dans les fondements de la monarchie ne peut que jeter de la lumière dans un endroits ou il ne faut surtout pas en jeter, en somme, pour être certain certain de garder le peuple canadien le plus loin possible des vrais affaires...
    On aurait donc vraiment ici un bel exemple de ''division constructive'' qui présente deux façon opposées d'arriver au même but.

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    5 juin 2017

    @Marcel Haché
    La question n'est pas de savoir si nous sommes ''distincts'', mais bien si nous sommes fondateurs, et de façon plus importante encore, si nous sommes en mesure de nous déclarés un État, c'edst à-dire capable de s'autogérer peu importe la composition ethnique, car si les francophones sont distincts, et bien les indiens Sikhs québécois sont distincts aussi, et si nous sommes fondateurs, et bien les anglais de West-Island le sont aussi. Il faut donc creuser dans notre histoire pour convaincre les communautés que nous ne sommes pas des ''crosseurs'' et qu'on est capbles de gérer un État en tant que francophones de l'État du Québec, à défaut de quoi notre intégration dans le Canadane servira à rien. Car de signer la constitution veut bien dire qu'on est un État, ce qui nous confère une ''supériorité'' face aux autres cultures, ce qui n'est pas le cas actuellement. Donc, le débat constitutionnel s'articulerait autour de la question à savoir si les minorités anglos et allo sont légitimes d'avoir un statut spécial inclus dans le statut spécial de société distincte.
    Pour ce qui est des référendums, ce n'est pas parce qu'on le perd que c'est décisif de quoi que ce soit. Il est à noter à cet effet que la tendance veut qu'on gagne le troisième et un référendum 51-49% ne règle absolument, mais absolument rien dans le contexte québécois et dans le contexte de la réalité. En théorie, dans une démocratie parfaite, la majorité peut agir en tyran sur la minorité qui s'incline. Mais compte tenu de nombreux facteurs, ce résultat à plutôt des airs de conflit territorial, culturel, idéologique à forces égales entre ceux qui ont voté NON et ceux qui ont voté OUI, ce qui est logique.

  • Marcel Haché Répondre

    4 juin 2017

    Après deux Non à notre propre souveraineté, après avoir été rien de moins que bafoués et humiliés lors de cette entente ratée du Lac Meech, la gang à Couillard n’entreprend pas maintenant, mais alors pas du tout, une quelconque « discussion constitutionnelle » avec le R.O.C.
    Le gouvernement Couillard publie simplement un document qui reprend les revendications traditionnelles de la province de Québec, mais sans jamais devoir parler des questions d’honneur qui étaient au cœur de l’entente du lac Meech. Et l’honneur, qui était le nôtre et qui l’est encore, c’est celui que le Canada reconnaisse officiellement que, derrière l’instance provinciale qui était et est encore la province de Québec, il y avait Nous, qui formions et qui formons encore une nation comme une « société distincte ».
    Le gouvernement Couillard provient du West Island. Celui-ci n’a pas la légitimité pour Nous représenter, Nous, la nation québécoise.
    Le danger provient donc de ceci : s’il advenait que le gouvernement Couillard remporte la prochaine élection provinciale, il pourrait prétendre alors à cette légitimité pour rejoindre la nouvelle constitution(1982), mais à la manière d’un coup de force : en effet, la prochaine élection ne promet pas d’être référendaire, mais un futur gouvernement Couillard pourrait très bien faire valoir ( si cette gang était réélue, ce qui n’est pas certain !) que l’électorat, sachant déjà avant l’élection la position du gouvernement libéral, il pourrait alors prétendre à la légitimité de procéder au ralliement de la province à cette constitution de 1982. Ce genre de coup de force est typique des institutions britanniques comme le Canada.
    Deux Non référendaires historiques, puis le ralliement historique à cette constitution mortifère pour Nous (et non pas à la province de Québec, qui se porte par ailleurs très bien merci) cela rendrait le travail beaucoup plus difficile à un prochain gouvernement indépendantiste, soit celui de se trouver des appuis auprès de la communauté internationale. De fait, cela rendrait la province de Québec ingouvernable selon une prochaine « gouvernance souverainiste ». L’impérialisme d’Ottawa dans les affaires québécoises serait alors légitimé, soit dit au grand contentement de l’électorat du West Island. Ottawa préfère pour le moment, mais pour le moment seulement, cela pourrait changer rapidement… s’appuyer sur son énorme pouvoir de dépenser, pour inféoder sinon annexer « le Québec ».
    Advenant que la gang à Couillard soit reportée au pouvoir et qu’elle en profite pour « procéder », c’est à l’implosion historique du P.Q. que nous assisterions. C’est le sens de la manœuvre… Ce n’est donc pas de sitôt, ensuite, que Nous pourrions voir un gouvernement indépendantiste à Québec.
    Un jour, il faudra bien prendre la gang à Couillard pour ce qu’elle est : une gang de dangereux. Et je reste poli…

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    4 juin 2017

    Je sui relativement jeune et jene suis pas expert du dossier qui perdure depuis des lunes de la signature ou non du Québec et j'ai quelques interrogations.
    De ce que je comprends, Couillard veut que le Québec signe pour taire à jamais les aspirations souverainistes et Ottawa refuse afin que toutes les renvendications culturelles qui existent sur la planète soient égales en droits et subordonnées à la monarchie anglo-saxonne.
    Dans ce cas, si on fait une place à la culture québécoise dans la fédération, en quoi ça nous désavantagerait? Pourquoi ne pourrait-on pas ensuite en sortir par référendum si ça nous convient pas?
    Il me semble qu'on subit déjà la fédération pleinement en ce moment non? À ce que je sache, le Canada signe des traités, vote des lois, et utilise notre argent pour nous assimiler...
    Est-ce seulement une question de joute politique et de perception, à savoir que si on signe, on doit s'incliner devant la Reine et renoncer à jamais toute aspiration souverainiste?
    Quelqu'un peut m'éclairer sur les enjeux SVP?