« Nous savons pertinemment que nous ne gagnerons pas la bataille de l’opinion publique sur la rémunération des médecins. » Tel est le constat brutal, ludique et évident dressé par un apparatchik libéral avec qui j’ai eu l’occasion de discuter dernièrement.
Le gouvernement Couillard a décidé de défendre bec et ongles l’entente conclue avec les médecins spécialistes. Et ce, même s’il est seul au front. En effet, la vaillante présidente de la FMSQ préfère ne pas répondre aux questions et laisser les politiciens et médecins se faire démolir, plutôt que de braver la tempête.
Bouette
Devant cet état de fait, et le ressac déjà perceptible dans les sondages, les libéraux tenteront de changer la conversation. Comment y arriver ? Il n’y a pas de recettes miracles. Tout d’abord, il y a la démonisation de l’adversaire. L’amalgame douteux et nauséabond effectué la semaine dernière en France par le PM sur la CAQ et les partis populistes de l’Europe en est un bel exemple. Le festival du lançage de bouette a bel et bien pris son envol, et il s’échelonnera jusqu’au 1er octobre prochain.
Budget
Puis, il y aura le budget qui sera présenté sous peu. Il s’agira de la dernière occasion pour les libéraux de redistribuer la richesse vers le bon peuple. Là encore, le gouvernement tentera de sauver les meubles. Par contre, le cynisme envers les manœuvres électoralistes étant à son comble, le PLQ devra faire montre de beaucoup de doigté pour éviter que l’opération produise un effet contraire à celui escompté.
Les occasions de changer le mal de place se feront de plus en plus rares pour les libéraux, alors que les partis d’opposition feront tout en leur pouvoir pour faire coller le plus possible l’étiquette du méchant gouvernement de sales médecins corporatistes. Avec en trame de fond, un fort désir de changement. Décidément, les perspectives d’avenir du PLQ sont plutôt sombres.