Dossier sciences

Darwin et création biblique: pourquoi les opposer?

Sciences et théologie inconciliables ?

Tribune libre 2010


Pourquoi cherche-t-on à opposer deux concepts expliquant deux réalités différentes : Ceux de la création biblique par rapport à l'évolution darwinienne ?
Depuis un certain nombre d'années, j'observe le débat opposant les tenants de la thèse darwinienne de l'évolution excluant toute intervention, de quelque nature que ce soit d'ordre divin. Et de l'autre côté, les gens croyants exclusivement à la thèse de la création de l'univers et tout ce qu'il contient y incluant l'être humain, le tout en six jours comme le raconte le récit dans le livre de la Genèse, le premier livre de la Bible. Ces créationnistes excluent toute idée d'évolution de l'environnement tout comme celle des êtres.
C'est du moins ce que laissent sous-entendre les questions posées lors d'un sondage publié et commenté dans le quotidien montréalais Le Devoir, vendredi le 16 juillet 2010 sous le titre « Le créationnisme, une affaire d'Américains…et d'Albertains (http://www.ledevoir.com/societe/act...) » sous la plume d'Hélène Buzzetti et publié ici-même sur Vigile.
D'entrée de jeux la journaliste évoque cette dualité, presque pour en faire une antithèse : « Entre Dieu et Darwin, les Canadiens choisissent le scientifique lorsque vient le temps d'expliquer l'origine de la vie. Leurs voisins du Sud, eux, préfèrent la théorie de La Genèse »
Ce qu'il faudrait savoir au préalable, concernant le récit de la Genèse, selon l'approche théologique historico-critique, c'est que nous sommes face à un livre, dont les 12 premiers chapitres présentent des récits qui n'ont pas pour but de décrire le début de l'existence de l'univers et de la vie. Mais par une approche poétique, ces livres veulent démontrer que tout ce qui vit sur Terre et peut-être ailleurs dans l'univers ne saurait exister sans une volonté qui lui soit extérieure et indépendante. Pour les croyants appartenant aux religions monothéistes, cet Être c'est Dieu, que l'on nomme de diverses façons selon la religion : Yahvé, Jéhovah, Allah, Je-Suis-Celui-qui-Est, et peut-être d'autres qui échappent à ma connaissance.
Que des gens n'ayant aucune foi en un être divin rejettent toutes références à Dieu dans le processus de l'origine de l'univers, de la vie sur Terre et de la création de l'être humain, c'est une conclusion normale dans leur raisonnement d'athées, et il faut respecter cette position. Cependant j'ai toujours une question à leur poser : si l'existence de Dieu n'est pas scientifiquement prouvable, comme on le prétend dans vos milieux, le contraire ne l'a pas été davantage non plus. Alors comment peut-on scientifiquement parlant, affirmer la non existence de Dieu en l'absence de preuves ?
A contrario, il y a des croyants qui rejettent du revers de la main la théorie des origines des espèces et de la vie selon Darwin. Holà attention : si l'être humain est doté d'une raison, c'est pour s'en servir, et s'en servir entre autres de manière scientifique, avec toutes les méthodes rigoureuses que la science s'est données au fil des siècles. Est-ce que la foi en Dieu exclue arbitrairement le recours aux méthodes scientifiques pour nous expliquer le comment des choses ? Jamais de la vie !
Car voyez-vous, cette opposition existant entre la création avec Dieu et l'évolution sans Dieu est appuyée en grande partie sur une confusion des genres. Comment différencie-t-on ces genres ? La science (Darwin) sert à expliquer le comment des choses. La théologie (création avec Dieu) a pour but quand à elle d'en démontrer le pourquoi aux côtés de la philosophie. La science démontre la mécanique de la vie, alors que la théologie donne un sens à la vie, et la philosophie recherche ce sens tout comme la vérité. Alors il n'y a aucune raison valable pour les opposer. Et quand aux personnes qui cherchent à le faire, il faudrait se demander jusqu'à quel point elles sont conscientes ou non de la différence des genres que nous venons d'expliquer.
Que reste-t-il alors comme solution, sinon que de rechercher une conciliation entre les deux thèses ? Car si l'on admet que nous sommes face à deux genres expliquant des réalités différentes tout en ayant des objectifs et méthodes qui diffèrent, il peut alors exister une voie pour les faire coexister en éloignant une fois pour toute des disputes n'ayant aucune raison d'être.
Je dois avouer que cette recherche est une obsession intellectuelle chez-moi depuis une bonne dizaine d'année. Je n'ai certainement pas dit mon dernier mot sur le sujet.
Mais puisque nous sommes en plein été, temps de vacances et de détente, je ne peux m'empêcher de terminer cette sortie de pause estivale sur une note d'humour.
Je vous recommande donc cette vidéo sur Youtube (http://www.youtube.com/watch?v=lm0z...) : je suis persuadé que si Darwin voyait cela, il réécrirait sa théorie de l'évolution !
De Soulanges au Québec
En ce samedi le 17 juillet 2010
Normand Perry

Squared

Normand Perry126 articles

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2011

    Remarques en bloc :
    1. Vous dites qu'il faut prendre la genèse comme une vision poétique de la poïèse du monde. Néanmoins les clergés des religions du livres ont toujours estimé qu'il fallait prendre le récit biblique au pied de la lettre. Lucillio Vanini a suffisamment souffert pour ce genre de motifs. Ce n'est que depuis peu, depuis que les preuves s'amoncellent contre une interprétation littérale du récit de la genèse que, timidement, certains membres des clergés reviennent sur cette position.
    2. Le point d'achoppement le plus important entre les croyants et Darwin est la croyance même dans un finalisme. Ce dernier n'est plus de mise avec la théorie darwinienne de l'évolution. Quand vous dites "l’univers ne saurait exister sans une volonté qui lui soit extérieure". Pour Darwin c'est faux. Tout simplement. Il n'y a pas de finalités. Justes des causes physico chimiques identifiables. Alors on peut ensuite dire la religion est là pour les "pourquoi" et la science pour les "comment". La belle pirouette! Hélas, un "pourquoi objectif" (c-à-d du point de vue de l'objet étudié, c-à-d de la nature...) est purement illusoire, comme le montre très bien Darwin et ses descendants évolutionnistes :-)...
    3. Ensuite, si dieu existe, qui est à l'origine de dieu. Question classique sans réponse satisfaisante. Ce qui amène à l'existence de dieu. Certes l'existence et l'inexistence de dieu ne sont pas prouvables. Mais comme l'explique Dawkins dans "Pour en finir avec Dieu" la probabilité pour que dieu existe et soit à l'origine de l'univers est de plus en plus faiblarde. Or quand on a le choix entre deux hypothèses, si on a l'esprit un peu ouvert, on choisit la plus probable.
    4. Enfin, il n'est pas question de concilier les deux thèses. Il n'est question que de vérité. Quand Darwin, par ses explications, a tué le finalisme, il a tué l'idée même de dieu. Et par là d'une possibilité de réconciliation entre les deux thèses.
    Voilà Mon avis sur le contenu de votre texte...

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2010

    Monsieur Perry,
    Ça m'a fait plaisir de vous mettre sur la piste de Teilhard de Chardin.
    Ouhgo

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2010

    "Le fait de l'apparition de la conscience chez un primate (Homo Sapiens Sapiens) marque plus qu'une évolution, mais une RÉVOLUTION."(Normand Perry)
    Ça, monsieur Perry, c'est très bien résumé.
    Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2010

    Gébé Tremblay vient d'apporter l'idée et la dimension qui me brulait les lèvres, mais j'attendais de voir si un autre intervenant allait y venir: "C'est notre conscience unique qui apparaît soudainement dans une lignée des primates. Une conscience telle qu'elle fait de nous l'intermédiaire entre la vie terrestre et le cosmos. Ce n'est rien de graduel, c'est une explosion psychique à la mesure du Big Bang du monde physique."
    C'est exactement cela et même plus: le fait de l'apparition de la conscience chez un primate (Homo Sapiens Sapiens) marque plus qu'une évolution, mais une RÉVOLUTION. C'est aller beaucoup plus loin que Darwin: mais le trait spécifique à l'être humain en plus de la conscience, est le fait d'en être conscient. Je ne fais ni jeux de mots, ni de blague, c'est un fait réel: conscient d'être conscient. Je sais que je suis en train de penser, qui conduira beaucoup plus tard au fameux "cogitum ergo sum" de Descartes "je pense donc je suis". Sans l'avènement de la conscience consciente d'elle-même chez l'Homo Sapiens Sapiens, nous ne serions même pas en train de débattre de cette question en ce moment.
    Un autre penseur, quelques siècles après Descartes, a évoqué l'idée d'une autre étape dans l'histoire de l'évolution de l'être humain, et il s'agit de Pierre Theilard-de-Chardin. Scientifique, paléontologue, chercheur, philosophe, théologien et jésuite, la pensée de cet homme fut longtemps suspecte aux yeux des autorités vaticanaises au point où l'on avait interdit la lecture de ces ouvrages à une certaine époque. Dans son livre "Le phénomène humain", Theilard-de-Chardin intègre Darwin, au plan philosophique et théologique, puis il nous projette dans un futur qui n'est peut-être pas si bête que ça, suivant la logique de l'évolution chez Darwin et la pensée philosophique de ce penseur d'exception que fut Theilard-de-Chardin.
    Il est juste dommage qu'il se soit enfermé dans un néologisme où chaque terme inventé aurait pris un lexique complexe pour le démystifier. Peut-être est-ce l'élément l'ayant rendu suspect aux yeux des autorités romaines du Vatican.
    Theilard-de-Chardin est probablement ce fameux trait d'union que j'ai évoqué à la fin de mon texte ayant lancé ce débat sur Vigile, le trait d'union permettant d'unir la théorie de l'évolution à la pensée issue du récit de la Création biblique.
    De Soulanges au Québec
    Normand Perry

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2010

    Le créationnisme est une lecture littérale de la Génèse. On ne parle donc plus de religion mais de mauvaise science.
    Parcontre, une lecture interprétative de la Génèse (tradition chrétienne) est conforme à l'évolution qui confirme la naissance de l'homme comme très récente.
    Il ne faut pas confondre l'évolution de la vie avec l'apparition de l'homme, car ce qui fait de nous des hommes n'est pas un trait physique, mais psychique.
    C'est notre conscience unique qui apparaît soudainement dans une lignée des primates. Une conscience telle qu'elle fait de nous l'intermédiaire entre la vie terrestre et le cosmos. Ce n'est rien de graduel, c'est une explosion psychique à la mesure du Big Bang du monde physique.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2010

    "Que reste-t-il alors comme solution, sinon que de rechercher une conciliation entre les deux thèses ?"
    N'avons-nous pas entendu des scientifiques ecclésiastiques (Teilhard de Chardin?) concilier les 2 mondes en se centrant sur le Big Bang, difficile à expliquer scientifiquement?
    Ce moment de l'origine de la vie (liens entre méthane CH4, amoniaque NH3, eau H2O vers l'acide aminé et la protéine) serait utilisé comme phénomène de la Création. La poésie biblique s'accommoderait bien de la répartition des 6 jours de la création de l'Univers à travers les millénaires ayant mené du premier organisme unicellulaire au mammifère pensant.

  • Jacques A. Nadeau Répondre

    18 juillet 2010

    D'abord, l'évolution n'est pas une thèse mais bien une théorie scientifique. Une théorie scientifique n'a pas du tout le même sens que théorie dans le langage courant. Dans le langage courant une théorie implique l'idée de spéculation ou de tentative d'explication fondée sur le raisonnement qui ne s'appui pas nécessairement sur l'observation empirique. La théorie scientifique, en contreparttie, explique des phénomènes observables à l'aide d'une méthode de travail qui se nomme méthode scientifique. La méthode scientifique exclut toute spéculation qu'elle soit philosophique ou autre.
    Une thèse implique généralement une prise de position sur un sujet donné. Une thèse peut aussi désigner un travail écrit soummit dans le but d'obtenir un doctorat.
    La théorie scientifique de l'évolution des espèces ne peut donc pas être qualifiée de «thèse». Fonder un raisonnement, comme le fait M. Perry sur la confusion entre «thèse» et «théorie scientifique» ne peut conduire qu'à un brouillage de repères dans la recherche de la compréhension de notre monde.
    Ensuite exiger que l'on «prouve» la non existence de dieu correspond à une forme de pensée qui voudrait que l'on puisse affirmer à peu près n'importe quoi qui nous passe par la tête pour ensuite dire que si l'on ne peut démontrer que l'affirmation est fausse c'est qu'elle est peut-être vraie. Tout à fait inacceptable, logiquement, depuis les Lumières. Par conséquent il est faux de laisser entendre que les scientifiques affirment la non existence de Dieu. Ils affirment simplement que la preuve de l'existence de Dieu n'a pas été faite et que par conséquent le Dieu de l'Évangile n'existe probablemt pas. À peu près l'équivalent de dire que parce qu'il n'y a pas de preuve qu'une théière céleste soit en orbite autour de la terre c'est qu'elle n'existe probalement pas. Ne riez pas! C'est l'exemple du philosophe Bertrand Russell. http://fr.wikipedia.org/wiki/Théière_de_Russell.
    Que la «théologie donne un sens à la vie» n'est peut-être pas une mauvaise idée, mais il faut quand même admettre qu'il s'agit là de pure spéculations, de rêveries, d'espoirs, de fantasmes et, en bout de piste, de pensée magique. Si cela peut aider certains humains à se libérer de l'angoisse causée par l'inconnu et l'absurdité apparente de l'existence et si cela peut prévenir les maladies mentales, eh bien tant mieux.
    Jacques A Nadeau

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    Dans les mêmes pages du Devoir, dont Buzetti fait l'éloge du choix des Québécois envers l'évolution darwinienne, on trouve un article condamnant la "bimbo" Pamela Anderson pour avoir comparé la femme à un animal.
    Au Devoir, on compare l'homme au singe, mais la femme est divine.

  • L'engagé Répondre

    18 juillet 2010

    Ce pourquoi on les oppose, c'est précisément en raison de la valeur que nous attachons à la fidélité de la description du monde dans le système éducatif.
    Ne faisons-nous pas des révisions de nos manuels, des mises à niveaux des connaissances à transmettre? Par là j'entends que la méthode scientifique consiste à reconnaitre comme point central le questionnement socratique auquel on ajoute le rationalisme cartésien.
    L'école a donc un programme normatif, mais ce dernier vise à communiquer la notion de perfectibilité du savoir; on peut continuellement améliorer la qualité et la quantité de nos connaissances sur le monde, mais nous devons d'abord procéder avec rigueur et méthode, dans la dite méthode, une certaine racine positiviste nous oblige à abandonner nos idées préconçues et nos superstitions. Le progrès n'est pas possible d'après une perspective qui est incapable de reconnaitre une valeur anthropique à la bible et qui est bornée dans une lecture littérale de cette dernière (l'interprétation créationniste n'est pas poétique, car ce n'est justement pas une interprétation mais une lecture souvent trop crédule)
    L'école est donc le passage par lequel on forme des esprits critiques capables d'apporter leur contribution à cette grande opération dialectique qu'est la quête de connaissance de l'humanité; la croyance littérale en ces vérités poétiques dont vous nous parlez est incompatible avec l'apprentissage des bases de la pensée critiques.
    Une fois que vous avez des têtes bien faites, ces dernières peuvent commencer à examiner les textes fondateurs des religions et tirer de riches réflexion de cette confrontation.
    On ne peut cependant enseigner l'extinction des dinosaures et donner une heure après un cours où l'on explique que «Dieu a enterré les ossements et les a fait vieillir à dessein», vous venez de vraiment mélanger les enfants si vous le faites. C'est d'autant plus dangereux si c'est la même personne qui s'en charge.
    Science et religion sont en ce sens opposées et la conciliation entre les deux ordres ne peut s'opérer qu'à travers les individus dans un rapport très personnel, si la sphère publique se charge de l'opérer, cela devient du prosélytisme. Si le mandant de l'école est de former les esprits pour que ces derniers sachent se débrouiller avec des problèmes philosophiques complexes, tout en ayant les bases nécessaires pour construire des ponts ou faire des études en linguistiques, vous devez faire des choix qui privilégient l'approche scientifique.
    Les religions seront donc enseignées en tant que phénomènes et les textes sacrés en tant que traces, vous aurez donc à choisir une palette d'outils pour développer la réflexion critique : les méthodes littéraires, historiques, anthropologiques, sociologique; vous ne pourrez vous situez de l'intérieur d'une croyance religieuse pour ensuite expliquer le monde sans corrompre en même tant les bases de la rigueur scientifique.
    En résumé, les vérités religieuses sont de nature absolues, les vérités scientifiques sont relatives; les méthodes scientifiques exigent le recours aux moyens de réfutation (si vous faites une théorie, vous devez avoir un moyen de prouvez si ce que vous affirmez est vrai ou faux) alors que la croyances religieuse exigent l'adhésion ou l'initiation.
    Sur le plan épistémologique, les méthodes scientifiques sont en oppositions avec les méthodes religieuses, il est donc impossible, dans la sphère publique, d'arriver à une conciliation.
    Il faut faire un choix et il semble que le choix de la méthode scientifique, comme archet de progrès humanitaire et de cohésion sociale soit le plus sain et le plus productif.
    J'ai situé mon propos dans un contexte éducatif parce qu'il me semble que c'est là qu'il est le plus pertinent de débattre de l'opposition entre foi et savoir. Mon voisin peut penser et croire ce qu'il veut, l'école doit enseigner le darwinisme et pas le créationnisme, maintenant il peut dire ce qu'il veut à son fils après l'école, mais mes impôts ne doivent pas servir à enseigner des croyances qui nuiront au développement de la faculté critique de mes enfants.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2010

    En réalité c'est la Création qui évolue mais qui devait évoluer dans le bien vers toujours de plus grands biens sans le mal, donc qui évolue de ce mal vers le bien , le mal étant non pas une création mais une mauvaise utilisation du bien.
    En plus c'est évident que l'être humain n'évolue pas d'espèces en espèces comme la nature ( minéraux végétaux , animaux ) mais est comme les esprit avec une nature éternelle .
    Le monde à été créé parfait mais depuis la chute adamique il régresse et depuis la rédemption il y a 2000 ans il retrouve peu à peu cette perfection originelle .
    L,évolution de l'imparfait à la perfection ça n,existe pas et la réincarnation aussi, nous mourrons une seule fois et nous ressuciterons une seule fois pour le meilleur ou pour le pire LIBERTÉ OBLIGE suivant notre choix .
    Je suis dons créationniste et évolutionniste mais avec ces spécificités