Dehors Charest

Nous avons le droit d’exister et ce droit réclame ses responsabilités: finissons-en avec ce gouvernement corrompu plus à l’écoute de la minorité rhodésienne anglophone que du peuple québécois.

PLQ de JJC - Confiscation de l'État


C’est une grande fuite vers l’avant. Pendant que la population est en émoi, qu’elle réclame une commission d’enquête sur la construction, qu’elle s’interroge quant à savoir pourquoi tout ce qui est Libéral sent aussi mauvais, pendant que Le Devoir nous apprend que des dirigeants d’écoles-passerelles ont contribué au Parti, pendant que Montréal s’anglicise, que notre langue commune recule, pendant que Cyberpresse et tout ce qui appartient à Power Corporation nous entretient de la réouverture du restaurant Hélène-de-Champlain aujourd’hui et évite systématiquement de relayer la colère des gens, pendant qu’on accuse Vigile, Rhéal Mathieu (je lui avais donné une rose bleue lors de son arrestation au début des années 2000, a-t-il jamais su qu’elle venait de moi?), Bernard Drainville, Pauline Marois, pendant qu’on méprise les gens comme moi, qui a manqué une journée de travail pour aller donner mon avis lors d’une consultation n’ayant servi à rien, pendant tout ce temps, Charest parade encore, du haut de son trône, et se moque de la population.
Je n’ai presque plus de mots à écrire. Je passe entre huit et dix heures par jour à travailler sur mon projet de livre qui portera sur notre langue. La seule chose qui me reste à dire, après avoir donné le meilleur de moi-même dans quelque chose qui sera sûrement plus durable que ce blogue, et qui pourrait résumer tout le reste, est ceci:
SI TU ES UN HOMME, JEAN CHAREST, DÉMISSIONNE.
Nous t’avons assez vu. Casse-toi. Même la chaise vide ferait mieux que toi.
Notre langue, c’est non négociable, et s’il me fallait ignorer jusqu’au dernier de mes idéaux pour qu’on puisse abroger cette loi, comme l’a affirmé Pauline Marois, je le ferais.
Mais si cela doit être notre dernière limite, notre pied à terre, qu’on se décide enfin à cesser de reculer et qu’on passe à l’offensive. Soyons imaginatifs, soyons fiers, soyons cohérents.
N’imposons pas seulement la Loi 101 au cégep; imposons-la au premier cycle universitaire.
Ne nous contentons pas d’abroger la loi 103; mettons fin au sur-financement des institutions anglophones.
Ne luttons pas seulement contre le bilinguisme institutionnel; cessons d’offrir des services gouvernementaux aux citoyens dans une autre langue que la langue nationale.

Les historiens de demain nous regardent, et si nous ne voulons pas qu’ils nous jugent comme nous jugeons nous-mêmes les Canadiens-français qui se sont laissé disparaître, il nous faut agir maintenant et avec force.
Il nous faut renverser l’Histoire, une fois pour toutes, et implanter durablement un peuple francophone fier dont le futur ne sera plus composé de reculs linguistiques imposés par quelque voyou nommé premier ministre.
Il nous faut cesser de penser en colonisés, en peureux, en mollassons qui veulent la liberté sans déranger le voisin.
C’est d’une guerre linguistique séculaire qu’il s’agit, et il est plus que temps de passer à l’attaque et d’en finir avec les droits indus aux anglophones, la minorité la plus choyée du monde.
Soyons courageux, et n’oublions pas qu’avant tout débat identitaire ou national, avant toute forme de division pouvant être causée par les orientations de droite ou de gauche, nous sommes des francophones d’Amérique et nous avons le droit de faire TOUT en notre pouvoir pour assurer la survie de notre langue.
Nous avons le droit d’exister et ce droit réclame ses responsabilités: finissons-en avec ce gouvernement corrompu plus à l’écoute de la minorité rhodésienne anglophone que du peuple québécois.


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