Parti québécois

Des référendums sectoriels contre le référendum d'initiative populaire

Le SPQ Libre négocie son appui au projet de Marois

Plan Marois

Robert Dutrisac - Québec -- La proposition que s'apprête à présenter à ses militants la chef du Parti québécois, Pauline Marois, de tenir des référendums sur autre chose que la souveraineté n'enchante pas le SPQ Libre (Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre). Mais le club politique du PQ serait prêt à en discuter si son idée d'un référendum d'initiative populaire sur la souveraineté est adoptée.
Le 13 juin prochain à Rivière-du-Loup, Pauline Marois présentera à la Conférence nationale des présidentes et présidents du PQ (CNPP) une démarche pour récupérer des pouvoirs d'Ottawa qui pourrait se conclure par la tenue de référendums sectoriels. Cette démarche serait associée à l'adoption d'une constitution du Québec et l'institution d'une citoyenneté québécoise, selon certaines sources péquistes.
Cette proposition est le fruit du travail d'un comité, formé par la chef, qui réunit dix députés et la direction du PQ. Alexandre Cloutier, Bernard Drainville, Camil Bouchard, Lisette Lapointe, Pierre Curzi, notamment, ont travaillé sur ce projet de gouvernance nationale.
«Les échos que j'en ai, c'est que ça [les référendums sectoriels] n'est plus dans la proposition», a indiqué, hier, Pierre Dubuc, du SPQ libre.
Or selon une source au courant de la proposition, les référendums sectoriels demeurent une hypothèse qui sera soumise au CNPP. «On ne substitue pas une stratégie à l'autre, on additionne des choses», a-t-on souligné. «Plutôt que d'attendre les conditions gagnantes, on va faire des choses concrètes, des choses que les gens vont comprendre et qui vont même aller à des référendums sectoriels.» Le tout devrait culminer dans un référendum «global» sur la souveraineté.
Lors de la dernière campagne électorale, la plate-forme du parti comprenait l'objectif «de faire progresser la nation québécoise». Cela passait par une bataille «pour récupérer tous les pouvoirs que les Québécois considèrent comme essentiels pour préserver leur identité, continuer à défendre leurs intérêts et assurer leur avenir: la langue, l'immigration, la culture, les communications et les relations internationales reliées à nos champs de compétence.»
Qu'un gouvernement cherche à faire des gains face à Ottawa, Pierre Dubuc n'a rien contre. «S'il y en a encore qui ont besoin de faire la preuve que ça ne marche pas le fédéralisme, allons-y», a-t-il dit. Mais il ne faut pas que les référendums sectoriels tiennent lieu de stratégie pour l'accession à indépendance que seul un référendum sur la souveraineté peut entraîner. Pierre Dubuc a rappelé que Jacques Parizeau, alors chef de l'opposition, avait adopté cette stratégie des référendums sectoriels en 1988. Le porte-parole du SPQ Libre est prêt à en discuter. «Ce serait à évaluer», a-t-il dit, mais seulement si la formule du référendum d'initiative populaire sur la souveraineté figure au programme.


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