Depuis quelques jours, la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, se retrouve en pleine tempête causée par deux de ses députés à savoir Marie Montpetit et Gaétan Barrette, la première étant visée par une plaine formelle de harcèlement psychologique, le second, porte-parole du caucus sur les questions relevant du Conseil du trésor, ayant développé une propension à commenter sur les réseaux sociaux les dossiers de la santé.
Face à ces « écarts de conduite » pour le moins inadéquats, Dominique Anglade a pris les décisions de suspendre Marie Montpetit du caucus et de déposséder Gaétan Barrette de sa responsabilité des dossiers reliés au Conseil du trésor. Et tout cela à quelques semaines du congrès du parti à Québec fin novembre, et durant une année électorale alors que les sondages placent le PLQ à des années-lumière de celui de François Legault dans les intentions de vote.
Le PLQ transporte sur ses épaules un lourd passé depuis quelques décennies, et ses appuis, hormis les anglophones de la région de Montréal, sont à peine existants du côté des francophones du Québec. Les membres jetteront surement un regard critique sur la façon dont Dominique Anglade a géré la crise actuelle au sein de son parti qui déjà semble divisé sur son leadership.
Mme Anglade réussira-t-elle à passer à travers la tempête? À mon avis, à moins d’une bévue impardonnable de sa part, le peu de temps qui reste d’ici les élections prévues en novembre 2022 joue en faveur de la cheffe du PLQ qui ne convoquera pas une course au leadership à un an des élections.
Steven Guilbeault et le défi des changements climatiques
C’était un secret de polichinelle. Steven Guilbeault, en s’engageant en politique fédérale, visait le ministère de l’Environnement. Or il aura dû faire son purgatoire au Patrimoine avant que ses vœux ne se réalisent finalement, au grand plaisir des organismes environnementaux.
« S’il m’avait consulté, je lui aurais dit d’attendre, de finir son mandat», avait répliqué Steven Guilbeault à la suite de la démission subite de l’ex-ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Maintenant qu’il a les « deux mains sur le volant », le nouveau ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique arrivera-t-il à contourner les méandres de la realpolitik qui ont fini par « avoir la peau » de l’ex-ministre français?
Steven Guilbault jouit d’une réputation internationale en matière d’environnement. À preuve, ses nombreuses distinctions, notamment sa désignation à titre de l’un des 50 acteurs mondiaux du développement durable par le journal français Le Monde et l’un des 35 influenceurs pour les 35 ans de la Fondation Marie-Vincent.
Quoique la nomination de M. Guilbeault soit généralement bien accueillie au Canada, il en va tout autrement dans l’ouest, particulièrement de la part de Jason Kenney étant donné son rapport étroit à l’industrie pétrolière.
Du temps de son militantisme en faveur de l’environnement, Steven Guilbault était perçu comme un radical. Maintenant dans le siège de ministre, saura-t-il relever le défi de rallier toutes les provinces et territoires autour de projets nationaux visant la réduction des gaz à effet de serre? L’avenir le dira…
Henri Marineau, Québec
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