Donald, la Syrie se trouve au Moyen-Orient

Quel fin observateur des relations internationales que ce Trump

Tribune libre

     Le président désigné états-unien Donald Trump a publié ceci sur sa plateforme Truth Social le 7 décembre : « La Syrie est un bordel, mais elle n'est pas notre amie, et les États-Unis ne devraient pas avoir affaire avec cela. Ce n'est pas notre combat. Laissons (la situation) se développer. Ne nous en mêlons pas ! » [1]. Quel fin observateur des relations internationales que ce Trump !


     Sa perception a évolué depuis que le président syrien Bachar al-Assad a fui et obtenu l’asile en Russie. En effet, Trump déclarait le lendemain sur sa même plateforme : « Assad est parti. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, la Russie, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, n'était plus intéressée à le protéger. La Russie et l'Iran sont actuellement dans un état de faiblesse, l'une à cause de l'Ukraine et d'une mauvaise économie, l'autre à cause d'Israël et de son succès dans les combats. » [2]


     Pour Sami Aoun, directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand, « la démocratie syrienne va se former avec l’apport de forces internationales telles que les États-Unis, Israël et la Turquie » [3].


     Il appartient au président Joe Biden d’imprimer sa marque avant de partir le 20 janvier, en espérant que l’équipe de Trump soit assez conséquente pour la poursuivre. Tout en se méfiant bien entendu des insurgés qui contrôlent maintenant la plus grande partie de la Syrie [4], aider celle-ci à se démocratiser, c’est affaiblir la Russie, l’Iran, le Hezbollah (au Liban) et le Hamas (à Gaza), des ennemis des États-Unis et de leurs alliés. C’est aussi contribuer à faire revenir au pays des millions de Syriens exilés, ce qui devrait soulager les économies des pays avoisinants.


Sylvio Le Blanc




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