Dossier Aveos : la suite

Les plus récentes nouvelles dans ce dossier n'ont rien pour nous encourager...

Tribune libre

Par André Parizeau (*)
Plus le temps file, et plus les questions laissées sans réponse se multiplient dans le dossier Aveos avec comme corolaire que tout cela commence à sentir de plus en plus mauvais. Étrangement, rarement aura-t-on un dossier aussi explosif susciter aussi peu de réactions et surtout d’actions concrètes de la part de la classe politique. Que se soit à Ottawa, à Québec, ou ailleurs au Canada. Cela n’a juste pas d’allure.
Rappelons à ce propos les plus récents événements et nouvelles.
Non seulement, la fermeture sauvage d’Aveos était en violation ouverte des ententes conclues avec le gouvernement canadien, au moment de la privatisation des opérations d’Air Canada, mais celle-ci est également en violation directe des règles régissant les normes du travail, sans parler des conventions collectives.
Non seulement, les travailleurs et les travailleuses n’ont toujours pas reçu leurs dernière paie, près de deux semaines après leurs mises à pied, ce qui en soit est illégal, mais il faut aussi rappeler qu’aucun préavis ne fut aussi donné, ce qui est tout aussi illégal.
Et puis, il y a aussi tout la question de savoir ce qui va arriver aux régimes de pension de ces travailleurs.
Mieux encore, rien ne laisse présager que le dossier des argents dus – on parle de plus de 5 millions de dollars en salaires seulement – soit réglé rapidement, puisque tout cela est présentement devant les tribunaux et que les opérations canadiennes d’Aveos sont d’ores et déjà en processus de liquidation et sous la sous la protection des tribunaux; des procédures ont notamment été déposées à ce sujet devant la Cour supérieure du Québec, et on attend …
Si vous allez consulter les documents déposés en cour à ce sujet, la liste des entreprises, créanciers, banques, et autres entités concernées par ces procédures judiciaires, en surplus de la compagnie Aveos, d’Air Canada, des syndicats, et des différents paliers de gouvernements, commissions des normes du travail dans chaque province, ainsi que les différents ministères, au Québec, en Ontario, et au Manitoba, est impressionnante. Cette liste s’étale sur … 16 pages (1).
Ce qui frappe, c’est que cette liste inclut entre autres choses, plusieurs banques situées dans des paradis fiscaux offshore, notamment une banque aux Îles Cayman, ainsi qu’une autre en Suisse.
Tout cela soulève en même temps la question de savoir qui est derrière la compagnie Aveos. Une recherche, faite par votre soussigné, à partir des données disponibles sur Internet, permet d’établir les choses suivantes : en plus d’Air Canada qui possèderait encore aujourd’hui au moins 17% des parts d’Aveos, les principaux autres propriétaires d’Aveos seraient des investisseurs privés originant des États-Unis, via deux sociétés d’investissements privés qui sont KKR et Sageview Capital, dont les ramifications respectives seraient elles-mêmes intereliées, et qui sous toutes réserves, pourraient elles-mêmes n’être que des sociétés servant de paravents, ainsi que d’autres intérêts financiers basés au Luxembourg. Bref, personne ne semble vraiment savoir qui contrôle Aveos. Pour plus d’informations à ce sujet, vous pouvez notamment consultez la page existant sur Aveos, sur le site de Wkipedia (2).
Une bonne partie du problème réside dans le fait qu’Aveos est une société privée, sans action en bourse, et donc pas obligée de rendre de comptes sur ses activités. Les représentants actuels d’Aveos ont d’autre part refusé de venir témoigner devant un comité parlementaire à Ottawa; une requête déposée par le NPD pour les obliger à le faire, fut d’autre part refusée par les Conservateurs, avec comme conséquence qu’on n’en saura probablement pas plus de ce côté-là. Et tout semble indiquer que le NPD, tout comme les libéraux fédéraux ne pousseront pas tellement plus par rapport à cela.
En passant l’adresse officielle de la maison-mère d’Aveos, Aveos Holding Company, est elle-même aux îles Cayman,
Pendant que les travailleurs et les travailleuses d’Aveos sont dans la rue, sans salaire, ce sont littéralement des millions de dollars qui risquent d’être englouties dans toutes sortes de procédures et contestations judiciaires qui sont maintenant à prévoir, lesquels iront remplir les caisses de firmes d’avocats déjà richissimes, et aussi bien très bien connectés avec différents partis politiques. Voilà bien un aspect souvent peu abordé dans les médias, mais qui illustre aussi assez bien l’absurdité du système économique dans lequel nous vivons.
Et le pire, c’est que si tout cela arrive ainsi, c’est parce qu’Aveos et Air Canada se foutent littéralement de leurs obligations légales et font comme s’ils pouvaient faire ce qu’ils veulent, quand ils le veulent, sans égard aux lois et normes existant, tout en sachant que leurs « amis » dans les cénacles des différents paliers de gouvernement ne feront rien qui puisse réellement les importuner.
À ce niveau là, on notera, en passant, que les avocats d’Air Canada proviennent de la firme Stikeman Elliot, alors qu’un des membres du CA d’Air Canada provient lui aussi de cette firme, et que celle-ci est aussi un terreau d’appuis déjà très connus pour les libéraux, au fédéral comme au provincial (3).
Du côté d’Aveos Canada, on notera que la firme d’avocats est en fait la 6e plus importante firme du genre au Canada, avec plus de 500 avocats à son emploi; c’est la firme Fraser Milner & Casgrain. Pas si pire, quand on pense qu’Aveos est présentement en faillite !
La maison mère d’Aveos, aux États-Unis, est pour sa part représentée dans ce dossier par la firme Akin, Gump & Strauss, qui est elle-même une des 20 plus grosses firmes d’avocats aux États-Unis et dont un de ses associés les plus connus est Robert W. Strauss, qui fut lui-même un proche conseiller des présidents américains Lyndon B. Johnson, Carter, Reagan, et George Bush père.
Dans le cadre des procédures judiciaires en cours, on retrouve aussi les noms de TD Waterhouse (qui représente ceux qui sont chargés de liquider Aveos), de Blake, Cassels & Graydon (qui représenterait certaines banques des îles Cayman et de Suisse) et qui se dit présente dans 31 pays, y compris au Moyen-Orient et en Chine, pour ne citer qu’eux. Au finish, c’est un véritable « who’s who » des plus hautes sphères du monde des avocats.
On notera aussi que la firme de comptables Ernst & Young fut pendant des années reliée avec la gestion des fonds de retraites des employés d’Air Canada, alors qu’un des administrateurs actuels d’Air Canada, David I. Richarson, est aussi un ancien PDG d’Ernst & Young, en plus d’avoir déjà été un ancien PDG de Nortel Networks.
Ici, au Québec, le gouvernement Charest, après avoir prétendu que ce n’était pas à lui d’aller devant les tribunaux, et que cela devrait plutôt être la responsabilité du syndicat de le faire, a finalement décidé de faire marche arrière et d’envoyer une mise en demeure à Air Canada, exigeant qu’elle prenne les mesures nécessaires pour garantir ses engagements en matière de maintien des emplois, notamment à Montréal. C’est bien beau et c’est certainement mieux que ce que le gouvernement pouvait dire avant. Mais, et bien concrètement, il reste encore à voir ce que cela changera vraiment à terme.
Le même jour, Air Canada, faisait connaître sa réaction, en disant qu’il respectait déjà tous leurs engagement légaux et qu'ils n’avaient toujours pas l’intention d’intervenir directement dans le dossier Aveos, puisque la fermeture serait une décision d’ordre privée, provenant d’une autre entreprise privée, qui ne les concerne pas vraiment (!!!).
Air Canada réaffirmait également son refus de reprendre à son propre compte les opérations d’entretien de sa flotte d’avions, et qui étaient assurées jusqu’à la fin de février par Aveos, et indiquait aussi sa préférence pour que ces opérations soient, si possible, poursuivies au Canada, mais ne fermait pas non plus la porte, à ce que cela puisse éventuellement se faire aussi … à l’étranger.
On apprenait à peu près au même moment que certains moteurs d’avions avaient déjà commencé à être envoyés par Air Canada pour fins d’inspection … en Chine (4).
Entre temps, Québec se refuse toujours à dire de manière claire et assurée ce qu’ils feront advenant un refus de la part d’Air Canada d’intervenir. Considérant qu’Air Canada a déjà dit qu’ils n’interviendront pas, qu’ils l’avaient déjà dit devant un Comité parlementaire de la Chambre des Communes, et qu’ils l’ont aussi répété toute de suite après l’annonce du gouvernement québécois, ce dernier aurait pu tout de suite réagir et annoncer quel était leur plan B et quel serait leur prochain geste. Mais non ! Et en attendant, on ne peut que spéculer.
Ce qui étonne en même temps, c’est le quasi silence de la part du gouvernement NPD au Manitoba. Parce qu’il y a aussi des centaines de travailleurs et de travailleuses d’Aveos à Winnipeg qui ont perdu leurs emplois, on aurait pu s’attendre à un véritable branle-bas de combat là-bas. Eh non ! Ce qu’on sait, c’est que les ministres de ce gouvernement, soi-disant plus près de travailleurs, ont rencontré les syndicats là-bas, qu’ils réfléchissent, et examine aussi différentes alternatives. Bref, ils font exactement comme les libéraux de Jean Charest. Soit pas grand-chose. En fait, le gouvernement de Jean Charest en aurait même fait un peu plus puisqu’il aurait au moins envoyé une lettre de mise en demeure.
A y regarder de plus près, c’est à se demander pourquoi les Conservateurs de Stephen Harper n’ont pas encore pensé, de leur côté, à faire passer une autre loi spéciale, en faveur d’air Canada -- une nième --, lui donnant le droit désormais de faire ce qu’ils veulent sur tout, sans égard aux lois canadiennes. Ou peut-être y ont-ils déjà pensé. Cela aurait au moins l’avantage d’être plus clair et moins hypocrite de leur part. Cela permettrait en même temps à jean Charest de se trouver une excuse pour ne plus rien faire. Je dis cela de manière ironique, tout en me disant qu’on est déjà pas très loin de cela, au point où l’on en est.
À un autre niveau, on ne peut faire autrement que d’être aussi surpris par la tiédeur (pour ne pas dire plus) du plus récent communiqué émis par l’Association internationale des machinistes (AIM-CTC-FTQ). On se limite à rappeler que des efforts seraient actuellement entrepris pour essayer de relancer les opérations d’Aveos, via de nouveaux investisseurs, et de dire qu’un comité de reclassement aurait aussi été créé…
Et puis, il y eut aussi cette dépêche faisant état du fait que le gouvernement du Québec, via la société d’État Investissements Québec, et différents autres organismes reliés avec l’industrie aéronautique, de même que le Fonds de Solidarité de la FTQ, examineraient actuellement différentes alternatives pour trouver un nouveau groupe d’investisseurs susceptibles de pouvoir reprendre à leur compte les opérations et les emplois d’Aveos.
On parlerait notamment de la possibilité d’impliquer la compagnie allemande Lufthansa. À première vue, une telle implication de la part de cette compagnie pourrait faire du sens. Lufthansa et Air Canada sont déjà en « partnership », dans le cadre de « Star Alliance », qui regroupe également, entres autres compagnies, Air China. Lufthansa a aussi une importante division s’occupant des opérations d’entretien lourdes d’avions (c’est d’ailleurs la même chose pour Air China); sur le conseil d’administration d’Air Canada, il y a aussi un administrateur qui s’adonne en même temps à être … un administrateur d’une autre importante division de Lufthansa, soit la Lufthansa Cargo.
Sauf que la division de l’entretien de Lufthansa n’a pratiquement pas d’employés en Amérique du Nord et que le gros de ses employés, en dehors de l’Allemagne, sont … aux Philippines, en Chine, et en Europe de l’Est, et que cette compagnie déclarait encore récemment, il y a seulement quelques jours, ne pas avoir vraiment d’intérêt, au moins pour le moment, de s’implanter en Amérique du Nord pour prendre le relais d'Aveos.
Cela nous amène en même temps à poser une question : pourquoi Air Canada, qui a déjà depuis des années de très bonnes relations avec Lufthansa, aurait finalement donné en contrats à Aveos ses opérations d’entretien, si au départ, elle voulait plutôt faire affaires avec Lufthansa. Cela ne fait pas vraiment de sens. Qui plus est, c’est clair qu’aucune compagnie ne voudra s’impliquer dans le dossier Aveos, à moins de se faire garantir au départ, par Air Canada, que celle-ci lui transférera ses contrats d’entretien, puisqu’il n’y a aucune autre compagnie aérienne, ou groupes de compagnies, oeuvrant au Canada, qui possèdent actuellement un flotte d’avions aussi importante qu’Air Canada, et qui pourraient conséquemment signer un contrat d’entretien de valeur équivalente.
On aura beau prendre le problème de n’importe quel bord, les ex- travailleurs et travailleuses d’Aveos sont vraiment prisonniers d’Air Canada. Il n’y a, à l’opposé, aucune autre compagnie spécialisée dans l’entretien d’avions, œuvrant déjà au Canada, et qui a les reins assez solides pour pouvoir même penser pouvoir reprendre les opérations d’Aveos.
Tout cela nous ramène finalement au problème de fonds, soit le fait que les différents paliers de gouvernements, au Canada, n’auraient jamais dû laisser Air Canada se départir de ses opérations d’entretien. Cela devrait aussi nous amener à nous questionner d’autant plus sur les personnes ou entreprises qui se cacheraient toujours actuellement derrière Aveos.
On peut en même temps se demander si cette annonce n’était pas en fait une sorte de pétard mouillé visant essentiellement à faire croire que les choses pourraient bientôt débloquer alors que cela n’est pas le cas. Question de faire baisser la pression…
Non seulement l’ensemble de ces faits a de quoi révolter, mais cela devrait aussi nous faire réfléchir sur le rôle de nos gouvernements, ainsi que ce qu’aurait pu et dû faire un gouvernement souverainiste et de gauche à Québec face à une telle situation.
Pour ma part, tout ce qu’on sait d’ores et déjà démontre un fait hors de tout doute, à savoir que le problème de base était et demeure encore politique, et que la solution devra aussi et nécessairement être politique.
Si un groupe d’intellectuels, parrainé par l’ex-député du PQ et du Bloc québécois, Daniel Turp, a été capable tout récemment de déposer en cours une poursuite contre le gouvernement de Stephen Harper pour déclarer nulle et illégale la résiliation de l’appui du Canada à l’accord de Kyoto, alors il me semble que le strict minimum que l’actuel gouvernement du Québec pourrait faire serait non seulement de poursuivre Aveos et Air Canada, mais inclure aussi dans sa poursuite le gouvernement du Canada qui, dans cette affaire, est tout aussi coupable, ne serait que par son laissez-faire et son refus d’intervenir, y compris quand ses propres lois sont violées.
Lorsqu’un étudiant manifeste dans la rue pour revendiquer son droit à l’éducation, comme c’est maintenant le cas au Québec, on le matraque, on l’arrête, et on le met à l’amende. Quand un géant de l’industrie, comme Air Canada, brise la loi, alors on ferme les yeux et ses administrateurs peuvent même se faire récompenser avec des millions de dollars de primes et bonis en tous genres (comme ce fut récemment le cas avec le PDG d’Air Canada). Quant aux politiciens qui permettent tout cela, on finit malgré tout par les réélire.
Et on dira ensuite que nous vivons dans une société juste …
Parfois, on va punir ces politiciens qui laissent faire de telles situations, en élisant d’autres politiciens à leurs places; on oublie par contre que le nouveau parti qu’on vient de mettre au pouvoir, était lui-même impliqué dans les scandales d’avant. N’oublions pas que la privatisation d’Air Canada fut enclenchée, au départ, sous le règne des Libéraux, et que ni les libéraux, ni le NPD ne firent ensuite quoique se soit pour vraiment protéger l’intérêt public, lorsque les emplois reliés à l’entretien des avions de la flotte d’avions d’Air Canada furent transférés, sous le règne des Conservateurs (on était quand même alors sous le régime d’un gouvernement conservateur minoritaire) à cette fameuse firme Aveos, dont on ne sait finalement, encore aujourd’hui, que bien peu de choses.
N’êtes-vous pas vous-même tanné de vous faire passer de tels sapins, scandales après scandales ?...
J'ai une dernière question à poser : ne devrait-on pas entre temps nous questionner sur la manière (ou non) qu'Air Canada pourra continuer à garantir la sécurité de ses passagers, vu qu'on ne sait toujours pas où, par qui, et comment ses appareils pourront désormais être inspectés et entretenus, ainsi que si oui ou non les mêmes normes utilisées jusqu'à présent seront encore respectées, ainsi que comment Air Canada pourra s'en assurer?
(*) André Parizeau est le chef du Parti communiste du Québec (PCQ) et ce document est également disponible sur le site du PCQ au : www.pcq.qc.ca
***************************
(1) Pour plus de détails, voir : http://cfcanada.fticonsulting.com/aveos/docs/NewNoticeOfPresentation_04052012.pdf.
(2) http://en.wikipedia.org/wiki/Aveos_Fleet_Performance.
(3) Pour en connaître plus sur les ramifications, y compris sur les plans politiques, des liens unissant les membres du Conseil d’administration d’Air Canada voir un autre texte déjà publié par le même auteur et aussi disponible sur vigile.net : http://www.vigile.net/Dossier-Aveos-ce-qu-on-ne-dit-pas.
(4) Pour en savoir plus sur cette connection chinoise, voir : http://www.aircanada.com/fr/about/media/facts/industry/maintenance.html. Cliquez pour cela sur la 11e question en bas de page.

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Chef du Parti communiste du Québec (PCQ), membre fondateur de Québec solidaire, membre du Bloc québécois, et membre de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal (SSJBM)





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 avril 2012

    Effectivement,vous avez fait un bon sommaire du dossier AIR CANADA.Les hauts cerveaux de cette compagnie ont souvent fait de faux pas depuis les 20 dernières années, exemples la vente de Continental Airways,la failitte et j`en passe.
    Pensez-vous vraiment que cette entreprise désire demeurer au Québec??
    pensez-vous vraiment que l`Ontario,le Manitoba et la Conlombie Britannique souhaite garder Air Canada au Québec??
    Et si Air Canada pense sauver des MILLIONS de dollars en entretiens d`avions en allant ailleurs...et bien la saga AVEOS vient de prouver le contraire.on change 4 trente sous pour un dollar.

    Pendant qu Air Canada se cherche des solutions de rechange il y a une dizaine de compagnies aériennes à travers le monde qui font tout a fait le contraire.
    ET oui ,il tente d`établir leur propre centre de revision, jugeant le format der sous-contractant trop onéreux.C est sous-contractants d`après vous,font-ils des revisions pour faire de l`argents ou bien pour vous faire plaisirs?

  • Archives de Vigile Répondre

    8 avril 2012

    Je tiens à spécifier que je ne suis pas le Pierre Cloutier qui a commenté cet article ! Contrairement à mon homonyme, j'ai beaucoup apprécié cet article bien étoffé. Ayant subit cette histoire de l'intérieur sur une période de 17 ans, je peux vous assurer que vos propos sont tout à fait justes et sentis par les employés éprouvés par cette tragédie.
    Pierre Cloutier Ex-employer d'Aveos/Air Canada

  • Jean Archambault Répondre

    8 avril 2012

    Bravo André. Tu as fais une remarquable enquête sur l'affaire Aveos. N'écoute pas ceux qui te demandent de condenser ton texte. On comprend pourquoi Radio-Cadenas et TVA Quebecor se concentrent de rapporter surtout les conséquences individuelles de cette fermeture. Il est bon de voir cette démarche capitaliste de rationalisation et de délocalisation seulement guidée par les profits à court terme dont les travailleurs sont les grandes victimes. Je sens monter en moi une grande colère.

  • Gabriel Proulx Répondre

    8 avril 2012

    Monsieur Cloutier,
    Il est dommage que vous ne souhaitiez pas participer de bonne foi aux débats initiés par le PCQ. Cela fait au moins deux fois que vous intervenez sur un texte d'André Parizeau, uniquement pour nous écrire un commentaire désobligeant qui bloque le débat.
    Lorsque le PCQ a rendu publique sa proposition d'abolir les escouades "anti-émeute" du Québec, vous vous êtes fendu d'un commentaire se résumant à dire que "les communistes n'ont pas le droit d'aborder ce sujet" sous le prétexte douteux de régimes d'une autre époque, où des dictateurs égoïstes ont détourné des révolutions pour leur profit personnel* tout en continuant à se prétendre communistes pour des fins de support populaire.
    *En URSS, l'une des premières actions de Staline à son arrivée au pouvoir fut l'abolition des conseils populaires (les fameux soviets) instaurées avant lui par les politiques de Lénine, dont toute la période de pouvoir post-révolution a été handicapée par une guerre civile provoquée et supportée directement par 14 pays impérialistes étrangers. Au Cambodge, s'il y en a encore qui voudraient utiliser cet "exemple", il faut rappeler que Pol Pot a pris le pouvoir en partie avec l'aide clandestine de la CIA et qu'une fois au pouvoir, il n'a rien fait de communiste de tout son règne de terreur, avant de se faire éjecter du pouvoir en 1979 par les communistes viet-namiens, eux-mêmes tout juste sortis d'une des guerres les plus destructrices de l'histoire avec la première puissance mondiale, les États-Unis. En Corée du Nord, le régime est carrément devenu une monarchie absolue, quelque chose que les communistes à travers le monde ont toujours combattus. Je pourrais continuer pendant longtemps, mais je vais me limiter à 3 ou 4 paragraphes...
    Aujourd'hui, vous vous contentez de dire que le texte d'André Parizeau, sur un sujet complexe, est "trop long". Vous savez, le PCQ se fait un plaisir de faire la preuve ici que l'union de toutes les forces souverainistes et indépendantistes est nécessaires pour l'avènement de la république libre du Québec, alors nous trouvons fort dommage que vous sembliez rejeter notre présence en fonction de vieux dogmes de la propagande capitaliste.
    Tout ce que nous demandons, c'est de participer au débat dans le respect mutuel, avec des commentaires constructifs.
    -Gabriel Proulx, Parti communiste du Québec, Saint-Eustache

  • Archives de Vigile Répondre

    7 avril 2012

    Trop long. Vous ne pouvez-pas ramener cela à 3-4 paragraphes pour qu'on ait le goût de vous lire?
    Pierre Cloutier

  • Jean Lespérance Répondre

    7 avril 2012

    C'est tellement épouvantable que tout le monde devrait boycotter Air Canada. C'est une preuve de plus qu'on nous vend. Même les syndicats ronflent. Bande de lâches!

  • Yves Claudé Répondre

    7 avril 2012

    Dans l’effervescence du “printemps étudiant” et des revendications ceux et celles qui seront majoritairement des futurs membres de la petite-bourgeoisie, les crimes socioéconomiques perpétrés contre la classe ouvrière ont tendance à passer au second plan de l’actualité.
    Merci à Monsieur André Parizeau et au PCQ de contribuer à briser ce qui prend la forme, peut-être pas d’un mur du silence, mais d’une sorte de mur de l’indifférence.
    À part le choix évident des personnes qui ont à effetuer un voyage par avion, quelles sont les formes concrètes de solidarité à effectuer pour ces travailleurs ?
    Je souhaite que le 1er mai soit l’occasion d’une grande mobilisation de solidarité avec la Résistance ouvrière !
    Yves Claudé