Les nouvelles offres du gouvernement aux étudiants

Non seulement cela ne règlera rien, mais cela pourrait faire empirer les choses

Tribune libre

Par André Parizeau (*)
Non seulement les nouvelles offres du gouvernement Charest aux étudiants et aux étudiantes sont du "réchauffé", comme le soulève le PQ, mais c'est aussi de la poudre aux yeux. Pire. Cela pourrait même faire empirer encore plus les choses. Les leaders étudiants ont bien raison de s'insurger.
Il est réconfortant de voir le PQ se tenir debout dans ce dossier. Cela tranche avec une certaine tendance au sein de ce parti à plier un peu trop vite, quand la pression monte et que les critiques fusent, tout en venant toujours du même côté de l'échiquier politique, faut-il le souligner.
Qui plus est, et si ces nouvelles mesures devaient devenir réalité, cela aurait aussi de nombreux effets assez pervers, dont celui aggraver l'écart entre le réseau public d'éducation en francais et le réseau de langue anglaise, ce qui serait "le bout du boutte".
Le PQ a soulevé le fait que de telles offres avaient déjà fait l'objet d'une sortie publique de la part des libéraux, il y a quelques années, jusqu'à ceux ce que celles-ci soient finalement abandonné par ce même gouvernement !
Les montants en jeu, et sous-entendu par ces offres sont en même temps ridiculement bas. On parle uniquement de 20 millions de dollars. Qui plus est, l'argent ne viendrait même pas des coffres du gouvernement, mais devra venir des budgets des universités et qui pourrait être couvert par un effort supplémentaire en matière de collectes de fonds en provenance du secteur privé, dans le cadre des traditionnelles campagnes de levée de fonds de ces mêmes universités.
Quand on sait que les universités anglophonnes ont accès a toujours eu beaucoup plus de facilités à aller chercher des fonds en provenance du secteur privé, que les universités francophones, cela veut donc dire qu'avec ces offres, non seulement les étudiants et les étudiantes continueraient encore à s'appauvrir pour pouvoir s'éduquer, mais, et en plus, on accentuerait aussi et d'autant le déséquilibre entre ces deux réseaux, contribuant donc aussi à encourager encore plus l'anglicisation de notre jeunesse !
(*) André Parizeau est le chef du Parti communiste du Québec (PCQ) et ce texte est également disponible sur le site du PCQ au www.pcq.qc.ca

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Chef du Parti communiste du Québec (PCQ), membre fondateur de Québec solidaire, membre du Bloc québécois, et membre de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal (SSJBM)





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