Dubourg critiqué dans son clan

3b5711ee3ef6a50a481e4cffe7d9d565

PLQ : Les remontrances de Jean-Claude Rivest

M. Rivest, ancien conseiller et membre de longue date du Parti libéral du Québec (PLQ), rappelle qu'un projet de loi du gouvernement Marois prévoit l'abolition des indemnités de départ pour un député qui démissionne en cours de mandat, sauf pour des raisons de santé ou des contraintes familiales. Le PLQ ne s'est pas formellement opposé à l'idée, mais il refuse d'adopter la loi et attend l'avis d'un comité indépendant sur l'ensemble de la rémunération des élus.
Selon M. Rivest, Emmanuel Dubourg devrait tenir compte du «processus en cours à l'Assemblée nationale». D'autant plus qu'il quitte son siège dans Viau moins d'un an après le scrutin pour faire le saut au fédéral. Il ajoute que la population porte depuis quelques années un tout autre regard sur ce type d'indemnités, qui font souvent la manchette. «Emmanuel Dubourg a techniquement droit à la prime de départ, mais c'est une question qui est devant l'Assemblée nationale et qui est aussi devant l'opinion publique. Le contexte politique a changé. Il devrait poser un geste d'ouverture», soit renoncer à une partie de sa prime, a affirmé M. Rivest.
Pourquoi une partie? Parce que d'autres élus avant lui en ont touché une - Pauline Marois, François Legault et Philippe Couillard, entre autres - et qu'il ne devrait pas être complètement "pénalisé". En renonçant à une partie de l'allocation, M. Dubourg «montrerait qu'il est conscient qu'il y a un problème et qu'il y a un processus en marche à l'Assemblée nationale sur cette question», a dit M. Rivest. Il n'est pas surpris que les députés libéraux ne critiquent pas leur ex-collègue sur la place publique, mais il se dit convaincu que «dans leur for intérieur, ils aimeraient qu'il fasse un geste».
Une autre source libérale affirme que le député démissionnaire a pris un risque en touchant l'indemnité alors qu'il se porte candidat à l'investiture du Parti libéral du Canada (PLC) dans la circonscription de Bourassa. «Ce n'est pas une crise, mais c'est quand même une situation qui peut lever. Ça peut mal commencer [sa campagne]. La population va peut-être réagir», a-t-elle dit à La Presse. «C'est peut-être triste pour M. Dubourg, car d'autres avant lui on pu en profiter [des indemnités de départ], mais la réalité, c'est qu'il y a un nouveau contexte aujourd'hui et les gens voient ça différemment. Et ce n'est pas comme s'il quittait la vie politique. Quand tu restes comme M. Dubourg le fait, tu es obligé de réfléchir aux conséquences qui peuvent devenir importantes.»
Pas de commentaires
De son côté, le chef du PLC, Justin Trudeau, a refusé de commenter la controverse entourant son candidat à l'investiture. «M. Trudeau ne souhaite pas s'immiscer dans un débat de nature provinciale», a-t-on expliqué à La Presse par courriel.
Le chef du PLQ, Philippe Couillard, marche sur des oeufs depuis l'annonce de M. Dubourg. Son entourage a répété hier que la décision de l'ex-élu est "personnelle" et que, comme celui-ci n'est plus député du PLQ, M. Couillard n'a pas à faire de commentaires.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé