Chers membres du Bloc Québécois d’Ahuntsic-Cartierville,

J’aimerais prendre l’occasion de me présenter, car avec les élections déclenchées précipitamment, cela fut impossible de faire connaissance. Je me présente à vous, membres et militants, pour vous permettre de comprendre d’où je viens et pour quelles raisons je me suis lancée en politique.

Mon parcours professionnel est divers et international. J’ai fait mes études en Arménie, au Royaume-Uni et au Québec. Dans ma vie précédente, en Arménie, j’étais journaliste et blogueuse connue, engagée à défendre la liberté des médias et la liberté d’expression. Je luttais aussi pour la protection de la langue arménienne et pour la préservation du patrimoine architectural de ma ville natale, Erevan. Ici, au Québec, je travaille dans le monde des affaires en télécommunications. C’est mon intention d’utiliser mon expérience, mes connaissances et compétences pour avancer et promouvoir le Bloc Québécois à Ahuntsic-Cartierville et au sein de la communauté arménienne, et ce, pendant la campagne électorale ainsi qu’après les élections.

Je suis arrivée au Québec en 2012 dans le but de vivre une nouvelle expérience : celle du Québec. Je parle quatre langues : le français, l’arménien (ma langue maternelle), l’anglais et le russe.

Je suis tombée amoureuse du Québec, de ce pays, de ses gens doux malgré les hivers sévères… J’ai appris le français, j’ai trouvé l’amour, l’amitié et maintenant je suis entourée par une grande famille québécoise. J’ai continué mes études, j’ai fait carrière, j’ai été adoptée, et me voici maintenant : une femme chanceuse d’avoir un autre pays à aimer.

Je suis née en 1977 dans l’ancienne république soviétique d’Arménie. À l’âge de 14 ans, sous mes yeux, j’ai vu mon pays renaître avec la République d’Arménie; notre premier état souverain depuis 600 ans. À la suite de la déclaration de notre indépendance, une guerre a éclaté avec un des pays avoisinants: l’Azerbaïdjan. Ce fut une guerre existentielle qui plongea le pays dans une crise énergétique et économique. Pendant quatre ans, nous n’avions ni électricité ni chauffage dans nos maisons. Le pain était rationné et très souvent des files de trois heures étaient nécessaires pour obtenir notre ration quotidienne. Mais quand même, nous étions fiers : nous étions enfin indépendants et nous étions prêts à payer n’importe quel prix pour ce privilège.

Depuis que j’ai obtenu mon droit de vote, j’ai voté Bloc ; un parti que je sais représente mes idées et mes intérêts autant en tant que Québécoise qu'en tant qu'Arménienne. J’en ai eu la preuve dans des circonstances très particulières. En septembre 2020, en violation des conventions de la COVID-19, l'Azerbaïdjan, avec l’aide de la Turquie, commence une autre guerre, refusant encore au peuple arménien leur indépendance. Mais ce qui me choqua le plus est le fait que de l’équipement militaire canadien fut vendu à la Turquie et à l’Azerbaïdjan malgré l’embargo existant. Le cynisme, le déni et l’arrogance du gouvernement Trudeau étaient tels que j’ai décidé de me plonger dans cette cause. C’est ici où mes premiers contacts avec le Bloc Québécois commencèrent. J’ai facilité et aidé les contacts et les discussions entre le Bloc Québécois et les diplomates arméniens à L'Organisation des Nations Unies et à Ottawa, faisant ainsi union entre le Bloc et la communauté arménienne du Québec. Le soutien du Bloc envers le peuple arménien est exceptionnel et il m’a touché profondément. J’ai trouvé dans le Bloc Québécois le même combat que nous, les Arméniens, menons: la lutte pour l’autodétermination des petites nations.

Chers membres, c’est un honneur de représenter le Bloc Québécois dans Ahuntsic-Cartierville, et j’espère de tout cœur obtenir votre soutien.

Si vous voulez me rencontrer, je serai présente en face de l'église Saint-Paul-de-la-Croix sur Fleury, demain, le 29 août, dès midi. 

Cordialement,

Anna Simonyan