Essai nucléaire d’Israël: une réalité qui se révèle après 37 ans

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Petite histoire d'une grosse saloperie

Rumeurs jusqu'ici rejetées puisque l’administration américaine a toujours mis sous globe son allié.
L'histoire remonte à 1979, un 22 septembre. Vela, le satellite de reconnaissance, développé par les États-Unis, destiné à surveiller l'application du Traité d'interdiction des essais nucléaires, enregistre deux mystérieux éclairs à plusieurs centaines de kilomètres au large des côtes de l'Afrique du Sud.
La double lueur enregistrée provoque la perplexité des scientifiques et des militaires. Les premiers paniqués furent les militaires américains. Et pour cause. Vela leur appartient. Pas de doute pour eux; le double flash est signe d'une explosion nucléaire. Les scientifiques de la Maison-Blanche insistent alors sur le fait que les flashs pouvaient très bien provenir d’une défaillance technique. Pourtant, des hommes d'État affirment qu'il s'agit d'explosions atomiques en Afrique du Sud ou dans les territoires occupés par Israël.
Ce sujet est resté, pendant de longues années, dans un halo d’incertitude…
Politico, une source d’information de l’actualité de la Maison-Blanche, du Congrès américain et de la politique gouvernementale des États-Unis, vient de publier une partie des correspondances de Gerard C. Smith, alors délégué des États-Unis lors des négociations sur la limitation des armements stratégiques, déclassifiée par les Archives nationales américaines.
À l’époque où l’événement a eu lieu, le régime israélien était sous le feu des critiques pour la possession d’armes nucléaires, fait qu’il ne cessait de rejeter. En plus, Israël entretenait des relations spéciales avec l’Afrique du Sud et avait reçu la permission de son gouvernement de l’époque d’être présent dans des parties lointaines de ce pays.
Dans une partie des notes de Jimmy Carter, président des États-Unis en fonction de 1977 à 1981, on peut lire : « Des traces d’une explosion atomique se sont vues en Afrique du Sud ».
Par ailleurs, les notes de Gerard C. Smith montrent que deux scientifiques, faisant partie d’une équipe chargée par la CIA d'examiner la question, étaient d’avis que les flashs résultaient bien d’un essai nucléaire.
L'affaire se complique lorsqu'un institut de recherche de la Nouvelle Zélande décèle une augmentation de la radioactivité des eaux de pluie. Une équipe américaine est aussitôt envoyée sur place pour examiner le sujet et annoncer finalement qu'il s'agissait d’une fausse alerte et que rien n'avait été détecté d'anormal lors des analyses pluviales.
La question ne se pose plus pour nous aujourd'hui de savoir qu'il s'agissait bien d'essais nucléaires et il est bien évident que si l’administration américaine avait, il y a plus de 37 ans, confirmé l’exécution de cet essai nucléaire par Israël, elle aurait été contrainte de sanctionner son allié pour avoir violé le Traité d'interdiction des essais nucléaires.


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