L’éolien privé des libéraux
Bravo à la CAQ et à François Legault de vouloir mettre fin à cette dilapidation de l’argent des contribuables québécois au profit d’opportunistes (qui ne prennent aucun risque grâce à des contrats garantis signés avec Hydro-Québec sur une longue période) œuvrant dans le secteur de l’éolien privé qui ne nécessite aucune expertise, mais plutôt l’embauche d’ex-libéraux recyclés en lobbyistes et des bons contacts.
Oui, de la folie furieuse, et ce n’est pas moi qui le dis, mais bel et bien la vérificatrice générale du Québec, madame Guylaine Leclerc : « Rapport-choc de la VG : l’éolien a coûté 2.5 milliards de dollars en 8 ans (2009-2016) » (Le Journal de Montréal, 9 mai 2018). Mais pour le PLQ, les intérêts particuliers des amis primaient souvent sur l’intérêt général de la collectivité : « Malgré les critiques de la vérificatrice générale. Québec (PLQ) pourrait encore forcer Hydro à investir dans l’éolien (privé) » (Le Journal de Montréal, 10 mai 2018). C’est fou ce que les affairistes de l’éolien privé, subventionné en plus de ça, engrangent d’indécents profits sur le dos du monde ordinaire qui paie par le biais de leurs gros tarifs d’électricité : « L’éolien le plus cher en Amérique du Nord est au Québec » (Le Journal de Montréal, 17 mai 2018). Complètement surréaliste. Pendant ce temps, des milliers de vrais entrepreneurs triment dur chaque jour pour chaque dollar gagné sans recevoir de subventions.
Les trois petits...
Bien évidemment que les promoteurs de l’éolien privé avaient une entrée très privilégiée et très directe avec les libéraux. Vous vous demandez comment? Lisez le titre de ces deux articles récents du Journal de Montréal du 26 et du 12 septembre 2018 : « Des anciens du Parti libéral du Québec font la promotion de projets éoliens (privés). Cinq proches de la formation politique travaillent à promouvoir cette filière énergétique ». Et le titulaire de la Chaire en Énergie des HEC, justement financée par des firmes énergétiques privées, le professeur Pierre-Olivier Pineau, qui en bon préposé aux commandes vient nous dire que c’est tout à fait légitime et correct que le patronat embauche ainsi d’ex-libéraux à titre de lobbyiste. Et ce deuxième texte du journal intitulé : « Trois ex-patrons d’Hydro-Québec misent sur l’éolien. Les anciens patrons de la société d’État occupent aujourd’hui des postes clés dans le secteur privé visant le développement de l’éolien au Québec ». Tiens, j’ai en tête le titre d’un prochain téléroman : « Hydro et les trois petits... arrivistes ».
Il faut que la CAQ ait le courage de tenir ses promesses
Déjà en 2014, la CAQ, avec raison, promettait de mettre un frein à cette farce grotesque que rien ne justifie à part les mensonges électoralistes des libéraux : « Énergie. Mettre la hache dans l’éolien » (Le Journal de Montréal, 25 mars 2014). Et François Bonnardel, député caquiste, d’ajouter alors : « C’est 200 000 $ de subventions par employé pour un salaire moyen de 48 000 $. Aucun entrepreneur privé ne serait capable de financer cela. Ce sont tous les Québécois qui absorbent cette énergie déficitaire ». Déficitaire et complètement inutile puisqu’Hydro-Québec sera en surplus d’électricité jusqu’en 2027 » (La Presse, 20 décembre 2012). Bien dit. Maintenant qu’ils sont majoritaires, il faut que les bottines suivent les babines.
François Legault a, durant la dernière campagne électorale, promis qu’il mettrait fin au nouveau projet de parc éolien (Apuiat) sur la Côte-Nord que les libéraux voulaient réaliser à tout prix : « Énergie. La CAQ exige l’abandon d’un nouveau projet éolien (Apuiat) » (Le Journal de Montréal, 1er juin 2018). Ce projet est carrément démentiel et immoral : « Un parc éolien à 3 M$ par emploi créé par année pendant 25 ans. Le projet Apuiat sur la Côte-Nord (région alors visée par les libéraux aux élections du mois d’octobre 2018) ne tient plus la route selon les experts » (Le Journal de Montréal, 19 juillet 2018). Tiens, une dernière à propos de cette aventure libérale insensée : « Nouvelle facture de 1.5 milliard $ pour de l’énergie éolienne. Québec (PLQ) veut imposer un parc éolien sur la Côte-Nord en plein surplus d’électricité » (Le Journal de Montréal, 10 mai 2018). En fait, si la Coalition avenir Québec regroupait des députés vraiment pragmatiques et réalistes, elle nationaliserait tout l’éolien privé au Québec (majoritairement détenu par des firmes étrangères) que nos gouvernements ont obligé Hydro-Québec à ne pas investir dans ce domaine très lucratif pour les B.S. corporatifs. C’est ce que Philipe Couillard appelait les « vraies affaires ». Mais, comme chez la CAQ où c’est l’idéologie qui prime, la nationalisation de l’éolien privé, même si cela mettait beaucoup d’argent dans les poches des Québécois, objectif pourtant prioritaire visé par monsieur Legault. Bah, vous l’avez vu avec Rona, les rôtisseries Saint-Hubert et d’autres, coloniser économiquement toujours les Québécois était la devise du PLQ : « La propriété étrangère des parcs éoliens n’inquiète pas Québec (PLQ) » (Le Journal de Montréal, 28 octobre 2017). Même pour les trains du REM, Couillard et la Caisse de dépôt ont préféré acheter ceux fabriqués en Inde plutôt que ceux que l’on peut facilement construire ici même au Québec. Trump a le « Buy america act » pour son pays et Couillard prônait plutôt le « Buy outside act » et le « Foreigners buy our companies in Quebec open for business ».
Même Hydro-Québec n’en veut pas
Le PLQ tordait les bras d’Hydro-Québec même si son président ne voulait pas endosser le projet Apuiat qui générait peu de retombées pour la communauté innue, qui coûtait une fortune à la population et qui avait comme seul bénéficiaire le promoteur privé Boralex : « Hydro-Québec tire à boulets rouges sur un projet éolien. Son PDG Éric Martel s’attend à subir des pertes d’au moins 1.5 milliard $ (sur ce seul projet éolien) » (Le Journal de Montréal, 8 août 2018). Tout le monde avait donc tort sauf Couillard. Ne plus entendre ses niaiseries est un pur plaisir.
Oh, oh, réaction du président du conseil d’administration d’Hydro-Québec, monsieur Michael Penner : « Le PDG d’Hydro muselé par le président du C.A Éric Martel est tenu au silence en raison de son opposition à un projet éolien » (Le Journal de Montréal, 14 août 2018). Michael Penner est cet homme d’affaires qui opérait dans le domaine des chaussettes et qui, par conséquent, ne connaît absolument rien dans la gestion d’une société à propriété collective opérant dans le domaine de l’électricité. Qu’à cela ne tienne, Philippe Couillard avait besoin de ce fidèle faire-part pour défendre les intérêts des libéraux et de leurs amis. « Président du CA. Michael Penner en mène large » (Le Journal de Montréal, 15 août 2018). C’est à souhaiter que la CAQ va vite limoger ce faire-valoir afin qu’il retourne dans sa « chaussetterie ».
Le PLQ atteint le bas fond
Comme si ce n’était pas assez comme filouterie libérale, alors lisez ceci : « Enquête. Aucune exigence de contenu d’ici. Le gouvernement Couillard vante pourtant (rien à leur épreuve) les retombées économiques du projet éolien (privé) Apuiat » (Le Journal de Montréal, 20 septembre 2018). Et l’innocent ex-premier ministre de répondre n’importe quoi afin de rire une fois de plus du monde : « Couillard s’en remet aux promoteurs d’Appuiat. Rien n’assure un contenu québécois dans le projet éolien » (Le Journal de Montréal, 21 septembre 2018). Le pire avec Couillard était qu’il larguait souvent des inepties que lui, et parfois certains journalistes, trouvaient géniales, tellement imbu qu’il était de sa propre personne. Legault apparaît moins arrogant et moins prétentieux, mais ça reste à voir.
Les arrivistes en rajoutent
Voulez-vous une preuve que n’importe qui peut se lancer dans l’éolien privé sur votre bras? Il suffit juste d’avoir ses entrées au gouvernement. Tiens, lisez le titre de cet article : « Desjardins (Pas Richard), Manuvie et Industrielle Alliance (où travaille l’ex-ministre libéral Clément Gignac) dans l’énergie éolienne » (La Presse, 7 novembre 2013).
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que même l’écolo de service, qui vient de quitter Equiterre, Steven Guilbault a défendu « courageusement », avec son acolyte François Tanguay (passé de Greenpeace à consultant privé) l’éolien privé moussé par nos « entrepreneurs ». Ces deux sbires ont alors signé dans La Presse ces opinions très songées : « L’éolien a le dos large » et « Éolien. Un soutien populaire » (La Presse, 11 août 2014 et 13 septembre 2007).
Bon ben une drôle pour finir afin de vous faire avaler l’éolien privé indigeste : « L’industrie éolienne doit faire de l’éducation selon un sondeur (de la firme Léger) » (Le Devoir, 6 octobre 2017). De l’éducation dans le genre intoxication, démagogie, « brainwashage », demi-vérités, etc. s’entend. Ils vont nous éduquer grâce au relationniste Steven Guilbault et au professeur Pineau des HEC avec sa chaire financée par des compagnies énergétiques?
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