Publicités francophones avec musique en anglais

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L'anglicisation culturelle du Québec


L’anglais partout au Québec  


Déjà que l’usage du français était beaucoup rapetissé avant la venue du trop long règne des libéraux au Québec, dirigés par Jean Charest et Philippe Couillard, le Parti libéral du Québec (PLQ) est depuis longtemps le parti des anglophones et des allophones. C’est grâce aux comtés à forte proportion anglophone que le PLQ s’est maintenu si longtemps au pouvoir. L’austérité à la sauce libérale, c’était pour moderniser les services publics de la majorité et «adapter» le mode de vie des plus vulnérables dans la société. Pendant ce temps-là, le Parti libéral gâtait ses fidèles partisans anglophones: maintien et grosses subventions à leurs commissions scolaires, création d’un secrétariat juste pour eux afin de mieux entendre leurs doléances et leurs revendications, ouverture à l’immigration de gens enclins à se fondre à la minorité anglophone, ouverture à l’anglais au travail et l’enseignement intensif de la langue anglaise dès le primaire. Pour le PLQ, le Québec se devait d’être une province parfaitement bilingue afin d’être sur la «map» et d’attirer des cerveaux, des immigrants riches et des transnationales.   


Pour Philippe Couillard, il était important que l’ouvrier francophone québécois maîtrise suffisamment l’anglais afin de pouvoir communiquer en anglais avec ses boss. Tout ça a mené à plus d’anglais partout, devenu la langue normale et de mise, même pour les Québécois francophones, encore plus colonisés. Voyons donc, il est intolérable aujourd’hui qu’un francophone ne puisse pas parler et écrire couramment en anglais! Un tel individu n’ira pas loin dans la vie. Même les employés du gouvernement du Québec sont tenus de répondre en anglais aux demandes de nouveaux immigrants qui exigent de communiquer in english avec n’importe qui et en toute circonstance, qu’ils viennent de pays comme l’Inde, le Sri Lanka, la Chine, ou de l'Europe de l’Est, où l’anglais n’était pas leur première langue. Ne pas leur permettre de parler en anglais au Québec, même si cela n’est pas leur langue d’origine, c’est bafouer leurs droits individuels.   


Publicités à la télé et chansons en anglais  


À cet effet, je n’en reviens tout simplement pas de voir et d’entendre toutes ces publicités passant à la télé francophone avec en toile de fond de la belle grosse musique de chansons anglophones: irrévérencieux et même insultant.   


En une semaine, je me suis amusé à écouter les publicités francophones apparaissant à la télé. J’ai dénombré 13 publicités francophones de grosses entreprises qui jumellent ça avec des chansons en anglais. Et mon étude et ma liste sont loin d’être exhaustives:  


1- Nissan  


2- Expedia  


3- Alouettes de Montréal  


4- Aliments McCain  


5- Camions Ford  


6- BMW  


7- Vistaprint  


8- Fidelity Investments  


9- PS4 de Sony  


10- PokerStars.net  


11- PFK  


12- RDS Sports  


13- Paco Rabanne  


Ils ne sont pas capables de mettre des chansons en français?  


Je suppose que ça fait plus «cool» et plus «in» d’accompagner la publicité française de «hits» anglais? Moi, je trouve ça irrespectueux et inacceptable. A-t-on honte de jumeler des publicités francophones avec des œuvres québécoises francophones de nos grands artistes, comme Richard Desjardins, Beau Dommage, Gilles Vigneault, Claude Dubois, Ginette Reno, etc.?  


Si vous voulez des tounes rythmées pour accompagner vos pubs et intéresser les jeunes, puis-je vous suggérer Hibou de Claude Dubois? J'entends frapper de Pagliaro? Donne, donne de Nanette Workman? L’homme de la rue du groupe Le Show? Et, évidemment, Coton ouaté de Bleu Jeans Bleu? C’est quoi cette manie d’annexer des chansons en anglais dans vos pubs en français? Vivons-nous encore dans un Québec à majorité francophone?   


Le modèle sociétal des agences de publicité  


Les responsables de ces «incongruités» ne sont souvent pas les compagnies elles-mêmes, mais leurs agences de publicité, à qui elles confient ces tâches de marketing. Alors, vous connaissez les schèmes de valeurs émanant des agences de publicité, des firmes de communication et de relations publiques? Il faudrait sensibiliser et éduquer ces «experts» en marketing à ce qu’est le Québec et à ce que sont les valeurs à propager aux jeunes et aux moins jeunes de notre province. D’accord, il y a beaucoup de travail à faire, car tout comme les lobbyistes, ils ont une perception singulière de la réalité.   





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