QUÉBEC - Après le Vérificateur général, la Protectrice du citoyen s’intéresse elle aussi aux « bonnes pratiques » d’Hydro-Québec et exige des pouvoirs d’enquête supplémentaires pour surveiller le monopole d’État.
«Est-ce normal que les citoyens lésés aient à se tourner vers la Cour des petites créances pour régler un différend qui, dans bien des cas, aurait pu se régler autrement et bien plus rapidement?» s’est questionnée la protectrice, Raymonde Saint-Germain, en commission parlementaire mardi matin.
1500 plaintes par année
«Hydro-Québec est un monopole qui touche tous les citoyens du Québec», a-t-elle expliqué. Elle demande aux parlementaires d’adopter une loi lui donnant ces pouvoirs additionnels. «Bien sûr, Hydro-Québec ne veut pas. Mais ça ne devrait pas être une excuse», croit Mme Saint-Germain.
La Protectrice estime qu’elle recevrait jusqu’à 1500 plaintes par année au sujet d’Hydro-Québec si son organisme, qui défend les citoyens lésés par l’État, obtient ce nouveau mandat.
La Protectrice dresse un parallèle avec le Vérificateur général (VG), qui a obtenu récemment les pouvoirs d’enquêter sur Hydro-Québec. Historiquement, la société d’État a toujours été réfractaire à ce genre d’enquête.
Au printemps dernier, le VG avait dénoncé l’attitude d’Hydro-Québec, qui «menace l’indépendance nécessaire à la réalisation de la mission» du VG, «nuit à l’efficience» de ses travaux et «retarde considérablement» son travail.
PQ et CAQ en accord
Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont tous deux fait savoir qu’ils appuyaient la demande de la Protectrice du citoyen. La CAQ compte même déposer un projet de loi pour étendre les pouvoirs de la Protectrice à toutes les sociétés d’État.
De son côté, Hydro-Québec (HQ) a fait savoir sur le réseau social Twitter que la Régie de l’énergie du Québec «a déjà juridiction pour le traitement des plaintes envers HQ.» Elle souligne que, depuis 2009, le nombre de plaintes déposées à la Régie à son endroit est en baisse.
PROTECTRICE DU CITOYEN
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