Vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade!

Il faut s'opposer au pétrole, surtout pas au pipeline!

Arrêtons de penser à l'envers!

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Parce que les Québécois sont habitués à se faire agresser par le Canada anglais, ils ont développé un réflexe d'opposition systématique à tout projet fédéral. Or, il s'agit d'une attitude extrêmement improductive pour nous, les indépendantistes, dans le cas du projet d'oléoduc Énergie Est.
Commençons par dire que le pétrole n'est pas classé comme une matière dangereuse (nous en avons tous dans nos voitures). Cela veut dire que, même si nous réussissions à empêcher la construction de l'oléoduc Énergie Est, le pétrole sale albertain va continuer à passer librement à travers le Québec par camions, par trains et par bateaux; c'est-à-dire en utilisant des moyens de transport qui sont beaucoup moins sécuritaires qu'un oléoduc.
Insistons ici lourdement sur le fait que, constitutionnellement, tout ce qui traverse le Québec est de juridiction fédérale et que les Québécois n'ont pas voix au chapitre. Si le fédéral le veut - et il le veut - Énergie Est sera construit et utilisé à fond... du moins jusqu'à notre accession à l'indépendance.
Dans un pareil contexte, quelle devrait être la stratégie des indépendantistes? Devraient-ils reprendre notre éternel discours de chiens battus en se plaignant du fait que ¨le Canada anglais n'est pas gentil avec nous¨ ou ne serait-il pas plus judicieux d'agir en gagnants en se servant plutôt de l'événement pour marquer des points décisifs en faveur de l'indépendance?
L'oléoduc Énergie Est nous offre en effet une chance en or pour prouver à la population que l'indépendance sera à la fois payante et bénéfique pour l'environnement.
Signalons que, pour réduire au minimum les risques d'accidents écologiques du genre Lac Mégantic, il faut toujours utiliser le moyen de transport pétrolier le moins dangereux; c'est-à-dire les oléoducs.
À cela s'ajoute le fait que les oléoducs sont plus rentables à utiliser que les autres moyens de transport. Ce dernier élément est le plus intéressant pour nous étant donné que ce qui nuit à l'adoption de sources d'énergie renouvelables, c'est le bas coût relatif du pétrole. Pour en réduire la consommation, la meilleure stratégie est donc d'en augmenter le coût en le taxant au maximum. Or, c'est ici que les indépendantistes pourraient marquer des points décisifs en avertissant le Canada anglais que, s'il s'obstine à faire passer son pétrole sale à travers le Québec malgré notre opposition, nous le taxerons au maximum après notre accession à l'indépendance.
En défendant une telle position, les indépendantistes feraient d'une pierre six coups.
1. Nous réduirions au minimum les risques d'accidents environnementaux comme celui de Lac Mégantic en utilisant le moyen de transport pétrolier le moins dangereux; c'est-à-dire l'oléoduc.
2. Grâce au très économique oléoduc Énergie Est, QUI SERA CONSTRUIT DE TOUTE FAÇON, nous obtiendrions le maximum de revenus de taxation pour le Québec indépendant et ses projets environnementaux; par exemple pour l'électrification des transports au Québec.
3. Ces taxes augmenteraient fortement le coût du pétrole albertain; ce qui en découragerait l'utilisation. (En fait, en le taxant à 100$ le baril par exemple, nous pourrions stopper totalement le passage du pétrole à travers le Québec en le rendant non compétitif).
4. Cet oléoduc de 12 milliards de dollars accroîtra lui aussi le coût du pétrole albertain.
5. Il accroîtra également la dépendance de l'Alberta enclavée par rapport à un Québec indépendant (parce que ses compagnies pétrolières voudront rentabiliser ce lourd investissement).
6. Et, surtout, nous nous donnerions un argument économique extrêmement convaincant en faveur de l'indépendance. Au bas mot, les taxes sur le pétrole dont je parle rapporteraient au Québec beaucoup plus que dix milliards de dollars par année.
Pour paraphraser Yvon Deschamps: ¨Vaut mieux être riches et en santé (écologiquement) que pauvres et malades!¨
Nous devons arrêter de penser à l'envers. Il est urgent de nous débarrasser de notre argumentaire de chiens battus pour plutôt commencer à parler en futurs maîtres du pays. C'est si agréable d'être des gagnants! Vous devriez essayer...


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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2016

    M. Nantel,
    J'oubliais de vous dire. Le passage de l'oléoduc ne diminuera pas du tout le passage du pétrole par train, bateau ou camion, le but étant d'en faire passer le plus possible et non de diminuer le nombre de train, bateau et camion pétrolier. De plus, vous ne pourrai jamais avoir aucune influence sur Pierre-Karl Péladeau, étant donné que tous les membres péquistes, bloquiste et onistes, à au moins 96 % et plus, sont contre le passage de ce pipeline et ne changeront jamais d'idée. Si vous voulez absolument faire passer ce pipeline, vous devez vous tourner vers la CAQ, PLQ et le PCC, ou encore le win win win de Mulcair. Je vous le répète : JAMAIS CE PIPELINE NE PASSERA SUR LES TERRES DU QUÉBEC ! et encore moins avec des redevances; nous ne nous prostituerons pas pour des bouts de papier ! Je m'excuse d'être aussi direct, cependant, je crois exprimer tout haut ce que la très grande majorité des Québécois pense. Puis, je peux vous assurer que le Maire de Laval ne changera jamais d'idée. Si la Canada veut respecter le Québec, qu'il demande à Couillard de faire un référendum sur la question afin que tous les électeurs se prononcent et que notre décision soit entièrement respectée !

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2016

    M. Nantel,
    Je vous déclare que tant que je vais vivre, de tout mon corps, de tout mon sang, mon Coeur et mon âme, je vais lutter pour bloquer le pipeline TransCanada Énergie Est. Adhérer à cela, c'est refuser de confronter les narrations qui nous manipulent et nous maintiennent dans la croyance et la dépendance du pétrole pour les défaire; c'est jouer le jeu des oligarques; c'est croire faussement que les centaines de milliers de milliards investis dans l'avancement technologique de la NAZA et autres bases scientifiques à travers le monde n'a servi qu'au constat que seul le pétrole peut faire tourner les moteurs. Si vous croyez cela, je vous trouve très naïf. Cautionner le passage de ce pipeline, c'est refuser de protéger Pierre Couture afin qu'ils nous disent tout ce qu'il connaît, de A à Z, sur les raisons pour lesquelles les transports ne sont pas électrifiés en très grande majorité au Québec en 2016. Que des personnes comme vous qui avez une grande intelligence, mais qui fermez les yeux sur la vérité me désole beaucoup ! Je vous le répète, M. Nantel, de tout mon corps, mon Coeur, mon sang et mon âme, je m'opposerai et bloquerai autant que je le peux ce projet de pipeline : JAMAIS CE PIPELINE TRANSCANADA ÉNERGIE EST NE PASSERA SUR LES TERRES DU QUÉBEC ! Soyez-en absolument convaincu !

  • Archives de Vigile Répondre

    12 janvier 2016

    « Aux yeux de quiconque a lu l’Histoire, la désobéissance est la vertu originelle de l’homme. La désobéissance a permis le progrès - la désobéissance et la rébellion. » Aphorismes (Mille et une nuits). [ Oscar Wilde ]
    Monsieur Nantel, vous écrivez en commentaire : « On peut dire ou penser ce qu’on veut — vous, moi, le PQ, PKP ou n’importe quel Québécois — la réalité est que notre opinion n’a aucune importance dans ce dossier. Et nous n’aurons rien à dire tant que les indépendantistes n’auront pas adopté une doctrine solide pour le renforcement de notre État; doctrine qui sera basée sur un référendum gagnant.
    À moins que je comprenne mal ce que vous tentez de nous expliquer, il me semble que vous dites la même chose que nous, mais de façon beaucoup plus maladroite et certainement moins efficace.
    Vous utilisez un terme qui a perdu son sens pour la plupart des Québécois. Le concept de "référendum" est galvaudé jusqu’à la corde et ce, en raison des médias fédérastres qui n'ont cessé de frapper sur les mêmes clous (peur, partition, clarté, etc.), du référendum perdu de 1980, du référendum volé de 95 et certainement de la queue entre les jambes de plusieurs de nos meilleurs premiers ministres (Lévesque et Parizeau qui ont respecté les règles du jeu et qui au final, se sont fait avoir).
    Nous en sommes rendu au point où les couillards de ce monde utilisent le terme "référendum" pour nous planter. Trouvez l'erreur !
    Rappelez-vous, les Québécois aiment les gagnants, qu’ils s’appellent « Pet » ou « Ti-Poil"... allons donc chercher de petites victoires, pour préparer celles avec un grand "V".
    Ne vous y méprenez pas, contrairement à ce que vous pensez, notre opinion a une importance majeure pour l'émergence d'un pays. C'est le sel de la démocratie (pour ce qui en reste).
    Relisez le commentaire de Pomerleau qui mentionne que près de 60 % de la population est contre le pipeline et qu’un nombre important d’organisations est tout autant contre. C’est eux nos alliés, ne l'oubliez pas! C’est eux, qui dans le concret, parlent et font l’indépendance du Québec !
    À moins que je me trompe, vous êtes dans la rhétorique monsieur Nantel. Et aussi intelligent et convaincu puissiez vous être, la stratégie pour aller chercher un référendum gagnant est beaucoup plus simple que vous pourriez le croire.
    On n’a pas besoin de souffler le chaud et le froid pour y parvenir. Affirmons qui nous sommes, et opposons-nous à ces projets insensés qui vont contre l’intérêt de la majorité des Québécois. De même, affirmons les projets qui sont POUR l'intérêt des québécois.
    Nous sommes contre le passage des pipelines sur le territoire québécois, que Couillard et Trudeau en aient décidé autrement ou pas. C’est déjà affirmer son indépendance que d'affirmer haut et fort notre désir de préserver nos terres et notre eau pour le bien-être de la présente génération et de celles à venir.
    Nous devons nous organiser maintenant comme nous l'avons fait avec le combat contre le fractionnement pour extraire le gaz de schiste, un combat qui je vous rappelle, fut une victoire malgré les Bouchards de ce monde.
    Pour que cette petite victoire arrive, les députés du PQ devront bien un jour sortir de leur tour d'ivoire, venir "expérimenter" le vrai monde, nous appuyer sur le terrain et enfin mais enfin comprendre qu'un autre mode de faire est possible. Alors peut-être parviendront-ils à défaire leur stratégie alambiquée (navré, fallait que ca sorte) d'indépendance...
    À partir de là, le PQ doit appuyer le peuple et cesser d’être polis avec le fédéral. Que l’on soit un pays ou pas, on dit « NON" au pipeline, et il ne passera pas. Oui, s’il le faut, nous passerons en mode désobéissance civile, les politiciens n’auront qu’à suivre.
    Mais le pourront-ils quand on les voit encore jurer allégeance à la reine ??? J'ai des doutes.
    ____
    Pour un référendum gagnant :
    La première étape est certainement d’éduquer le peuple. Malheureusement, la forte majorité des médias est fédéraliste et le gouvernement provincial en place est ultra fédéraliste. Nous devons donc éduquer et convaincre d’une autre façon. Mais comment?
    Certainement pas en enfonçant le référendum dans la gorge des Québécois. « Pas grave si on perd le 3e, on fera un 4e, un 5e, » peut-on lire dans vos articles...
    Vous oubliez que le Québec est actuellement en train de se faire morceller sur le plan économique (la privatisation, la corruption étatique), culturel (immigration, anglicisation de Montréal, érosion des valeurs), environnemental (eau, terre, forêt) à une vitesse grand « V”.
    On n’a pas le temps de perdre le prochain référendum.
    Il nous faut donc innover. Changer de stratégie. Rester discret en surface et très présent en profondeur...
    Vous parlez de référendum gagnant. On est du même bord. Mais comment le rendre gagnant?
    Une consultation populaire (référendum) sur le pipeline. Il sera gagnant à 70 %
    Un consultation populaire sur l’étiquetage des OGM. Il sera gagnant à 80 %
    Un consultation populaire sur l’électrification des transports. Il sera gagnant à 65 %
    Un consultation populaire sur l’intégration efficace des immigrants. Il sera gagnant à 75 %.
    Commençons là. Le reste viendra.
    ______
    Sur la désobéissance vitale : http://www.independantes.org/2014/11/09/desobeissance-civile/
    La nécessité d’affirmer le droit des citoyens catalans. De manger, se protéger, s’émanciper...
    ____
    POUR RAPPELER À VOTRE MÉMOIRE « CELUI" QUI DIT AVOIR L’INTÉRÊT DES QUÉBÉCOIS À CŒUR... UN PIPELINE FRAGILE SERPENTANT PLUS DE 250 PRÉCIEUX COURS D’EAU QUÉBÉCOIS

    _________
    Je vous invite à relire la conclusion de Pomerleau : http://vigile.quebec/PQ-la-confusion-qui-consacre-notre
    Ce qui vaut pour la Colombie-Britannique vaut aussi pour le Québec. Le Parti Québécois doit s’inspirer de la position de la PM Christy Clark pour se définir une position claire sur cet enjeu d’une importance si grande qu’elle engage les générations futures.
    Pour ce faire, il faut sortir de la fixation sur le « Grand soir » et agir dès maintenant avec avec détermination, sans exclure, à l’instar de Christy Clarke, une transgression de la constitution canadienne. Il s’agit au fond d’assurer la défense des intérêts supérieurs de l’État du Québec. Ni plus, ni moins, et rien d’autre.


    De même, prière de relire l'excellent article de Verrier: http://vigile.net/Les-possibles-et-les-limites-de-l
    "Chose certaine, la nécessité d’aérer la question référendaire est claire. Il faut replacer les référendums dans un contexte élargi, en relativiser l’importance en se rappelant la diversité des expériences nationales à travers le monde. L’utilisation du référendum ne se situe pas tant dans le cadre d’une problématique du pour ou du contre. Cet outil s’inscrit dans le cadre d’une lutte où tous les moyens sont possibles et aucun n’est exclu. Il suffit de redonner à l’esprit la souplesse stratégique qui permet de choisir et de doser les éléments de la lutte politique intégrale, sans a-priori.
    Un référendum gagné par la peau des dents en 1995 aurait été difficilement gérable. Un référendum gagné de peu dans quelques années (supposant que cela soit possible) le sera encore moins. Toute la haute fonction publique est occupée par des libéraux, il en va de même de l’appareil judiciaire et des sociétés d’État, comme la Caisse de dépôt et de placement, les missions étrangères, et autres dépendances de l’État. Tout cet État profond, mis en place de longue date par les libéraux, allant des notables jusqu’aux malfrats, se fera fort de se constituer en pouvoir parallèle pour résister sourdement aux changements, voir saboter toutes les initiatives gouvernementales post-référendaires. Quant au PQ ? Il est toujours composé de militants et de dirigeants d’une persistante candeur politique qui n’ont pas voulu prévoir de plan B en cas de courte défaite en 1995, misant tout sur l’absolutisme référendaire, et de ces politiciens « apatrides » qui ont rejeté de leur propre corps un patriote et membre émérite de leur parti, Yves Michaud, dans la plus grande confusion politique, pour attendre ensuite quatre longues années avant de commencer à exprimer de molles excuses. Une situation qui divise toujours le PQ. Voudriez-vous aller au front, jouer un autre va tout référendaire, avec de telles troupes pour affronter un tel redoutable adversaire planqué dans tout l’appareil d’État ?
    Si vous répondez oui, je ne donnerais pas cher de votre peau."

    ____
    Message à M. Cloutier:
    Je vous invite à faire la différence entre la "peur" et la "vigilance". Je ne cherche qu'à être vigilant, ce que certes, je ne réussis pas toujours...
    ...l'idée est de ne pas commettre les mêmes erreurs que celles commises au cours des 40 dernières années...

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2016

    M. Nantel. Quand vous suggérez que le Québec n'a pas un mot à dire dans cette décision, vous impliquez aussi que la Colombie Britanique n'a pas non plus de mot à dire dans la réalisation du pipeline chez elle. Et pourtant la Colombie Britanique a établi une liste d'exigences et n'a pas accepté les réponses de la compagnie concernant les garanties qu'elle demante (20160111, Calgary Herald).
    De plus le nouveau gouvernement libéral est à préparer une législation pour interdire le traffic maritime pétrolier dans le nord de la Colombie Britanique.
    Si la Colombie Britanique ne voit pas d'intérêt dans ce pipeline, alors pourquoi le Québec y aurait intérêt. Et si jamais le Québec devenait indépendant, les droits de passage existants devraient probablement être maintenus et à des condition établies unilatéralement pas l'actuel gouvernement libéral.
    La production mondiale de pétrole est déjà excédentaire et ce pipeline pourrait bien ne servir que pendant une décennie avant de subir un sort semblable à celui de l'aéroport de Mirabel.
    A 25$US le baril moins le crédit que doivent accorder les producteurs pour passer le pétrole des sables bitumineux, quel profit pourra en tirer l'industrie pétrolière canadienne?
    Tout ça sent la politique à plein nez.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 janvier 2016

    Choisir son camps
    En toutes circonstances il faut se demander en quoi cela sert la cause. Dans le cas de ce dossier majeur, quel camps choisir pour influencer la dynamique politique pour servir notre objectif.
    Le PQ a pris position contre Énergie Est, (cela dans la confusion). Un changement de position serait fatal à sa crédibilité. Donc il n'y aura pas de retour en arrière. Le dossier est clos et la proposition de M Nantel relève du débat académique. Et c'est une bonne chose puisqu'il propose de s'aligner sur la position des ... fédéralistes.
    Qui sont les 2 camps en présences :
    Pour. Le Bloc canadien : PLC (Le Devoir : Les études lancées par le gouvernement Couillard sont jugées biaisées ), PCC, NPD (proposition win win). La Caq. Donc les pour, tous fédéralistes.
    Contre : Le PQ,le Bloc Québécois, souverainistes, alliés avec :
    UMQ (projet sous sa forme actuelle),Laval veut prendre la tête de l'opposition au pipeline Énergie Est,70 municipalités qui s’opposent déjà à ce projet d’exportation des sables bitumineux, 165 municipalités réclament une meilleure protection des sources d'eau potable. Rejet massif d’Énergie Est dans la région de Montréal, selon un sondage de la CMM la population : 96 % contre,
    130 comités de citoyens opposés au développement de l'exploitation et du transport des hydrocarbures.
    À l'échelle du Québec : 57 % des personnes interrogées dans le cadre d’un sondage SOM se disent «en désaccord» avec la construction de ce pipeline
    Des autochtones de partout au pays se mobilisent contre le super projet d'oléoduc Énergie Est,
    Il faut se demander en quoi servirait la cause de s'aligner avec les fédéralistes contre la majorité de la population, sur un enjeu qui met en cause le contrôle effectif de notre territoire. Cela au nom de la Constitution canadienne que nous aurions avalé !
    Voici des exemples de postures fermes que le mouvement souverainiste devrait prendre, sans égard pour la constitution canadienne :
    ....
    Le chef Serge Simon de Kanesatake a d'ores et déjà opposé un veto sans appel au projet de TransCanada,
    ...
    Lettre au président de TransCanada, Russ Girling

    Le fleuve, Russ, c'est chez nous depuis 400 ans pour les blancs, 10 000 ans pour les premières nations. As-tu seulement pensé nous demander la permission avant de t'y installer en 18 mois comme si tout t'était dû ? Pas besoin puisque tes amis à Ottawa et à Québec t'ont garanti le libre passage. Ottawa dicte, Québec capitule, les Premières Nations sont écartées. Ça fait 400 ans que ça dure.
    (...)
    Comprends-tu ce que j'essaie de te dire Russ ? Ici, c'est chez nous. C'est à nous et à personne d'autre de décider de ce qui se promène sur notre fleuve. Alors ton pipeline, ton port pétrolier, Russ, c'est non.
    Karel Mayrand
    Directeur général pour le Québec, Fondation David Suzuki
    ....
    Le Québec doit prendre en mains propres son avenir énergétique

    Stéphane Poirier (Le Mouton Noir)
    ....
    JCPomerleau
    P.s La Révolution tranquille. Se résume à un État qui a agit avec envergure, et s'est dresser contre l'État canadien. Et c'est cette dynamique politique qui a donné naissance à un parti souverainiste de masse. Lequel a aussitôt perdu contact avec l'État, qui est le véhicule du projet, dont le contrôle es l'enjeu de la politique. Erreur qui mène au cul de sac actuel.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    9 janvier 2016

    Monsieur Pomerleau,
    Encore une fois, vous avez mal lu le commentaire où j'ai écrit ¨et ici, c'est PKP qui a parfaitement raison¨ car ce commentaire signifiait que PKP avait raison de dire que c'est le fédéral qui décide pour Énergie Est. Que les électoralistes du PQ, qui songent seulement à se faire élire, l'aient fait changer de discours n'a rien à voir là-dedans.
    On peut dire ou penser ce qu'on veut - vous, moi, le PQ, PKP ou n'importe quel Québécois - la réalité est que notre opinion n'a aucune importance dans ce dossier. Et nous n'aurons rien à dire tant que les indépendantistes n'auront pas adopté une doctrine solide pour le renforcement de notre État; doctrine qui sera basée sur un référendum gagnant.
    Car le référendum gagnant est la seule condition essentielle pour passer à l'action; la seule façon d'obtenir la collaboration de toute la population pour réaliser le projet. Toute autre tentative de renforcer l'État sans référendum gagnant consistera à refaire une deuxième petite révolution tranquille sans aucune conséquence pour l'ensemble canadien. Et le PLQ, en reprenant le pouvoir après deux mandats provinciaux du PQ, va tout redéfaire...
    Enfin, votre théorie voulant qu'un référendum gagnant n'aurait absolument aucun effet politique signifie soit que nos chefs sont des lavettes qui ne passeraient pas à l'action même avec 100% de ¨oui¨, soit que, quoi qu'on fasse, on restera à jamais prisonnier de l'État canadien. Si c'est de cela qu'il s'agit, pourquoi diable perdons-nous tous notre temps à parler d'indépendance?

  • Gaston Carmichael Répondre

    9 janvier 2016

    Quand on parle de stratégie politique, on a intérêt à s'inspirer des meilleurs. Soit le PLQ et le PLC.
    Avez vous remarqué que ces partis ne se sont prononcé ni pour, ni contre, Énergie-Est de TransCanada. La position. du PQ pourrait donc être du genre: Oui, Non, Peut-être. On devrait se servir de ce dossier afin de faire un peu de pédagogie de l'indépendance.
    Alors, M. Péladeau, pour ou contre Énergie-Est?
    Dans le cadre d'un gouvernement provincial, ce projet ne représente que des risques pour le Québec, contre 33 emplois permanents dans sa phase d'exploitation. De plus, on ne peut rien négocier. Cela relève EXCLUSIVEMENT d'Ottawa, qui lui y perçoit beaucoup d'avantages pour le Canada, et peu de risques. Pour le Québec, cela pourrait donc être une décision facile à faire. Malheureusement, cette décision relève d'un autre gouvernement.
    Si le Québec serait un pays, nous aurions alors la capacité de négocier nous mêmes les conditions du passage de cet oléoduc sur notre territoire. Les risques seraient le mêmes, mais au moins nous aurions la capacité de prélever une redevance sur chaque baril transporté, ou d'obliger la création d'un fonds d'indemnisation en cas de déversement.
    Il est donc prématuré de se prononcer pour ou contre à ce moment-ci. Dans le contexte d'un Québec Pays, ce n'est qu'à la suite de négociation d'égal à égal que nous serions en mesure de déterminer si les avantages compensent les risques potentiels. Nous ne fermons donc pas la porte, mais si ce projet doit se faire, nous allons nous assurer qu'il se fasse dans les meilleurs intérêts des québécois, et rien que des québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2016

    @M. Pomerleau:
    Scénario #1: «Le fédéral, Couillard et TransCanada nous passent sur le corps pour imposer finalement le passage. La majorité qui est contre ne peut qu’être qu’encore plus favorable aux souverainistes au devant de la lutte.»
    Ce scénario me semble le plus plausible. Toutefois, il sera sans doute précédé d'une campagne médiatique pour conditionner l'opinion publique (la fabrication du consentement), et diaboliser tous les "...istes" qui s'acharnent à toujours vouloir bloquer tout progrès économique qui permettrait de mieux financer nos écoles et notre système de santé. Etc... Le gain pour les souverainistes, comme vous les appelez, ne seraient peut-être donc pas aussi importants que celui que vous anticipez.
    Scénario #2: «On gagne la bataille avec la bannière souverainiste en avant. Et on vient de sortir de cette mentalité de looser et démontrer que toutes les batailles peuvent êtres gagnées, suffit de bâtir les rapports de forces favorables.»
    Entendez-vous que si ce projet est annulé, que le PQ (un parti provincial dans l'opposition) pourra s'accaparer du crédit de cette décision, prise conjointement le PLQ, le PLC (deux partis au pouvoir), et TransCanada?
    Je ne compterais pas trop là-dessus pour remporter l'élection de 2018.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    9 janvier 2016


    Une proposition qui relève du débat académique.

    « ... De plus - et ici, c’est PKP qui a parfaitement raison » (JJN)
    Un journée après sa déclaration et suite à une réaction très forte des membres de son caucus, PKP a changé de position. La position officielle du PQ était donc devenu : contre le passage d’Énergie est.
    Ce qui fait de la proposition de M Nantel un débat purement académique.
    Suite à la première déclaration de PKP, Vigile lui a fait parvenir une note pour rappeler l’importance du refus du passage du pipeline Énergie Est. Sa réplique fut : quel est votre argumentaire. La réponse fut le texte que j’ai mis en lien dans l’enfilade.
    http://vigile.quebec/PQ-la-confusion-qui-consacre-notre
    Malheureusement la prise de position du PQ, n’a pas la fermeté de celle de la PM de Colombie Britannique, une transgression de la Constitution.
    Dommage, car ce dossier est un des rares sur lequel le mouvement souverainiste pouvait planter sa bannière au devant d’une ligne de résistance coriace, soutenue par une majorité de la population, ! Bref une rare occasion de bâtir un rapport de force favorable, de plus sur le thème de la souveraineté territoriale.
    Deux scénarios sont possibles suite à une prise de position ferme (transgression de la constitution) contre Énergie Est :
    - Le fédéral, Couillard et TransCanada nous passent sur le corps pour imposer finalement le passage. La majorité qui est contre ne peut qu’être qu’encore plus favorable aux souverainistes au devant de la lutte.
    - On gagne la bataille avec la bannière souverainiste en avant. Et on vient de sortir de cette mentalité de looser et démontrer que toutes les batailles peuvent êtres gagnées, suffit de bâtir les rapports de forces favorables.
    C’est cette dynamique politique qui mène à la rupture du cadre constitutionnel. Le référendum est « une modalité » qui vient conclure « le processus » (PKP). Et non des débats académiques qui postulent au départ que le Canada est une démocratie idéale, alors que la réalité nous démontre le contraire. Ce qui pose le problème de rendre effective la décision. Un constat ignoré des penseurs de la souveraineté exactement depuis le début du mouvement. D’où les contorsions actuelles du mouvement pour s’ajuster à la réalité. Et le temps est court pour se faire une tête...
    Général de Gaule : « Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors de la réalité »
    JCPomerleau

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    8 janvier 2016

    Monsieur Pomerleau,
    Je répète ce que j'ai écrit dans mon article (que vous semblez avoir lu trop vite ou mal compris): qu'on le veuille ou non, le pétrole sale de l'Alberta PASSE DÉJÀ ET CONTINUERA À PASSER à travers le Québec par camions, par trains et par bateaux et ce, même si, par miracle, on réussissait à empêcher la construction de l'oléoduc Énergie Est.
    J'ajouterai que les compagnies pétrolières ont parfaitement raison de dire que l'oléoduc est la façon la moins dangereuse et la moins coûteuse de transporter du pétrole. C'est tout simplement vrai.
    De plus - et ici, c'est PKP qui a parfaitement raison - les Québécois et encore moins les indépendantistes n'ont rien à dire au sujet du transport du pétrole à travers le Québec étant donné que c'est un domaine de juridiction exclusivement fédérale. Pour le dire en clair: c'est effectivement le Canada anglais et Trans-Canada qui décident! Or, ils ont déjà décidé que l'oléoduc serait construit; tout cela avec l'accord du gouvernement Couillard qui a été élu et qui est au pouvoir pour trois autres longues années.
    J'ajouterai que, tout au contraire, l'oléoduc de la Colombie-Britannique a peu de chance de passer étant donné que le gouvernement provincial ET le gouvernement Trudeau, tous deux élus, s'y opposent pour des raisons environnementales; ce qui, bien sûr, ne vaut pas pour le Québec et son très vital fleuve Saint-Laurent.
    Quant à l'idée de ne pas respecter la constitution du Canada et de déclencher une sorte de mini guerre civile, faites-moi rire! Tout est en place pour qu'on fasse la souveraineté par simple vote référendaire majoritaire et même des indépendantistes reconnus comme vous s'organisent pour qu'on le perde, alors...
    Je répéterai pour la millième fois qu'il n'y aura pas d'indépendance sans référendum gagnant étant donné que la population québécoise elle-même, les Anglo-Québécois, le Canada anglais, le gouvernement fédéral, nos alliés internationaux, la communauté internationale, etc. vont tous refuser de collaborer et de nous reconnaître comme pays indépendant.
    Dans une civilisation démocratique comme la nôtre, tout changement fondamental comme l'accession à l'indépendance est affaire de légitimité démocratique à 50% + 1. Le cas est donc clos ici et de façon absolument étanche. Pour devenir indépendant, nous devons absolument obtenir la permission de la population.
    Ce que je propose est de commencer à penser en gagnants et de nous servir de l'argument en or offert par la construction INÉVITABLE de l'oléoduc Énergie Est pour montrer aux 10% de Québécois qui nous manquent pour avoir le 50% + 1 que l'indépendance sera une affaire payante.
    Rêver de gouverner une nouvelle fois la province pour refaire une autre révolution tranquille et renforcer notre État est tout à fait oiseux quand on est contrôlé de tous côtés par une puissance reconnue internationalement comme le Canada. De plus, quand les Libéraux auront repris le pouvoir après deux nouveaux mandats PROVINCIAUX du PQ, ils vont simplement tout défaire...
    Arrêtons nos pleurnichages et arrangeons-nous plutôt pour gagner et pour passer à l'action. Et ça, ça passe par un référendum gagnant.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2016

    @M. Pomerleau:
    Tout en faisant semblant d'être indépendant, on fait comment pour expliquer aux québécois, qu'en réalité, ils sont dépendants?

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2016

    Monsieur Pomerleau
    Félicitations pour votre commentaire, vous avec mis le doigt sur le bobo. Si Péladeau avait été ferme de pair avec les municipalités du Québec sur ce sujet de l'oléoduc, nous ne serions pas sur la défensive et toujours dans l'attente de ce qui va se passer. La Colombie Britannique nous a donné une bonne leçon à ce sujet.
    Le statu quo (Ottawa/Québec) est tellement ancré dans la tête des Québécois, vous savez, cette confusion des genres qui déteint sur tout, à commencer par notre identité québécoise, notre culture, la langue etc. Pas surprenant que le multiculturalisme assimilateur d'Ottawa ne dérange pas plus qu'il le faut les Québécois, c'est devenu la norme acceptable et je ne parle pas du reste. Dèsolant! Bon commentaire!
    André Gignac 8/1/16

  • Pierre Cloutier Répondre

    8 janvier 2016

    Message à Peter Benoit
    Vous êtes de mauvaise foi ou vous lisez mal. M. Nantel a bien dit qu'à l'heure actuelle, comme province du Canada, le Québec ne pouvait pas taxer le pétrole albertain. Il a ajouté très clairement que cette solution ne serait possible que lorsque le Québec accéderait à son indépendance et que c'était là justement un argument fort en faveur de cette option.
    En passant, vous monsieur Benoit, d'où sortez-vous? Quels sont vos états de service dans le mouvement indépendantiste et seriez-vous fédéraliste par hasard?

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    8 janvier 2016

    Le problème avec le fait de tout remettre le lendemain du Grand soir, c'est que l'on consacre notre impuissance à défendre les intérêts supérieurs de l'État du Québec, maintenant.
    Dans le cas d'Énergie Est. Le Québec n'a aucun intérêts à ce passage. Et il faut s'y opposer sans égard à la constitution canadienne. La souveraineté c'est maintenant ! Ce rapport de force est un déclencheur d'un dynamique politique autour du principe d'effectivité (qui contrôle le territoire, nous où TransCanada ?).
    La PM de Colombie Britannique nous donne une leçon à cet égard, no paseran peu importe ce que la constitution peut dire.
    Énergie Est
    PQ : la confusion qui consacre notre impuissance :
    (La confusion de PKP )
    (16 juin 2015) :
    Le chef péquiste s’est contenté de répéter que son opinion dans ce dossier n’est pas importante puisque le projet est de juridiction fédérale.

    « Cette décision n’appartient pas aux Québécois, elle appartient au gouvernement fédéral, à des fonctionnaires de l’Office national de l’énergie, c’est ça la situation, a-t-il dit. Je vous ai déjà dit que ma position importe peu, c’est au Québécois de prendre cette décision. Or, il se trouve que dans l’environnement constitutionnel actuel, les Québécois n’ont pas voix au chapitre ».
    (à laquelle je réponds)
    http://vigile.quebec/PQ-la-confusion-qui-consacre-notre
    Ce qui vaut pour la Colombie-Britannique vaut aussi pour le Québec.
    Le piège pour nous, est celui d'intérioriser le fédéralisme qui consacre notre impuissance dans le but de faire un argumentaire pour démontrer la nécessite de la souveraineté. C'est là un des piège de la fixation référendaire.
    JCPomerleau

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    7 janvier 2016

    Monsieur Benoit,
    Si ce serait ¨impensable et infaisable¨ pour un Québec indépendant de taxer la voie maritime, le pont Champlain, les pipelines et tous les autres systèmes de communication du Canada anglais qui passent à travers le Québec, alors ça doit l'être aussi pour tous les pays indépendants du monde. Or, justement, ce ne l'est pas. Tout au contraire, tous les pays de passage comme le Québec taxent à qui mieux mieux les voies maritimes (Suez, Panama, Kiel), les autoroutes internationales, les pipelines internationaux, etc. Et c'est ce qu'un Québec indépendant fera.
    Là où vous avez raison, c'est qu'à l'intérieur du Canada, toutes les provinces, dont le Québec, n'ont aucun droit constitutionnel de taxer les pipelines interprovinciaux étant donné qu'ils relèvent des compétences du fédéral. C'est bien la raison pour laquelle l'indépendance du Québec est urgente pour faire des sous, beaucoup de sous. Allez voir ma vidéo ¨Québec-Canada. Vidéo 13¨.
    Quant à bloquer le pipeline Énergie Est avec des manifestations et des éditoriaux, je vous souhaite bonne chance... étant donné que le fédéral et le gouvernement Couillard (élu et au pouvoir) sont d'accord.

  • Peter Benoit Répondre

    7 janvier 2016

    Le "ROW" (right of way) américain coûte au moins 20 $US par baril au pétrole albertain transporté par train aux USA. Grosso modo, transporter le pétrole albertain par train chez Irving à St-John au Nouveau-Brunswick coûte environ 12,50 $US le baril tandis que le faire par Énergie-Est coûte environ $2,50 $US le baril. Vous comprendrez que c'est une question de survie pour l'Alberta et le Canada...
    Or, l'oléoduc Énergie-Est a été déclaré à "l'avantage du Canada" c'est-à-dire qu'il ne pourrait être taxé par une ou plusieurs provinces. Imaginer que le Québec puisse le faire ferait en sorte que toutes les autres provinces le feraient aussi; ce qui reviendrait finalement à un "ROW" canadien de peut-être 20 $ US également. Ceci est impensable.
    Votre solution équivaudrait à taxer la Voie maritime (sans le volet international) ou toute autre infrastructure fédérale au Québec comme le pont Champlain par exemple. Évidemment, c'est impensable et infaisable.
    Bloquer Énergie-Est c'est plus que de minimiser les risques environnementaux, c'est de les éliminer. Votre argumentaire sur les risques environnementaux ressemble à celui de Trans-Canada Pipeline...
    Enfin, bloquer Énergie-Est, c'est accélérer la décadence et la dislocation du Canada et le favoriser, c'est plutôt de contribuer à sa pérennité.
    p.s. Les chiffres fournis sont approximatifs et dépendent des volumes transportés, du taux de change, etc.