«Je ne suis plus à la direction de Québecor»

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Une interpellation sans fondement

Je remercie les écrivains et autres artisans de la littérature pour leurs sincères préoccupations quant à l’avenir de la maison d’édition l’Hexagone. Ils démontrent également une sensibilité très profonde pour la protection et le développement de cette grande richesse patrimoniale collective que constituent notre culture et son héritage.

À l’époque où j’étais président-directeur général de Québecor, suivant l’exemple de mon père, j’ai toujours été très attaché à promouvoir le plus possible l’étendue et les différentes expressions de cette belle et noble activité humaine.

Lorsque nous avons fait l’acquisition du Groupe Sogides, Québecor s’est retrouvée propriétaire de plusieurs maisons d’édition historiques comme VLB, l’Hexagone et les Éditions de l’Homme. J’ai été heureux et fier de continuer à participer à l’épanouissement de notre culture, alors qu’une maison comme l’Hexagone souffrait de difficultés financières.

Nombreuses ont été, également, les manifestations culturelles que Québecor a accompagnées en tant que commanditaire, dont le Festival international de la poésie de Trois-Rivières, comme le souligne l’une des signataires de la lettre ouverte parue dans Le Devoir vendredi. Plusieurs autres l’ont été tout autant, comme, pour ne nommer que celles-là, l’Espace Félix-Leclerc, sur l’île d’Orléans, ou encore le Festi Jazz international de Rimouski.

J’ai toujours considéré que le rôle des entreprises n’est pas uniquement d’être redevables à leurs actionnaires ; elles doivent aussi l’être envers toutes les parties prenantes de la collectivité. Je sais que cette perspective est largement partagée par la direction de Québecor, et je souhaite, bien évidemment, qu’elle demeure intacte, comme le fondateur de Québecor, mon père, Pierre Péladeau, nous en a donné la mission.

Je dois maintenant indiquer aux signataires que je ne suis plus à la direction de Québecor. Que le fait que je demeure l’actionnaire de référence de Québecor ne me permet pas de m’immiscer dans la direction de l’entreprise. Et, même si cela m’était permis, croyez-vous vraiment que je ferais le travail de ceux et celles qui ont la responsabilité de diriger les très nombreuses activités de Québecor ?

J’ai eu l’occasion de connaître les dirigeants du Groupe Livre de Québecor. Ce sont des gens aussi responsables que passionnés de leur travail, ainsi que d’admirables amoureux de littérature.

J’avoue, bien honnêtement, être grandement surpris de l’accusation de mercantilisme que vous portez. L’entreprise s’est toujours, au contraire, comportée de façon à soutenir le mieux possible la culture.

J’en ferai autant en ce qui me concerne.


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