Je veux aussi la démission de Madame Marois. - Entrevues en anglais

Tribune libre

Chers députés du Parti Québécois,
Un titre sur la page frontispice du journal The Gazette d'aujourd'hui le 8 décembre 2011 attira mon attention: "PQ language critic to boycott English at news conferences". Ainsi Monsieur Yves-François Blanchet, critique en matière de langue pour le Parti Québécois, a finalement écouté nos critiques et ne répondra plus aux questions en anglais de la part des journalistes. Je le félicite pour son courage, mais je déplore que nous ayons dû nous plaindre à son endroit pour avoir répondu aux questions des journalistes dans une autre langue que la langue officielle, le français, lors de ses entrevues jusqu'à présent.
Un expert en affaires d'État m'a avoué un jour que nos députés ont besoin d'une sérieuse formation en affaires d'État. Cette mesure devrait être étendue à tous les députés du Parti Québécois, de Québec Solidaire et les autres. Cela devrait être la loi. Or, l'article de journal termine en mentionnant que Madame Pauline Marois, chef du Parti Québécois, ne partage pas le point de vue de Monsieur Blanchet et qu'elle a l'intention de continuer à répondre aux questions des journalistes en anglais: "PQ Leader Pauline Marois said in English that she intends to continue answering reporters's questions in English."
Je me rappelle d'une entrevue accordée par Madame Marois à son domaine de L'Île-Bizard, il y a quelques années. Elle a refusé de répondre à une question anglais d'un journaliste, prétextant que le sujet était compliqué et qu'elle préférait s'adresser en français. À ce moment, je croyais que c'était un acte courageux de sa part. Ses agissements subséquents me démontrent que c'était plutôt le fait qu'elle ne connaissait pas le langage. Depuis, elle a suivi des cours d'anglais, elle avoue parler anglais avec ses enfants à la maison, elle recommande l'immersion des élèves francophones, en leur enseignant des matières telle l'histoire et je ne sais trop en anglais. Elle préconise une année complète d'immersion en anglais au primaire ou au secondaire, ainsi qu'une session au Cégep. Elle refuse d'étendre la loi 101 aux garderies et à l'université. Elle veut angliciser le Québec!
J'en profite pour dire une fois de plus que la gouvernance souverainiste du Parti Québécois est de la bouillie pour les chats. Pour la simple raison que le fédéralisme n'est pas réformable, comme le confirme l'adoption de la loi C-10 sur la criminalité par le gouvernement fédéral et bien d'autres lois, mais aussi parce que le Parti Québécois n'a tout simplement pas les couilles nécessaires pour appliquer une véritable gouvernance souverainiste.
Et bien, il y aura un congrès au Parti Québécois sous peu, je vous annonce officiellement que je retire mon appui à Madame Pauline Marois. Elle a perdu définitivement ma confiance. Je veux un nouveau chef.
Daniel Roy, C.A.
www.1001raisons.com


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6 commentaires

  • Christian Huot Répondre

    14 décembre 2011

    « "PQ Leader Pauline Marois said in English that she intends to continue answering reporters’s questions in English." »
    Les francophones et députés du PQ, ne veulent pas comprendre que leur cheffe est d'allégeance canadienne.
    Une position déjà approuvée par les célèbres Stéphane Dion du LPC et Lord Dubuc ov Geska, à la presse.
    Pauline Marois, cheffe du PQ, c'est le succès assuré de l'unité anglo-canadiene, du Canada. La défaite certaine de l'indépendance du peuple Québécois.
    CH

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2011

    L'anglomanie chez les québécois qui comme Mme Marois maitrisent mal l'anglais est une réalité difficilement explicable. Dans la même veine on dénombre quantité de fédéralistes unilingues francophones ayant jeté leur cohérence aux oubliettes.
    Si Mme Marois était bilingue j'estime qu'elle devrait prendre le temps de répondre en anglais aux journalistes anglophones, excepté ceux du Québec! Pour l'instant Mme Marois a besoin des services d'un interprète.
    Si elle n'est pas poussée dehors pour ses résultats de sondages abyssaux, elle le sera peut-être pour ses politiques linguistiques improvisées à forte odeur d'anglomanie. L'important est d'éviter le pire, qu'elle reste.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2011

    On se rappelle ce groupe de "jeunes" députés fringants qui sillonnèrent le Québec pour faire la pédagogie de la liberté: les ABCD de la souveraineté: Aussant, Blanchet, Cloutier, Drainville... Marois les ignorait... peut-être les réprimandait-elle en secret...
    Aussant sortit fonder un parti indépendantiste.
    Cloutier branla dans le manche puis réfléchit à son avenir en silence.
    Drainville publia son mémoire qui lui mérita de réfléchir dans le coin... il réfléchit encore.
    Blanchet se faisait le défenseur de la chef... se repentira-t-il cette fois?
    Marois et l'anglais... est-ce comme Bouchard et le déficit zéro? Écran de fumée pour nous empêcher de voir venir?

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2011

    Un congrès du PQ bientôt? Quand et où?
    En vertu des statuts, un congrès doit avoir lieu à tous les 4 ans. Le dernier a eu lieu en avril 2011. Le prochain aura donc lieu en avril 2015 ou avant, s'il s'agit d'un congrès extraordinaire.
    En 2015, il est raisonnable de penser que Mme Marois aura quitté la politique depuis un petit bout de temps.
    Qu'en pensez-vous?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2011

    Monsieur Roy
    Marois, c'est le prototype parfait de la race de colonisés que nous sommes ici au Québec. Manque de patriotisme, manque d'estime de soi-même, manque de colonne vertébrale face à nos colonisateurs. Chef d'un parti collabo et fédéraliste, en plus, qui nous roule dans la farine depuis sa fondation en 1968. Après toutes les bavures que nous avons subies depuis 2003 avec le PLQ et le manque de courage politique du PQ face à l'indépendance du Québec, je ne crois plus en la politique québécoise. La supposée démocratie n'est qu'une façade pour masquer l'exploitation éhontée des oligarques aux dépens du peuple; les députés ne sont que des entremetteurs de cette autocratie financière. Il n'y a qu'une seule solution pour nous en sortir au Québec et ça passe par une révolution rien de moins.
    André Gignac 8/12/11

  • Daniel Roy C.A. Répondre

    8 décembre 2011

    J'ai oublié de mentionner que Madame Marois a personnellement défait une résolution au dernier congrès du Parti Québécois, qui rétablissait l'affichage public dans la seule langue officielle du Québec. La nouvelle d'aujourd'hui fut vraiment la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
    Sur une note positive, un député du P.Q., Monsieur François Robello, demandait aujourd'hui au gouvernement de boycotter la Banque Nationale, malgré que "La Banque a récemment assuré qu'elle incitera ses cadres anglophones à suivre des cours de français, mais ce n'est pas assez pour le P.Q." Je dis bravo à Monsieur Robello. Cela s'appelle avoir du courage de s'attaquer à une entreprise privée.
    Cependant, comme la Banque Nationale est une entreprise québécoise, il faudra éventuellement s'attaquer aux autres banques et inciter les Québécois à cesser de déposer leurs argents et de payer des primes d'assurances à des institutions ayant leurs sièges sociaux à l'extérieur du Québec. C'est ce genre de conseil que nos élus devraient faire. La population du Québec a besoin d'être guidée, à défaut de s'autodétruire sous l'influence de la colonisation.
    Assez, c'est assez! Tenons-nous debout, bordel de merde!
    Daniel Roy, C.A.