Politique québécoise

Jusqu’où ira la déroute de la CAQ?

En rétrospective

Tribune libre

Que ce soit le fracas lié au fiasco SAAQclic, la fin catastrophique du projet Northvolt, le départ précipité du député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour, pour avoir menacé de quitter le parti si un élu de sa région n'obtenait pas une place au Conseil des ministres, la décision de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, de quitter la CAQ pour briguer la mairie de Saguenay, la lenteur de Santé Québec à produire des résultats concrets et significatifs, ou le contexte de restrictions des dépenses lié à un déficit astronomique, à un an du scrutin d’octobre 2026, la forteresse de la CAQ se fissure de partout à la veille d’un remaniement ministériel dont les retombées positives s’annoncent tout au moins incertaines.

En fait, il est bien loin le temps où le chef caquiste voguait sur une vague de sympathie durant la pandémie en 2020. Mais depuis lors, que s’est-il donc passé pour que l’image de François Legault n’exerce plus le charisme qu’il dégageait dans son premier mandat auprès des Québécois? Permettez-moi de risquer quelques éléments de réponses à cette question. À mon avis, le premier ministre s’est éloigné petit à petit de ses engagements, notamment en santé et en éducation, pour se concentrer sur les grands dossiers économiques qui sont vite devenus ses priorités, entre autres, sa rivalité quasi viscérale avec l’Ontario en lien avec le PIB, une guerre de clocher qui ne rejoignait d’aucune façon les besoins des Québécois au quotidien.

Pour ajouter à ce scénario électoraliste, la CAQ a dû faire face à trois élections partielles ravies par le PQ de Paul St-Pierre Plamondon, soit Jean-Talon, Terrebonne et Arthabaska, des résultats crève-coeur qui ont contribué à accroître davantage le désaveu des Québécois envers la CAQ, lequel pourrait s’amplifier avec une quatrième élection partielle dans Chicoutimi avec le départ d’Andrée Laforest. S’ajoute à ces performances faméliques, le sempiternel dossier du troisième lien entre Québec et Lévis qui n’en finit plus d’accoucher, et vous avez la recette idéale pour expliquer la déroute de la CAQ.

Comme tout gouvernement à la fin de son deuxième mandat, la CAQ n’échappe pas à l’usure du pouvoir. Dans un tel contexte, je suis d’avis que les carottes sont cuites dans la marmite caquiste, et que le parti de François Legault subira la pire dégelée de sa courte histoire en octobre 2026.

En rétrospective

Discours d'ouverture de la 42e législaure de l'Assembée nationale

Prononcé par le premier ministre François Legault

Le 28 novembre 2018 

https://www.quebec.ca/nouvelles/actualites/details/discours-douverture-de-la-42e-legislature-de-lassemblee-nationale-francois-legault-fait-appel-a-la-fierte-et-a-laudace-des-quebecois


Henri Marineau, Québec




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