Les événements survenus au cours des 72 dernières heures n'ont fait qu'intensifier la perception selon laquelle l'OTAN est en train de perdre la guerre en Afghanistan. L'alliance a lancé hier une enquête sur une tragédie qui serait survenue vendredi, dans un village du sud du pays; 45 civils, surtout des femmes et des enfants, auraient été tués lors d'un raid aérien. Samedi, cinq soldats américains ont perdu la vie dans des attentats à la bombe. Deux autres ont été pris en embuscade par des talibans; l'un d'eux est mort tandis que l'autre est détenu. Enfin, les médias ont mis la main sur 92 000 documents secrets de l'armée américaine relatant le déroulement de la guerre au cours des cinq dernières années, une fuite qui plonge l'administration Obama dans l'embarras.
Tout n'est pas noir, bien sûr. Hier, Kaboul a annoncé l'arrestation de six dirigeants talibans, dont un important commandant des insurgés. Dans l'ensemble, toutefois, l'augmentation du nombre de soldats américains et l'adoption d'une nouvelle stratégie n'ont pas donné les résultats espérés. Les talibans contrôlent une bonne partie du territoire du pays tandis que le gouvernement d'Hamid Karzaï ne semble gagner ni en efficacité ni en crédibilité. L'année en cours s'annonce comme la plus lourde en pertes humaines pour l'OTAN; jusqu'ici, 399 soldats alliés ont été tués. L'appui à la guerre s'effrite dans tous les pays participants, accentuant la pression sur les dirigeants de ces pays. C'est pourquoi le président Barack Obama et le premier ministre David Cameron ont tous deux parlé d'un début de retrait de leurs troupes en 2011. Il est toutefois peu probable que ce retrait soit autre chose que symbolique, les forces locales n'étant pas du tout prêtes à prendre la relève. Il faudra au moins quatre ans avant qu'elles le soient, si l'on en croit l'objectif annoncé par le président Karzaï.
Malgré la détermination affichée par les politiciens occidentaux, l'opinion publique et de plus en plus de spécialistes estiment que la guerre est d'ores et déjà perdue. Richard Haas, ancien haut fonctionnaire du département d'État, analyste influent, écrit cette semaine dans Newsweek: «La guerre que les États-Unis mènent présentement en Afghanistan est un échec et elle ne vaut pas la peine d'être menée de cette manière. Le temps est venu de revoir à la baisse nos objectifs et de réduire considérablement notre participation sur le terrain.»
À moins d'un improbable revirement, il faudra conclure à l'échec de la deuxième phase de la guerre en Afghanistan, celle qui, une fois Al-Qaïda chassée, visait à transformer le pays en État stable et démocratique. Cela devrait servir d'enseignement à ceux qui sont prompts à souhaiter l'intervention occidentale pour protéger des populations victimes de guerre civile. Malheureusement, même lorsqu'on y investit des moyens colossaux, comme c'est le cas en Afghanistan, les interventions de ce genre sont rarement efficaces.
L'échec
Afghanistan après 2011, un narco-régime
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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