Plus d’un mois après la dernière élection provinciale, les Québécois-Français ne cessent de supputer sur les alignements politiques après la défaite du PQ et la déroute du PLQ. Quant à l’ADQ, tout est permis de déclarer ce que l’on veut, même les pires infamies. Tout sert de prétextes à prêter les pires intentions à Mario Dumont et aux députés de l’ADQ.
Sur d’autres fronts politiques, de nombreux souverainistes se divertissent avec l’idée de la formation d’un nouveau parti politique souverainiste, d’autres s’occupent à dresser un portrait-robot d’un chef pour le PQ ou encore de proposer la création d’un « club des indépendantistes motivés » (le CIM) accroché au PQ, de rédiger une nouvelle constitution provinciale, de mettre en place un système de vote proportionnel, de mener le combat sur la langue et tutti quanti.
Le débat politique en ce moment dans La Belle province est particulièrement consternant. Comme le note notre collaborateur Parfondor, le gouvernement du Québec vit surtout dans un champ d’interdiction. Tout ce qui lui est empêché, tout ce qui lui est défendu, tout ce qui lui est interdit, sauf quelques permissions par ci par là, limite son autonomie complète. Telle est la nature du fédéralisme canadian.
Le billet de Parfondor tente d’établir un pont entre le passé, le présent et l’avenir de la nation québécoise. Au fond, n’y a-t-il pas quelque chose de permanent malgré le changement qu’on nous enfonce dans le crâne dans le genre d’André Pratte : « Le Canada et le Québec ont changé et sont encore en train de changer. » Le changement est plus complexe que de changer de chemise en se levant le matin ! Ce qui est permanent, c’est celui qui porte la chemise ! Or, au Canada, ce qui est permanent c’est le rapatriement de 1982 et la loi fondamentale de 1867, reflet de 1840 et conséquence de 1763 et 1760. Voyez-vous le changement quelque part ?
BILLET DE PARFONDOR :POUR DÉNONCER UNE SITUATION, IL VAUT MIEUX INVOQUER CE QU’ELLE INTERDIT QUE CE QU’ELLE PERMET.
ON NE PEUT S’OBJECTER À LA « FUSION FORCÉE » DE NOTRE PEUPLE À LA NATION CANADIAN POUR LA RAISON QUE CETTE ANNEXION NOUS AURAIT INTERDIT D’EXPRIMER AU QUÉBEC NOS VALEURS ET NOS TRADITIONS. AU CONTRAIRE, DE PAR SON CARACTÈRE SPONTANÉMENT FÉDÉRAL, L’UNION DE 1840 A LÉGALISÉ L’AFFIRMATION DE NOS TRAITS ETHNOCULTURELS COMME LA LANGUE FRANÇAISE, LA FOI CATHOLIQUE ET LE CODE CIVIL. ELLE TOLÈRE UN CERTAIN ÉTALAGE DE CE « NATIONAL APPARENT » [voir l’ANNEXE] CHEZ LE MINORITAIRE NEUTRALISÉ MAIS LUI DÉFEND D’EXERCER UNE AUTONOMIE POLITIQUE COMPLÈTE ; CE QUI A POUR CONSÉQUENCE QUE NOUS NE POURRONS JAMAIS ÊTRE AUSSI MAÎTRES CHEZ NOUS ICI QUE PEUVENT L’ÊTRE LES CANADIANS DANS LES PROVINCES ANGLAISES – ET MÊME AU QUÉBEC !
* * *
« Il s’agit de l’indépendance du Québec
et non de la gloriole d’un parti unique. »
Comment se soustraire à l’étau de la « fusion forcée » dont l’origine remonte à l’UNION de 1840 ? Est-il possible de devenir un peuple MAJEUR et majoritaire dans l’unité québécoise ? Quelle stratégie faudrait-il adopter ? Les énergies ne devraient-elles pas être canalisées sur l’objectif même de l’indépendance ? Pourquoi les Québécois-Français ont-ils besoin de faire autant de détours en espérant atteindre l’unique but qui pourrait modifier la donne de l’ANNEXION ? Est-il possible de nous déprogrammer de tous nos réflexes fédéralistes ataviques ?
Le moment est certainement arrivé de mettre fin à l’excitation souverainiste post-élection-provinciale-2007. Mais comment ? À notre avis, la situation exige un fort MOUVEMENT qui visera à inculquer aux Québécois et Québécoises une manière de voir indépendantiste qui les libérera du chantage fédéraliste et du canadianisme. CE MOUVEMENT N’A PAS BESOIN DE RENDRE DES COMPTES À UN PARTI POLITIQUE EN PARTICULIER. Il s’agit de l’indépendance du Québec et non de la gloriole d’un parti unique.
Bruno Deshaies
ANNEXE
L’Académie de l’indépendance
Document
Dans Les Normes, Maurice Séguin aborde cette question du « national apparent » en ce qui concerne une minorité annexée, provincialisée ou fédérée. Dans la fédération canadienne, LES QUÉBÉCOIS-FRANÇAIS SONT LIMITÉS AUX POUVOIRS D’UN GROUPE MINORITAIRE DANS L’UNE DES PROVINCES DU CANADA. Ils jouissent donc d’une liberté collective limitée parce qu’ils se trouvent devant une situation de « fusion forcée » comme l’écrit notre collaborateur Parfondor.
Dans la situation actuelle de la nation québécoise et d’après son degré d’annexion politique, il ressort que son niveau de liberté collective se situe principalement dans l’ordre du « national apparent ». Or, il ne faut pas confondre ce type de « souveraineté » avec le statut réel d’un pays indépendant. L’importance de cette distinction entre le « national » et le « national apparent » devrait inciter les souverainistes à prendre conscience que toute forme d’association devient une « fusion forcée ».
Bruno Deshaies
Montréal, 3 mai 2007
Consulter :
Bruno DESHAIES, [« Les indépendantistes dans tous leurs états. »->6115] Dans VIGILE.NET, édition du 19 avril 2007.
Maurice SÉGUIN, Histoire de deux nationalismes au Canada, Leçon XIII : « Illusions canadiennes-françaises et autonomie locale 1840-1850 », Montréal, Guérin Éditeur, 1997, p. 327-347. Une lecture incontournable.
Le « national apparent »
DESCRIPTION DE CETTE NOTION PARTICULIÈRE
À l’État provincial :
– D’un point de vue culturel, à l’intérieur, l’État provincial jouit de
• la juridiction sur le NATIONAL APPARENT (LOI CIVILE, LANGUE, RELIGION),
• la culture nationale,
• l’organisation, le financement (avec des moyens limités)
des institutions nationales régionales (LOI, LANGUE, RELIGION) ;
(Cf. Chapitre troisième, section 9.)
L’optique indépendantiste perçoit :
– L) Autonomie culturelle restreinte
Même si la nation minoritaire maîtrise absolument (dirige elle-même)
toutes les institutions culturelles (du NATIONAL APPARENT),
– les tribunaux (et le droit civil),
– les écoles (la langue, les sciences, les arts, etc.), même la radio et la télévision,
– la religion et l’organisation ecclésiastique, etc.
IL N’Y A JAMAIS UNE AUTONOMIE CULTURELLE ENTIÈRE, COMPLÈTE, de la
part du peuple minoritaire, car la « culture » est intimement liée au
politique d’abord et à l’économique ensuite.
• Directement et indirectement, la « culture » de la nation minoritaire
se trouve fortement atteinte, marquée, paralysée, atrophiée, bornée.
• ELLE EST PERTURBÉE, MAIS PAS NÉCESSAIREMENT RENDUE PRÉCAIRE.
(Cf. Chapitre troisième, section 10.)
L’optique fédéraliste :
considère les obligations, les pouvoirs, les revenus de l’État central
comme des réalités « neutres » quant à la vie nationale :
commerce extérieur, chemins de fer, banque centrale, dépenses et
production pour la défense, etc., n’ont rien à voir avec ce qui importe
pour une nationalité : SA CULTURE, SA LANGUE, SES LOIS, SA RELIGION…( )
(Cf. Chapitre troisième, section 10, division C.)
__________________
( ) On peut dire que l’énumération en lettres majuscules concerne le
« national apparent » :
• la juridiction sur le national apparent (loi civile, langue, religion),
• la culture nationale.
Elle se rapporte aussi au paragraphe L) cité précédemment.
De plus, dans L’OPTIQUE FÉDÉRALISTE, le NATIONAL va de soi, car les réalités « neutres » sont gérées par l’organisation d’une « collectivité » nationale fédérante. Même que ces réalités « neutres » peuvent être profitables – d’un point de vue fédéraliste – aux « communautés » nationales fédérées. En revanche, selon cette logique appliquée à un groupe minoritaire, le « national apparent » lui fait perdre de vue l’essentiel du NATIONAL parce qu’il accepte finalement de se limiter à une autonomie interne tout en se contentant d’une fraction d’indépendance.
***
Lire aussi le commentaire suivant:
[1840, c’est la clé de toute l’explication de l’évolution politique du Québec->6522] Réplique à "L’excitation est à son comble"
Geneviève Châtigny 8 mai 2007
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21 commentaires
Nicolas Rodrigue Répondre
11 mai 2007Mais, je tiens à préciser qu'il y a eu quand même de noble conversion chez les amérindiens et même qu'il nous avait dépassé en vertu et en grâce dans certaine région au 19e siècle particulièrement dans l'ouest Canadien ainsi que dans l'ouest américain.
Nicolas Rodrigue Répondre
10 mai 2007Si on compare ces travaux essentiellement tiré des relations des jésuites aux autres traductions, il n'y a pas vraiment d'exagération. Comme je le répète, il y a beaucoup de banalisation dans les livres d'histoire de notre époque concernant les mauvaises moeurs des amérindiens et pas seulement en amérique du nord mais aussi en amérique latine avec les mayas et les Azteques. Il y a chez nos anthropologues et nos historiens de notre époque beaucoup de xenophilie pour les cultures amérindiennes ou aborigènes. On cherche à réhabilité le paganisme dans toutes les surperstition du passé en passant par le druidisme jusqu'aux au nouvel age.
Archives de Vigile Répondre
9 mai 2007Ce que vous citez, M. Rodrigue, sont les traveaux d'histoire de
Jean-Baptiste FERLAND (1805-1865).
Il était prêtre et l'aumonier de la garnison britannique à Québec.
Ses descriptions doivent être nuancés car bien qu'il s'en tenait aux faits il était porté à exagérer. Son oeuvre était aussi teinté d'une mission à la gloire de la morale et puissance du clergé.
Ça reste tout de même des documents innestimables.
Nicolas Rodrigue Répondre
9 mai 2007On a retrouver ce genre de coutume chez la plupart des nations amérindienne pas seulement chez les iroquois.
Nicolas Rodrigue Répondre
9 mai 2007Le vol parmi les Hurons, non seulement il était fréquent, mais on l'y regardait comme honorable.
"Chez d'autres nations, l'entrée à la bourgade d'un parti de guerre était une sorte de triomphe : le chef marchait à la tête de sa troupe, avec toute la fierté d'un conquérant; les guerriers suivaient sur deux rangs, au milieu desquels s'avançaient les prisonniers, le visage peint et vermillonné, les bras liés avec une corde au-dessus des coudes, tenant d'une main un bâton orné de plumes, et de l'autre le chichikoué. Les captifs chantaient leur chanson de mort, dans laquelle ils racontaient leurs prouesses, bravaient leurs ennemis, et exprimaient le mépris des tourments. De temps en temps, on les arrêtait pour les faire danser, et ils se livraient à cet exercice comme s'ils avaient été entourés de leurs amis (18). Ils rappelaient ceux qu'ils avaient tués et brûlés; ils n'oubliaient point de nommer les parents ou les amis des vainqueurs qu'ils avaient eu le plaisir de torturer. Ils semblaient s'évertuer à provoquer la vengeance de ceux qui allaient décider de leur sort. Cette vanité leur coûtait cher; mais les tourments les plus cruels ne pouvaient ordinairement abattre la fierté des prisonniers; au contraire la plupart paraissaient s'en enorgueillir et y trouver un véritable plaisir.
Quelquefois on les faisait courir entre deux lignes de sauvages, armés de bâtons, de pierres et de tisons ardents, et chacun s'efforçait de les maltraiter. Les captifs avaient la liberté de se défendre ; mais, liés comme ils l'étaient et accablés par le nombre, leur résistance était à peu près inutile. On cherchait à les faire tomber en leur barrant les jambes, afin de s'amuser de leurs chutes et de leurs efforts pour se relever. A certaines stations, des femmes et des vieillards les arrêtaient pour leur arracher les ongles à belles dents, et leur couper quelque phalange des doigts. La permission de faire ces mutilations n'était cependant accordée qu'à ceux qui l'achetaient par des présents offerts au maître du prisonnier. Après l'arrivée dans le village où se devait faire la distribution des prisonniers, on les introduisait dans une cabane de conseil; on leur donnait à manger, on les faisait chanter et danser. Pendant plusieurs jours, durant lesquels on les tenait dans l'incertitude sur leur sort, ils servaient de jouets à la population, et ne pouvaient obtenir un moment de répit.
A la suite d'un grand conseil où l'on prononçait sur leur sort, ils étaient conduits au milieu de tout le peuple assemblé, et là un ancien faisait connaître la décision qui avait été prise. Les uns entraient dans des familles qui avaient perdu quelques parents, et ils y étaient adoptés pour remplacer les morts; les autres étaient donnés comme esclaves aux personnes considérables de la nation, ou envoyés en présent aux peuples alliés; quelques-uns étaient réservés au feu, et devaient se résigner à mourir après avoir enduré tous les supplices que la barbarie la plus raffinée pouvait inventer." Relations de 1636
Archives de Vigile Répondre
9 mai 2007En voilà un qui a compris depuis longtemps; Philippe Navarro, a été attaché politique du PQ et a travaillé avec André Boisclair.
Boisclair aurait dû l'écouter.
"Si le Québec a la maturité politique requise, un parti indépendantiste républicain post-national émergera des cendres du PQ. Il prendra ancrage sur ce que le Québec, fédéré ou indépendant, est réellement, et ce, depuis sa fondation même : un patchwork multinational, ne fut-ce que par sa composante autochtone. Comme tous les États du Nouveau Monde. Il mettra au rancart la frilosité identitaire, les obsessions linguistiques et l’imagerie royaliste, qui, quarante ans durant, ont faire fuir bien plus d’électeurs qu’elles en ont séduit."(Philippe Navarro)
http://www.vigile.net/article6532.html
Il est grand temps d'abandonner les rêves d'un pays qui n'existe que dans les fantasmes à vinaigrette française de certains apparatchicks du PQ et faire l'indépendance du pays réel et bien concret.
C'est la seule voie vers l'unité et le concensus qui rassemblera la majorité nécessaire.
Archives de Vigile Répondre
8 mai 2007"On disait que les iroquois entrait en guerre lorsqu’il n’y avait plus de prisonnier à torturé. Ils étaient à cette époque vraiment sauvage au sens strict du terme que cela vous déplaise. Mais, on tente aujourd’hui de banalisé ces faits pour ne pas brusqué certains groupes." (N. Rodrigue)
Enfin tu mentionnes les Iroquois. T'en a mis du temps!
Nous-nous sommes pas allié aux Iroquois mais à l'alliance des autres nations amérindiennes qui subissaient les assauts des Iroquois. Les Anglais étaient alliés des Iroquois.
Les Iroquois sont les responsables de la pluspart des génocides chez les autres nations amérindiennes. Ce sont les Iroquois qui pratiquaient l'esclavage bien avant l'arrivée des Européens.
Champlain s'allia avec les Algonquins, Outaouais, Hurons, Oueskaninis, Abénakis, et toutes les autres nations qui combattaient et subissaient l'assaut des Iroquois. Les Anglais, naturellement, fournissaient les armes aux Iroquois.
La banalisation des faits n'est que pour protéger le lien des Anglais avec les Iroquois.
Dans ma région du Québec, c'est la terre des Oueskaninis qui furent exterminés par les Iroquois parce qu'ils s'étaient alliés à nous. Aucune plaque, aucun endroit ne porte leur nom pour leur sacrifice suprême.
Nous ne sommes pas que français.
Moi je n'oublie pas.
Nicolas Rodrigue Répondre
8 mai 2007La crainte des amérindiens étaient omniprésente même Maisonneuve c'est fait traité de fou par les habitants de la ville de Québec lorsqu'il décida d'allé fondé Ville-Marie. Lorsqu'on lis les relations des jésuites, les moeurs de ces indigènes était très loin d'être rose. En France, on considérait la Nouvelle-France comme étant le pays des croix en grande partie à cause des moeurs violente de l'amérindien. Lorsque Saint Isaac Jogues témoigne de son calvaire avec eux, il décrit bien les tortures à laquelle même les enfants y participait. Le premier contact de Jacques Cartier avec les amérindiens fut de voir de son bateaux sur la plage un indien en train d'en scalpé un autre. On disait que les iroquois entrait en guerre lorsqu'il n'y avait plus de prisonnier à torturé. Ils étaient à cette époque vraiment sauvage au sens strict du terme que cela vous déplaise. Mais, on tente aujourd'hui de banalisé ces faits pour ne pas brusqué certains groupes.
Archives de Vigile Répondre
8 mai 2007"Les Amérindiens était considérer par les colons comme des sauvages et non comme des amérindiens.( polygamie, torture publique, guerre constante avec les colonies, violence initiatique, mutilation du corps, etc.)"(N. Rodrigue)
De grâce, M. Rodrigue, le terme Amérindien n'existait pas à cette époque et le terme "sauvage" n'avait rien de péjoratif.
Pitié, des cours d'histoire qui se respectent au Québec!
Comment faire l'indépendance avec un peuple qui ne se connaît même plus?
Archives de Vigile Répondre
6 mai 2007• Y a-t-il des raisons politiques ?
06.05.2007 Bruno Deshaies
J’aimerais rassurer mon compatriote Gilles Verrier pour lui dire que le MOUVEMENT signifie le besoin de faire pénétrer l’idée d’indépendance collective dans l’esprit des Québécois. Comme nous savons tous, les libertés individuelles sont une chose, mais la liberté collective implique le NATIONAL au sens fort du terme, car c’est l’agir par soi collectif et la signification de la nation au sens intégral, c'est-à-dire politique, économique et culturel tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Un individu dans la société doit lutter pour conserver son autonomie individuelle, son intégrité physique et morale tout autant que sociale, économique, civique et culturelle. De même pour la nation, mais il s’agit cette fois de la souveraineté de l’État et de l’indépendance du pays.
N’importe quel parti politique peut être porteur de ces idées. Nous savons que le Parti libéral du Québec sous la gouverne de Robert Bourassa a fait un clin d’œil à la souveraineté. De même avec Daniel Johnson, père, et son pamphlet Égalité ou Indépendance. Les idées évoluent à condition que les indépendantistes se positionnent pour être entendus dans l’espace public autrement que par les sondeurs d’opinions et les faiseurs d’élections. Les indépendantistes doivent être présents dans les débats publics. Ils doivent chercher à se faire entendre. Les médias ne viendront pas nous chercher d’emblée. On le sait ! Il faudra « forcer » la porte pour être présent dans les forums et les débats publics.
P. S. Je me suis expliqué à plusieurs reprises sur cette idée dans mes chroniques. Pour moi, il est clair que ce n’est pas un parti politique. Il ne faut pas commettre la même erreur que nos prédécesseurs qui ont tout mêlé en confondant le SOCIAL et le NATIONAL et en nous faisant croire en plus que l’indépendance était un MOYEN plutôt qu’un OBJECTIF ou une FIN VISÉE. C’est la raison profonde pour laquelle la nation québécoise se retrouve aujourd’hui dans tous ses états.
Nicolas Rodrigue Répondre
6 mai 2007M. Daviau le parti Québécois et le mouvement souverainiste est complétement coupé de son passé Français et catholique la racine même de nos origines. Il faut cessé de définir la nation en fonction d'un territoire, mais plutôt définir le territoire en fonction de la nation. Car les Francophones du Québec ont les mêmes origines que les francophones des autres provinces et des États-Unis. Il faut cessé de séparé, de découpé en morceaux la race Française des amériques. Un arbre sans racine meurt.
Nicolas Rodrigue Répondre
6 mai 2007M. Gebello, je peux comprendre votre détachement culturel et affectif de la France et avec raison étant donné que les Français de France eux-même se sont détaché de leur passé lors de la révolution Française. Mais, il ne faut pas confondre la vision Française catholique de Saint Louis à la vision Française républicaine de Voltaire. Et cette vision Française catholique était partagé par des personnage profondément catholique comme Samuel De Champlain, Paul de Chomedey de Maisonneuve, Mgr de Laval, Marguerite D'Youville, Marie de l'Incarnation, Jeanne Mance et j'en passe.
Nicolas Rodrigue Répondre
6 mai 2007Désolé M.Gebello, mais pendant tout le 17e siècle, il y avait en Nouvelle-France beaucoup plus de nouveaux arrivants de France que de naissance. Et lorsque que vous dites q'en 1605 "que nous avions déjà coupé les liens avec la France et avions adopté le pays et le mode de vie des Amérindiens." vous êtes dans l'erreur. Les Amérindiens était considérer par les colons comme des sauvages et non comme des amérindiens.( polygamie, torture publique, guerre constante avec les colonies, violence initiatique, mutilation du corps, etc.)
C'est plutôt les amérindiens qui ont adopté plus tard dans notre histoire notre mode de vie, le Cardinal de Richelieu avait même décrété que tout les amérindiens qui recevait le baptème, soit considéré comme citoyen Français avec les mêmes prévilèges légaux (droit à la propriété en France et etc.)
Archives de Vigile Répondre
6 mai 2007... et Bruno Deshaies parle de MOUVEMENT et non de PARTI. À cet égard Bruno Deshaies et Nestor Turcotte se rejoignent. Nestor Turcotte affirme la nécessité d'un mouvement à l'encontre d'un parti pour des raisons essentiellement stratégiques. Mais n'y aurait-il pas des raisons politiques importantes qui conduiraient les indépendantistes à préférer le mouvement plutôt que le parti comme forme d'organisation première?
G. Verrier
Pierre Daviau Répondre
5 mai 2007L’excitation est à son comble (BrunoDeshaies, le 3 mai 2007)
http://www.vigile.net/article6370.html
Réponse à Nicolas Rodrigue et à Zach Gebello
La présentation de monsieur Bruno Deshaies et le texte de Parfondor exposent des éléments essentiels de la situation du Québec prisonnier de l’ANNEXION dans le régime fédéraliste canadian. De plus, monsieur Deshaies propose la création d’un MOUVEMENT pour expliquer aux Québécois l’optique indépendantiste et, en s’appuyant sur l’enseignement de Maurice Séguin, explique la différence entre le « national apparent » et le « national » ainsi que certaines composantes de l’optique indépendantiste et de l’optique fédéraliste.
Toutes ces questions sont de première importance pour quiconque veut comprendre la condition du Québec et choisir l’indépendance nationale pour se libérer du joug fédéraliste. Or, je dois avouer ma grande déception lorsque je vois des lecteurs ignorer la substance de la chronique pour discourir allègrement sur une multitude de poins secondaires.
Messieurs, si vous chercher sincèrement à servir les INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU QUÉBEC, de grâce, porter votre intérêt sur les aspects primordiaux du COMPAT POUR L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC.
Pierre Daviau
Québec
Le 5 mai 2007
Archives de Vigile Répondre
4 mai 2007Correction:
Traité de Paris de 1763 et non 1963.
Une légère faute de 200 ans. :)
Archives de Vigile Répondre
4 mai 2007Ceci inclu biensûr nos alliés Amérindiens et Métis!
Si nous cherchions un lien identitaire pour nous unir, en voilà un qui tombe à point!
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XVII. Ordonnera Sa Majesté que les descendants des François qui s'habitueront au dit pays, ensemble les sauvages qui seront amenés à la connoissance de la foi et en feront profession, seront censés et réputés naturels françois, et comme tels pourront venir habiter en France quand bon leur semblera, et y acquérir, tester, succéder et accepter et donations et légats, tout ainsi que les vrais regnicoles et originaires françois, sans être tenus de prendre aucunes lettres de déclaration ni de naturalité. (5)
-----------------------
Archives de Vigile Répondre
4 mai 2007Toutefois, M. Rodrigue,
cette nouvelle récente pourrait vous faire plaisir autant qu'à moi:
Bien que je ne me considère plus culturellement appartenir à la France, JURIDIQUEMENT il semblerait que nous soyons encore et légalement des citoyens FRANÇAIS!
Le Traité de Paris de 1963 est INVALIDE ET ILLÉGAL !
Du droit à la nationalité française
EN DROIT FRANÇAIS, LES QUÉBÉCOIS ET CANADIENS
« ORIGINAIRES FRANÇOIS » SONT TOUJOURS... FRANÇAIS !
http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1974
Archives de Vigile Répondre
3 mai 2007"les habitants de la Nouvelle-France se déclaraient comme étant des Français, pas des Canadiens" (Nicolas Rodrigue)
Désolé, M. Rodrigue, mais vous connaissez mal notre histoire.
Que le Canada ne fut qu'une région dans la Nouvelle France importe peu. Dès 1605 les colons, les trappeurs, les courreurs des bois, les défricheurs, les "habitants", s'appellaient Canadiens et non plus Français. Les seuls qui s'appellaient encore Français étaient l'élite dirigeante qui gardait contact avec la France et possédaient la littérature (ils interdisaient aux habitants d'imprimer des livres). Les Canadiens les appellaient déjà les "maudits Français", ce qui prouve que nous avions déjà coupé les liens avec la France et avions adopté le pays et le mode de vie des Amérindiens. Ce n'était pas à Québec que les choses se passaient mais à Tadoussac (faut vraiment être un 'maudit français" pour vouloir faire disparraître Chicoutimi dans une fusion).
Cette division entre l'élite et l'habitant est encore présente aujourd'hui. La division Montréal-Régions, la vision purement "française" de la nation par le PQ et le Bloc montréalais s'est révélé assez clairement le 26 mars avec les manifestations condescendantes envers l'habitant des régions.
Le pays est le même.
C'est exactement ce rétrécissement graduel en un parti élitiste montréalais que s'est transformé le PQ. Coupé du peuple Canadien français, ses membres de la direction plus souvent en France qu'à visiter les régions, plusieurs habitent même en France. Ne faisant référence qu'à une Nouvelle France que nous, Canadiens français, avons oublié depuis 1608 au moins. Notre pays est ici, sous nos pieds et sous nos ongles.
Le PQ pouvais pas plus mal choisir en Boisclair. Il est le symbole parfait du "maudit français" pédant. Son homosexualité n'aurait jamais été un problème s'il n'avait pas tant mis l'accent dessus. Les Canadiens français se cherchaient en lui, mais ne se voyaient pas. Ils cherchaient en lui le plus petit signe de reconnaissance de leur identité, mais qui ne venait pas. Et puis on a vu Boisclair défendre son homosexualité. Ce fut la seule identité qu'il défendit. Une minortité, la sienne, qu'il demandait au peuple de défendre derrière lui,et ce, en plein débat sur les accommodements envers des minorités dont rejettait la majorité Canadienne française.
C'est comme ça que l'homosexualité de Boisclair devint intollérable et non par sa nature sexuelle.
Rappellez-vous René Levesque. Sa simplicité. Son humilité. Son parlé 100% Canadien français. Aucun autre a été aimé autant par tous.
Le prochain est mieux d'avoir de la terre québécoise sous les ongles et non de la dentelle de Paris dans les manches.
Archives de Vigile Répondre
3 mai 2007On ne peut pas être Canadien ,Québécois et Français en même temps. Notre pays d'origine c'est la France, les habitants de la Nouvelle-France se déclaraient comme étant des Français, pas des Canadiens, ni des Canadiens-Francais, ni des Québécois, ni des Québécois-Francais mais bien des Français. Le Canada de cette époque n'était PAS une pays souverain et indépendant mais une simple colonie, une région.Ce n'est pas la souveraineté du Québec qu'il faut revendiquer mais la souveraineté d'une Nouvelle-France dont les frontières dépassent celles du Québec.
Archives de Vigile Répondre
3 mai 2007Sommes-nous des immigrants chez-nous?
Qu'est-ce que c'est que ça, un Québécois-Français?
Les nouveaux immigrants qui nous arrivent de France?
Les énergies doivent êtres canalisées, avant tout, sur l'identitaire. C'est non seulement la force qui a produit les événements du 26 mars, mais c'elle qui mènera à l'indépendance nationale.
Ne tombez pas dans le piège du reniement, à l'instar du PQ.
Nous sommes et serons toujours le peuple Canadien français, tout comme notre Capitale, Québec, sera toujours la première Capitale du Canada. Elle deviendra la Capitale du pays Québec, mais sera toujours identifiée comme la première Capitale du Canada. C'en est assez du reniement de notre histoire, de nos origines, de notre peuple.
Les Italiens de Suisse ne renient pas leurs origines, ni les Romans, ni les Allemands, ni les Français. Ils gardent leurs identités liées à leurs pays d'origine. Ils sont parcontre tous des Suisses.
Si une partie des Canadiens français rejettent le mouvement souverainiste péquiste, c'est à cause de se reniement identitaire, cette volonté d'effacer les origines. Désolé, mais nous sommes les auteurs du Canada. Nous sommes les véritables Canadiens et cette identité est profondément incrustée dans chaque atomes de chaque individu qui compose ce peuple.
Si les Français, Allemands, Romans, et Italiens qui forment les peuples fondateurs de la Suisse sont loins de leurs Capitales d'origines, nous, Canadiens Français n'allons nulle-part. Nous reprennons le pouvoir et l'indépendance de notre pays d'origine et de sa Capitale. Nous reprennons la véritable Capitale du Canada, son berceau. C'est NOTRE conquête. C'est le rétablissement et non la fuite ou l'exode. C'est le même Québec de Champlain. C'est NOTRE Québec à NOUS Canadiens français, à nos alliés Amérindiens et aux Métis issus de notre union. Nous sommes les Québécois.
L'indépendance de Québécois qui laissent leurs origines et leur histoire est une fuite, un exode. L'indépendance des Canadiens français est une conquête. C'est d'une conquête que notre peuple a besoin.
Reprendre la Capitale.