INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 383

Yvan Lamonde - réflexion critique

Chronique de Bruno Deshaies

UNE LECTURE D’OUGHO AU SUJET DES RECHERCHES D’YVAN LAMONDE
« La première grande poussée indépendantiste s’est échouée sur le récif Duplessis. »
_ « Celle des années ’70 s’écrase sur quoi ??? »
_ « Quel est notre plus grand ennemi ? »
***

Il est heureux que M. Ougho nous rappelle le parcours des Québécois-Français au sujet des solutions qui concernent leur problème national au-delà de l’histoire immédiate dans laquelle se complaisent de nombreux commentateurs. Il nous rapporte sa compréhension de l’ouvrage d’Yvan Lamonde. Il nous dit que ce sont des réflexions qu’il a « tiré (librement) de  
- Yvan Lamonde, prof d’histoire à McGill : « La modernité au Québec. 1. La Crise de l’homme et de l’esprit 1929-1939 », Montréal, Fides, 2011, 323 p.
- D’autre part, Daniel Lemay, journaliste à La Presse, a retenu d’autres impressions (voir La Presse.ca, 13 mai 2011 Source
Je cite un extrait :
Au-delà du chômage et de l'écrasement du produit intérieur brut, la Crise a eu des incidences politiques, sociales, intellectuelles et religieuses. Dans La modernité au Québec - 1. La Crise de l'homme et de l'esprit, l'historien Yvan Lamonde décrit comment le Québec s'est alors vu engagé dans un combat pour la modernité, comprise ici comme « conscience générationnelle » du temps.
Cet ouvrage - d'une nécessaire densité mais dur à lire par bouts à cause des innombrables citations - s'inscrit dans une suite commencée avec les deux tomes de Histoire sociale des idées au Québec 1760-1896 et 1896-1929 (Fides, 2000 et 2004); quand le deuxième tome de La modernité (1940-1965) aura paru, « l'entreprise sera une généalogie de ce qu'on a confusément et paradoxalement appelé la « Révolution tranquille », « une époque-idée que M. Lamonde n'a de cesse de démythifier.
Suite dans le fichier joint.

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Bruno Deshaies209 articles

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 décembre 2011

    Monsieur Deshaies, mes respects
    Il n'y a aucun détour possible ni même probable quoiqu'en disent les bien-pensants!
    En mon nom personnel et collectif, je revendique le droit fondamental d'être strictement QUÉBÉCOIS et de nature américaine. Définitivement je ne partage pas du tout ces analyses empruntées à Maurice Séguin et ou toute autre du même acabit. Le peuple québécois est de nature unique et universelle de par son évolution propre. Il ne doit mais absolument rien à la France ni même à sa langue. Il fait droit d'ÊTRE de son langage bien constitué qui a survécu aux périples des siècles et de ses abandons puis de ses guerres serviles aux foutus oligarques tantôt féodaux puis capitalistes de la mondialisation.
    Je hais au plus profond de mon être toutes ces analyses réductionnistes et partant vos emprunts à ce québécois-français qui n'existe pas ! NON vous dis-je il n'y a aucun rapprochement possible entre vous tous de cet acabit et ma personne. Je suis de l'étoffe des Pellerin et de ses ascendants qui nous confortent tous et toutes de notre universalité québécoise à grandir puis évoluer de par le monde puis de l'éclairer de nos lumières.
    Je n'ai en rien besoin de vos thèses à n'en plus finir qui ne font que reproduire une sempiternelle redondance élucubrationiste qui ne tournent qu'en rond au risque de nous faire perdre le nord comme PEUPLE.
    Ma vie est de l'école du vrai dire, de mes ancêtres loyaux qui étaient des gens d'action puis de parlure comme l'a si dit bien rappelé Vigneault toute sa vie. Le bien parlé à la française c'est pour les occasions particulières pour adresser poliment la parole aux invités dans leur langage. Mais entre nous c'est de la PARLURE puis de l'action, vous dis-je!
    Notre plus grand ennemi Monsieur Deshaies c'est le monde comme VOUS qui n'atteigne pas le VRAI MONDE du Québec. À lui seul Pellerin rencontre toutes les foules du Québec parce qu'il les aime bien sûr mais surtout parce qu'il connaît son identité, son langage, ses peurs et ses folies au plus profond de son histoire. Depuis des siècles les québécois ont su mieux faire que n'importe quelle nation malgré le péril en sa demeure. Ils sont devenus des êtres créatifs qui font la barbe à tous et chacun parmi le monde entier. C'est ÇA le pays du Québec.
    Bref c'est ce monde là que je veux invité dans ma chaumière.
    Monsieur Deshaies, je vous invite à apprendre ce langage du coeur, de l'esprit et de l'âme québécoise et là seulement je vous inviterai dans ma chaumière. Le Québec n'a jamais été aussi grand que par ses acteurs investis dans la parlure puis l'action de libération. Aucune autre argutie ne me touche.
    ECCE HOMO !

  • Archives de Vigile Répondre

    24 décembre 2011

    Je souscris à ces analyses que vous soumettez en les plaçant en second plan, derrière la détermination et la dignité que portent en eux les Québécois: je veux parler de ces innombrables citoyens qui savent dans leur sang que circule celui de leurs aieux: les patriotes martyrs de l'indépendance, les fermiers courageux qui ont cultivé avec leurs femmes terre et enfants à force de résignation et de foi, les religieux et religieuses des congrégations et des paroisses et des institutions diverses qui ont donné bien plus qu'ils n'ont pris, les parents charitables et généreux, les poètes et philosophes, les médecins et ls infirmières, qui ont pris leur travail comme des vocations humanitaires, les politiciens dédiés à secourir les citoyens défavorisés d'abord ( Papineau, Mercier, Lévesque ).
    Les voici, au premier plan, les représentants du meilleur de notre peuple: ces gens à qui nous devons répondre en restant et devenant responsables, fier, redevables : indépendants.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 décembre 2011

    Je suis toujours un peu étonné que les indépendantistes ne prisent pas davantage l'oeuvre et la pensée de Maurice Séguin. Nous avons peu de véritables héros au Québec. Pourtant, Maurice Séguin a réussi à penser le national avec une rigueur qui ne se trouve nulle part à ma connaissance. Ses concepts peuvent servir de grille de compréhension du national non seulement au Québec mais ailleurs dans le monde. En ce sens, Séguin a élevé le cas du Québec au niveau de l'universel. Il faut concéder que Maurice Séguin a excellé dans la sphère intellectuelle et non dans la politique et dans l'action. Qu'à cela ne tienne, il aura influencé pendant ses années d'enseignement une masse critique de Québécois devenus indépendantistes résolus. Ils auront ensuite fait évoluer grandement les choses. Bruno Deshaies est un de ceux-là. Le nationalisme de Maurice Séguin est rationnel et sociologique, il s'alimente dans l'histoire. J'oserais dire que Séguin est à l'indépendance du Québec ce que Marx est à l'économie politique de l'Angleterre. Des idées solides et rationnellement fondées, mais pas facilement reprises et souvent déformées quand elles le sont. Nous avons, dans le creuset de notre épopée et de notre misère nationale, cet intellectuel exceptionnel qui a élevé notre condition au-delà du ressenti pour en expliquer par A plus B la cause et nous éclairer sur le choix existentiel qui nous appartient encore, hier comme aujourd'hui.
    GV

  • Bruno Deshaies Répondre

    23 décembre 2011

    2011-12-23, par Bruno Deshaies
    J'apporte une rectification au dernier paragraphe de mon commentaire précédent afin de le rendre plus clair.
    L’idée d’État-Nation est le rêve du projet de souveraineté-association qui accepte la juxtaposition sans inconvénients graves [C’EST-À-DIRE, LES TENDANCES POLITIQUES (3A): centraliser OU (3B): décentraliser] supra.
    Au contraire, l’État québécois [voir TENDANCE (3C)] doit être doté de la pleine souveraineté politique qui ne serait pas réduite à un seul aspect. La compréhension de la juxtaposition mais surtout la conscience vigilante de l'INÉVITABLE OPPRESSTION ESSENTIELLE QUI EST LE REMPLACEMENT, LA SUBSITUTION ET LA SUPERPOSITION. Par conséquent, c’est la position des indépendantistes qui conçoivent l’État québécois maître de son indépendance collective parce que dotée de la souveraineté interne, d’une part, et de sa liberté nationale dans l’interdépendance des nations, donc la maîtrise de sa souveraineté externe

  • Bruno Deshaies Répondre

    22 décembre 2011

    2011-12-23, par Bruno Deshaies
    @ M. Ougho et aussi M. La Boissonnière
    Nous commençons à dialoguer, c’est un bon présage. Nous commençons à faire voir que des points communs sont possibles. Nous commençons à dire les « vraies choses » quant à l’essentiel. Maintenant, nous devons commencer à utiliser un langage direct avec des mots précis qui n’offre pas d’échappatoire dans la mystique du souverainisme et du culte identitaire.
    À cet égard, je partage en effet cette idée de Dominic Desroches :
    « Le parti qui condense l’énergie de la colère a beaucoup de chances de gagner l’élection sur le terrain. Faire sortir le vote le jour du scrutin demeure l’enjeu gouvernant tous les partis qui acceptent de jouer, sans jamais le maîtriser totalement, le jeu énergique de la démocratie. »
    Cette constatation est basée sur le raisonnement qui suit :
    « D’une certaine manière, la politique ressemble toujours à une sorte de réservoir de ressentiment, c’est-à-dire une enveloppe non cachetée de la vengeance des individus blessés d’être seulement ce qu’ils sont. Ce qui fait finalement les grandes politiques en démocratie, cela valait pour hier comme pour aujourd’hui, c’est la manière dont le chef parvient à faire de son parti le véhicule privilégié d’une colère partagée. » (Dominic Desroches. jeudi 13 novembre 2008, http://www.vigile.net/La-politique-comme-reservoir-et)
    Si la colère signifie un « état d’irritation violente et agressive causé par un profond mécontentement » que je traduirais par une « rage raisonnée », alors on pourrait commencer à croire à un début de changement radical de l’état de déstructuration politique de la société québécoise. Alors, les Québécois-Français prendraient conscience, comme nation minoritaire, des graves privations qu’ils subissent sous la dépendance d’un État fédéral qui maîtrise la plus grande partie des pouvoirs, des revenus ainsi que des dépenses dans l’ensemble fédéré qui est sous le contrôle de la nation majoritaire et « le tout soumis à l’action et aux lois d’un gouvernement souverain ».
    C’est ce que les indépendantistes québécois veulent changer afin de satisfaire la pleine maîtrise de leur vie intérieure et extérieure sous tous les aspects politique, économique et culturel. En d’autres termes, cet « agir (par soi) collectif » ne doit pas se réduire à un SEUL aspect :
    - à l’autodétermination politique ou
    - à la possession de son économie ou
    - à la maîtrise de sa culture.
    Les aspects politique, économique et culturel sont tous les trois nécessaires et, en plus, un bien en soi. Les interactions des forces politiques, économiques et culturelles deviennent des facteurs de développement collectif qui entraînent vigueur et plénitude pour l’ensemble de la société. C’est parce que nous ne les possédons pas intégralement que nous sommes des « provinciaux » en tout ainsi que par nos traits identitaires qu’on semble confondre avec notre indépendance collective − c’est une fumisterie. Les défenseurs de l’identitaire strictement culturel quand c’est souvent purement langagier (c’est-à-dire, une manière à soi de parler) ne peuvent pas prétendre faire l’indépendance nationale du Québec.
    « Quel est notre plus grand ennemi ? », se demande M. Ougho. Objectivement, c’est le Canada-Anglais et la fédération canadian. Et ce n’est pas la manière de parler ou de s’exprimer de Fred Pellerin qui va changer la donne. Les Québécois-Français qui ne sont pas des Français, − justement −, sont des annexés qui ont une vision étriquée de leur VIE collective comme nation parce que, − justement encore −, ils ne forment pas une nation au sens intégral de la souveraineté dont j’ai parlé à plusieurs reprises. Par contre, l’idée d’État-Nation peut se satisfaire d’une souveraineté restreinte dans une union fédérale qui revêt des cas de figures diverses du fédéralisme.
    Je vous laisse sur cette description de la nation au sens étatique, juridique, que nous donne Maurice Séguin dans Les Normes.
    3.2.2 La NATION au sens ÉTATIQUE, juridique
    3.2.2.1 C’est-à-dire : l’État-Nation OU L’ENSEMBLE D’INDIVIDUS DE MÊME ORIGINE OU DE DIVERSES ORIGINES, ENCADRÉS DE GRÉ OU DE FORCE DANS UN SYSTÈME juridique, constitutionnel, SYSTÈME DOTÉ DE LA SOUVERAINETÉ POLITIQUE.
    3.2.2.2 Dans ce cas, l’accent est mis sur l’État, sur l’aspect politique.
    3.2.2.3 L’État-Nation est un groupe de nations ou une seule nation (sens général), le tout SOUMIS À L’ACTION ET AUX LOIS D’UN GOUVERNEMENT SOUVERAIN.
    Source : Maurice Séguin, Les Normes, Chapitre troisième, section 2 : « Tentative de décrire la nation », 2e sens.
    L’idée d’État-Nation est le rêve du projet de souveraineté-association qui accepte la juxtaposition sans inconvénients graves [c’est-à-dire, les solutions politiques entre être centraliser ou décentraliser]. Au contraire, l’État québécois doit être doté de la pleine souveraineté politique qui ne serait pas réduite à un seul aspect. C'est capital. C’est la position des indépendantistes qui conçoivent l’État québécois maître de son indépendance collective et de sa liberté nationale dans l’interdépendance des nations.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2011

    Monsieur Deshaies, mes respects,
    I - Je tiens a priori vous remercier pour ces précisons de votre pensée sur l'identité québécoise en terme de division entre français-anglais dont je persiste à dénoncer parce que pure perfidie anglo-saxonne qu'est cette approche socialisante et réductrice ;
    II - Je m'explique très simplement sans tomber dans l'argutie pour autant surtout quand il s'agit d'une évidence sociologique et démographique ! ;
    III - Le Québec-français dont vous parlez n'existe pas comme État-Nation sauf sous une appellation dite provincialiste inscrite dans une constitution étrangère (canadian) et celle-là anglaise. Or, le Québec actuel avec ses huit (8) millions d'habitants est majoritairement de langue française mais par emprunt et rattrapage de fortune. Allez dans la rue et écoutez bien le peuple quand il parle le français vous saurez me dire ensuite s'il n'a pas même une toute autre identité linguistique. D'ailleurs n'est-ce pas évident quand on écoute Fred Pellerin nous communiquer dans notre langage de tous les jours au Québec avec une fierté et une assumation totalement libre de nos défaites antérieures? Est-ce que cela fait de lui pour autant un Québécois-français? NON! dis-je haut et fort. La Révolution tranquille a en partie décomplexé ce québécois aux origines semblables à cette très grande dame La Bolduc, une fille d'immigrant ;
    IV - Le véritable danger de nous ramener cette perfidie à l'anglaise est de faire croire que le Québec est constitué d'une minorité anglaise de plus grande importance qu'elle ne l'est en réalité. La minorité "anglaise" du Québec n'est constituée qu'à peine de 8% de notre peuple. Mais elle a un ascendant démesuré sur nos immigrants qui viennent au Québec de partout le monde parce que ces personnes immigrent au Canada donc en territoire anglais ;
    V - Cette absurdité pour le Québec tout entier nous la payons très chèrement d'ailleurs depuis toujours. Quand ce n'était pas la religion catholique qui éloignait les immigrants de notre peuplade gauloise pour aller vers le protestantisme à l'anglaise et y être instruits à nos frais dans ce parcours, aujourd'hui, ces mêmes immigrants n'ont plus aucune honte à rappeler qu'ils sont au Canada donc libre d'être canadians. Cette réalité peu commune dans le monde est davantage illustrée quand ces mêmes immigrants que nous avons accueillis à bras ouvert votent à 96% contre le destin d'un peuple des plus hospitaliers du monde ;
    VI - Je pense que MONSIEUR "O" ci-devant a bien saisi ce syndrome typiquement québécois en ces termes que je reprends bien volontiers et des plus profonds: "Les Québécois sont la dégénérescence d’une double colonie, jamais considérés dans le choix de leurs dirigeants". Ça coule de source cette compréhension là. Nous n'avons pas ou plus besoin de nous affaler sur l'asphalte pour encore poursuivre notre déplumage historique de par ces damnées divisions à l'anglaise, Monsieur Deshaies. Le Québécois actuel veut assumer son identité par tous les moyens et je considère qu'il le fait de mieux en mieux. Quand je dis ici et souvent, AU SUIVANT, bien Pellerin en est la fière démonstration jusqu'à faire la barbe à tous les français encore trop plumés à mon goût. C'est tellement vrai que les anglais (canadians) nous servent encore cette sempiternelle connerie que nous ne savons pas parler français et qu'ils ne vont pas l'apprendre pour autant et de là nous devrions nous remplumer pour ça? NON!
    VII - Brassens cette icône de la grandeur culturelle et artistique française n'a-t-il pas été engendré par notre Félix National lui-même (disait-il) jusqu'à se déplumer puis devenir un homme remarquable à son tour ;
    VIII - Somme toute Monsieur Deshaies vous avez réussi à faire sortir mon plumeau de sa cache par vos propos. Cela m'a forcé tout de même à la réflexion. Mais n'était-ce pas là le but ? J'invite la collégialité vigilienne a emboîté le pas dans vos traces ici laissées derrière vous car le sujet a le mérite d'être d'une importance capitale pour notre peuple et notre destinée. L'identitaire est la source même de notre appartenance en sol américain.
    ECCE HOMO !

  • Bruno Deshaies Répondre

    22 décembre 2011

    @ M. André La Boissonnière
    En tout respect pour votre opinion, je trouve que vous passez à côté de la question. Votre objection : « Le québécois n’est pas plus français que le sénégalais est français. » Parlons plutôt du Québec. Si la langue officielle de communication au Québec est le français, on peut donc parler de QUÉBÉCOIS-FRANÇAIS par opposition aux QUÉBÉCOIS-ANGLAIS. Les mots « francophone » et « anglophone » ne traduisent pas justement la réalité québécoise. En revanche, l’usage des deux syntagmes proposés clarifie beaucoup de difficultés dans la compréhension de « notre » situation de Québécois-Français dans cet ÉTAT PROVINCIAL qui nous prive des pouvoirs normaux d’une société qui veut devenir indépendante au sens complet du terme.
    Les québécois de l’émigration qui s'établissent et désirent vivre au Québec doivent apprendre le français et le parler couramment. Si les choses se passaient normalement, on devrait avoir des Québécois-Français par opposition aux Québécois-Anglais qui sont en fait des canadians. Ce problème doit être réglé un jour et ce ne peut être que par une seule solution : l’indépendance nationale du Québec assumée par un Québec-Français majoritairement responsable de sa vie collective. Il sera distinct nationalement et présent au monde par lui-même. La société québécoise vivra de ses propres valeurs ni pires ni moins pires que toutes les autres sociétés dans le monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2011

    @ M. La Boisson...
    Si la France est entre mauvaises main actuellement, que dire du Québec? Les Français ont encore un pays et une histoire dense. Ils peuvent s'aplomber. Les Québécois sont la dégénérescence d'une double colonie, jamais considérés dans le choix de leurs dirigeants. Ils semblent reconnaître maintenant dans ce peuple qui les sema jadis sur les bords du Saint-Laurent un bassin de compétences où puiser pour faire obstacle aux impériaux qui s'acharnent à les écarter du politique. Le Québec fut si privé de ses élites qu'il s'est haibitué à la servitude (voir La Boétie sur Vigile). Ne deviendra peut-être jamais autonome, mais peut renouer avec la fierté, dont ne sont pas dépourvus les Français. Montréal vivra et maintiendra le Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2011

    Monsieur Deshaies, mes respects
    Je m'inscris en faux contre votre récupération socialisante/réductrice du QUÉBÉCOIS-FRANÇAIS on ne peut plus réducteur à souhaits(qui veut s'associer à la France à ce jour qui fait la guerre à des pays de l'Orient?). La France va nous demander à genoux très bientôt notre aide et nos secours.
    Il est dommage pour faire bien pensant, Monsieur Deshaies que vous soyez là à jouer dans ces vieux concepts méprisants... du canadien-français a priori et maintenant du québécois... n'êtes-vous pas écoeuré de ce stupide colonialisme? Bien moi SI surtout quand ils nous parlent en anglais pour faire MODE et ou ils viennent au Québec pour s'angliciser à peu de frais à McGill.
    Le québécois n'est pas plus français que le sénégalais est français. Qu'on se comprenne bien ici! La nature a fait que le Québec a sa destinée inéluctable d'ÊTRE unique et universel dans sa culture qui lui sied très bien et à faire LA différence dans le monde.
    Je vous prie d'agréer Monsieur Deshaies mes plus respectables sentiments à la suite de votre commentaire.
    ECCE HOMO !
    P.S. - Il en va de même pour ce Monsieur OUGHO, nous ne sommes pas français mais bien québécois rien de moins! Le Québec tout entier à tout à réapprendre la fierté perdue aux français depuis la mort de de Gaule.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2011

    M. Bruno Deshaies,
    Je vous suis très reconnaissant de donner visibilité à mes réflexions de lecture. Votre notoriété leur confère plus d’envergure que ma signature (que j’épelle Ouhgo, avec le « h » central, comme pause entre les 2 syllabes, imitant l’accent espagnol). Vous me donnez même l’occasion de rapporter les paroles du professeur Dominic Desroches en 2009 :
    http://www.vigile.net/La-politique-spectrale
    La Nef des fous
    L’image la plus parlante de nos limites à nous organiser nous-mêmes est peut-être celle de la Nef des fous. Notre État (ce qui comprend l’ensemble de ses membres) semble en effet incapable de s’occuper des matelots du navire qui, devenus fous, s’affolent et courent partout. Non seulement montent-ils en courant sur le bateau qu’on leur présente, mais personne semble savoir où ce bâtiment s’en va. La Nef des fous est partie, elle vogue sur la mer de l’incertitude, alors que sur la terre, la vie continue et continuera. Les Québécois sont-ils les seuls en mer ? Sont-ils les seuls à ne parler que de pandémie, de morts et du besoin de médecins en santé mentale ? S’il est vrai de dire que la société complexe est difficile à mobiliser et à organiser, il est faux de dire en revanche que la situation québécoise traduit la rationalité, l’organisation et le savoir de la prévision. Les matelots méritent sans doute mieux que l’abandon, la peur et la paranoïa qui traversent en ce moment les écoles et les hôpitaux du Québec.
    L’apparition soudaine des vieux fantômes anglais
    L’appel désespéré aux « fantômes » du Forum…
    De la volonté politique de réanimer les Nordiques
    L’importance de penser la politique de la peur
    Il importe donc de mettre à jour le véritable motif derrière notre petite manière de faire la politique, c’est-à-dire la peur d’exister. Ayant peur de leur ombre, les Québécois deviendront lentement des fantômes d’eux-mêmes. Car à force de vouloir disparaître, à force de vouloir ressembler à leurs héros disparus dans le vieux Forum, les autres s’y mettront, participeront à nos efforts individuels et nous aideront à réaliser notre souhait le plus cher. Insouciants d’être encore aujourd’hui hantés par notre passé, nous sommes partis pour disparaître dans la joie du hockey révolu et la présence spectrale de la monarchie britannique. Devenus des « revenants » pour eux-mêmes, on peut douter que les Québécois réussiront enfin quelque chose. D.D.
    Deux courts extraits, ornés de ses titres de chapitres, témoignent d’une vision qui n’a que gagné en acuité, après 3 ans (si on ajoute son texte du 13 nov ’08 : http://www.vigile.net/La-politique-comme-reservoir-et)