INDÉPENDANCE nationale DU QUÉBEC 386

Carrefour de l'indépendance nationale du Québec

Les personnes intéressées à participer au Carrefour de l’Indépendance pourraient me faire parvenir privément leur accord sur cette idée.

Chronique de Bruno Deshaies

 
Un parti politique en chasse un autre qui, lui-même, à son tour, pourra être poussé à la sortie par un nouveau parti et ainsi de suite… Le 2 mai, c’est ce qui est arrivé. Ce qui arrivera demain au Québec n’est pas moins prévisible qu’aujourd’hui. La constellation des partis est particulièrement mouvante et capricieuse. Rien n’est simple en politique.
Certaines des plus récentes Tribunes libres sur Vigile ont déclenché de véritables moulins à paroles. Bien malin celui ou celle qui pourra décoder la portée de la Tribune libre elle-même et des commentaires très nombreux qui l’accompagnent. Nous pouvons quand même constater que les opinions sont de tous les ordres avec un certain nombre de messages qui s’accrochent à la défense du nouveau parti Option nationale créé par Jean-Martin Aussant ou à la consolidation de la base du Parti québécois.
De tout ce forum d’opinions on n’est guère bien avancé sinon qu’on discute beaucoup de « politique ». Tout le jeu de cartes est sur la table. À chacun de prendre la carte qui l’intéresse et de re-brasser le jeu à sa façon. Chacun peut se faire la mouche du coche. Ainsi a parlé le fabuliste Lafontaine en 1671 :

Une mouche survient, et des chevaux s'approche,
_ Prétend les animer par son bourdonnement,
_ Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
_ Qu'elle fait aller la machine,
[…]
_ Va, vient, fait l'empressée : il semble que ce soit
_ Un sergent de bataille allant en chaque endroit
_ Faire avancer ses gens et hâter la victoire.

Si l’on veut vraiment faire « aller la machine » politique de l’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC, je crois fermement qu’il va falloir beaucoup plus que des formations politiques reconnues ou inconnues encore mais des citoyennes et des citoyens qui vont sentir l’urgence de choisir sans retour un chemin critique incontournable.
Dans son ouvrage sur La Grande Nation (1789-1799), le grand spécialiste de la Révolution française, l’historien Jacques Godechot, cite Emmanuel Kant dans son dernier ouvrage, Le Conflit des facultés (1798). Il nous rapporte ces propos fort d’actualité de Kant sur LA RÉVOLUTION :

« Un tel phénomène dans l’histoire du monde ne s’oubliera jamais, car il a découvert au fond de la nature humaine une possibilité de progrès moral qu’aucun homme politique n’avait jusqu’à présent soupçonné. Même si le but poursuivi n'était pas atteint, si la constitution devait finalement échouer, ou si l’on devait en revenir progressivement à l’ancien régime… ces premières heures de liberté, en tant que témoignage philosophique, ne perdraient rien de leur valeur. Car cet événement est trop immense, trop mêlé aux intérêts de l’humanité et d’une trop grande influence sur toutes les parties du monde, pour que les peuples en d’autres circonstances ne s’en souviennent pas et ne soient pas amenés à en recommencer l’expérience.» (Cf., Paris, Aubier, 1956, vol. 1, p. 179.)

En voyant tout ce que l’on peut constater de débats, de combats, de discussions, d’échanges, de suggestions, de compromis, de certitudes passagères, etc. dans la société québécoise actuelle, peut-être que ce serait un moment opportun pour créer un CARREFOUR DE L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC qui pourrait prendre la forme d’un séminaire qui rassemblerait une vingtaine de personnes soucieuses d’approfondir l’optique indépendantiste pour assurer l’avenir collectif des Québécois dans un État français souverain et une nation québécoise indépendante dans le monde.
Le moment est certainement venu de créer ce Carrefour de l’indépendance qui permettrait de mettre à jour nos idées sur l’indépendance et l’interdépendance des nations dans le monde et dans le respect plus harmonieux des nationalités. Le programme est ambitieux. Pourquoi ne pourrions-nous pas parler d’autres choses que de fédéralisme ? Pourquoi ne commencerions-nous pas méthodiquement cette recherche sur l’indépendance ? Pourquoi ce Carrefour ne partirait-il pas du Québec ? Aurions-nous peur de découvrir que l’indépendance n’est pas le « mal » en soi qu’on appréhende ou qu’on nous fait croire qu’il pourrait être ? Comment comprendre que les nations indépendantes désirent conserver jalousement leur souveraineté nationale ? Pourquoi le Canada met-il autant d’argent pour la création du Forum des fédérations dans le monde ? Pourquoi n’existerait-il pas un Carrefour de l’indépendance au Québec qui travaillerait à éclairer cette voie de la souveraineté nationale ?
LA POPULATION QUÉBÉCOISE a le droit de comprendre que l’indépendance peut être préférable à la fédération. Elle pourrait aussi refuser consciemment tout genre de bricolage ou de réforme du fédéralisme qui laisse régulièrement sur la touche la question de l’indépendance nationale du Québec. Ou encore, pourquoi ne pourrait-elle pas se poser la question suivante : « L’indépendance se limite-t-elle à des projets de sociétés à répétition ? » N’a-t-elle pas le droit de parler d’une seule voix en assumant collectivement de défendre l’indépendance nationale du Québec ? Il est urgent de s’entendre collectivement afin de transformer la situation politique actuelle qui parque les Québécois-Français dans un état permanent de nation annexée, c’est-à-dire d’appendice de l’État national canadian qui possède la pleine maîtrise de sa vie politique, économique et culturelle au-dessus de la nation québécoise considérée comme une « colonie d’exploitation » placée dans état de subordination sur place et de superposition.
Les personnes intéressées à participer au Carrefour de l’Indépendance pourraient me faire parvenir privément leur accord sur cette idée.
P.-S. Il vous suffit d’« Envoyer un message privé à Bruno Deshaies » en identifiant vos coordonnées.

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Bruno Deshaies209 articles

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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31 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    19 mai 2012

    « Les choses vont changer… » (Jean Charest)
    15 mai 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 23e COMMENTAIRE
    Rem. : Nous présentons notre point de vue selon la séquence des événements.
    I.− AVANT LA DÉMISSSION DE LA MINISTRE LINE BEAUCHAMP
    UN BEL EXEMPLE DE PARTISANNERIE POLITIQUE
    Les événements d’aujourd’hui [mardi, 15 mai] sont probants quant à sa complicité avec la justice. Non pas qu’il ait intimidé, incité ou soudoyé un juge mais parce qu’il a misé sur une technique judiciaire afin d’envenimer politiquement la crise sociale qu’il a créée de toutes pièces. Ce manque de jugement est clair depuis qu’il a déclaré que « les choses vont changer ».
    Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé. Vous avez envoyé vos fiers à bras de la SQ. Bravo ! Excellent ! L’État de droit avec la force armée de la justice. 1000 Bravos ! Monsieur Charest, vous êtes un petit homme, un homme qui se moque de la réalité et de la vérité et, en plus, qui s’amuse à rire de la jeunesse. Je reprends vos propres mots en les pastichant en contrepartie : « Courrez vite vous trouver du travail dans le Plan Nord ! »
    Votre feuille de route est claire : vous cherchez à attaquer la nation québécoise par le biais de la destruction du tissu social du Québec. Votre atavisme anti-indépendantiste vous aveugle dans vos décisions de société. Même que Raymond Bachand est devenu plus illuminé que vous. Il n’imagine rien de moins que les étudiants sont en train de déstabiliser l’économie du Québec sur un item de son budget si les étudiants n’acceptent pas l’augmentation des droits de scolarité au cours des cinq prochaines années (cf., infra Mélissa Guillemette). Quelle misère ! Taisez-vous ! ou plutôt apprenez à négocier. Avec l’augmentation des droits de scolarité, le gouvernement tient à faire une crise nationale. À qui profite un tel empressement.
    La discussion que votre ministre du Revenu et ex-ministre de l’Éducation entreprend ce soir ne doit pas être la dernière chance comme si vous vouliez faire peur au monde à soir. Vous avez l’obligation de résultat par la négociation, soit un GEL D’UN AN DES FRAIS DE SCOLARITÉ, DANS UN PREMIER TEMPS. Des discussions sérieuses dans les mois à venir en vue d’éclairer la population sur votre POLITIQUE PUBLIQUE DU FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS ET RETOUR EN CLASSE LE PLUS VITE POSSIBLE. Si la décision inclut une augmentation des frais de scolarité, le gouvernement devra s’expliquer devant la population avant le prochain budget. Les fonctionnaires auront la tâche de faire aller leur imagination afin de ne pas chercher du financement uniquement dans la poche des contribuables de la classe moyenne. Des moins nantis à toutes les catégories de retraités, les contribuables en ont assez des taxes déguisés qui obèrent leurs revenus.
    Si vous croyez faire une élection avant de résoudre cette crise, vous réussirez tout bonnement à aggraver la crise sociale et celle de votre gouvernement si tant est que vous pouvez diriger sagement les affaires de l’État dans l’intérêt public. La boîte de Pandore des scandales n’est pas encore ouverte. La Commission Charbonneau a beaucoup de travail à faire. Les dépenses publiques de tous les niveaux de gouvernements et des organismes publics ou subventionnés doivent être imputables.
    Nos étudiants doivent reprendre et continuer leur session d’hiver 2012 dans le calme et la sérénité. Les tergiversations, les traquenards, les jeux de coulisses ou la force brutale de la SQ ne parviendront pas à régler l’imbroglio créé par votre gouvernement. D’ores et déjà, la population québécoise fait face à une crise gouvernementale. C’est un État policier que vous avez enfanté. L’État de droit est devenu une mascarade de justice. La violence pour sauver la démocratie. Qui peut vous croire. Que quelqu’un vous explique le plus tôt possible ce que c’est que l’abus de pouvoir. Allons ! Calmez-vous. Laisser madame Michelle Courchesne décréter le GEL DES FRAIS DE SCOLAITÉ POUR UN AN. Puis, en 2012-2013, faites-nous connaître, en priorité, votre POLITIQUE PUBLIQUE dans le domaine de l’éducation.

    SUGGESTIONS DE LECTURES
    « Enfin une révolution sociale dans la Belle Province »
    LE MONDE | 15.05.2012
    Par Jean Barbe, écrivain, éditeur et journaliste chroniqueur
    Source : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/15/enfin-une-revolution-sociale-dans-la-belle-province_1701600_3232.html
    Grève étudiante 2012
    Mélissa Guillemette, « Une histoire en sept temps des grèves étudiantes. » [Les frais de scolarité de 1985 à 2012]
    L’Actualité.com, 10 mai 2012
    http://www2.lactualite.com/greve-etudiante-2012/2012/05/10/une-histoire-en-sept-temps-des-greves-etudiantes/
    « L’influence des parlementaires sur les politiques publiques »
    Olivier Bégin-Caouette
    http://www.revparl.ca/francais/issue.asp?param=200&art=1410
    17 mai 2012, par Bruno Deshaies
    II.− APRÈS LA NOMINATION DE MICHELLE COURCHESNE À L’ÉDUCATION
    LA RECHERCHE DU STATU QUO POUR LA « CHOSE » À FAIRE.
    Le champ est libre : la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp a fait « l’ultime sacrifice ». Le premier ministre peut continuer à matraquer les étudiants et forcer les directions des Cégeps et des Universités à ouvrir les portes pour faire entrer les étudiants qui ont obtenu une injonction. Cette situation à créer la pagaille partout. Depuis des semaines, le gouvernement Charest pratique la négociation de la tribune (publicité gouvernementale dans La Presse ce matin, plus un article de Raymond Bachand sur l’item budgétaire des frais de scolarité). Charest est inflexible. Il ne veut pas négocier. Il ignore la contestation étudiante. L’exemple de Victoriaville est exemplaire de son mépris envers les étudiants. Madame Courchesne a bien compris son rôle. Elle discute mais, au fond, elle ne veut rien savoir de tangible, car l’enjeu de la contestation n’est pas à l’ordre du jour dans son esprit. C’est surréaliste.
    Le premier ministre est très content. Il fait pondre par ses scribes avocats deux projets de lois qui pour le moment sont nébuleux. Ce serait la « chose » à faire. Réaction des étudiants : une manifestation étudiante dans les rues de Montréal et ailleurs au Québec qui semblent réunir de 4 à 5 milles étudiants sous surveillance policière. Peut-on penser raisonnablement qu’un seul item du budget Bachand puisse paralyser l’État du Québec et faire cafouiller l’enseignement postsecondaire à ce point sans que le premier ministre agisse pour dénouer l’impasse ? Et que dire du « plus capable » de la population de subir ses tergiversations continuelles qui donnent l’impression que nous vivons sous une forme de dictature d’un État de droit.
    Têtu, il s’obstine sans relâches à épuiser non seulement le moral des étudiants mais aussi d’accroître l’exaspération des Montréalais et aussi des Québécois. Son gouvernement dit démocratique et légitime gouverne avec les sondages en ignorant le taux très élevé d’insatisfaction à l’égard de la façon dont il se prend pour résoudre la crise étudiante qui est aussi devenue une crise gouvernementale. Encore une fois, il applique la négociation de la tribune pour mettre la population avec lui en annonçant qu’il convoquera d’ici vendredi l’Assemblée nationale sur deux projets de lois. NIET à la négociation. Ces deux projets de lois sont des entourloupettes pour favoriser la réélection de son parti. Rien de sincère, de franc et encore moins de noble dans cette démarche. Il donne avec méchanceté dans la politicaillerie.
    À 19 h 25
    III.− 17 MAI 2012, 21 H 25 : SUSPENSION DES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
    L’entrevue de ce soir à RDI par Anne-Marie Dussault avec le ministre Raymond Bachand à l’émission « 24 heures en 60 minutes » a démontré l’incapacité du gouvernement Charest à entendre raison et à négocier avec les étudiants. Le comportement disgracieux de monsieur Charest à l’endroit des étudiants et le mépris qu’il a démontré envers Gabriel Nadeau-Dubois de la CLASSE est manifeste. Drapé dans le manteau de la justice, il a réussi depuis l’événement de Victoriaville à transformer l’État du Québec en un État policier. Pour se rattraper, il a imaginé avec ses avocats gouvernementaux deux projets de lois en vue de rafistoler une fin de crise étudiante par la force des lois pour se créer une légitimité légale que son gouvernement et ses députés imaginent être démocratique. On apprend que la loi peut apparaître comme l’équivalent des mesures de guerre et d’un gouvernement qui veut semer la terreur. Quelle folie ! Opposé les doits individuels au droit collectif, c’est imaginé le pire des deux mondes. Le bon gouvernement doit être capable de faire régner l’équilibre de la liberté entre les individus et la société. En ce moment, le gouvernement Charest a fait le pari de défendre des individus sans considération sérieuse envers la paix sociale. Il est obnubilé par l’ordre et prêt à brimer les institutions décentralisées de l’État pour leur faire assumer un rôle qui ne sied pas à des institutions d’enseignement. Il a dépassé les bornes de l’équilibre de force entre l’État et la société, si bien qu’il est prêt à se livrer à la TERREUR la plus éhontée.
    TERREUR (déf.) : Ensemble de mesures d'exception et d'actes violents à l'encontre d'une partie de ses administrés, sous couvert de raison d'État. Créer la peur, l’angoisse. Ou bien : Peur collective qu'on fait régner dans une population, un groupe de personnes, dans le but de briser sa résistance.
    18 mai 2012 00 h 30
    Séance extraordinaire de l'Assemblée. La procédure de bâillon est en marche…
    IV.− LA « CHOSE » INACCEPTABLE, VOUS L’AVEZ RÉALISÉE
    MONSIEUR CHAREST DOIT ENTREVOIR LA POSSIBILITÉ DE REMETTRE LA DÉMISSION DE SON GOUVERNEMENT AU LIEUTENANT-GOUVERNEUR DU QUÉBEC
    19 mai 2012 00 h 05
    À la suite de la démission de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, la « CHOSE » que le premier ministre avait en tête était de solutionner la crise par une loi spéciale et c’est la Loi 78. Ce geste prend l’envergure d’une crise nationale. Une autre étape doit maintenant être franchie. Cette étape nécessite l’obligation pour le premier ministre de ce gouvernement libéral provincial de présenter la démission de son gouvernement au Lieutenant gouverneur du Québec le plus tôt possible. Cette décision est devenue incontournable dans l’état INACCEPTABLE de la situation sociale qu’il a créée et entretenue pendant des semaines. Les sondages CROP-La Presse peuvent réjouir monsieur Charest mais l’opinion publique est plus instable qu’il ne le pense. Faut-il attendre que les policiers finissent, un bon jour, par tirer de vraies balles sur les manifestants ? Les défenseurs des droits individuels auront probablement une grande surprise ce matin-là.
    Les menaces contenues dans la loi 78 sont telles qu’elles corrompent tout processus démocratique et entachent également son gouvernement de vouloir susciter la TERREUR sur toute la population. Si jamais il lui prenait l’envie de déclencher rapidement des élections, il devrait savoir qu’il agirait par abus de pouvoir en entraînant à sa suite tout l’État québécois et les institutions décentralisées de l’État dans un sillon catastrophique pour la société québécoise. CETTE LOI SCÉLÉRATE ADOPTÉE HIER SOIR PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC MET LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DANS UN ÉTAT TOTAL DE DÉLIQUESCENCE. Le gouvernement du Québec doit se ressaisir et ramener à la raison les milieux financiers et d’affaires ainsi que le patronat à accepter sérieusement leur « juste part » de responsabilité envers toute la société québécoise.
    La rhétorique du parti libéral provincial est infecte. Le gouvernement Charest n’a pas le droit de comploter dans le dos des huit millions de Québécois. Il est évident que ce gouvernement veut répandre la terreur pour régner le plus longtemps possible sur la société québécoise « dans le but de briser sa résistance ». Le gouvernement Charest vient de GELER le Québec pour un an. Pour quelle raison ? Pour remettre la modique somme de 21 750 000 $ par année au réseau des cégeps et des universités au cours des cinq prochaines années. Le gouvernement défend sa cause en se servant de l’alibi des libertés individuelles et de la démocratie. Pour y parvenir, il ne se gêne pas de jeter tout le Québec dans un chaos politique insupportable. L’Exécutif du gouvernement Charest peut-il justifier sa décision brutale par une loi spéciale adoptée sous le bâillon ?
    C’EST NON !
    La « chose » inacceptable doit être réparée. Un nouveau gouvernement doit être formé. Monsieur Charest doit faire lui aussi « l’ultime sacrifice » : PARTIR.

  • Bruno Deshaies Répondre

    12 mai 2012

    12 mai 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 22e COMMENTAIRE
    CORRUPTION, INJONCTION, RÉPRESSION, SUSPENSION,
    NÉGOCIATION, DÉCISION : GEL D’UN AN = PAIX SOCIALE ?
    Après les échauffourées à Victoriaville, il est temps pour le premier ministre du Québec de s’asseoir et de réfléchir sur la décision de son gouvernement sur une question de politique publique d’augmentation substantielle et à long terme des droits de scolarité. La « juste part » exigée par le gouvernement CHAREST pose évidemment un GROS problème. Cette politique publique mise de l’avant sous le couvert de la légitimité démocratique des sondeurs d’opinions laisse les citoyens interloqués.
    Il semble que le premier ministre ignore l’état de la situation de ses politiques publiques dans d’autres domaines qui ont conduit à une CORRUPTION généralisée dans les secteurs de la construction et des travaux publics au Québec. Les pertes encaissées par le gouvernement sont faramineuses. À tel point qu’après un refus intempestif du premier ministre Charest, il est acculé, non sans créer des délais d’avocasserie qui l’ont finalement condamné à accepter la création de la Commission Charbonneau. L’ère de l’obscurité est terminée. Il a dû in extremis capitulé.
    Quant aux universités, il a été clairement mis en évidence que des erreurs considérables ont été commises par certains responsables et que les coûts peuvent se situer entre 500 millions $ et un milliard $. Supposons que ce milliard aurait été déposé dans un fond qui aurait servi au financement de la gratuité universitaire. Non, ce n’est pas ainsi que les finances publiques fonctionnent. La piscine est vide, il faut la remplir coûte que coûte envers et contre tous. C’est « la juste part » ! La population du Québec paie trop de taxes et les taux d’imposition ont augmenté sur plusieurs points de diverses politiques publiques pour ne pas saisir qu’il y a un problème réel. Or, le gouvernement fait stupidement le pari d’étouffer la clameur contre ses erreurs sur le dos d’une crise étudiante.
    Comment s’y prend-t-il ? Il procède par un abus de droit en réclamant des INJONCTIONS qu’il fait porter sur les épaules des autorités de l’enseignement postsecondaire sans se préoccuper des coûts (coups !) sociaux et collectifs qu’il génère.
    Non seulement les injonctions mais aussi les pressions abusives sur les établissements d’enseignement que sur les forces policières. Sommes-nous près d’un État policier ? Monsieur Charest, la décision que vous avez prise et que vous n’êtes pas capable d’appliquer vous-même, ayez la décence de l’admettre et de régler la crise. C’est la vôtre maintenant. Cessez de finasser et de vous draper sous le couvert d’une justice distributive douteuse.
    Il vous faut suspendre votre délire de rectitude budgétaire qui n’est que de la frime par rapport au budget global de l’État québécois. Vous devez décider de la SUSPENSION de cet item du budget pour l’augmentation des droits de scolarité. Votre ministre des Finances est assez intelligent pour corriger cette erreur excessive de son dernier discours du budget. Première étape à la solution de la crise sociopolitique créée par votre gouvernement.
    L’heure de la vraie NÉGOCIATION est arrivée. Ne rater pas l’occasion de rétablir la paix civile à Montréal et dans tout le Québec. Votre paternalisme débilitant est surréaliste compte tenu de la conjoncture socioéconomique actuelle. Ce qui se passait dans l’hôtel à Victoriaville et l’émeute à l’extérieur des murs nous a montré à quel point monsieur tout-le-monde pouvait découvrir votre déconnexion de la réalité. Il régnait une atmosphère irréaliste. Malgré tout, la population semble vous donner raison selon certains sondages mais en même temps elle vous dit que vous ne faites pas votre boulot de chef d’État. LA NÉGOCIATION EST INCONTOURNABLE QUE CELA VOUS PLAISE OU NON.
    Une DÉCISION négociée doit être prise rapidement : GEL D’UN AN DES FRAIS DE SCOLARITÉ. Ce ne serait pas une capitulation mais, plutôt, un geste honorable de responsabilité de la part du chef de l’État du Québec.
    Le gouvernement libéral dirigé par monsieur Jean Charest doit refaire ses devoirs au cours de l’année qui vient et rendre publiquement des comptes sur ses décisions de politiques publiques qui affectent tous les contribuables du Québec. La crise étudiante a tout simplement mis en évidence le ras-le-bol de la population québécoise au sujet de son style de gouvernement au ton impérieux.
    En ce moment, la population québécoise ne tolère plus ce style du gouvernement libéral du Québec. Elle veut voir apparaître des VRAIES SOLUTIONS, raisonnables et acceptables pour la nation québécoise.

  • Bruno Deshaies Répondre

    3 mai 2012

    3 mai 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 21e COMMENTAIRE
    PAS D’EXCUSES ET ENCORE MOINS DE « TATAOUINAGE ».
    Mon oncle avait l’habitude de dire : « Si deux montagnes ne peuvent se rencontrer, deux hommes peuvent le faire. » Monsieur Charest, c’est fini les injonctions. Le bras judiciaire ne peut remplacer le sens des responsabilités du chef de l’État, de sa ministre de l’Éducation et de son ministre des Finances qui, tous les trois, jouent avec le feu en utilisant un langage incendiaire.
    La jeunesse étudiante est en train de vous dire que les assises que vous défendez en ce moment s’effondrent parce qu’elles ne répondent pas aux besoins sociaux réels. Il est inutile de remplir la piscine ($$$) si le renvoi d’eau est grandement ouvert au cafouillage, à l’irresponsabilité des dirigeants et au banditisme.
    REVENONS EN 1999
    « LE CHEF LIBÉRAL A INSISTÉ SUR LA NÉCESSITÉ DE CRÉER UNE LOI-CADRE SUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ,,, »
    « LE GOUVERNEMENT DOIT RESPECTER SA DÉCISION DE GELER LES FRAIS DE SCOLARITÉ. » (Jean Charest, 1999)
    Conférence organisée par le Comité libéral étudiant de l'Université Laval, le 17 mars [1999], au pavillon Charles-de-Koninck.

    Éducation
    Le Québec est en retard sur le continent
    Seule une économie en santé permettra de revigorer le réseau universitaire, estime le chef du Parti libéral, Jean Charest
    Les administrateurs des établissements n'ont pas à porter le blâme du déficit budgétaire que connaissent présentement les universités. C'EST PRINCIPALEMENT AU GOUVERNEMENT PÉQUISTE QU'INCOMBE LA TÂCHE D'INJECTER DE L'ARGENT DANS LE SYSTÈME D'ÉDUCATION, afin de régler notamment l'épineux problème du sous-financement du réseau universitaire.
    TEL EST LE VERDICT QU'A RENDU LE CHEF DU PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC, JEAN CHAREST, lors d'une conférence organisée par le Comité libéral étudiant de l'Université Laval, le 17 mars [1999], au pavillon Charles-de-Koninck. Après un appel à la bombe, qui s'est avéré un canular, le chef de l'opposition à l'Assemblée nationale a fait son entrée dans un amphithéâtre plein à craquer, sur un fond d'applaudissements nourris où perçaient cependant quelques huées. "Le système d'éducation va de pair avec le développement économique, a lancé d'emblée Jean Charest. D'où l'importance que le gouvernement en place propose un plan d'action économique qui fera en sorte que le Québec rattrape le retard important qu'il a pris en matière d'éducation par rapport au reste de l'Amérique du Nord."
    Selon Jean Charest, le gouvernement Bouchard n'a pas compris le sens du mandat que lui a donné la population, lors des élections du 30 novembre [1999] dernier, au cours desquelles le PLQ aura finalement récolté le plus grand nombre de voix. Ainsi, a affirmé le politicien, le discours actuel gravite essentiellement autour de la question de la séparation du Québec, pendant que la population, elle, ne cesse de s'appauvrir, matériellement et intellectuellement :
    « Par rapport à la moyenne canadienne, les jeunes Québécois bénéficient de moins de ressources pour étudier. Dans 10 ou 15 ans, nous connaîtrons d'ailleurs les effets de cette situation déplorable lorsque les entreprises auront de la difficulté à recruter chez nous et se tourneront vers les étrangers pour combler les postes offerts parce qu'ils seront mieux préparés au marché du travail. »
    Les frais au frais
    Par ailleurs, LE CHEF LIBÉRAL A INSISTÉ SUR LA NÉCESSITÉ DE CRÉER UNE LOI-CADRE SUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ qui, selon lui, permettrait l'accessibilité à l'éducation pour tous, de même que le maintien des frais de scolarité à un seuil bas :
    « LE GOUVERNEMENT DOIT RESPECTER SA DÉCISION DE GELER LES FRAIS DE SCOLARITÉ. À CET ÉGARD, JE LUI DEMANDE DE DONNER LES MOYENS AUX UNIVERSITÉS DE RESPECTER LES ENGAGEMENTS QU'IL A PRIS SUR CETTE QUESTION. »
    Qualifiant le gouvernement Bouchard de "dirigiste" et d'"interventionniste", Jean Charest a dénoncé l'intention du gouvernement d'accroître son intervention dans plusieurs secteurs d'activité, une attitude qui s'inscrit mal, à son avis, dans les tendances nord-américaines. "La croissance économique au Québec est l'une des plus faibles en Amérique du Nord, avec pour conséquence que ce sont nos voisins du Canada et des États-Unis qui s'enrichissent. Le Québec remporte également la palme en ce qui concerne les taxes et les impôts, sans compter le chômage et les coupures dans la santé et dans l'éducation. IL EST TEMPS QUE TOUT CELA FINISSE ET QU'UN PLAN D'ACTION ÉCONOMIQUE SOIT MIS DE L'AVANT."
    RENÉE LAROCHELLE
    ICI : Au Fil des événements, Université Laval. 25 mars 1999. Source : http://www.scom.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/1999/03.25/index.html
    La question des frais de scolarité est très bien documentée (cf., Références). Maintenant, que les sous-ministres responsables à Québec s’attellent sérieusement à une analyse de système pour faire plier le ministre des Finances qui est aveuglé par ses calculs compatibles et le premier ministre qui erre dans ses raisonnements et même déconne à l’occasion.
    La solution n’est pas dans les injonctions mais bien POLITIQUE. Le gouvernement Charest doit négocier sur les frais de scolarité. En ce moment, s’il y a une crise étudiante, il y a aussi UNE CRISE GOUVERNEMENTALE. N’en déplaise à messieurs Castonguay et Bouchard, celle-ci ne doit pas être occultée sous les prétextes du pouvoir étatique de gouverner. L’État ne peut pas être au-dessus de la souveraineté populaire. Le malaise est trop réel pour qu’un premier ministre s’obstine à faire des bravades. Montrez-nous que vous êtes un adulte et que vous voulez protéger vos enfants et toute la société. En ce moment, vous dérapez.
    RÉFÉRENCES
    FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES
    DU CAMPUS DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (FAECUM)
    Le gel des frais de scolarité.
    Le 26 août 2003 Source : http://www.iro.umontreal.ca/~aeeesdir/FAECUM/CAMPAGNE%20GEL%20-%202003/progel.pdf
    « Les professeurs de cégep et d’université sont indignés par l’attitude de la ministre de l’Éducation. » (26 avril 2012)
    http://profscontrelahausse.org/medias/communiques/les-professeurs-de-cegep-et-duniversite-sont-indignes-par-lattitude-de-la-ministre-de-leducation/#more-2440
    FÉDÉRATION NATIONALE DES ENSEIGNANTS ET DES ENSEIGNANTES DU QUÉBEC (FNEEQ)
    Argumentaire à propos des droits de scolarité en enseignement supérieur
    26 avril 2012. http://www.fneeq.qc.ca/fr/comites/ecole_societe/Argumentaires-droits-scolarite-enseignement-superieur.html

  • Bruno Deshaies Répondre

    1 mai 2012

    1er mai 2012, par Bruno Deshaies

    VOICI MON 20e COMMENTAIRE
    LA CONTRE-PROPOSITION DE LA FECQ ET DE LA FEUQ
    J’écrivais dans mon commentaire du 28 avril dernier :
    « L’ÉTAT QUÉBÉCOIS NE FERA PAS FAILLITE DEMAIN MATIN S’IL S’ACCORDAIT À DÉCRÉTER UN MORATOIRE D’UN AN ET À FAIRE SES DEVOIRS CORRECTEMENT ET DE LA BONNE FAÇON. »
    COMPLÉMENT AU 17e COMMENTAIRE
    (Suite à mes COMMMENTAIRES des 15 et 25 avril 2012)
    La FECQ et de la FEUQ s’expliquent.
    MARTINE DESJARDINS vient d’expliquer à la radio du 98,5 FM, vers 14 h 30, la contre-proposition de la FECQ et de la FEUQ. La proposition se présente en 7 points.
    Personnellement, j’exprime mes félicitations aux trois chefs de file des associations étudiantes du Québec mes respects les plus profonds.
    Il m’apparaît évident aujourd’hui que l’impréparation des sous-ministres impliqués dans cette négociation au sujet du financement de l’enseignement postsecondaire est à la hauteur des nombreuses improvisations du gouvernement Charest sur une multitude de questions délicates qui concerne le bien commun et l’intérêt public.
    Toute personne qui, ouvrant les deux yeux, ne peut imaginer que les étudiants responsables et soucieux du bien commun et de l’intérêt public (pour aujourd’hui et pour demain) n’aient pas fait leurs devoirs et encore moins de les entendre débiter des fadaises du genre de la ministre de l’Éducation du Québec, madame Line Beauchamp. Malheureusement, la ministre est emportée par le tourbillon de la partisannerie politique.
    La proposition qui est sur la table maintenant devrait faire réfléchir le premier ministre du Québec. Il devrait la lire avec beaucoup d’attention et s’engager à négocier sincèrement et honnêtement envers les générations à venir dont le Québec aura beaucoup besoin pour assurer son développement collectif en consolidant les biens acquis pour satisfaire la qualité de vie de la société dans tous les domaines de l’activité humaine. Je crois sincèrement que tel est le souci profond des toutes les associations étudiantes en dépit de quelques ratés quant à certaines activités de protestations et de contestations.
    La proposition qui est mise sur la table vise justement à entretenir un dialogue « adulte » avec tous les représentants de l’État québécois et, en particulier, avec le premier ministre du Québec. Que celui-ci finisse de jouer au matamore et qu’il discute illico sur la question véritable qui est en jeu.
    TEXTE DE LA CONTRE-PROPOSITION
    1- Établir un organisme de surveillance indépendant, la CÉUQ, qui aura pour mandat d'assurer la cohérence du réseau universitaire ainsi que l'évaluation des besoins;
    2 - Indexer à 3 % les enveloppes périphériques à la mission des universités afin de dégager 189 millions de dollars pour financer les activités d'enseignement et de recherche des universités;
    3 - Analyser les relations entre les entreprises et le monde universitaire, notamment en ce qui a trait aux échanges de brevets et aux ententes de partenariats;
    4 - Imposer un moratoire de deux ans sur le plan de financement des universités afin de compléter l'évaluation réelle des besoins des universités et que, conséquemment, soit suspendue l'injection des nouveaux fonds prévus tant de la part étudiante que de la part des contribuables;
    5 - Imposer un moratoire de cinq ans sur la création de campus délocalisés dans le but d'évaluer les besoins réels du réseau, sa cohérence et de voir en quoi ces campus répondent de manière pertinente à ces besoins;
    6 - Tenir des états généraux sur l'éducation universitaire durant cette période pour y tenir une réelle consultation sur les objectifs des universités, leurs missions, ainsi que le développement et la qualité du réseau;
    7 - Geler les frais de scolarité au niveau de 2012 pour maintenir l'accessibilité aux études.
    - Sources :
    http://www.985fm.ca/national/nouvelles/proposition-en-7-points-des-etudiants-141639.html
    par Ahmed Kouaou 14:36
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/05/01/004-proposition-fecq-feuq-etudiants.shtml

  • Bruno Deshaies Répondre

    28 avril 2012

    COMPLÉMENT AU 17e COMMENTAIRE
    (Suite à mes COMMMENTAIRES des 15 et 25 avril 2012)
    D'ABORD UN POINT DE VUE EXPRIMÉ DANS LE DEVOIR
    Lettres - Plus qu'une responsabilité individuelle
    Le Devoir, 24 avril, 2012 par Michel ALLARD. Professeur associé, UQAM
    Source : http://www.ledevoir.com/societe/education/348362/lettres-plus-qu-une-responsabilite-individuelle
    « … le meilleur investissement d'une nation moderne réside dans ses ressources humaines, et plus particulièrement dans sa jeunesse ». (Michel Allard)
    « …une partie de nos élites politiques, économiques et sociales en sont encore au principe de la "juste part". » (Michel Allard)
    « LA LONGUE MARCHE DU QUÉBEC »
    DEPUIS LA CRÉATION DU PREMIER SYSTÈME PUBLIC D'ÉDUCATION EN 1801 (l'Institution royale), le Québec a entrepris une longue marche pour rendre l'éducation accessible et gratuite à tous ses membres, peu importe leur origine sociale, leur situation financière ou leur lieu de résidence. Mais le parcours a été parsemé d'obstacles. En 1846, les seigneurs grands propriétaires terriens s'opposent à l'imposition de taxes foncières et déclenchent, au nom du principe appelé aujourd'hui de l'utilisateur-payeur, la « Guerre dite des éteignoirs ».
    EN 1860, LE DR MEILLEUR premier surintendant de l'instruction publique dans le Bas-Canada, c'est-à-dire l'équivalent du ministre de l'Éducation, CONSIDÈRE QUE L'ÉDUCATION SUPÉRIEURE EST UN LUXE ET NE DOIT ÊTRE RÉSERVÉE QU'AUX ENFANTS DE PARENTS AISÉS.
    ENTRE 1880 ET 1905, l'élite ultramontaine qui réunit des représentants du haut clergé, des hommes politiques et des membres des professions libérales, en d'autres termes DES NOTABLES DE L'ÉPOQUE, S'OPPOSENT AVEC SUCCÈS AU RÉTABLISSEMENT D'UN MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, À L'OBLIGATION ET À LA GRATUITÉ SCOLAIRE. Il faut attendre L'ANNÉE 1943, au milieu de la Seconde Guerre mondiale pour qu'UNE LOI PROMULGUE L'OBLIGATION SCOLAIRE JUSQU'À 14 ANS ET LA GRATUITÉ SCOLAIRE AU COURS PRIMAIRE PUBLIC.
    IL FAUDRA ATTENDRE ENCORE LES RÉFORMES DE 1960 POUR QUE LE COURS SECONDAIRE PUBLIC SOIT GRATUIT, et 1967 POUR QUE LE COURS COLLÉGIAL PUBLIC LE SOIT. Depuis, malgré les recommandations de plusieurs conférences sur l'éducation, malgré celles du rapport Parent, qui ont classé la question de la gratuité scolaire à tous les niveaux parmi la catégorie des questions fondamentales et urgentes, une partie de nos élites politiques, économiques et sociales en sont encore au principe de la « juste part ». Quand comprendrons-nous que LE MEILLEUR INVESTISSEMENT D'UNE NATION MODERNE RÉSIDE DANS SES RESSOURCES HUMAINES, ET PLUS PARTICULIÈREMENT DANS SA JEUNESSE ?
    L'éducation ne se réduit pas à une responsabilité individuelle, mais se traduit par une implication collective.
    Michel Allard, professeur associé, UQAM ICI : http://www.affress.fr/index.php/incursions/auteurs/michel-allard
    COMMENTAIRE DE BRUNO DESHAIES
    Le professeur Michel Allard a accepté que je reproduise ici son survol historique de la gratuité scolaire dans le système d’éducation au Québec. Je le remercie.
    Dans le prolongement de son constat historique, j’aimerais ajouter un autre commentaire sur la crise étudiante et gouvernementale actuelle.
    Nous savons qu’en 1960 l’accès à l’Université était encore très limité pour la population française du groupe d’âges du niveau postsecondaire. Les Facultés ou Écoles les plus accessibles pour les élèves de l’enseignement secondaire se résumaient, en gros, à l’École polytechnique, aux Facultés de sciences et aux HEC ou aux Écoles normales (aujourd’hui les Facultés de l’éducation). À cette époque, il n’y avait que cinq écoles secondaires publiques (10e à 12e années) administrées par la Commission des écoles catholiques de Montréal (CÉCM) après la 9e année de l’école primaire.
    Quant à la crise étudiante et gouvernementale du moment, il faut reconnaître que le gouvernement Jean Charest agit à courte vue. La rebuffade du premier ministre Jean Charest contre le mouvement étudiant dans sa déclaration d’hier soir se situe justement dans « La longue marche du Québec » au sujet de la gratuité des droits scolaires. Il fonctionne par dictat plutôt que sur une base de négociations sincères. Il préfère électoralement la négociation de la tribune en se lavant les mains et en disculpant son gouvernement de tout reproche. Par son comportement, il favorise de manière irresponsable la structuration d’une vague scélérate dans le rapport de forces qui frappera les responsables ou les représentants politiques de la société québécoise et obligera la masse de la population à agir comme contrepoids dans le conflit social actuel qui dépasse les protestations et les contestations étudiantes. (À mon avis, il faut exclure hic et nunc le concept de grève étudiante dans ce conflit.)
    Devant ce conflit social, notre classe politique se comporte comme des gestionnaires partisans. Elle ne parvient pas à s’élever à un autre niveau qui est celui de la culture, de l’avenir réel de la société québécoise qui a autant besoin de ses étudiants dans les arts, la musique, les sciences humaines, les lettres ou les disciplines de la pensée que des techniques, de l’ingénierie, des sciences en général ou de facultés de droit, de médecine, etc. Bref, la société a besoin de permettre à la jeunesse de comprendre le monde et d’y travailler demain au service du bien commun et de l’intérêt public avec le bagage nécessaire de connaissances pour faire face aux problèmes d’une société moderne et progressiste. Ce qui était la conclusion de mon collègue Michel Allard : « L'éducation ne se réduit pas à une responsabilité individuelle, mais se traduit par une implication collective. »

  • Bruno Deshaies Répondre

    26 avril 2012

    ARRÊTONS DE BRAILLER !
    26 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 19e COMMENTAIRE
    (Suite du 18e commentaire du 18 avril 2012 et de la suite le 25 avril 2012)
    ENCORE À LA CROISÉE DES CHEMINS
    « Oui, il est temps de choisir, entre assimilation tranquille et liberté,
    entre subordination et émancipation nationale,
    entre Québec-province et Québec-pays ! » (p. 5)
    Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec
    QUEL AVENIR ? PROVINCE OU PAYS ?
    TABLE DES MATIÈRES
    Introduction - Identifier les blocages du système canadien au développement du Québec 5
    1. Blocages identitaire et linguistique 7
    Le combat pour l’identité et les valeurs québécoises 7
    La langue française menacée 8
    La culture et les médias sous contrôle fédéral 9
    2. Blocages économique et en matière de développement durable 11
    Des intérêts énergétiques en conflit 11
    L’environnement et le développement durable battus en brèche 12
    Richesses naturelles : une transformation industrielle entravée 12
    Commerce extérieur : des orientations divergentes 13
    Une politique de l’emploi et de la concertation rendue incomplète 14
    3. Blocages dans le développement des régions et l’aménagement 16
    Le territoire du Québec tronqué 16
    Les affaires municipales et le développement des régions enrayés 16
    Des parties majeures d’une politique du transport échappent aux Québécois 18
    4. Blocages en matière de redistribution fiscale et sociale 20
    L’éducation et la recherche : diminution ou déséquilibre du partage des ressources financières d’Ottawa 20
    La santé : privée unilatéralement d’une partie importante de ses ressources financières 21
    La sécurité du revenu et la lutte à la pauvreté, un fouillis 21
    L’administration de la justice : deux visions 22
    5. Blocages du Québec dans le monde 24
    Québec, mis à l’écart des principales décisions internationales 24
    L’action internationale du Québec bloquée 25
    Solidarité internationale : Québec subordonné à Ottawa 25
    6. Blocages constitutionnel et institutionnel 26
    Un peuple privé du contrôle de ses institutions 27
    L’impossible amendement de la constitution canadienne 28
    Conclusion – Québec-province ou Québec-pays ? 30
    INTRODUCTION - IDENTIFIER LES BLOCAGES DU SYSTÈME CANADIEN AU DÉVELOPPEMENT DU QUÉBEC
    (p. 5) Entre 1980 et 1995, le peuple québécois s’est prononcé trois fois sur son avenir national, exerçant son droit à l’autodétermination. Les trois fois, sa décision fut négative. En 1980, il a, en effet, rejeté de manière décisive un projet de souveraineté-association et, en 1992, un projet de réforme du fédéralisme canadien, jugé insignifiant. En 1995, le référendum sur un projet plus ferme de souveraineté n’a pas été décisif et s’apparente davantage à un match nul, ce qui perpétue provisoirement le statu quo constitutionnel jusqu’à ce que la question soit définitivement tranchée.
    C’est la question que ce document pose aux citoyens du Québec dans le contexte d’aujourd’hui : QUÉBEC, PROVINCE? OU QUÉBEC, PAYS?
    ***
    […]
    (p. 6) Aujourd’hui, monte des quatre coins du Québec un mouvement qui repousse le cynisme et le désenchantement, qui résiste aux diktats néolibéraux au nom de la démocratie et qui cherche à se réapproprier l’action citoyenne pour mettre en oeuvre des solutions collectives. Dans cette marche pour le bien commun, ces forces redécouvrent l’importance de l’État dans la réalisation de cet objectif. Cependant, l’État vers lequel se canalisent les espoirs et les aspirations d’une grande majorité des Québécois, l’État du Québec, est un État tronqué, cadenassé, verrouillé puisque confiné à de simples actions « régionales »/ « provinciales » à l’intérieur du régime canadien. Comme le révèle un récent sondage, si 69 % des Québécois pensent que le Canada devrait donner plus de pouvoirs à l’Assemblée nationale du Québec, 70 % des Canadiens des autres provinces s’opposent à cette idée.
    ***
    Dans le cadre de ces États généraux, nous vous proposons de mettre en lumière ces blocages du système canadien au développement du Québec. Pour la première fois peut-être, vous aurez devant les yeux le prix de la dépendance politique du Québec dans tous les secteurs de sa vie collective et, encore, ce ne sont que certains éléments que vous pourrez sans doute nous aider à compléter.
    Il faut bien le dire, malgré le système canadien auquel il est subordonné, le Québec a réussi à se développer et à contrôler en partie son économie, à définir les termes de sa solidarité sociale et à maintenir sa langue et sa culture.
    Mais, dans un même mouvement, les blocages du Québec confiné dans le Canada s’accentuent. Les Québécois sont de plus en plus minoritaires dans l’ensemble canadien, contrôlant de moins en moins leurs affaires. Près de la moitié de notre budget nous échappe et le gouvernement canadien l’investit régulièrement dans d’autres priorités que les nôtres et contraires à nos besoins et à nos valeurs. Et au moment où l’avenir de la planète se joue toujours davantage sur la scène internationale, nous ne pouvons pas y participer collectivement, notre État national étant constitutionnellement soumis au carcan canadien.
    OUI, IL EST TEMPS DE CHOISIR, ENTRE ASSIMILATION TRANQUILLE ET LIBERTÉ, ENTRE SUBORDINATION ET ÉMANCIPATION NATIONALE, ENTRE QUÉBEC-PROVINCE ET QUÉBEC-PAYS !
    CONCLUSION – QUÉBEC-PROVINCE OU QUÉBEC-PAYS ? (p. 30)
    Les mots INDÉPENDANT et INDÉPENDANCE (4 occurrences)
    « En 1980, pour la première fois de son histoire, le peuple québécois est invité à se prononcer par référendum sur son avenir constitutionnel et à parachever son processus d’émancipation par L’ACCESSION À SON INDÉPENDANCE NATIONALE. » (p. 5)
    « Bien qu’ils vivent et créent comme s’ils habitaient UN PAYS INDÉPENDANT » (p. 9).
    « Si le Québec décide de foncer du côté de son INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE et de se libérer le plus rapidement possible de sa dépendance du pétrole pour développer à la fois des activités d’innovation, de recherche et de développement (I.RetD) et des activités manufacturières dans le secteur des énergies vertes, quelles seront les contraintes de la part du Canada qui freineront cette politique ? » (p. 15)
    Le mot SOUVERAINETÉ
    On ne compte que 6 occurrences du mot SOUVERAINETÉ qui n’apportent rien de neuf sur l’idée de souveraineté nationale elle-même ou de l’État souverain. Toutefois, en procédant par l’absurde, on pourrait probablement finir par comprendre en imaginant que SI tous les BLOCAGES étaient levés, on commencerait à voir apparaître « l’animal » de la souveraineté.
    Le mot ÉTAT
    Quant au mot ÉTAT, on ne trouve que 4 occurrences : « État tronqué, cadenassé, verrouillé » et « État national étant constitutionnellement soumis au carcan canadien » (p. 6), puis « s’il était souverain, aurait normalement droit, comme tout autre État, non seulement au maintien de ses frontières terrestres » (p. 16), finalement « [Le Canada] agit comme un État unitaire » (p. 24). Ne pourrait-on pas dire que l’État s’occuperait de tout sauf des « BLOCAGES » ? Il faut inverser le discours et raisonner dans le sens contraire, c’est-à-dire de « déblocage » (ce qui signifie : « libération par la levée d'un obstacle ou d'une interdiction » ou « lever les obstacles qui bloquent une situation »).
    La question qui tue : Que faut-il faire exactement et absolument pour en arriver au déblocage total ? » On ne trouve rien de tangible dans le document de consultation.
    Le mot PAYS
    Il revient 27 fois dans le texte. On pourrait dire que ce mot pourrait apparaître dans les 6 types de « blocages ». Sont-ce des blocages de fonctionnement de la société ou de vie nationale non indépendante ?
    Pourquoi le mot « BLOCAGE(S) »
    Étant donné que tout doit être « débloqué », ne serait-il pas préférable de raisonner dans le sens du mot DÉBLOCAGE à la place ?
    DÉBLOQUONS PLUTÔT !
    Nous savons que le Québec est « bloqué » au point de vue de l’optique indépendantiste. Il faut donc cesser de présenter le problème par la lorgnette de la croisée des chemins. Comment monter vers l’indépendance nationale du Québec en ne prenant pas position d’abord. Le choix doit être dit clairement et il doit être expliqué correctement et avec les bons mots. C’est ce que la population québécoise attend des porte-parole indépendantistes. Des programmes de gouvernement provincial, la population n’en à cure, car c’est la stagnation totale du Québec dans le souverainisme qui n’est rien de plus que de l’annexion améliorée (si tant est que l’amélioration est possible).
    La Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec a manqué une belle occasion pour se positionner clairement dans l’optique indépendantiste. Les larmoiements de ce document et les pleurnicheries de la Commission n’expliquent pas l’indépendance nationale du Québec.
    Le déblocage réside principalement dans l’article 91 de la constitution canadienne depuis 1867. Avec tous les pouvoirs de l’article 91 et tous ceux du Québec actuel plus le pouvoir de s’assurer de la paix, de l’ordre et du bon gouvernement pour l’État national du Québec, je pense que les Québécois vont commencer à parler sérieusement d’INDÉPENDANCE.
    UN RAPPEL :
    4 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 14e COMMENTAIRE
    C’est quoi « un pays » dans la tête des dirigeants de nos partis souverainistes. Il y a ici un véritable problème sémantique. Est-ce que ça voudrait dire exactement ceci : « Espace géographique délimité par des frontières, habité par une collectivité humaine et doté d'un État souverain » ? Si tel est le cas, il faut le dire ouvertement et publiquement. Sur ce fondement, les Québécois seront enfin capables de faire du « millage » dans la bonne direction.
    Adieu à la croisée des chemins !
    RÉFÉRENCE
    Quel avenir ? Province Ou Pays ? États généraux sur la souveraineté au Québec. 23 avril 2012.
    http://etats-generaux-quebec.org/wp-content/uploads/2012/04/Etats_generaux_souverainete_Document_consultation_23avril2012.pdf
    Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec (etatsgeneraux@etats-generaux-quebec.org)
    POUR NOUS JOINDRE
    2639, rue Beauclerk
    Montréal (Québec)
    H1N 3J4
    514 303 6561

  • Bruno Deshaies Répondre

    25 avril 2012

    DÉCLARER UN MORATOIRE D’UN AN ET NÉGOCIER
    VOICI LA SUITE DE MON 18e COMMENTAIRE
    (À partir de la Tribune libre de Dominique Frappier)
    Source : http://www.vigile.net/Condamner-des-gestes-de-vandalisme
    19 avril 2012, par Bruno Deshaies
    Jean Garon, ex-ministre de l’Éducation, a suggéré à la ministre Line-la-Pas-Fine (LLPF) : « Il fallait commencer par la tête, madame la ministre. » http://www.ledevoir.com/documents/p... C’est une suggestion technique. Le recteur de l’Université de Montréal, monsieur Denis Breton, a enfin admis ce soir au Téléjournal du 18 h. avec Patrice Roy que son université mettrait fin à la technique de l’injonction. Au Téléjournal de 22 h., enfin le président de la Fédération des professeurs d’universités (FQPPU) a déclaré que la situation était devenue intenable pour l’institution elle-même et pour les professeurs. http://www.fqppu.org/assets/files/b...
    Quant au PDG de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), Daniel Zizian, « chaque jour qui s’ajoute rend la situation difficile pour sauver la session ou les cours pris par les étudiants ». Il s’est compromis, dès le 9 avril, en fonction du statu quo, c’est-à-dire de la décision du gouvernement. Personnellement, je crois plutôt à la solution suivante : « Un moratoire s’impose maintenant. » (http://www.vigile.net/Carrefour-de-...)
    La ministre Line-la-Pas-Fine (LLPF) aurait dû comprendre que des institutions de formation du niveau postsecondaire ne se gèrent pas comme une usine de fabrication de chaussures. Elle a fait du forcing, c’est-à-dire qu’elle a soudoyé tout simplement les responsables des établissements d’enseignement et les dirigeants des institutions postsecondaires à suivre son dictat et, pire encore, a exécuté ses basses œuvres. Finalement, le premier ministre est responsable du chaos qu’il a créé, comme gouvernement, en se servant, en plus, de la force judiciaire et de la répression policière. Un peu plus et ce gouvernement scélérat serait probablement prêt à faire intervenir l’armée nationale canadian étant donné que la répression étudiante coûte trop chère aux municipalités.
    Concrètement, nous avons un bel exemple où l’on peut voir sous quel angle technocratique ce conflit s’enlise. Un internaute m’a confié dans un message privé ce qui suit : « Il revient à tous les citoyens qui paient des impôts à le faire [le débat de société] en n’oubliant pas que le fric de l’éducation postsecondaire est prélevé par le gouvernement du Canada qui le transfert aux provinces en notre Canada-Uni. Tu as raison aussi quand les chefs de partis n’y voient qu’un enjeu politique. »
    Pour calmer le jeu, le gouvernement devrait s’élever au-dessus de la mêlée et aborder la question sous l’angle des priorités de la société, car il est stupide d’écraser une manifestation aussi éloquente d’un mécontentement social par des discours insignifiants tels que ceux tenus par la ministre de l’Éducation. Qu’elle déclare un moratoire sur les frais de scolarité durant un an et l’engagement de traiter cette question avec les organismes représentatifs des étudiants ainsi que des experts du gouvernement et des organismes représentatifs de l’enseignement postsecondaire afin d’en arriver à une solution viable.
    Cette solution doit tenir compte des besoins d’une main d’œuvre qualifiée de haut niveau pour accomplir toutes les tâches que requiert la vie d’une société moderne, dynamique et progressiste. La richesse de demain sera en grande partie celle de nos ressources humaines imaginatives, créatrices, ambitieuses et dévouées pour répondre au mieux-être général de la société québécoise.
    Il est navrant de constater, en ce moment, la pauvreté du discours tenu par les autorités de notre enseignement postsecondaire sur ce volet culturel qui devrait être leur cheval de bataille. Pour leur part, les trois dirigeants des groupements d’étudiantes et d’étudiants ont démontré un sang-froid et je dirais même et, en plus, un souci du bien commun à long terme. En contrepartie, je ne vois pas dans la position du gouvernement Charest le même souci du bien commun. Le premier ministre Charest s’en tient à ses idées fixes et très partisanes. Le Québec n’est pas votre jouet, il est notre AVOIR COLLECTIF.
    L’État québécois ne fera pas faillite demain matin s’il s’accordait à décréter un moratoire d’un an et à faire ses devoirs correctement et de la bonne façon.

  • Bruno Deshaies Répondre

    18 avril 2012

    18 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 18e COMMENTAIRE
    La lutte nationale au Québec tourne en rond depuis 25 décennies. Le texte de madame Marois publié récemment dans Le Devoir n’est que la redite des idées d’Option nationale et du courant général qui enlise le choix définitf de l’indépendance nationale du Québec dans le marécage de la croisée des chemins.
    La population québécoise veut connaître la position claire et nette du PQ et de l’ON.
    Pour les nouveaux visiteurs sur le Carrefour, je vous propose de consulter les « commentaires » relatifs au thème suivant :
    « Québec, nation province ou nation pays ? » soulève à nouveau le même dilemme national et la même crise de la souveraineté à la croisée des chemins. » (Bruno Deshaies)
    - « Devant la volatilité des idées nationales, chacun y va de son grain de sel. »
    21 février 2012, par Bruno Deshaies [Commentaire No 5]
    - Notre question nationale : un débat intarissable et inépuisable.VOICI MON 13e COMMENTAIRE
    29 mars 2012, par Bruno Deshaies
    - Quand mettrons-nous fin à ce débat stérile ?
    « …PARLONS DE FAIRE UN PAYS… » (JMA)
    Réponse de Jean-Martin Aussant au courrier personnel d’Henri Marineau
    VOICI MON 14e COMMENTAIRE
    4 avril 2012, par Bruno Deshaies
    o o o
    Conclusion.
    Le Québec ne s’en sortira jamais avec des atermoiements continuels ou par une attitude de procrastination du velléitaire. Le combat national que la population québécoise aimerait réaliser n’est malheureusement pas dans les plans de nos partis politiques souverainistes. Ces derniers oscillent entre l’annexion améliorée ou une plus grande autonomie provinciale. Le Canada-Anglais répond depuis Louis Stephen St-Laurent : « Le Québec est une province comme les autres ». Le rapatriement de la constitution canadienne qui a suivi était dans le droit fil de la politique canadienne depuis 1840, c’est-à-dire d’atomiser le Québec (liberté individuelle c. liberté collective).
    Si « l’hiver de force constitutionnelle a assez duré », pourquoi proposer à la population québécoise de « choisir entre le Canada ou le pays du Québec ». Cette ambivalence politique, la population québécoise en a marre. Elle s’en moque même.
    Si, en plus, la notion d’indépendance nationale du Québec consiste tout bonnement à faire « le pays du Québec ». Une question se pose : lequel ? Encore là, nous avons un gros problème.
    C’est quoi « un pays » dans la tête des dirigeants de nos partis souverainistes. Il y a ici un véritable problème sémantique. Est-ce que ça voudrait dire exactement ceci : « Espace géographique délimité par des frontières, habité par une collectivité humaine et doté d'un État souverain » ? Si tel est le cas, il faut le dire ouvertement et publiquement. Sur ce fondement, les Québécois seront enfin capables de faire du « millage » dans la bonne direction.
    Adieu à la croisée des chemins !

  • Bruno Deshaies Répondre

    15 avril 2012

    15 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 17e COMMENTAIRE
    - LINE BEAUCHAND SE CONDUIT COMME UNE DICTATEURE
    Un moratoire s’impose maintenant. La ministre de l’Éducation doit comprendre l’urgence d’endosser ce virage quant à la décision actuelle du gouvernement. Il n’est plus question de tergiverser, de finasser avec des avocasseries ou de jouer au matamore (par ex. : pressions politiques sur les institutions d’enseignement, injonctions abusives des établissements d’enseignement, souci de casser la jeunesse quant à leurs revendications, abus de pouvoir avec l’intention ferme de paralyser toute négociation sur l’autel des droits individuels et de la répression policière au service d’un gouvernement scélérat).
    La contestation étudiante est loin d’être friponne. Les enjeux sont très grands. La population commence à comprendre que la protestation des étudiantes et des étudiants n’est pas conjoncturelle. Vaguement, tout le monde essaie de suivre chacun des partis à son mérite. Il semble pour l’instant que le gouvernement va trop loin dans sa posture de refus catégorique. Crier que les étudiants doivent « faire leur juste part » est une fumisterie. C’est de la propagande conservatrice plus que primaire, C’est tout simplement bête et irresponsable. Le gouvernement Charest est un gouvernement fripon. Il ne veut agir qu’à son avantage. Les indices sont suffisamment clairs depuis la mise en évidence de la mauvaise gestion publique de ce gouvernement.
    La société québécoise ne peut certainement pas se permettre le luxe d’anéantir notre jeunesse sur l’autel d’un conservatisme débridé et stupide. Elle doit chercher à décoder le message des chefs de la contestation étudiante qui s’expriment avec dignité et sérénité. Ces derniers ont des opinions qui, sur lesquelles, nous devrions tous nous arrêter un moment, ne serait-ce que pour donner une chance au coureur.
    On peut dire que le mouvement étudiant ne cherche nullement à intimider qui que ce soit. Il veut tout simplement se faire entendre et participer à une meilleure gestion des fonds publics et de l’allocation des ressources financières de l’État accordées aux besoins collectifs dans un meilleur esprit de partage.
    La ministre Beauchamp agit en démagogue envers la « classe » étudiante. Elle représente un gouvernement qui fait de la politicaillerie au lieu de pratiquer la diplomatie. N’est-ce pas le cas de tout gouvernement croupion et fripouille ? Il serait souhaitable que la grogne étudiante s’étende à la société en générale, ne serait-ce que pour s’indigner collectivement, de façon à montrer au gouvernement, qu’il est indigne de gouverner le Québec sur sa lancée antidémocratique.
    La ministre de l’Éducation du Québec ne peut plus prétendre à la légitimité en ce moment en refusant de revoir son comportement infantile dans le poste qu’elle occupe. Elle n’est plus crédible. Elle abuse du pouvoir politique. Elle joue aux dés avec l’avenir de l’enseignement postsecondaire et les lourdes conséquences économiques et culturelles de son geste autoritaire. Elle aurait même déclaré que les contestataires ne peuvent s’opposer à « un gouvernement démocratiquement élu ».
    Verbatim Line Beauchamp : « On est un gouvernement démocratiquement élu qui prend des décisions, a-t-elle affirmé. La décision, elle est prise et on est fermes sur cette décision que beaucoup de gens comprennent. Il faut aussi que les leaders étudiants prennent leurs responsabilités et acceptent qu'en démocratie il y a un gouvernement qui prend des décisions. »
    (cf., http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2012/04/20120414-192629.html)
    La belle affaire ! C’est insensé. Elle doit quitter.
    La démonstration étudiante est suffisamment probante et nettement plus démocratique que les propos tenus par le premier ministre et son gouvernement. La déclaration de Sherbrooke par la ministre de l’Éducation, à savoir que « les étudiants doivent faire leur juste part », n’est pas une position raisonnable pour le moment. Le gouvernement ne peut pas cibler une catégorie d’individus dans la société pour satisfaire uniquement son idéologie du libre marché à tout crin. (Déclaration du 5 avril. ICI : http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/actualites/201204/05/01-4512721-les-etudiants-doivent-faire-leur-juste-part-maintient-line-beauchamp.php)
    La situation générale de l’enseignement postsecondaire doit être réévaluée, partant un moratoire s’impose pour un an. Des négociations doivent être enclenchées sur le champ et que le ministre des Finances révise ses calculs pour faire les coupures là où elles doivent être faites pour l’ensemble du réseau d’enseignement postsecondaire.

    (J’aimerais ajouter à mon commentaire, l’article de Josée Legault, « Tenir le coup. » Dans VOIR, Voix publique, 12 avril 2012. Source : http://voir.ca/chroniques/voix-publique/2012/04/11/tenir-le-coup/ ) Elle montre le machiavélisme du gouvernement qui, malgré son impopularité, cherche à créer la zizanie et à gagner du temps.

  • Bruno Deshaies Répondre

    13 avril 2012

    - L’UNANIMITÉ QUÉBÉCOISE : EST-CE POSSIBLE ?

    13 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 16e COMMENTAIRE http://www.vigile.net/Carrefour-de-l-independance
    Ceux et celles qui pensent que l’indépendance nationale du Québec pourra se faire en répétant les clichés éculés du passé doivent s’attendre à des revers continuels. Ceux et celles que croient que la contestation de l’ordre social permettra de renverser facilement, par ricochet, l’ordre établi en tant que régime politique au plan du national canadiAn se leurrent magistralement. Il en est tout autant pour ceux et celles qui croient que les changements de gouvernement suffisent pour transmuter un état social en une révolution de l’indépendance nationale. Ils et elles riquent de voir leur rêve s’effondrer systématiquement.
    Pour une collectivité nationale organisée et socialement bien instituée, la lutte nationale qui consiste à changer de régime politique soulève des problèmes souvent insolubles. Pourquoi ? Voici l’explication de Maurice Séguin :
    « Chaque domaine de la vie collective pose des problèmes insurmontables,
    d’ordre démographique, économique, politique, culturel, moral.
    Et les solutions heureuses, toujours partielles, sont vite remises en question. »
    (Maurice Séguin, Les Normes, Chapitre premier, division 1, section 4, sous-section 2, paragr. 5.)
    La lutte nationale SUR le régime, pour une nation annexée, suppose un corpus idéologique bien établi sur les fondements de l’indépendance de cette société qui aspire à se libérer collectivement. La population constitue cette force capitale du « nombre » dans la nation au plan démocratique. La diffusion de l’idée indépendantiste doit devenir l’idéal à atteindre pour une forte majorité des membres de la nation. Partant, l’idée nationale doit faire son chemin dans la société pour devenir une valeur, un bien en soi. Contourner ce premier obstacle qui conduirait à l’indépendance nationale du Québec est une grave erreur d’appréciation des réalités nationales qui opposent les nations entre elles. Il s’agit non plus d’un conflit social mais d’un affrontement national.
    o o o
    Très prochainement, ce sera le 30e anniversaire du rapatriement de la Constitution au Parlement canadien qui est survenu le 17 avril 1982 mais sans le consentement du Québec.
    Je propose aux internautes qui viennent visiter le Carrefour de l’indépendance nationale du Québec de consulter l’article du professeur Louis Massicotte : « L’introuvable unanimité québécoise » au sujet de cet événement historique. Dans son analyse du 5 avril dernier, l’auteur démontre que l’événement n’est pas parvenu à créer l’« unanimité » parmi les Québécois. Depuis, nous vivons sur une illusion.
    Louis Massicotte (http://www.pol.ulaval.ca/?pid=229)
    Professeur du département de science politique à l'Université Laval et ex-titulaire de la Chaire de recherche sur la démocratie, Université Laval.
    L’introuvable unanimité québécoise
    www.cyberpresse.ca (opinions) 5 avril 2012 (cf., http://www.vigile.net/_Massicotte-Louis_)
    Source : http://www.cyberpresse.ca/debats/votre-opinion/201204/04/01-4512556-lintrouvable-unanimite-quebecoise.php ou http://www.vigile.net/L-introuvable-unanimite-quebecoise
    « L’introuvable unanimité québécoise »
    Le gouvernement libéral de Pierre Trudeau a pu rapatrier la Constitution au Parlement canadien le 17 avril 1982 (sans le consentement du Québec) au cours d'une cérémonie où la reine Élisabeth II était à l'honneur.
    Le 30e anniversaire de la proclamation de la Loi constitutionnelle de 1982 approche à grands pas. On rappellera à l'envi durant les prochains jours que le gouvernement du Québec n'a pas donné son aval à cette mesure, ce qui est exact. Même si cette opposition n'affecte pas l'application de la Charte au Québec, elle a eu des conséquences politiques qui ne sont pas près de se dissiper.
    Il est courant d'entendre que le rapatriement fut opéré malgré l'opposition « unanime » ou « presque unanime » du Québec à l'époque. Qu'en fut-il exactement ?
    L'opposition au rapatriement n'a pas été, à l'évidence, celle des députés fédéraux du Québec. La motion d'envoi à Londres du compromis fédéral-provincial dont est issue la Loi constitutionnelle de 1982 avait reçu l'appui de 67 députés fédéraux du Québec. S'y s'ont opposés le libéral Louis Duclos, le progressiste-conservateur Roch LaSalle et le libéral Warren Allmand (ce dernier, parce que le projet ne lui paraissait pas suffisamment favorable aux Anglo-Québécois). On ne peut ignorer ce vote qu'en niant toute valeur représentative aux députés fédéraux du Québec d'alors, ce qui est un peu gros.
    Quand on parle de l'opposition du Québec, on réfère bien sûr à celle de l'Assemblée nationale du Québec. Celle-ci fut majoritaire. A-t-elle été unanime? Non. Presque unanime? Il est permis d'en douter.
    LES PROCÈS-VERBAUX DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE FONT MENTION DE QUATRE VOTES SUR LE SUJET.
    [1] Le 21 novembre 1980, le gouvernement Lévesque a tenté de rallier les libéraux de Claude Ryan à une motion condamnant le rapatriement unilatéral tel qu'envisagé initialement par Trudeau. Les libéraux ont finalement refusé leur consentement. La motion a été adoptée par 63 contre 21, strictement en fonction des lignes de partis.
    [2] Un deuxième vote a eu lieu le 2 octobre 1981. Cette fois-ci, l'Assemblée nationale a adopté une motion du premier ministre Lévesque condamnant le rapatriement unilatéral de la Constitution par le gouvernement fédéral avec l'appui de seulement deux provinces, opération que la Cour suprême venait tout juste de déclarer contraire aux conventions constitutionnelles régissant l'opération. Le vote a été de 111 à 9. Les neuf opposants étaient tous des libéraux qui ont bravé la position prise par leur chef Claude Ryan. Des sources internes ont soutenu par la suite que seule l'habileté manoeuvrière de Gérard D. Lévesque est parvenue à maintenir la dissidence à ce niveau. C'est sur cet épisode que se fondent ceux qui parlent d'une opposition « quasi unanime ».
    Cette « unanimité » des partis a été très éphémère. Un vote beaucoup plus significatif, puisqu'il portait non pas sur le projet initial de Trudeau, mais sur
    [3] une motion récusant le compromis auquel la Cour suprême et la défection de ses deux alliés provinciaux l'avaient acculé, eut lieu deux mois plus tard, le 1er décembre 1981. Le vote a été de 70 à 38, tous les libéraux votant contre. On peut y ajouter
    [4] un quatrième vote, le 2 juin 1982, en deuxième lecture du projet de loi 62, qui proposait de déroger globalement à toutes les dispositions de la Charte auxquelles ce pouvoir pouvait être appliqué. Le vote a été de 63 à 37, aucun libéral n'appuyant ce texte.
    On le voit, l'attitude des libéraux provinciaux a été pour le moins ambiguë, ce qui se comprend facilement. Coincés entre Trudeau et Lévesque, ayant tout frais à la mémoire le souvenir de la campagne référendaire de 1980, ils n'étaient guère d'humeur à voler au secours du gouvernement qui les avait battus quelques mois auparavant, surtout après que la stratégie de ce gouvernement ait si mal tourné. D'autant plus qu'à la demande de Claude Ryan, Trudeau avait entre-temps consenti à modifier deux dispositions-clés de l'Accord du 5 novembre 1981. Le Livre beige de 1980 endossait d'ailleurs le principe d'une Charte des droits.

    (30)
    N. B. Nous avons numéroté les quatre motions qui ont fait l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale et disposer le texte pour mettre en évidence les quatre prises de positions des partis et « l’introuvable unanimité ».
    o o o
    La journaliste Josée LEGAULT resitue le débat dans le contexte de 2012. Dans VOIR, no du 6 avril 2012 : « Vous avez dit « constitution » ? » Source : http://voir.ca/josee-legault/2012/04/06/vous-avez-dit-%C2%ABconstitution%C2%BB/
    Que faut-il retenir du point de vue de madame Legault ? Il me semble que les Québécois aiment se tenir à la croisée des chemins. Au final, c’est le statu quo qui prédomine étant donné toutes les options confondues. Un triste constat qui peut représenter, ce qu’elle nomme, le « principe de réalité ».
    o o o
    Devant ce fait « national », les indépendantistes doivent prendre position d’abord puis « monter vers l’indépendance » selon l’expression de Maurice Séguin au sujet de la politique du « possible ». Or, ce possible est dans les fondements de l’indépendance nationale qui doivent être martelés comme une fin intelligente, légitime et souhaitable en soi.
    Par conséquent, les indépendantistes doivent montrer tous les EFFETS positifs des forces politique, économique et culturel ainsi que de la dynamique des interactions (pol., écon., et cult.) dans le développement intégrale d’une société nationale. Dans le cas d’une nation au sens intégral, à savoir la capacité d’agir par soi collectivement sans subordination ni superposition d’une autre nation majoritaire sur place, c’est un bien en soi et nécessaire à la vigueur et à la plénitude de développement de la nation indépendante.
    C’est cet immense travail de persuasion qui doit être accompli dans les différents milieux au Québec. Les indépendantistes doivent cesser de s’épuiser à passer leur temps à brailler sur notre sort collectif ou à faire la critique des hommes et des femmes politiques dans l’un ou l’autre des parlements au Canada. Il faut à tout prix réaligner le tir sur les bienfaits de se gouverner soi-même comme collectivité libre dans tous les domaines de notre vie nationale. Un virage s’impose dans tout le discours des indépendantistes.
    Les nationalistes indépendantistes doivent « forcer » le jeu politique de telle sorte que l’adoption de la logique indépendantiste l’emporte démocratiquement dans les esprits et les volontés d’une majorité confortable de Québécoises et de Québécois. Il ne s’agit plus de créer d’autres organismes ou de nouveaux mouvements mais plutôt de rendre plus pertinent le message indépendantiste auprès du réseau nationaliste et patriotique existant dans la société civile. En suivant cette piste, je crois que l’unanimité nationale pourrait devenir possible selon les règles reconnues de la vie démocratique par la société québécoise. Ainsi, la souveraineté populaire pourrait s’exprimer collectivement et définitivement en connaissance de cause. Cependant, cet orientation dans l’action exigera de la discipline, de la rigueur et des idées solides et claires.
    o o o
    « Nous indépendantistes, nous aspirons à l’internationalisme mais nos adversaires annoncent qu’ils veulent nous provincialiser de plus en plus. » (Pierre Bourgault)
    Pierre Bourgault a fait une lutte pour le réveil national. Il a été un jalon parmi d’autres pour faire parvenir les Québécois-Français à l’indépendance du Québec. Toutefois, le raisonnement a surtout porté sur le ressentiment et notre impuissance à faire face au Canada-Anglais. « C’est presque la totalité de nos énergies (à 99 %) qui sont concentrées sur des revendications d’une minorité nationale. »
    L’extrait cité ci-dessus nous montre à quel point peut persister de tels réflexes pour une minorité nationale (cf., http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/conferences/snq2.html).
    INDÉPENDANCE : POUR OU CONTRE ?
    Bruno DESHAIES, « LE TON PLAINTIF. Des souverainistes occupés par des combats fédéralistes. » Vigile, 05-10-2000.
    Source : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/00-10-5.html

  • Bruno Deshaies Répondre

    9 avril 2012

    9 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 15e COMMENTAIRE http://www.vigile.net/Carrefour-de-l-independance
    QUÉBEC : « PAYS NEUF » OU « QUÉBEC INDÉPENDANT » ?
    ALLONS AU CŒUR DU PROBLÈME
    Il faut choisir d’abord et se faire comprendre par la population. MAIS, NON ! Nos souverainistes impénitents s’agitent et se définissent, inlassablement, à la croisée des chemins. C’est le paradoxe de l’âne de Buridan. Or, la masse de la population ne cherche pas à connaître les états d’âme des politiques ou des partisans souverainistes mais de savoir exactement où ceux-ci et celles-ci veulent aller. Contrairement à ce que pense monsieur Jean-Martin Aussant, la « destination » est loin d’être claire. Intuitivement, la population en à ras-le-bol de la pensée magique.

    On ne sera jamais au bout de nos peines. Toujours le même débat récurrent : impossibilité de communiquer entre nous sur les fondements de l’indépendance. Des embûches partout. Imprécision de la pensée. Discours flou. Du souverainisme réchauffé à répétition. Des projets de société qui n’en finissent plus d’être échafaudés au plan social. Une « révolution tranquille » interminable. Bref, l’esquive de la décision incontournable : AFFIRMER SANS ÉQUIVOQUE L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC. Cette expression est ni un pis-aller ni un expédient. Malheureusement, les souverainistes se houspillent entre eux sur l’objet de l’indépendance, s’enquiquinent sur la manière d’y arriver et ne parviennent pas à aller au fond des choses. L’action immédiate prend trop d’importance par rapport aux attentes réelles de la population. On pourrait même dire qu’une forte majorité de la population québécoise raisonne dans l’optique fédéraliste sans le savoir. Il faudrait donc s’attaquer, en premier lieu, à cet obstacle majeur. Il n’en est pas question. Le problème est relégué à plus tard. Devant cette désolation, la population ne cesse de se positionner dans l’expectative. Pourtant, la masse de la population souhaite silencieusement une coordination dans le discours et une détermination à diffuser le message de la souveraineté dans l’optique indépendantiste. Bref, les indépendantistes doivent apprendre à communiquer leur message à la population toute entière. Les partis politiques suivront le courant à leur corps défendant. Les indépendantistes devront maintenir le cap lucidement et fermement.
    LE NOUVEAU MOUVEMENT POUR LE QUÉBEC (NMQ)
    Le NMQ est un regroupement citoyen qui a pour mission de stimuler le débat sur l’indépendance et libérer la parole des Québécois au moyen d’assemblées et de contributions au débat. Le 16 août dernier [2011], le NMQ a publié le manifeste Brisons l’impasse, maintenant signé par plus de 500 personnes. Dans ce manifeste, les partis politiques sont appelés à remettre l’indépendance sur la table et à inviter les citoyens à la réaliser au moyen, entre autres, d’une assemblée constituante. Jusqu’à ce jour, le NMQ a réalisé des assemblées citoyennes à Québec, Sherbrooke, Gatineau et Montréal.
    QUÉBEC : « Pays neuf » ou « Québec indépendant » ? [Toujours à la croisée des chemins.]
    « Deux honorables indépendances ». [Qu’est-ce que c’est ça ?]
    « …il faudra inévitablement que la population du Québec fasse à nouveau des choix », soit celui d’un « pays neuf », d’un « Québec indépendant ». (cf., NMQ, 4 avril 2012)
    L’HISTOIRE (RE)COMMENCE
    AOÛT 2011
    Tommy CHOUINARD, « UN NOUVEAU MOUVEMENT POUR LE QUÉBEC ».
    La Presse, 12 août 2011
    Source : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201108/11/01-4425309-un-nouveau-mouvement-souverainiste-prend-forme.php
    Brisons l’impasse (16 août 2011)
    Source : http://www.vigile.net/Brisons-l-impasse
    « Ce que nous espérons soumettre à la discussion, c’est l’idée de donner la chance aux Québécois et à eux seuls de dessiner eux-mêmes leur avenir. »
    AVRIL 2012
    « Nos deux nations doivent emprunter leur propre chemin
    pour mettre fin à cette impasse avec deux honorables indépendances.
    Elles trouveront bien le moyen de coopérer avec,
    par exemple, une libre circulation des biens, des personnes et des capitaux. »
    « Entre l’impossible et le possible / existe un dialogue / et non une fatalité./
    Entre l’impossible et le possible, / l’homme est saisi tout entier de sa condition, /
    la possibilité d’être, / mais surtout, de de-ve-nir. » (Jason Brochu-Valcourt et Michael Lartigau)
    UN QUÉBEC QUI REPREND SES AILES (Texte de la Déclaration)
    Source : http://www.unnouveaumouvement.org/un-quebec-qui-reprend-ses-ailes/
    Josée LEGAULT, « Une bouteille à la mer ? » Dans VOIR, 5 avril 2012.
    Source : http://voir.ca/josee-legault/2012/04/05/une-bouteille-a-la-mer/
    « Or, si le NMQ tente bien entendu ici de s’adresser à la population, dans les faits, à mesure que l’on s’approche d’une élection, sa déclaration n’est-elle pas envoyée, essentiellement, à la direction du Parti québécois ? »
    OPTION NATIONALE
    Maintenant, on nous dit de prendre n’importe quel mot et ça pourra faire l’affaire pourvu que les mots désignent le pays. Bien oui, la population va choisir. C’est faux. La population cherche à savoir avec peine et misère ce que le Québec doit devenir. L’élite québécoise se perd dans des débats de deuxième ordre quand ce n’est pas seulement dans des manifestations qui se disent indépendantistes. Toute critique sociale devient indépendantiste. Les esprits sont mêlés. Qui ne sait pas que la population en a marre des jeux de coulisses et des discours embrouillés et compliqués. Est-ce ceci ? Est-ce cela ? Monsieur Tout-le-monde ne comprend rien du discours des partisans souverainistes. Puisque tous les mots synonymes de souveraineté s’équivalent, pourquoi ne pas continuer, en attendant, à vivoter dans le fédéralisme canadiEn/canadiAn.
    Pouvez-vous expliquer tous ces tiraillements entre « indépendantistes » ?
    Rien à faire. Le diable est aux vaches.
    DÉBATS
    INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 147
    « VOLER DE SES PROPRES AILES »
    Bruno DESHAIES, « Pierre Bourgault (1934-2003). »
    Chronique de Bruno Deshaies, Vigile, 26 juin 2003.
    Source : Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs3/03-6-26-1.html ou http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs3/03-6-26-1.html
    INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC 376
    Indépendance et interdépendance
    Bruno DESHAIES, « Le mouvement souverainiste se reprend en main. »
    Vigile, lundi 22 août 2011 256 visites 1 message
    Source : http://www.vigile.net/Independance-et-interdependance
    INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC 377
    Bruno DESHAIES, « Mouvement social », indépendance du Québec et le NMQ. Des questions se posent. »
    Vigile, mercredi 24 août 2011 315 visites 1 message
    Source : http://www.vigile.net/Mouvement-social-independance-du
    L’ENGAGÉ, « Marc Provencher - le multiculturalisme est un racisme qui se prend pour un antiracisme. Canada - mauvaise administration, incompréhension et incompétence. Réplique de l’essai de Marc Provencher. » Vigile, 5 mars 2012.
    L’ENGAGÉ dixit : « …le petit peuple qui habite la province de Québec ne jouit que d’un pouvoir administratif régional et est remplacé, dans un ensemble de compétence, par cette autre nation. Ce remplacement, en plus de la perte directe d’expérience et de l’impuissance qu’il cause, est accompagné de mauvaise administration, d’incompréhension et d’incompétence. Ce n’est pas la petite nation qui vit aux dépens de la grande... C’est la grande qui est grande à cause des ponctions qu’elle prend de la petite nation et du fait qu’elle s’en sert comme d’un appendice. » Source : http://www.vigile.net/Canada-mauvaise-administration
    Nestor TURCOTTE, « La bergerie de Bernard Landry. Or, Pauline Marois est peut-être la bergère des « shouverainistes péquisto-confédératlistes », mais elle n’est pas la bergère des indépendantistes. Loin de là ! » Tribune libre de Vigile, mardi 13 mars 2012 (1363 visites 14 messages). Les commentaires de cette Tibune libre en disent long sur le mécontentement des indépendantistes. http://www.vigile.net/La-bergerie-de-Bernard-Landry
    COMMENTAIRES
    Normand PERRY dixit : « Et de ce fait, Option nationale est et demeure l’unique parti politique au Québec à proposer clairement l’indépendance nationale au peuple du Québec, dans un plan sans ambiguïté, sans détour, sans le moindre doute sur les intentions réelles. »
    Denis JULIEN dixit : « Il faut que l’Indépendance du Québec soit désassujettie des turpitudes des jeux politiques partisans. Ces turpitudes ont fini par user une génération complète de patriotes qui se sont sentis trahis. Cela prendra des années avant que les partis politiques regagnent la confiance des ces militants. »
    POUR TERMINER
    Je suggérerais aux visiteurs du Carrefour de prendre le temps de faire l’analyse des chassés-croisés entre les souverainistes. Peut-on comprendre où ils veulent aller en ce moment, à part de faire de la politique à courte vue dans le régime ? Le fouillis dans les idées et dans l’action qui entoure la « question nationale » ne nous aide guère à progresser vers l’objectif de l’indépendance nationale du Québec. L’Unité nationale des Québécois ne se créera jamais dans la confusion généralisée et le bruit incessant d’un discours indépendantiste multiforme. L’indépendance nationale du Québec ne se fera pas par l’addition des discours souverainistes emberlificotés et des actions d’éclat disparates sur n’importe quoi. Il faut mettre fin à cette interminable et détestable manie de toujours se penser à la croisée des chemins pour se faire comprendre. La population n’en a cure.
    Le combat doit se faire au plan NATIONAL pour l’indépendance du Québec et la défense de l’obtention d’un État complètement souverain. Il faut apprendre à le dire fièrement et sans gêne. Nous devons plutôt apprendre à travailler ensemble et à parler d'une seule voix au plan NATIONAL.

  • Bruno Deshaies Répondre

    4 avril 2012

    4 avril 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 14e COMMENTAIRE
    Réponse de Jean-Martin Aussant au courrier personnel d’Henri Marineau
    JMA DIXIT : « …option nationale est souverainiste, indépendantiste, séparatiste, sécessionniste Ou toute autre appellation [par ex. : patrie, nation, état, peuple, race, ethnie, communauté, collectivité, contrée, région, territoire…] » (Cf., http://www.vigile.net/Souverainete-ou-independance,46093)
    Bonsoir M. Marineau,
    Désolé du délai, mais vous comprendrez que l’immense volume de correspondance fait que les délais de réponse sont inévitables (et ils sont normalement beaucoup plus longs que 2 jours, bien malgré moi, mais je fais un spécial juste pour vous !).
    Pour répondre à la question qui vous préoccupe,
    OPTION NATIONALE EST SOUVERAINISTE, INDÉPENDANTISTE, SÉPARATISTE, SÉCESSIONNISTE
    OU TOUTE AUTRE APPELLATION QUI SIGNIFIE
    QUE LE QUÉBEC DOIT ÊTRE UN PAYS EN BONNE ET DUE FORME AU PLUS VITE, COMME PRÈS DE 200 AUTRES PAYS DANS LE MONDE QUI NE REGRETTENT JAMAIS D’ÊTRE MAÎTRES CHEZ EUX.
    Le dictionnaire nous ramène à la même chose, qu’on parle de souveraineté ou d’indépendance :
    Souveraineté : indépendance de l’État.
    Indépendance : souveraineté nationale.
    Alors vous comprendrez que je considère qu’on ne devrait pas s’entre-déchirer à ce sujet. Je comprends ceux qui nous observent de l’extérieur et qui ne nous prennent pas au sérieux quand ils nous voient nous battre à propos de telles questions. Et ils sont précisément ceux que nous devons convaincre, alors PARLONS DE FAIRE UN PAYS ET TOUT LE MONDE SAURA OÙ ON LOGE. Je continuerai sans relâche mon travail pour FAIRE DU QUÉBEC UN PAYS et je laisserai le choix des mots aux militants. Tant qu’on sait où on va, on finira par s’y rendre. Et OPTION NATIONALE EST TRÈS CLAIRE SUR LA DESTINATION.
    Merci de votre confiance et au plaisir M. Marineau,
    JMA
    Jean-Martin Aussant
    Député de Nicolet-Yamaska »
    DISCUSSION
    Dans une acceptation large de Nation, État, le PAYS est « un espace géographique à l'intérieur d'un État, que caractérise l'identité des traditions sociales, culturelles et économiques de ses habitants » (Encarta français).
    Déclarer que pour résoudre la difficulté, il suffit d’affirmer péremptoirement : « PARLONS DE FAIRE UN PAYS ET TOUT LE MONDE SAURA OÙ ON LOGE », c’est se méprendre sur le phénomène de communication entre les personnes et entre les membres d’une population, surtout si ceux-ci vivent dans un état d’annexion collective permanente.
    Si le lieu de DESTINATION est celui que chacun d’entre nous se fixe en utilisant les mots qui lui conviennent et que tous ces mots, quels qu’ils soient (« souverainiste, indépendantiste, séparatiste, sécessionniste ou toute autre appellation »), peuvent dire la même chose, alors nous avons un gros problème sur les bras. Il faut faire attention. « Si deux mots veulent dire la même chose, c’est qu’il y en a un de trop. » (Guy Frégault)
    Si un pays est « un espace géographique à l'intérieur d'un État », alors nous l’avons déjà le pays à l’intérieur de l’État canadian. Quand Trudeau déclarait avec des yeux de feux : « Ce pays-là nous appartient », qu’est-ce que les Québécois ont fait. Ils l’ont élu !
    Aux visiteurs du Carrefour, je leur suggérerais de consulter les trois chroniques qui suivent :
    ««« Indépendance du Québec - 198
    PETIT LEXIQUE DE L’INDÉPENDANCE
    Essai pour servir les besoins terminologiques des indépendantistes
    Bruno Deshaies
    Vigile, jeudi 16 décembre 2004
    Source : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/docs4/198.html

    ««« Indépendance du Québec - 201
    LES MOTS « ETHNIE » ET « ANNEXION » (Cours 201)
    Suite au « petit lexique » pour les indépendantistes
    Chronique du jeudi 2 février 2005
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs5/201.html
    ou http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs5/201.html
    ««« Indépendance du Québec - 199
    LE BILINGUISME
    Reflet de l’histoire d’un peuple annexé
    Bruno Deshaies
    Vigile, jeudi 20 janvier 2005
    Source : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/docs5/199.html
    Le Rond-Point des sciences humaines
    Maurice Séguin, «Sociologie du national ».
    PRINCIPES FONDAMENTAUX MENANT À L'IDÉE DE NATION AU SENS INTÉGRAL
    Source : http://www.rond-point.qc.ca/histoire/seguin/normes-324a.html#haut
    o o o
    ANNEXE
    - Voici le PAYS de Jean-Eudes BOUTIN
    après un séjour d’un an en France
    à l’occasion des premiers échanges
    franco-québécois de professeurs de
    formation des maîtres.
    QUÉBEC ET LE DIEU BICÉPHALE
    (1966)
    j’ai traversé l’atlantique sept jours
    pour revenir chanter dans mon pays
    le navire m’a bercé sur les vagues de vin
    les soirs sans lune et les soirs de fête
    voyageur solitaire j’ai hâte de voir québec
    as-tu changé depuis cette heure de l’adieu
    un jour encor et tes villages familiers
    défileront pour moi des deux côtés du fleuve
    ils passeront silencieux comme les toiles
    dans un corridor très long du musée des plaines
    je vois s’ouvrir la large bouche du golfe
    qui va avaler mon navire d’un coup de langue Anticosti
    je ne verrai pas bien sûr le menton percé de Gaspé
    il me servira pourtant de rempart aux tempêtes
    voici déjà sept îles à tribord et ses mines de fer
    dur comme mon amour pour toi québec mon pays
    sept îles port cartier fixés au palais de ta bouche
    qui font rêver ce soir à l’arrière nouveau québec
    comme ils sont loin gagnonville le lac caniapiscau
    le lac bienville la rivière aux feuilles et la povungnituk
    que tu es vaste mon pays comme la grandeur de mon amour
    souffres tu dis moi toi aussi d’avoir le cœur trop grand
    souffres tu dis moi toi aussi de trop aimer
    et pleures tu comme moi tes amours refusées
    j’entends des concerts d’orgues de vents et d’embâcles
    je vois des rideaux pourpres safran mordoré émeraude
    la neige a des saveurs dans mon désert
    elle a des goûts d’oranges de fraises et de bananes
    québec tu sens le sapin frais tu m’enivres
    tu sens l’herbe verte le métal et le saumon
    je voudrais maintenant comme un dieu bicéphale
    pouvoir fixer mes regards des deux côtés à la fois
    à babord matane est là qui veille avec ses phares
    à tribord c’est baie comeau qui me protège aussi
    mon navire glisse lentement sur le fleuve miroir
    et je confonds le reflet des étoiles avec les bouées
    rimouski bonjour comment vas tu ville prospective
    tes mille jeux scintillent comme des feux de joies
    la malbaie saguenay lac saint jean je vous salue
    chantez dansez riez de port alfred jusqu’à la baie
    rivière du loup mystérieuse chanson de mon pays
    à gauche de mon navire dans le sillage des ondines
    salut la complainte de mes pères et de cette montagne
    où ils n’étaient pas disaient ils capables d’arriver
    je vois autour de moi sur mon bateau les immigrants
    qui te contemplent pour la première fois québec
    certains rient pleurent certains songent
    je leur parle de toi avec amour comme d’une princesse
    je décris tes joyaux tes couronnes et tes pierres
    je n’oublie pas non plus tes robes et tes parures
    je chante tes chansons et je pleure tes larmes
    et ils aiment déjà la fragile princesse inconnue
    cette princesse qui brille dans la nuit noire
    et se mire coquette dans le grand fleuve sans fard
    je te le dis québec je te redécouvre ce soir
    des ponts de mon navire qui me ramène enfin vers toi
    et que tu es belle et que tu es grande que tu es chaste
    que tu sens bon que tu murmures de tendres souvenirs
    merci québec de m’accueillir la nuit il est déjà tard
    il est quatre heures et je ne t’ai pas prévenue
    ainsi ma douce amie tu me permets de te voir la nuit
    dis moi connais tu une autre princesse pareille à toi
    voici québec et son château son cap sa citadelle
    j’irai aimer sur les plaines la terrasse regarder
    j’ai envie de quitter mon bateau de nager jusqu’à toi
    mais je ne sais pas nager je reviendrai de montréal
    québec mon berceau langes originelles j’ai encor froid
    je reviendrai pour ta chaleur pour ton mystère pour toi
    je traverserai à lévis admirer ton profil du matin
    de nuit d’été d’automne de printemps et d’hiver
    je boirai un coup à ta santé de lauzon
    de saint romuald de saint jean chrysostome et de pintendre
    je boirai un coup à la santé de saint damien de honfleur
    de saint jean port joly de saint david de dorchester
    je boirai un coup à la santé de la beauce profonde
    dans la chaudière déchaînée de ses blocs de glace
    et puis si j’ai encore des forces je reprendrai la route
    je retraverserai et je viendrai québec dormir dans tes bras
    tu es déjà loin capitale et je rêve encore à toi
    tu me fais tourner la tête et j’oublie trois-rivières
    une rivière pour travailler une rivière pour danser
    une rivière pour aimer qui mènent à Shawinigan
    qui mènent à la tuque à l’abitibi à rouyn noranda
    et pas si loin aussi à saint paulin et à saint tite
    trois rivières songes tu parfois à cette princesse
    à nos amours à nos douleurs à notre enfance à nos deuils
    trois rivières entends parfois la sirène plaintive
    qui rie comme un écho très triste le retour de la reine
    trois rivières tes usines cachent elles encor le lieu
    du labour adolescent des sueurs de la jeunesse
    trois rivières crie jusqu’à mon bateau que oui
    la gardienne a gardé comme tu le lui avais enseigné
    la gardienne a pleuré voyagé gelé tremblé versé son sang
    comme tu lui avais enseigné à le faire autrefois
    la gardienne a aimé a multiplié a gagné a perdu
    la gardienne a gagné ses biens inestimables
    la gardienne a été couronnée la gardienne est reine
    et je chante ce soir devant ta cathédrale un chant profond
    ce chant ne finira qu’avec moi trois rivières
    qu’avec toi qu’avec nous qu’avec les siècles à venir
    ce chant n’aura pas de fin il n’a pas eu de commencements
    copie le bien veux tu sur le papier de ta pitoune pour l’avenir
    bonjour lac saint pierre maskinongé et tes cerises
    la pointe du lac aux racines mystérieuses
    bonjour sorel et ton chenail tant bien chanté
    par une de mes sœurs aînées dans ses cheveux d’argent
    je reviendrai chez toi pêcher les petits poissons blancs
    sur tes battures hospitalières qui ont connu l’amour
    je retournerai à drummonville à plessisville à granby
    en passant par asbestos saint hyacinthe et l’estrie
    mais voici l’île sainte hélène et la tour de lévis
    le pont jacques cartier passe au dessus de mon navire
    voici la montagne et la croix de maisonneuve
    voici les gratte ciel et les odeurs brûlées
    voici les parcs les fleurs les bruits mécaniques
    voici la métropole me voilà chez moi voici montréal
    mon voyage est terminé je te retrouve québec jolie
    je te retrouve la vie moderne la vie de mon pays
    au fond de la gorge du fleuve interminable
    je te regarde québec dans mon atlas de couleurs
    et j’ai la tête en fête québec tête de l’Amérique !
    JEAN EUDES BOUTIN
    Le Carmania, juillet1966.
    Publié dans Les Cahiers François Garneau,
    vol. 1 (sept.1969), p. 35-38.
    École normale Laval (Québec)

  • Bruno Deshaies Répondre

    29 mars 2012

    29 mars 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 13e COMMENTAIRE
    Quand mettrons-nous fin à ce débat stérile ?
    Pour commenter ce tapage publicitaire au sujet de notre « Question nationale », j’aimerais suggérer aux visiteurs du *Carrefour de l’indépendance nationale du Québec* plusieurs chroniques que j’ai publiées dans les années 2000, 2001 et 2002.
    En fait, cette « question nationale » s’est posée continuellement d’une génération à l’autre depuis la Défaite de 1760, sauf pour la première génération de CANADIENS qui se considéraient encore comme des COLONS français d’un vrai empire français. La Conquête, l’Occupation militaire, le gouvernement britannique, les gouverneurs anglais, l’administration coloniale britannique dans la colonie conquise et la nouvelle politique coloniale appliquée pour la 15e Colonie britannique ne pouvaient concerner dorénavant que des « sujets britanniques ».
    Depuis ce temps, la lutte nationale n’a cessé de se déployer à l’intérieur du « Deuxième Canada » dominé par Londres, la nouvelle Métropole d’une colonie majoritairement canadienne (française).
    Prochainement, un colloque se tiendra sur le problème qui suit :
    « QUESTIONS NATIONALES - Québec, nation province ou nation pays ? ».
    Si vous cherchez avec le moteur de recherche GOOGLE, vous obtiendrez cette réponse fétide :
    Carrefour de l'indépendance nationale du Québec
    www.vigile.net/Carrefour-de-l-independance
    BLOQUER TOUS LES RÉSULTATS DE WWW.VIGILE.NET
    31 janv. 2012 – QUESTIONS NATIONALES - Québec, nation province ou nation pays ? Grande Bibliothèque à Montréal (métro Berri-UQÀM) Lundi 2 avril ...
    REM. : Ne vous énervez pas. UN MALVEILLANT tente de censurer le débat sur l’indépendance nationale du Québec. Imaginer ce qui pourra arriver quand il s’agira du combat véritable.
    « Québec, nation province ou nation pays ? » soulève à nouveau le même dilemme national et la même crise de la souveraineté à la croisée des chemins. Or, si la décision est prise de devenir et de vouloir être indépendant collectivement, on doit se rendre à l’évidence que cette décision ne peut pas être mise en cause à chaque fois qu’il s’agit de FAIRE l’indépendance nationale du Québec. Un chemin critique devrait être suivi. Les indépendantistes eux-mêmes doivent faire l’unité entre eux, dans leurs idées d’abord. Ici, il ne s’agit pas de stratégies politiques seulement ou de coalitions de ci et de ça.
    Hier, il s’agissait tout simplement de LA question nationale. Aujourd’hui, les termes deviennent « QUESTIONS NATIONALES » (au pluriel). Finalement, nous sommes toujours devant le même mur. Ce MUR dépasse les politiques et les personnalités politiques. Cette histoire est structurelle. Pour vous en convaincre, vous pourriez consulter les références ci-dessous à votre guise.
    ««« indépendance du québec
    ÉTATS-NATIONS, MULTINATIONS & ORGANISATIONS SUPRANATIONALES
    À la recherche d’un consensus : est-ce possible ?
    Bruno Deshaies
    26.10.00
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/00-10-26.html
    ««« Indépendance : pour ou contre?
    L'UNIVERS IDÉOLOGIQUE
    DES UNIVERSITAIRES QUÉBÉCOIS
    Le pouls de la " nation québécoise " à l'aune du principe fédératif et du pluralisme ethnique.
    Bruno Deshaies
    25-01-2002
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/02-1-25.html
    ««« Indépendance : pour ou contre?
    BILAN 2001
    Le monde comme représentation et la réalité du monde
    Bruno Deshaies
    20-12-2001
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/01-12-20.html
    ««« Indépendance : pour ou contre?
    SUR L'IDÉE NATIONALE AU QUÉBEC
    15 novembre 1976
    Bruno Deshaies
    15.11.2001
    Source : http://www.archives.vigile.net/01-11/deshaies-70.html
    Le sens de l'histoire
    Michel David
    Le Devoir
    Jeudi, 3 septembre 2009
    Source : http://www.questionsnationales-lefilm.net/Michel%20David.pdf
    IMPÉRATIF FRANÇAIS
    Info sur le colloque : « QUESTIONS NATIONALES - Québec, nation province ou nation pays ? » Source : http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/

  • Bruno Deshaies Répondre

    26 mars 2012

    26 mars 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 12e COMMENTAIRE
    Le travail de René Angelil porte fruit. Les émissions de Star Académie démontrent à quel point le milieu artistique du Québec peut être capable de faire fonctionner brillamment une entreprise de promotion et de formation à la chanson française en mettant au point un réseau de personnes et une machine bien rodée pour réaliser un tel projet culturel. En plus, de nombreux contributeurs, sans compter les annonceurs publicitaires, ont collaboré à cet événement exceptionnel 2012 pour de jeunes artistes qui ont appris à compétitionner et à apprendre, en même temps, à travailler en équipe.
    Une pareille expérience est sans précédent au Québec. Les jeunes artistes ont travaillé avec détermination et, ils et elles, nous ont montré leurs talents. La sincérité de tous et de toutes était manifeste. Leur désir de concurrencer et de collaborer a rendu possible la formation d’une surprenante équipe de jeunes chanteurs et chanteuses qui se sont surpassés d’une semaine à l’autre avec une énergie exceptionnelle.

    De ce super événement, il faudrait tirer une leçon pour la vie nationale du Québec.
    Grâce à un travail de conception impeccable et un comité de sélection hautement professionnel, le jury a finalement sélectionné vingt finalistes, puis quatorze et, finalement, le grand public a choisi une candidate et un candidat qui se sont retrouvés, hier soir, sur la chaîne de TVA, pour livrer leur dernière prestation. Au final, le public a choisi Jean-Marc Couture.
    Pour en arriver là, le parcours de chaque candidat et candidate a été littéralement pris en charge par une équipe de professionnel(le)s tant du domaine de la scène que de l’écriture, de la musique, des arts, du conditionnement physique, des relations publiques, etc. De cette contribution exceptionnelle, les candidats et les candidates ont forgé selon leur talent leur participation personnelle à l’expérience de Star Académie 2012. On peut dire que le succès a été impressionnant. La clôture de cette émission fut marquée par la présence envoûtante de Michel Bélanger et de Mika, un chanteur britannique d’origine libanaise, qui maîtrise la langue française d’une façon impeccable.
    Pour ceux et celles qui font le combat de l’indépendance nationale du Québec, il y a probablement certaines leçons à tirer de cette expérience de Star Académie.
    Il apparaît évident que pour réussir une telle entreprise médiatique, il a fallu avoir un bon « concept » au point de départ et aussi une équipe bien organisée. Cette équipe avait les mêmes idées en tête et les mêmes désirs pour atteindre leur objectif. Cette prémisse est incontournable dans n’importe quelle entreprise et, encore plus nécessaire, dans le cas d’une action ou d’un mouvement de grande envergure.
    Tous les candidats et toutes les candidates qui ont participé à ce concours de la chanson à prédominance française ont dû comprendre que le Québec devait se faire majoritairement en français sans que cette condition soit absolument exclusive. Finalement, ce qui a été ressenti, c’est que l’exercice se faisait dans l’esprit de la culture québécoise française. Sur ce plan, Star Académie est devenue une école de la chanson, de la musique, de la scène, de l’expression, bref de cette « âme » culturelle de la société québécoise. Il fallait aussi cette autre prémisse pour que l’on puisse observer la participation très large de la population à ce grand événement qui a entraîné un sentiment de satisfaction nationale.
    Une autre condition essentielle du succès de Star Académie 2012 : l’existence d’une organisation à la fois humaine et matérielle mise en place et soutenue par 500 personnes dévouées et dédiées à leurs tâches sans compter les employés et les ressources techniques de TVA affectés à la réalisation du projet de l’école de Star Académie 2012.
    L'organisation générale de Star Académie et de TVA a été capable de communiquer et de connecter avec la population québécoise et celle hors-Québec. Durant dix bonnes semaines, la chanson québécoise a régné avec des artistes de cultures française, américaine, anglaise ou britannique. La superbe émission a fait connaître le dynamisme culturel d'une jeunesse dynamique de chez nous.
    o o o
    Quant à l’action nationale pro-indépendantiste pour la libération collective du Québec, il faudra bien apprendre un jour que la cohésion de la pensée sur les fondements de l’indépendance et de l’interdépendance nationale du Québec constitue une prémisse incontournable. Il ne suffit pas de faire des coalitions sur tous les plans de la vie en société mais de former des esprits qui seront capables de penser dans l’optique indépendantiste, d’y adhérer sciemment et avec ténacité. Hier soir, à l’occasion de la dernière représentation de Star Académie, Pierre Karl Péladeau a senti le besoin de déclarer que le Québec pouvait réaliser de grandes choses quand les Québécois sont unis. Le message devrait être compris par tous les indépendantistes.

    Aujourd’hui, l’unique message qui mérite d’être compris et avalisé par les indépendantistes est le suivant et c’est celui que nous a résumé Hubert Aquin.
    « [L’indépendance] est le contraire politique de l’autonomie,
    même si, sur un plan historique, on peut la considérer
    comme son prolongement.
    Il n’y a rien de commun entre un séparatiste et un autonomiste :
    l’un veut la sécession du Québec,
    l’autre veut sa participation, plus ou moins intégrée, à la Confédération. »
    VOIR : http://www.vigile.net/_Aquin-Hubert,936_

    EXPLICATION :
    L’ENGAGÉ, « Cœur de la pensée indépendantiste. » http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste ou http://www.vigile.net/IMG/doc/plaidoyer.doc
    Un cheminement critique est à suivre, car tout le reste est du bavardage.
    P.-S. Pour que le printemps québécois devienne plus qu’un changement de gouvernement, le mouvement indépendantiste doit inspirer continuellement la population québécoise de l’idéal indépendantiste. Il faut aller au « cœur » de l’optique indépendantiste. C’est ce nouveau regard sur nous-mêmes en tant que collectivité nationale qui admet que la liberté collective est la base de l’indépendance nationale du Québec dotée d’un État souverain appuyé par une nation indépendante.

  • Bruno Deshaies Répondre

    20 mars 2012

    20 mars 2012, par Bruno Deshaies
    VOICI MON 11e COMMENTAIRE
    « Comme l’annexion est le contraire de l’indépendance,
    le combat pour s’en libérer est, pour un peuple annexé,
    une lutte drôlement plus difficile que celle de la décolonisation. »
    ««« indépendance du québec
    L’ACADÉMIE DE L’INDÉPENDANCE
    Sur la nécessité de penser selon l’optique indépendantiste
    Bruno Deshaies, Vigile, 19-12-2002.
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/02-12-19.html
    Il y a près de dix ans, à la fin de l’année 2002, nous avions rédigé une chronique toute particulière au sujet de la nécessité de créer des Académies de l’indépendance sur l’ensemble du territoire québécois. Une initiative citoyenne qui aurait permis de suppléer à l’absence de centres de recherche sur l’indépendance des nations, en particulier, le cas du Québec.
    La chronique se terminait sur l’idée suivante :
    « L’Académie de l’indépendance ne fera pas des études sur le fédéralisme. L’Académie doit s’atteler à la tâche de comprendre, de promouvoir, d’affirmer et de défendre l’indépendance du Québec. C’est la seule voie véritable pour le Québec. Faire autrement, c’est « parasiter » le système fédéral canadian qui ne se modifiera JAMAIS tant et aussi longtemps que l’inquiétude américaine ne cessera pas de s’exercer sur cette nation SATELLITE des États-Unis. »
    D’où l’important phénomène historique de l’ANNEXION du Québec au Canada-Anglais depuis la DÉFAITE collective française et canadienne en 1760-1763. L’erreur d’appréciation de ce FAIT historique initial voile les conséquences de la conquête de 1760. L’histoire immédiate ou celle du temps présent ne pourront jamais occulter cette donne de l’équation de l’annexion des Canadiens-Français au Canada-Anglais. Ce passé fait partie de notre histoire de peuple annexé. Il ne faut pas y voir seulement du misérabilisme mais plutôt un constat d’échec de la colonisation française après 1760.
    o o o
    À ce jour, plus de 600 visiteurs sont venus consulter le Carrefour de l’indépendance. On pourrait imaginer que ce groupe virtuel serait capable de former une communauté d’esprit si ses visiteurs s’avouaient mutuellement qu’ils sont en mesure de penser dans l’optique indépendantiste. Le savoir, entre nous, rendrait l’action publique plus facile auprès de la population québécoise d’abord et, par propagation de bouche à oreille, ailleurs dans le monde. Cette communauté d’esprit mettrait fin à la ritournelle de toutes les formules du souverainisme fondées sur la prétention de l’égalité des collectivités nationales (principe des nationalités) sur la base de l’idéologie du « vrai » fédéralisme.
    Il faut aller vers les fondements de l’indépendance afin de comprendre à quel point les privations que subissent les Québécois dans le fédéralisme canadian s’exercent comme des oppressions accidentelles qui, en définitive, voilent une oppression essentielle, car elles réduisent l’agir par soi collectif à une fraction minimale la liberté collective de la nation québécoise. CETTE DIMINUTION D’ÊTRE EST INCLUSE DANS LA LOI FONDAMENTALE QUI PRÉSERVE L’UNITÉ DU CANADA (en tant que pays indépendant) au-delà des politiques. Prendre conscience de ce fait historique est ce qu’il y a de plus important pour changer son regard sur le fédéralisme en général.
    Sur ce thème, retenons ces quelques « normes » de Maurice Séguin :
    ************************************************************
    - LA NATION MAJORITAIRE qui n’a pu assimiler la nationalité minoritaire et qui a dû lui consentir des concessions (comme au moins un État provincial) EST DÉRANGÉE, IMPORTUNÉE PAR CETTE ANNEXE (CET APPENDICE).
    Peut-être aurait-elle adopté un autre régime (tel l’État unitaire) ou une Union fédérale comportant une autre sorte de partage, une répartition un peu plus centralisée… N’EÛT ÉTÉ LA PRÉSENCE IRRÉDUCTIBLE D’UNE NATIONALITÉ MINORITAIRE.
    - La NATION MINORITAIRE est en grande partie DÉSORGANISÉE et SUBORDONNÉE par la présence de la nation majoritaire, politiquement, économiquement et culturellement.
    - La nationalité minoritaire « bien » annexée, « bien » fédérée dans une union fédérale qui lui permet au moins un État provincial,
    1)vit de sa propre vie limitée en politique, en économique, au culturel et
    2)s’appuie (en parasite – avec les inconvénients et les avantages…)
    sur la vie politique, économique et culturelle
    de la nation majoritaire fédérante.
    - La nationalité minoritaire « bien » annexée, « bien » fédérée contribue « seule ou avec d’autres » nationalités minoritaires annexées à nourrir, à renforcer la vie politique, économique et culturelle de la nation majoritaire fédérante.
    ************************************************************
    Les partisans du fédéralisme sous toutes ses formes auront toujours la bonne habitude de penser dans l’optique fédéraliste. Le vaste champ de manœuvre et de chantage est considérable pour eux. Cette idéologie est bien rodée. Elle a façonné le XIXème siècle.
    Entre autres, L’OPTIQUE FÉDÉRALISTE, d’après Les Normes de Maurice Séguin :
    ************************************************************
    - elle aime souligner que chaque État (central et régional) est « souverain dans sa sphère » :
    - elle juge l’autonomie provinciale comme suffisante en elle-même, au point de vue politique (il est parfois question de quasi-souveraineté politique) ;
    - elle proclame que l’autonomie provinciale suffit au peuple minoritaire, s’il le veut, pour être maître chez lui en économique (« pour parfaire son autonomie économique ») ;
    qu’un échec en économique n’est pas une raison pour rejeter tout le régime...
    ************************************************************
    L’AUTONOMIE PROVINCIALE NE DONNE QUE L’ILLUSION D’UNE SOUVERAINETÉ NATIONALE. Se débarrasser de cette illusion suppose un changement radical dans sa façon de penser la nation en tant que collectivité nationale ou unité politique véritable distincte mais présente au monde par elle-même. C’est ce qui est la nature même de l’indépendance et de l’interdépendance. Le Québec est dans le monde, mais distinct de lui. Voilà le leitmotiv qui devrait occuper nos esprits en permanence.
    EN COMPLÉMENT
    CHRONIQUE DU JEUDI
    Maurice Séguin
    L’historien visionnaire du Québec contemporain
    Bruno DESHAIES
    Chronique de Bruno Deshaies
    1re éd. : 27 septembre 2001 ; révision : jeudi 6 avril 2006. (501 visites au 18 janvier 2011) ; 590 visites au 19 mars 2012)
    Source : http://www.vigile.net/Maurice-Seguin
    INDÉPENDANCE : POUR OU CONTRE ?
    LE SOUVERAINISTE Québécois
    Ses contradictions, ses hésitations et ses aspirations
    Bruno Deshaies
    Vigile, 31-01-2002
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/02-1-31.html

    « Le système canadien est contraire à nos intérêts nationaux.
    Il est inutile d'essayer de faire croire qu'une amélioration est possible dans le cadre de la « province » de Québec à moins d'encourager et de consentir aux conduites d'impuissance qui ont d'ores et déjà atrophié la capacité de gestion de l'appareil de l'État et qui empoisonnent le Parti Québécois au point de l'amener à traiter son objectif fondamental comme une « incantation. » Robert Laplante, Bulletin du lundi, 28 janvier 2002
    Si les souverainistes veulent faire la souveraineté, ils n’ont qu’à dire ce qu’elle est véritablement et y tenir jusqu’à la réalisation de l’objectif, c’est-à-dire l’indépendance du Québec. Or, presque tout le monde l’admet, nous tournons en rond. N’est-ce pas que nous tenons là une des raisons fondamentales de notre manque de réalisme politique ? Quand la souveraineté elle-même se situe à la croisée des chemins, on est légitimé de se demander ce qui se passe dans le cerveau des Québécois-Français. Des individus à la croisée des chemins, va ! mais la souveraineté à la croisée des chemins, c’est une aberration. La souveraineté devient autre chose qu’elle-même ! Une peau de chagrin. Une ombre. Un miroir aux alouettes. Un rêve. Et pourquoi pas une « incantation » ? Robert Laplante emploie ce mot dans sa chronique de lundi pour L’Action nationale sur Vigile. On connaît la chanson. Secouons tous ces vendeurs du Temple.

  • Bruno Deshaies Répondre

    15 mars 2012

    - VOICI MON 10e COMMENTAIRE
    15 mars 2012, par Bruno Deshaies
    À trop vouloir vivre dans l’histoire immédiate, les indépendantistes risquent de ne rien comprendre à l’actuel. Le présent est aussi complexe que le passé et aussi imprévisible que l’avenir. Il ne faudrait pas s’égarer et surtout, comme le pense Gérald McNichols Tétreault, « ne nous laissons pas distraire » par les propos d’Irvin Studin de l’Université de Toronto.
    Je vous suggère de consulter la Tribune libre qui suit :
    Gérald MCNICHOLS TÉTREAULT, « La "conférence de Toronto sur le Québec" et la division intergénérationnelle. La libération du Québec doit demeurer notre unique objectif. La stratégie Studin pour contrer la remontée du projet indépendantiste. »
    Dans Tribune libre de Vigile,8 mars 2012. 320 visites + 5 messages (le 15 mars 2012)
    Source : http://www.vigile.net/La-liberation-du-Quebec-doit
    - Gérald McNichols Tétreault critique la stratégie d’Irvin Studin : « La déliquescence nous guette. La libération du Québec doit demeurer notre unique objectif, ne nous laissons pas distraire. ».
    Pour sa part, IRVIN STUDIN soutient contre les indépendantistes : « Mais sortons bien de ces cages mentales anachroniques que l’on s’est construites. » Source : http://www.vigile.net/Il-n-y-a-pas-de-Quebec-sans-le
    NOTE. Irvin Studin est Rédacteur en chef du magazine Global Brief [avec le partenariat du Glendon School of Public and International Affairs at Toronto’s York University] et professeur adjoint et directeur de programmes à la School of Public Policy and Governance de l’Université de Toronto.
    Vous retrouverez dans le magazine les noms de Pierre Pettigrew, former Canadian foreign minister ; Louise Arbour, President and CEO of the International Crisis Group and former UN High Commissioner for Human Rights ; Gérard Bouchard, Co-Chair of the (Quebec) Consultation Commission on Accommodation Practices Related to Cultural Differences ; Abdou Diouf, Secretary-General of the Francophonie and former President and Prime Minister of Senegal ;
    Devise : Alteri saeculo (littéralement: Pour les générations futures).
    Alain ROY, écrivain, « Le Canada d'Irvin Studin. L'arrogance bien-pensante. » Dans Le Devoir, 9 mars 2012. Source : http://www.ledevoir.com/politique/canada/344594/le-canada-d-irvin-studin-l-arrogance-bien-pensante
    Alain Roy dixit : « Devant un tel mur d'incompréhension bornée, farouche et manifestement incurable, il est clair comme jamais que la seule issue possible pour les Québécois est celle de la souveraineté. »
    Cela étant dit, je vous invite maintenant à consulter et à faire une analyse critique des commentaires existants de la Tribune libre de Gérald McNichols Tétreault .
    Quant à moi, je vous suggère de lire ensuite la chronique cité ci-dessous. Elle remonte à 2004. Ce sont toujours des problèmes analogues mais pour lesquels le Bloc s’était impliqué sur cette question « des intérêts du Québec ». Vous connaissez aujourd’hui la suite.
    VOIR :
    ««« Indépendance du Québec - 191
    Bruno Deshaies, Le Québec libéré des entraves du fédéralisme. « Imaginer le Québec souverain. »
    Dans Vigile.net, jeudi 28 octobre 2004.
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs4/191.html (ou http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs4/191.html)
    o o o
    N’en déplaise aux partisans de l’action politique immédiate, je pense que nos discours sont trop liés à des stratégies de « petites guerres » politiques et forcément partisanes (soit PQ, soit ON, soit BQ, soit même QS et pourquoi pas le PI et le retour fort probable de Pierre Curzi et de Louise Beaudouin au PQ). Tels qu’ils sont, ces partis politiques sont incapables de faire l’indépendance du Québec, car l’objectif se perd dans les circonvolutions pour s’assurer la prise du pouvoir. L’indépendance, c’est demain ! ou après-demain sinon jamais. Si on ne peut faire pousser les fleurs en tirant sur les pétales, on pourrait au moins enrichir le terreau ou mettre de l’eau dans la piscine avant de plonger. Dans les deux cas, il s’agit d’idées nouvelles à expliquer pour faire avancer l’idée d’indépendance du Québec dans l'esprit des Québécois et des Québécoises.
    En ce moment, nous sommes tout simplement incapables de nous unir majoritairement et à peine capable de parler d’une seule voix pour former solidement l’unité québécoise. Ici, il nous faut un discours qui permettrait de créer de l’intérêt pour « faire l’indépendance », de développer une conviction et surtout un désir d’agir à partir d’une connaissance solide des fondements de l’indépendance qui servirait à réaliser d’abord l’unique objectif : l’indépendance nationale du Québec.
    La « Chronique 191 », du 28 octobre 2004, montre certainement la complexité du chemin critique à suivre en vue d’atteindre l’objectif final. Seul, un parti politique, ne parviendra jamais à répondre à l’ampleur de la tâche. Faut-il rappeler que René Lévesque et son parti ont malheureusement échoué, en 1980, ce qui a conduit au « beau risque » et à de nombreuses pirouettes et astuces politiques par la suite. Quinze ans plus tard, en 1995, une autre procédure référendaire a échoué. Dix-sept ans plus tard, le Québec est encore bloqué quant à son avenir collectif ou national (si l’on veut). Du MSA, en 1967-1968, au PQ-Marois de la gouvernance, c’est 45 ans de débats et de combats. Pourrions-nous faire sérieusement notre autocritique ?
    Si la souveraineté populaire a un sens en démocratie, il serait grand temps de mettre nos énergies sur l’éducation populaire à l’indépendance nationale du Québec. Bien sûr, cela comprendra une meilleure connaissance de notre histoire nationale et de meilleurs moyens de communication entre nous et avec la population. Dans une société éduquée, la raison doit primer. Les coups d’émotion sont insuffisants. Les partisans de l’idéologie fédéraliste sont continuellement en alerte, sinon en état de guerre larvée ou ouverte, si nécessaire. Sommes-nous en mesure d’agir et de réagir adéquatement devant cette pression qui s’exerce sur la population québécoise ?
    On ne pourra pas continuellement se contenter de la lecture des sondages pour que l’indépendance se fasse comme à notre insu. On nous dit : « Nous observons la lente séparation de facto du Québec du reste du pays, émotivement, spirituellement et intellectuellement ». Très bien ! Alors pourquoi la « révolution » politique n’accouche-t-elle par facilement ? Parce que le message de l’indépendance, en tant que tel, ne se rend pas dans le cerveau des Québécois.
    Les Québécois préfèrent s’occuper de l’abolition du registre des armes à feu, de l’exploitation des sables bitumineux, de l’utilisation des symboles monarchiques ou encore de l’augmentation des dépenses militaires que de mettre fin à leur sentiment d’aliénation devant les initiatives fédérales grandissantes d’une année à l’autre quand ce n’est pas d’un mois à l’autre et même d’une semaine à l’autre, bref face au Canada-Anglais qui tenaille le Québec en permanence.
    Bonne lecture et bonne réflexion.

  • Bruno Deshaies Répondre

    13 mars 2012

    IL Y A DIX ANS !
    13 mars 2012, par Bruno Deshaies
    Depuis la publication de cette chronique, le 31 janvier 2012, j’ai ajouté huit commentaires. Chaque commentaire visait des objectifs différents. Jusqu’ici, près de 575 visiteurs sont venus la consulter. Si nous voulons-nous comprendre, il serait bon que la discussion continue. Quelques internautes ont déjà manifesté leur point de vue. J’ai donné les réponses qui me semblaient les plus réalistes compte tenu de la distance qui nous sépare en ce moment. Il y a une décision incontournable que nous devons prendre entre nous si nous voulons aller de l’avant dans les mois qui viennent.
    (1) CARREFOUR DE… (1er février 2012)
    « L’adhésion des volontés à ces idées communes est essentielle si l’on VEUT QUE LE QUÉBEC DEVIENNE COMPLÈTEMENT INDÉPENDANT. »
    (2) « CARREFOUR DE… (6 février 2012)
    « La réponse n’est pas dans le POURQUOI ou le COMMENT mais dans le QUOI. Or, le QUOI concerne tous les Québécois. »
    (3) « CARREFOUR DE… (7 février 2012)
    « LES QUESTIONS À DÉBATTRE QUE NOUS CONTINUONS À RÉPÉTER VISCÉRALEMENT DEPUIS DIX ANS LASSENT LA POPULATION QUÉBÉCOISE. »
    (4)« CARREFOUR DE… (8 février 2012)
    « Nous devons d’abord réaliser l’union sacrée, quoi qu’il en coûte, si nous voulons mériter l’indépendance. Ensuite il nous sera donné de faire de la politique. » (Gaston Laurion)
    (5) « CARREFOUR DE… (21 février 2012)
    « Soit dit en passant que l’indépendance nationale c’est plus que l’État-nation, car il peut être unitaire ou fédéral. L’accent est mis sur l’État, sur l’aspect politique. »
    (6) « CARREFOUR DE… 29 février 2012
    « L’erreur continuelle d’appréciation de la situation consiste à croire que la critique du régime actuel suffira à faire lever le nationalisme (ou le patriotisme) québécois au point de faire l’indépendance en deux coups de cuiller-à-pot. Changer est difficile. »
    (7)« ...combien nous aurons avec un Québec souverain... » (6 mars 2012)
    « On ne peut faire la « preuve » scientifique qu’il vaut mieux concrètement, pour telle nation, d’être indépendante ou annexée. […] » (Maurice Séguin)
    (8)« La souveraineté : un projet révolu ou réalisable ? » (Dans La Semaine, 10 mars.)
    Selon Paul Piché la souveraineté est « essentielle » : « Alors, vivement le Québec à naître au monde, libre et maître de ses choix. »
    - VOICI MON 9e COMMENTAIRE
    Qu’il me suffise de rappeler une Tribune libre et une Chronique qui remontent à 2002 et 2003. La première fut rédigée par Pierre Daviau et la seconde par Bruno Deshaies.
    Des questions se posent : « Où sont-ils les forgerons de l’indépendance nationale du Québec ? » « Que font-ils ? » « Que veulent-ils ? » « Où vont-ils ? »
    Un cheminement critique est à prévoir pour réaliser l’indépendance du Québec. En ce moment, les chemins que les Québécois suivent vont dans toutes les directions. Mais au fait, l’élite bien pensante est toujours à croisée des chemins. Regarder autour de vous, c’est le cul-de-sac. Les Québécois vivent dans une société bloquée par la paralysie de la pensée sur tous les à-côtés de l’indépendance que sont les débats identitaires sur toutes sortes de questions, telles celles-ci :
    • Protocole de Kyoto
    • F-35
    • Monarchie
    • Patriotisme militaire
    • Vie privée sous la loupe
    • Torture
    • Registre des armes
    • Avortement
    • Peine de mort
    Les adversaires fédéralistes ne s’en plaindront jamais. Nous discutons DANS le régime. Raymond Aron l’avait bien compris, en 1959, quand il écrivait :
    « La revendication nationale devient nationaliste lorsque l'ethnie, par la voix de ceux qui parlent en son nom, a pour objectif l'indépendance totale, le droit de se constituer en État souverain. Les problèmes de minorités nationales concernent les ethnies qui protestent contre les inégalités ou discriminations sans se donner pour but la séparation. » (p. 74)

    Le problème majeur dans un État fédéral, ce ne sont pas les revendications des minorités nationales contre les injustices, mais la revendication nationale qui vise l'indépendance totale. »
    Venant d’un spécialiste de la sociologie politique, on pourrait peut-être y réfléchir un peu plus.
    Bonne lecture et bonne réflexion.
    - RÉFÉRENCES
    Pierre DAVIAU (2002), « LES FORGERONS DE L’INDÉPENDANCE. » http://www.archives.vigile.net/ds-souv/docs3/02-5-13-daviau-qf.html Québec, Vigile, TRIBUNE LIBRE 13.5.2002.
    ««« indépendance du québec
    Bruno DESHAIES,« L'ÉVÉNEMENT,L'HISTOIRE ET NOTRE RAPPORT AU TEMPS.» Vigile, 18-09-2003
    Le besoin de se constituer en État souverain est le meilleur rapport des Québécois et des Québécoises au temps.
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs3/03-9-18-1.html
    N. B. Pour les références Internet aux articles dans Vigile ressemblent à celle-ci : http://www.vigile.net/ds-souv/docs3/02-5-13-daviau-qf.html il y aura une ERREUR 404. Il faut corriger l’adresse en y ajoutant le mot « archives » après les 3 W, ainsi : http://www.archives.vigile.net/ds-souv/docs3/02-5-13-daviau-qf.html
    - AJOUT :
    Pauline Marois
    Députée de Taillon
    LE DEVOIR mercredi 27 août 2003.
    Pour en finir avec l'attentisme: la souveraineté continue
    Il ne s'agit plus d'espérer la souveraineté, il s'agit de la faire.
    Source : http://archives.vigile.net/ds-actu/docs3a/03-8-30-1.html

  • Bruno Deshaies Répondre

    11 mars 2012

    11 mars 2012, par Bruno Deshaies
    « Débats de la semaine » : Yolande James contre Paul Piché. (Dans La Semaine, 10 mars 2012)
    Voici mon 8e commentaire. Dans mon esprit, chaque commentaire visait des objectifs différents. Depuis le 31 janvier, 550 visiteurs sont venus les consulter. Si nous voulons-nous comprendre, il serait bon que le dialogue continue. Quelques internautes ont déjà manifesté leur point de vue. Je l’apprécie. J’ai donné les réponses qui me semblaient les plus justes compte tenu de la distance qui nous sépare en ce moment. Il y a une décision incontournable que nous devons prendre entre nous si nous voulons aller de l’avant dans les mois qui viennent.
    Dans le magazine La Semaine, du 10 mars, paraissaient les points de vue de Yolande James sur le fédéralisme et de Paul Piché au sujet de la souveraineté sous la rubrique « Débats de la semaine » publiée en encart sur deux pages (p. 18-19). C’est le débat habituel du POUR et du CONTRE. À gauche, photo de Yolande James (titre au haut de la page): « La souveraineté n’est pas souhaitable. » À droite, photo de Paul Piché (titre au bas de la page): « Un Québec souverain serait parfaitement viable. » Ce qui frappe d’abord le lecteur ou la lectrice est : « La souveraineté n’est pas souhaitable. »
    Le point de vue de madame James reprend l’orthodoxie du discours libéral traditionnel. « Les Québécois ont contribué à fonder le Canada. » Elle ajoute : « N’oublions pas que l’avenir du Québec est entre les mains d’une nouvelle génération. […] où les frontières sont de plus en plus virtuelles. […] Leur identité. est québécoise, mais elle ne s’arrête pas aux frontières du Québec.» Pour sa part, monsieur Piché défend l’idée que la souveraineté est « essentielle ». « Alors, vivement le Québec à naître au monde, libre et maître de ses choix. » L’une tient que « nous pouvons réaliser nos rêves à l’intérieur du Canada » et, l’autre dit que « se contenter du statut de province pour notre nation, c’est accepter que nos valeurs ne vaillent pas la peine d’être partagées ou défendues aux tables internationales. […] Clairement, le Canada se gouverne sans nous ».
    Au lieu de me répéter, je vous suggérerais plutôt de revenir à mon commentaire du 1er février 2012 avec le sous-titre : « Le programme est ambitieux. » Vous comprendrez qu’il faut se mettre à la tâche sur les fondements de l’indépendance de manière à disséminer l’optique indépendantiste parmi la population.

    Pour annoncer ce débat, le magazine La Semaine se demandait : « L’idée d’indépendance est-elle une idée encore concevable ? »
    Si vous lisez les deux discours James c. Piché, vous pourriez vous demander sur une échelle de 1 à 10 : un, pour « pas d’accord » ; cinq, pour « plus ou moins d’accord » et 10, pour « entièrement d’accord ». Selon le discours de chacun, coter votre niveau d’acceptation ou de rejet de l’opinion de chacun d’entre eux. Après quoi, faites votre autocritique. Croyez-vous que vous êtres vraiment fédéraliste ou vraiment indépendantiste ? Finalement, si vous vous dites indépendantiste, qu’est-ce que vous pourriez dire sur la nature de l’indépendance nationale du Québec mis à part la constitution, le référendum, la prise du pouvoir par le PQ et la gouvernance péquiste, les lois, les impôts et les traités ? Qu’est-ce que vous pourriez dire de « la vraie souveraineté » et de « la vraie nation souveraine » ?

    Cet exercice peut paraître banal mais, au contraire, il est essentiel pour TOUS les indépendantistes. Nous avons assez erré depuis des générations sur ces deux questions si bien qu’elles sont devenues incontournables.
    Bonne lecture et bonne réflexion.

  • Bruno Deshaies Répondre

    6 mars 2012

    ERRATA (courrier précédent)
    6 mars 2012, par Bruno Deshaies
    N.B. Une erreur de copier-coller et de transcription a fait sauter à la fin de la citation de Maurice Séguin ce membre de phrase : «...que mieux vaut l’indépendance que l’annexion ou l’assimilation. [note 2] » Voir infra le texte corrigé.
    « On ne peut faire la « preuve » scientifique
    qu’il vaut mieux concrètement, pour telle nation, d’être indépendante ou annexée.
    Il n’y a pas de comparaison possible [note 1] de ces deux situations
    pour une même nation, au même moment, dans les mêmes circonstances.
    On ne peut affirmer que d’après une règle générale
    QUE MIEUX VAUT L’INDÉPENDANCE QUE L’ANNEXION OU L’ASSIMILATION. [note 2.] »
    Le paragraphe cité est extrait de la section « Autres réflexions sur l’annexion [dans l’optique indépendantiste] » du texte sur Les Normes de Maurice Séguin.

  • Bruno Deshaies Répondre

    6 mars 2012

    6 mars 2012, par Bruno Deshaies
    PREMIÈRE LETTRE À MONSIEUR DANIEL PAQUIN
    Voici ce que je comprends de votre commentaire :
    N’est-ce pas que, d’après vous, la séparation avec un référendum permettra au Québec de devenir souverain ? En revanche, vous exigez « que tout soit clair », c’est-à-dire que vous sachiez avec exactitude « combien nous avons dans nos poches avec le Canada et combien nous aurons avec un Québec souverain ».
    La question à se poser pourrait être la suivante : Peut-on limiter l’objectif de l’indépendance nationale du Québec à une question strictement économique ou d’« argent dans nos poches » avant et après « la séparation du Québec » ou « avec un Québec souverain » ?
    Deuxième question : Est-ce que « séparation du Québec » veut dire « un Québec souverain » ?
    Au fond, monsieur Paquin, nous demande une « preuve » indubitable que faire l’indépendance ne changera rien à sa situation personnelle.
    Une autre question se pose : Est-ce que les nations indépendantes actuelles reconnues peuvent garantir à leurs nationaux ce que demande pour lui, monsieur Paquin, dans son pays annexé ?
    Dans un premier temps, il serait important de camper le problème entre INDÉPENDANCE et ANNEXION.
    - « L’essence et les contradictions de l’INDÉPENDANCE et de l’ANNEXION ».
    « On ne peut faire la « preuve » scientifique
    qu’il vaut mieux concrètement, pour telle nation, d’être indépendante ou annexée.
    Il n’y a pas de comparaison possible [note 1] de ces deux situations
    pour une même nation, au même moment, dans les mêmes circonstances.
    On ne peut affirmer que d’après une règle générale [note 2.]. »
    Le paragraphe cité est extrait de la section « Autres réflexions sur l’annexion [dans l’optique indépendantiste] du texte sur Les Normes de Maurice Séguin.
    Il est impossible d’expliquer ce paragraphe sans faire appel à quelques situations types de nation (dont voici une courte liste : indépendante, satellite, annexée ou ex-nation (assimilée).
    À part votre sort personnel, quelle est votre conception de l’indépendance nationale (tout court) ? Pour le moment, devant votre court commentaire, je demeure perplexe.
    NOTES
    [1.] L’édition de Pierre Tousignant des Normes remplace la préposition « de » par « entre » dans la phrase. Ainsi, on peut lire ceci : « Il n’y a pas de comparaison entre ces deux situations ». À notre avis, il faut maintenir la préposition « de » du tapuscrit.
    Selon nous, Maurice Séguin veut insister sur le fait de l’existence différente de deux situations, soit pour une nation, ou « d’être indépendante » ou d’être « annexée ». Mais aussi du fait qu’il utilise l’expression « il n’y a pas de comparaison possible de… » parce qu’il veut insister sur la comparaison de deux situations de nature très différente. Il affirme même que la comparaison de « ces deux situations pour une même nation, au même moment, dans les mêmes circonstances » est impossible. Par exemple, la comparaison de ces états de nature de situation pour une nation au même moment, au même endroit − la vallée du St-Laurent vers 1860 − permet de conclure que l’indépendance, pour le Canada-Anglais vaut mieux que l’annexion, − pour le Canada-Français. Il s’agit bel et bien de deux situations distinctes, différentes et sans ressemblances. Dans le cas du Canada-Français, il est dans une autre catégorie, soit celle d’une nation annexée (soit la subordination sur place).

    [2.] L’édition de Pierre Tousignant supprime la deuxième conjonction « que » dans la phrase. Ainsi, on lit ce qui suit : « …que d’après une règle générale [sic] mieux vaut l’indépendance… ». Nous maintenons la deuxième conjonction comme dans le tapuscrit : « …que d’après une règle générale que mieux vaut l’indépendance que… ». Il s’agit d’un mot-outil en propositions coordonnées. N. B. Nous avons conservé exactement la même disposition typographique que celle du tapuscrit.
    Les nuances introduites par Maurice Séguin dans ce paragraphe signifient qu’on ne peut prouver scientifiquement que « pour telle nation » (cas concret) à tel moment de son existence (de son évolution, de sa courbe historique et ici et maintenant) que l’indépendance vaut mieux que l’annexion (temporaire ou permanente) même si elle est « toujours théoriquement souhaitable en elle-même ». On comprend dès lors pourquoi Maurice Séguin insiste dans son œuvre sur la compréhension plutôt que sur la réalisation de l’indépendance ou du maintien dans l’annexion. Il croit plutôt qu’il est nécessaire que se présentent un jour les occasions de sa réalisation, même si celles-ci échappent en grande partie à la volonté. Le bond qualitatif au profit de l’indépendance d’une nation exige de s’affranchir de l’idéologie fédéraliste (cf., Histoire de deux nationalismes au Canada, p. 430-431) pour endosser vraiment l’optique indépendantiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2012

    Je suis un retraité qui est pour la séparation du Québec mais pour le prochain référendum j,aimerais que tout soit tres clair,prenez le temps de nous dire combien nous avons dans nos poches avec le canada et combien nous aurons avec un québec souverain.Le mon de veulent des explications clair et non des explications de politicien merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 février 2012

    UN PRÉALABLE INCONTOURNABLE
    29 février 2012, par Bruno Deshaies
    « S’EFFORCER DE SE CONVAINCRE SOI-MÊME DE LA VÉRITÉ qu’on a entrevue EST LE PREMIER PAS vers le progrès ; PERSUADER LES AUTRES est LE SECOND. IL EN EST UN TROISIÈME, peut-être moins utile, mais fort enviable néanmoins, QUI EST DE CONVAINCRE SES ADVERSAIRES. » Louis Pasteur (Menu déroulant de Vigile.net par Bernard Frappier)
    Il y a ceux qui croient mordicus à la politique politicienne. Il y a ceux qui croient sans réfléchir que seuls les politiques peuvent préparer l’indépendance nationale du Québec. Il y a aussi ceux qui croient qu’il faut écrire un programme détaillé de gouvernement, une constitution, une question référendaire et, finalement, tout un plan d’activités gouvernementales à la pièce mais dont la vue d’ensemble est pauvre, etc. Il n’en demeure pas moins qu’il y a toujours quelque chose qui ne colle pas dans ce comportement des politiques et partisans souverainistes. Il manque un préalable incontournable : la souveraineté populaire élargie à l’ensemble de la population et non à la seule lutte pour détenir le pouvoir politique. La cause est plus grande que celle d’un seul parti.
    L’erreur continuelle d’appréciation de la situation consiste à croire que la critique du régime actuel suffira à faire lever le nationalisme (ou le patriotisme) québécois au point de faire l’indépendance en deux coups de cuiller-à-pot. Changer est difficile. C’est tout le corps social qui doit être éveillé et conscientisé du besoin de sa libération collective. La guerre est idéologique. Les médias fédéralistes l’ont compris. Ils ne font pas directement la guerre aux Québécois, ils les appellent pour les convaincre subtilement de partager leur vision fédéraliste de l’avenir du Québec. Ils maintiennent la pression dans tous les domaines (politique, économique, culturel et social). Ils ont des moyens considérables à leur disposition et des gouvernements à leur service. Ils peuvent houer du bâton et de la carotte. Que font les Québécois souverainistes ? Ils multiplient les partis politiques « indépendantistes » pour mieux s’entredéchirer entre eux.
    Dans un livre publié récemment sur Lionel Groulx et le réseau indépendantiste des années 1930 (Montréal, VLB éditeur, 2011, 143 p.), le jeune historien Mathieu NOËL décrit, à partir des Fonds d’archives, le réseau, entre autres, des Jeune-Canada et des Jeunes patriotes, l’influence de Lionel Groulx sur le réseau et les variations de l’option indépendantiste durant la décennie 1930 et, en particulier, entre 1936-1939. En utilisant une approche d’analyse « réseau », il démontre, que « les indépendantistes n’ont pas réussi à travailler ensemble à un objectif commun. […] Trop souvent, ils se sont divisés en clans et ont préféré lutter entre eux… (p. 120) » Comme on peut le constater a posteriori, c’est toujours le cas aujourd’hui après 82 ans d’histoire malgré le mouvement séparatiste au tournant des années 1960 qui a échoué sur les écueils de la politique-domaine-des-rivalités.
    Néanmoins, cette étude nous permet de constater que les séparatistes de 1936 commencent à ébranler le vieux dogme d’un triomphe politique en 1842 ou 1867, car le désir séparatiste aurait pu corriger notre état d’infériorité économique en tant que collectivité nationale. Mais la politique active au service des vieux partis et la guerre de 1939 disperseront ces indépendantistes. Le temps passe. L’État fédéral canadian demeure. Le vieux fond nationaliste solide et majoritaire au Québec ne parvient pas à éviter les pièges de la pensée fédéraliste qui résident dans la nature même de toutes les sortes d’unions fédérales quel que soit le degré (l’intensité) de la centralisation ou de la décentralisation. Le problème est pourtant simple. Voici la réponse de Maurice Séguin dans Les Normes : « ON NE DOIT PAS S’IMAGINER QUE LA NATION MINORITAIRE SERA LIBRE QUAND LE CENTRAL SERA MOINS FORT ; ELLE SERA "UN PEU MOINS PAS LIBRE". » Le préalable incontournable, il est dans cette difficulté pérenne pour les Québécois qui les oblige à travailler ensemble pour faire leur unité nationale sur la base de l’optique indépendantiste. Ce mouvement n’existe pas. Et pourtant, ce ne sont pas les moyens qui font défauts. Ce qui manque surtout, c’est de ne pas être capable de dire à la population québécoise, en dehors du carcan des partis politiques, « ce que c’est que l’indépendance nationale ».
    Relisez la citation de Louis Pasteur. Vous remarquerez qu’il faut : (1) d’abord se convaincre soi-même, puis (2) persuader les autres et, si possible, (3) convaincre les adversaires. « La vérité qu’on a entrevue », écrit Pasteur, est-ce qu’on en est vraiment convaincu ? Si nous sommes convaincus de la même vérité, pourquoi ne parvenons-nous pas à nous entendre mutuellement ? à être majoritairement d’accord ? Il y a donc un préalable incontournable pour s’assurer de la défense de la cause de l’indépendance nationale. Malheureusement, les débats actuels ne vont pas plus loin que ceux des années 1930. La contestation d’un régime, c’est une chose ; la création d’un état nouveau dans un régime distinct et indépendant, c’est un défi qui impose une appréhension fondamentale des concepts de l’indépendance nationale en tant que telle. C’est un virage à 360 degrés.
    Faites l’expérience avec la lecture des références sélectionnées ci-dessous :
    Pierre CLOUTIER
    27 janvier 2012 1787 visites 51 messages
    http://www.vigile.net/Et-si-les-gens-d-experience
    Richard LE HIR
    17 février 2012 3626 visites 29 messages
    http://www.vigile.net/Au-service-de-l-Empire
    Claude G. CHARRON
    24 février 2012 316 visites 316 visites 3 messages
    http://www.vigile.net/Pourtant-c-est-l-temps-en
    Serge SAVOIE
    24 février 2012 150 visites 3 messages
    http://www.vigile.net/Alliance-Q-S-O-N
    Guillaume BOURGAULT-CÔTÉ
    Le Devoir, 18 février 2012 Canada 28 février 2012 : 191 réactions (environ 70 pages)
    Le Canada au point de rupture?
    Le fossé s'élargit sans cesse entre les visions progressiste et conservatrice de la société, particulièrement au Québec
    Source : http://www.ledevoir.com/politique/canada/343099/le-canada-au-point-de-rupture
    INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 383
    Yvan Lamonde - réflexion critique
    Chronique de Bruno DESHAIES
    mercredi 21 décembre 2011 466 visites 10 messages
    Réaction d’André La Boissonnière
    VOIR : http://www.vigile.net/Yvan-Lamonde-reflexion-critique
    Josée LEGAULT
    What does Canada want?
    Source : http://voir.ca/chroniques/voix-publique/2012/02/22/what-does-canada-want/
    Quelle synthèse seriez-vous capable de faire de tous ces documents dans l’optique indépendantiste ? Quelles sont les conditions qui permettent, d’après vous, de reconnaître adéquatement la nation indépendante et les relations de juxtapositions qu’elle peut subir ? N’êtes-vous pas toujours plus perplexe ? Nous savons que la vision nationale de l’autonomie provinciale a fait un bon bout de chemin depuis les années 1950. Mais, finalement, le courant a été court-circuité par le mouvement souveraineté-association, « le beau risque », l’affirmation nationale, le partenariat avec les gouvernements péquistes et une nouvelle approche sur le grappillage de pouvoirs constitutionnels sans se préoccuper de la réaction du Canada-Anglais. En gros, on pourrait dire que c’est la VISION NATIONALE, qui est évacuée et occultée par le souverainisme et le culte clanique.

    L’histoire nous montre que l’approche strictement gouvernementale est vouée à l’échec malgré toutes les stratégies de constitution, de référendum ou de contestation du régime fédéral comme tel. Deux échecs successifs durant la seconde moitié du XXe siècle, c’est assez ! Une mobilisation nationale s’impose sur des fondements solides d’indépendance nationale et de souveraineté populaire consciente du geste à poser. Un objectif national partagé, des idées clairement exprimées, une action commune déterminante et la volonté incontournable de faire d’abord l’indépendance nationale du Québec et de réussir sont indispensables à la vitalité et à la viabilité du mouvement indépendantiste.
    Pour que le régime politique du Québec change vraiment, il faut « se convaincre de la vérité entrevue » et de l’expliquer comme telle. Un bon vendeur parle de son produit d’abord ! Que les indépendantistes parlent de la nation indépendante dans ses caractéristiques propres et de ce qu’elle apporte à toute la dynamique de la vie propre à la société québécoise. Comme le pense Maurice Séguin : « Une nation se doit de tirer le maximum de sa vie intérieure afin de pouvoir bénéficier au maximum de ses relations extérieures… [car] une grande partie des relations extérieure seront surtout des défis stimulants qui provoqueront des progrès (politiques, économiques, culturels) intérieurs. » Des exemples ? Rappelez-vous l’époque de Georges-Émile Lapalme et de son sous-ministre, Guy Frégault, qui ont entrepris de renouer avec la France dans les années 1960 pour créer les bases de la francophonie. Malheureusement, tout ce mouvement a été graduellement récupéré par le fédéral. Le maître d’œuvre n’est plus Québec mais Ottawa. Une situation intolérable et insupportable pour le développement global du Québec. Est-ce que Star Académie devrait prendre la relève ?
    Le préalable indispensable consiste à penser l’indépendance et non à réagir au dysfonctionnement du fédéralisme canadian. Il le sera toujours de toute façon. Nous perdons notre temps.

  • Pierre Daviau Répondre

    26 février 2012

    A`la suite de près de 400 chroniques vous avez démontré votre grande capacité à maintenir le cap sur l'indépendance nationale du Québec. Cette qualité qui est vôtre constitue une grande richesse pour nos compatriotes qui choisissent la libération du Québec.
    Ceux et celles qui choisiront de s'enrichir en lisant vos chroniques comprendront que l'indépendance nationale ne ressemble nullement à la gouvernance souverainiste, à la présence d'un gouvernement conservateur à Ottawa ou à un comité du Parti Québécois qui mettra à jour au-délà de 140 études, ou à des politiques politiciennes qui condujisent à créer une multitude de partis soi-disant indépendantistes. Sans oublier toutes ces stratégies partisannes qui nous éloignent irrémédiablement de notre objevtif, l'indépendance nationale du Québec.
    Monsieur Deshaies, oui "Il est urgent de s'entendre collectivement afin de transformer la situation politique actuelle qui parque les Québécois-Français dans un état permanent de nation annexée,...". Oui, le Carrefour pourra "éclairer cette voie de la souveraineté nationale".

  • Bruno Deshaies Répondre

    21 février 2012

    20-02-2012, par Bruno Deshaies
    Pour débuter, j’aimerais signaler les quelques données statistiques suivantes au sujet de la consultation de la chronique par les internautes.
    31 janvier 2012 : Parution de la chronique
    9 février 2012 : 373 visites + 7 messages
    21 février 2012 : 431 visites + 7 messages
    La progression des visiteurs est constante. À mon avis, les internautes indépendantistes doivent saisir l’occasion de mettre sur la table des idées solides concernant l’indépendance nationale du Québec autrement que par des bilans d’études politiques ou des scénarios de plateformes électorales par la multiplication des partis souverainistes dits indépendantistes.
    Devant la volatilité des idées nationales, chacun y va de son grain de sel. Encore ce matin, on apprend que Gérald Larose, président du Conseil de la souveraineté, tient à faire une tournée du Québec. Ne devrait-il pas plutôt faire autrement ?
    De son côté, Pauline Marois nous a annoncé dimanche dernier la création d’un Comité sur la souveraineté de 14 membres. Tout le monde est conscient qu’elle ne fait que de la stratégie électorale. Sans plus, c’est de bonne guerre entre les partis politiques. Elle veut contrer la CAQ et court-circuiter l’ON de Jean-Martin Aussant en cours de consolidation d’une nouvelle formation politique.
    Par contre, les Québécois réclament plus qu’un comité créé par un parti politique pour approfondir la question de la souveraineté ou de nouvelles formations politiques qui vont nous seriner d’autres idées coutumières sur l’avenir du Québec. Peut-on constater qu’il n’existe aucune chaire de recherche (du Canada ? ou du Québec ?) sur le phénomène de l’indépendance nationale des nations dans l’histoire ? C’est grandement surprenant. Est-ce que quelqu’un pourrait trouver un lieu où la recherche universitaire se fait en ce moment sur la notion d’indépendance nationale du Québec ?
    Pour ceux et celles qui l’auraient oublié, tout le XIXe siècle a été marqué par « le problème des nationalités » à la suite des « révolutions » de la fin du XVIIIe siècle. À sa manière, le Québec a été noyé par la « révolution occidentale » de la fin du XVIIIe siècle et, en particulier, par la « la révolution américaine » qui a eu son pendant et sa continuité en Europe avec la « révolution française » et leurs conséquences sur l’évolution du système démocratique occidental.
    Sur cette question générale, j’aimerais signaler deux ouvrages fondamentaux :
    - Paul Henry, *Le problème des nationalités.* Coll. Armand Colin.
    - Jacques Godechot, *La Grande Nation. L’expansion révolutionnaire de la France dans le monde, 1789-1799.* Aubier. Collection historique.
    Si nous ne voulons pas répéter les erreurs des européens, il est essentiel d’approfondir le sens de la définition de la nation indépendante et du fait national.
    Soit dit en passant que l’indépendance nationale c’est plus que l’État-nation, car il peut être unitaire ou fédéral. L’accent est mis sur l’État, sur l’aspect politique.

    Dans le cas de l’État unitaire, c’est un système juridique, constitutionnel, système doté de la souveraineté politique − ce qui ne veut pas dire que toutes les nations (ou les républiques) ont l’égalité souveraine.
    Dans le cas de l’État fédéral, l’État-Nation est un groupe de nations ou une seule nation (au sens général : origine, langue, tradition, etc.), le tout soumis à l’action et aux lois d’un gouvernement souverain. Mais pour une nation qui jouit de la liberté collective, l’indépendance nationale est à la fois d’ordre politique, économique et culturel. C'est un bien en soi. Pour ces nationalistes, il s'agit d'égalité souveraine nationale. Il n'est pas question de se contenter d’une autonomie provinciale et de partager la foi fédéraliste (à moins de contrôler majoritairement l'État souverain).
    À ceux et celles qui rêvent d’un « printemps arabe », l’histoire est trop récente pour tirer une leçon historique évidente. Trop de bruit et de désinformation. Il y a une nuance importante avec nous, ce sont des pays indépendants. Le Québec est une nation annexée, parquée dans une « province », et appendice du Canada-Anglais nation.
    Pour réaliser l’indépendance nationale du Québec, il faudra faire plus que des analyses politiques et des commentaires citoyens ou de se voir continuellement à la croisée des chemins. Dans un colloque prochain à la Grande Bibliothèque du Québec, nous avons encore une fois une belle illustration du phénomène : « QUESTIONS NATIONALES --- Québec, nation province ou nation pays ? » Quant aux analyses et aux débats politiques, le site de Vigile nous le démontre à chaque jour. On sait que Le Devoir n’est pas en reste non plus. Sans compter, par ailleurs, tous les livres qui s’en prennent uniquement à la politique-domaine-des-rivalités et des stratégies multiples d’accession à la souveraineté ainsi que tous les rêves liés au fonctionnement des réseaux sociaux 2.0. Cette ébullition d’idées et de parcours politiques devraient nécessairement être canalisée pour éviter la dispersion. Il faut en arriver à l’unité nationale d’une majorité significative de Québécois et de Québécoises.
    Des idées claires doivent se développer en commun pour faire l’indépendance complète du Québec. Il faut trouver les bons mots entre nous afin de les transmettre à la population québécoise sur la base d’un corpus d’idées indépendantistes.

    L’essentiel devrait viser à se comprendre sur la base de la vision collective du Québec qui conduit à l’indépendance nationale. Pour y arriver, nous avons besoin d’exorciser les mots indépendance et interdépendance et apprendre à savoir de quoi l’on parle exactement. Nous n’échapperons jamais à l'obligation de l'accord conscient entre les volontés citoyennes qui seront persuadées que l’indépendance nationale est un bien en soi et non une erreur de jugement. Le message doit convaincre les gens là où ils sont et là où ils vivent au Québec, car c’est toute la nation québécoise qui est réellement en cause.
    o o o
    QUESTIONS NATIONALES - Québec, nation province ou nation pays ?
    Grande Bibliothèque à Montréal (métro Berri-UQÀM)
    Lundi 2 avril prochain à 19 heures
    Source : http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/imperatif-francais/extra/achat-de-billets.html
    Le Mouvement national des Québécois (MNQ) ne pourrait-il pas être mis à contribution pour qu’on cesse de se disperser tout azimut ?
    Source : http://www.mnq.qc.ca/)
    Louis Bernard
    Membre du Barreau du Québec et docteur en droit
    RECEVEZ LES NOUVELLES DE Louis Bernard
    La question nationale reste au cœur du débat politique
    Source : http://quebec.huffingtonpost.ca/louis-bernard/souverainete-du-quebec_b_1288160.html
    LA COMMISSION BÉLANGER-CAMPEAU SUR L'AVENIR POLITIQUE ET CONSTITUTIONNEL DU QUÉBEC.
    De la DIFFÉRENCE à la DISTINCTION
    Par Bruno Deshaies, historien
    Source : http://www.rond-point.qc.ca/histoire/commission.html

  • Bruno Deshaies Répondre

    8 février 2012

    8 février 2012, par Bruno Deshaies
    @ Pierre Daviau
    Je comprends que vous insistez sur la distinction entre un programme politique ou d’État et un programme social ou de société. Justement, le défi suprême consiste à faire en sorte que la nation québécoise par le pouvoir de la souveraineté populaire constate l’immense différence entre les deux notions suivantes :
    - le national se rapportant aux relations avec les autres collectivités ;
    - le social concernant surtout
    (1) le sort des personnes et
    (2) la répartition des biens à l’intérieur des sociétés.
    De plus, la souveraineté populaire doit s’engager collectivement et majoritairement à défendre et à affirmer par elle-même son besoin de commander, de gérer et de maîtriser pour ses propres fins sa vie politique, économique et culturelle, tout autant que de régler par soi ses relations de voisinage à son gré avec les autres collectivités. Cette orientation nationale s’inscrit dans les rapports d’indépendance et d’interdépendance − soit d’agir collectivement et majoritairement sur tous les paliers (aux plans central et régional) et que la nation souveraine maîtrise majoritairement l’État central et des États régionaux (locaux). C’est le cas d’une nation indépendante. Si ce n’est pas le cas, cette nation est annexée. Or, c’est le cas du Québec en ce moment.
    Pour reprendre les termes de Maurice Séguin, le Québec est au degré d’annexion politique qui suit :
    Nationalité groupée, majorité locale, maîtrisant un organisme politique régional officiel (province ou État provincial) et représentée dans l’État central par des députés élus directement par le peuple en général, indépendamment de l’organisme régional.
    Devant cette situation, Maurice Séguin répond :
    « Il existe une possibilité de libération de la tutelle d’un voisin, par la montée démocratique, les organismes internationaux, le jeu des alliances… »
    Par conséquent, dans la réalité de la société québécoise, il faudrait une convergence de pensée sur l’idée nationale par une majorité de « nationalistes » québécois. En fait, la défense de la vie collective nationale devrait être l’objectif premier afin de posséder un État souverain libre de ses relations internationales comme unité politique reconnue dans le monde.
    Selon l’un de nos compatriotes, monsieur Gaston Laurion :
    « Nous devons d’abord réaliser l’union sacrée, quoi qu’il en coûte, si nous voulons mériter l’indépendance. Ensuite il nous sera donné de faire de la politique. »
    Source : http://archives.vigile.net/ds-actu/docs4a/9-3.html#tlgl

  • Pierre Daviau Répondre

    7 février 2012

    Monsieur Deshaies, vous avez entièrement raison de proposer la création du Carrefour. En effet, il est primordial "...de sentir l'urgence de choisir sans retour un chemin critiqueincontournable." qui fera avancer la question la plus importante à laquelle sont confrontés les Québécoises et les Québécois-Français, soit l'Indépendance nationale du Québec.
    Égarés dans la multiplicité des sujets traités du domaine social, ils ignorent qu'il ne oeut s'agir là de la question nationale.
    Monsieur Deshaies,veuillez m'inscrire à ce Carrefour.

  • Bruno Deshaies Répondre

    7 février 2012

    7 février 2012, par Bruno Deshaies

    « Malgré les conflits sociaux, les débats entre les idéologies de gauche et de droite, nous sommes forcés d’admettre, après huit générations de Québécois dans l’enclave québécoise, que les affrontements nationaux peuvent exister réellement − que le fait national est bien réel. »
    Les échanges nombreux qui alimentent les pages de VIGILE sont indéniablement formateurs. Les analyses politiques peuvent avoir une certaine valeur didactique. Il n’en reste pas moins que la QUESTION NATIONALE traîne inlassablement dans le paysage du Canada français d’hier et du Québec d’aujourd’hui sur les mêmes thèmes éculés. Depuis 1910, Le Devoir est certainement une des plus éloquentes illustrations avec le premier éditorial d’Henri Bourassa sous le titre « Avant le Combat » (http://www.vigile.net/Avant-le-combat).
    Pourrions-nous, en 2012, entrevoir ENFIN cette « question » sous un autre angle, soit celui du « NATIONAL » par opposition au « SOCIAL ». Qu’est-ce que ce mot de « national » suggère de particulier qu’on ne parvient pas à mettre en première place ? Nous sommes tous conscients que le national et le social dont deux aspects nécessaires de la vie d’une même communauté :
    - le national se rapportant aux relations avec les autres collectivités ;
    - le social concernant surtout
    (1) le sort des personnes et
    (2) la répartition des biens à l’intérieur des sociétés.
    Malgré les conflits sociaux, les débats entre les idéologies de gauche et de droite, nous sommes forcés d’admettre, après huit générations de Québécois dans l’enclave québécoise, que les affrontements nationaux peuvent exister réellement − que le fait national est bien réel. Par conséquent, la nature du combat national transcende les problèmes de nature sociale et que la clé de la réponse se trouve dans la solution de l’affrontement national permanent Québec-Canada par le choix sans équivoque de l’indépendance nationale de la nation québécoise.
    Il y a dix ans, les questions à débattre que nous continuons à répéter viscéralement lassent la population québécoise. Pour ceux et celles qui aimeraient faire un retour dans le passé, je conseillerais de consulter les Vigile-Hebdo par Raymond Savard sur le site qui suit :
    La Ligue pour l’indépendance du Québec
    Source : http://pages.videotron.com/liq/
    VOIR : Archives Vigile-Hebdo, de Raymond Savard
    http://pages.videotron.com/liq/vigile-hebdo.htm
    NOTE : Si dans vos recherches sur Vigile voua avez une adresse Internet ainsi :
    http://www.vigile.net/ds-deshaies/docs/03-1-9-gv.html vous obtiendrez une « Erreur 404 ». Pour corriger l’adresse Internet, il suffira d’intercaler le mot « archives » entre les 3 wwww et le mot vigile, ainsi : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/03-1-9-gv.html
    Donnez-vous la peine de consulter les années 2002 et 2003.
    Par ailleurs, je vous signale quelques autres hyperliens que vous pourrez consulter à votre convenance.
    TRIBUNE LIBRE
    Passons aux choses sérieuses
    Gaston Laurion
    Professeur émérite de lettres françaises
    Université Concordia
    TRIBUNE LIBRE 3 septembre 2004
    Source : http://archives.vigile.net/ds-actu/docs4a/9-3.html#tlgl
    ««« Indépendance : pour ou contre?
    Maurice Séguin
    L'historien visionnaire du Québec contemporain
    Bruno Deshaies
    27.9.2001
    Source : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/01-9-27.html
    Maurice Séguin (1918-1984)
    La Ligue pour l’indépendance du Québec
    Source : http://pages.videotron.com/liq/mseguin.htm

  • Bruno Deshaies Répondre

    6 février 2012

    2012-02-06, par Bruno Deshaies
    « Le gouvernement fédéral est conscient que la population doit être imprégnée mentalement de l’idéal fédéraliste. »
    Je terminais ma chronique en posant la question suivante : « Pourquoi le Canada met-il autant d’argent pour la création du Forum des fédérations dans le monde ? »
    La raison est très simple. Le gouvernement fédéral est conscient que la population doit être imprégnée mentalement de l’idéal fédéraliste. Il utilise tous les moyens à sa disposition pour maintenir cet idéal de l’unité canadian. Cet objectif n’a pas changé depuis 250 ans, c’est-à-dire depuis que les Canadiens sont devenus des conquis après la Défaite de 1760. L’annexion commence avec la naissance du DEUXIÈME Canada. Elle est scellée par l’Union en 1840 et pour le dire comme l’historien Guy Frégault dans La Guerre de la Conquête, celle-ci « s’achève en nous » ou pour l’exprimer autrement, selon Maurice Séguin : « La CAUSE de l’ASSIMILATION est l’ANNEXION prolongée,,, » (Dans Les Normes)
    C’est ici qu’on peut se rendre compte que l’histoire des structures est aussi légitime que l’histoire événementielle.
    En faisant l’hypothèse qu’une grande coalition de souverainistes ferait l’unité au plan électoraliste, il n’est pas dit que la population va les croire sincères sur le champ.
    À vouloir tout mettre ses œufs dans le processus électoral et les gesticulations politiciennes, les souverainistes orthodoxes feraient beaucoup mieux de préciser leur pensée sur la nature fondamentale de l’indépendance et de l’interdépendance des nations.
    La population québécoise attend une réponse claire sur cette FINALITÉ politique nationale. Jusqu’à ce jour, la confusion règne dans l’esprit des souverainistes eux-mêmes. Trop d’hypothèses de « souveraineté » sont sur la table à dessin. On peut comprendre cette réponse d’un citoyen qui me disait spontanément : « La souveraineté, je ne sais plus ce que ça veut dire ! » (Cf., Chronique 384 http://www.vigile.net/Oui-a-l-independance-nationale-du)
    Les beaux parleurs ne s’occupent que de stratégies, de processus, d’étapes quand ce n’est que de projets de réformes sociales qui, paraît-il, nous propulseraient d’un coup sec demain dans l’indépendance nationale du Québec.
    Face aux fascistes, aux antifascistes, aux communistes, aux nazistes, aux intégristes et, de l’autre bord, de tous les crypto-capitalistes sans compter la force constitutionnalisée des fédéralistes, la population en a marre sans que cela ne signifie qu’elle ne se préoccupe pas de ce besoin d’accéder à la LIBERTÉ COLLECTIVE.
    Depuis que le PQ existe, bientôt 45 ans, comment peut-on penser que tout le personnel politique de ce parti depuis tout ce temps soit incapable de se ressaisir, de se gratter l’occiput et de s’unir à d’autres de leurs concitoyennes et concitoyens en vue de marteler un discours cohérent sur l’indépendance nationale du Québec comme FINALITÉ et non comme « coffre à outils ». Bien non. À la génération suivante de prendre la relève.

    L’indépendance ne tombera pas comme un fruit mûr. « Monter vers l’indépendance », c’est incontournable.
    La réponse n’est pas dans le POURQUOI ou le COMMENT mais dans le QUOI. Or, le QUOI concerne tous les Québécois. L’ensemble des membres de la nation doit parvenir à se faire majoritairement une idée indépendantiste de la transformation fondamentale que le Québec doit entreprendre au plan NATIONAL. L’initiative ne doit pas rester continuellement entre les mains des adversaires de l’indépendance nationale du Québec.
    Je termine sur cet hyperlien de l’une de mes chroniques qui remonte à 2004.
    INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 161
    2004 : le bleu du ciel
    Un Québec à la recherche de lui-même
    Par Bruno Deshaies 8 janvier 2004
    Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs4/1-8.html
    N. B. Malheureusement, de nombreux hyperliens ne sont plus fonctionnels.

  • Bruno Deshaies Répondre

    1 février 2012

    « Une nation n’est pas seulement constituée par un passé historique qui la détermine passivement, mais surtout par la validité d’un projet historique capable d’entraîner les volontés dispersées. » José Ortega y Gasset (Dans le menu déroulant de Vigile.net.)
    1er février 2012, par Bruno Deshaies
    « Le programme est ambitieux. »
    Cette phrase qu’on a pu lire dans ma chronique ne fait aucunement référence au désir de former un parti politique. Ce n’est pas mon but. Il s’agit plutôt, comme je dis, « un CARREFOUR DE L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC qui pourrait prendre la forme d’un séminaire qui rassemblerait une vingtaine de personnes soucieuses d’approfondir l’optique indépendantiste pour assurer l’avenir collectif des Québécois dans un État français souverain et une nation québécoise indépendante dans le monde ».
    Ce petit groupe de citoyennes et de citoyens du Québec (une vingtaine) va se pencher principalement sur l’idée d’indépendance et des concepts qui s’y rapportent. Des questions fondamentales se posent auxquelles des réponses doivent être trouvées. L’adhésion des volontés à ces idées communes est essentielle si l’on VEUT QUE LE QUÉBEC DEVIENNE COMPLÈTEMENT INDÉPENDANT.
    ESSAYONS D’ANALYSER LE PROBLÈME DANS SES GRANDES LIGNES.
    La « question nationale » n’est pas une voie à sens unique.
    Il est aussi intelligent et légitime d’aller
    - soit vers l’indépendance
    - soit vers [l’annexion et] l’assimilation totale.
    Paradoxalement, ces DEUX SOLUTIONS se rejoignent... Dans les deux cas, la nation annexée acquiert son indépendance.
    Dans le premier cas, la nation accède à sa libération collective, à l’autodétermination complète, bref à son indépendance complète. Elle est séparée, distincte et elle forme une entité ou une unité politique indépendante.
    Dans le second cas, c’est l’annexion permanente qui conduit, de préférence, à l’assimilation totale. La nation devient alors indépendante dans l’autre nation avec laquelle elle fusionne pour ne former qu’une seule entité ou unité politique. C’est le cas de la nation assimilée.
    De ces DEUX SOLUTIONS, on peut noter finalement SIX OPTIONS :
    1. monter vers l’indépendance ;
    2. accepter lucidement l’annexion ;
    3. se laisser glisser vers l’assimilation (de préférence totale) ;
    4. faire face lucidement à la provincialisation ;
    5. tirer parti de la réalité « obligatoire » à l’échelon régional ainsi qu’à l’échelon central ;
    6. parasiter de la manière la plus autonome possible… et attendre l’occasion… si jamais…
    En général, les politiques adoptent soit l’option 2 ou l’option 6. L’option 2 réfère globalement à toutes ces tentatives de réformes du fédéralisme ; l’option 6 ouvre la porte à l’indépendance mais encore faut-il savoir vraiment ce que c’est que l’indépendance pour ne pas se « faire avoir ». Dans les deux cas, les Québécois demeurent dans le statu quo ante.
    Quant à l’option 1, elle exige de la population, cette instance suprême en démocratie, qu’elle parvienne à prendre position majoritairement pour l’indépendance. Étant donné que la majorité n’a pas été obtenue jusqu’à ce jour, on doit conclure qu’un travail de communication indépendantiste doit prendre place entre la population et les défenseurs de l’indépendance nationale du Québec. Dans un premier temps, cette communication doit faire son chemin dans l’opinion publique autrement que par les partis politiques. En d’autres termes, ce sont les membres de la société civile qui, éveillés aux concepts liés à l’indépendance, parviendront à se libérer individuellement de la propagande fédéraliste massive pour enfin exiger une posture INDÉPENDANTISTE tous les partis politiques. Sous haute surveillance, le parti qui aura le mieux compris le message aura la lourde responsabilité de procéder sans délai à faire et à proclamer l’indépendance voulue par la majorité démocratique dans la société québécoise..
    Ce combat ne se fait pas DANS le régime mais bien SUR le régime. Pour l’heure, tous les partis politiques confondus sont acculés systématiquement à agir DANS le régime. La phase d’éducation populaire, de transmission d’un nouveau savoir sur l’indépendance, n’est même pas encore en marche. Les volontés individuelles n’ont pas encore changé de registre, partant la société québécoise ne fait que refléter la somme des positions individuelles ainsi que les gouvernements provinciaux élus. Les fédéralistes jouent à fond cette carte pour déstabiliser le grand potentiel de cohésion collective indépendantiste des Québécois. Les souverainistes, en revanche, ne sont que des autonomistes impatients qui se contenteraient des lois, des impôts et des traités, comme si une nation n’était que cela.
    « Monter vers l’indépendance », c’est que j’ai expliqué dans la chronique précédente.
    Fédéralisme = annexion, privation individuelle et collective, dépendance, subordination.
    Indépendance = séparation, liberté collective, souveraineté populaire, État souverain.
    Répétons ce que nous avons déjà écrit dans notre Chronique 384 :
    Le choix clair : L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC.
    1. C’est le droit de se déterminer librement en matière de système politique national.
    2. C’est le droit exclusif d’exercer tous les pouvoirs étatiques sur le territoire, monopole de législation et réglementation, de juridiction et de contrainte.
    3. C’est le droit de choisir et d’élaborer librement une politique autonome en matière de relations internationales.
    Peut-on savoir si l’idée proposée ci-devant est acceptée d’emblée ?
    Sommes-nous si certain que nous nous entendons vraiment ?
    « Pourquoi le Canada met-il autant d’argent pour la création du Forum des fédérations dans le monde ? »

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    31 janvier 2012

    Ne pas oublier les "forts en synthèse", tel Nic Payne. Une de ses pièces d'anthologie:
    Mythes et leçons de 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2012


    Ce n'est pas un carrefour mais une convention de tous les partis indépendantistes du Québec dans le but de trouver un programme commun et un chef ou un tandem pour proposer aux Québecois une SEULE OPTION aux prochaines élections.
    Je crois que les partis indépendantistes doivent s'unir et ne présenter qu'un seul candidat, le meilleur, dans chaque circonscription ou soit celui qui est déjà en place. Ensuite si ce parti de coalition prend le pouvoir, il mettra en place une assemblée citoyenne qui verra à définir une nouvelle constitution du Québec qui sera ensuite votée à l'assemblée nationale et qui proposera l'indépendance du Québec directement par simple dépôt d'une loi qui mettra en vigueur le Québec indépendant sans référendum et sa nouvelle constitution avec une demande de reconnaissance des nations unies.
    Comme il n'y a pas eu de référendum ni pour l'acte d'union de 1840 ni pour celle de 1867 et celle de 1982 n'a jamais été signée, le Québec est libre de ses choix. Le Canada refusant à plusieurs reprises de négocier avec le québec de bonne foi( 1981, Meech, Charlottetown,etc...
    Ce sera une élection référendaire où il sera clairement dit à la population qu'un vote pour cette coalition sera un vote pour l'indépendance du Québec.
    D'ici là, QS , PQ et Aussant doivent faire arrimer le plus possible leur programme.
    Il faut regrouper les membres de toutes ces formations pour l'élection d'une plateforme commune pour les prochaines élections.
    C'est la seule possibilité pour gagner.