Quand on sait ce que cela signifie accéder à son indépendance, quand on sait quelle somme d'énergie investie pour en arriver là. Quand on sait toutes les peurs, toutes les hésitations que cela ait pu générer, et pourtant on se dit : « Voilà! Nous y sommes. »
Bien sûr, notre Conseil de la souveraineté, depuis le temps, a mis en place toute l'infrastructure pour qu'il ait une transition effective entre la province et le pays. Nos leaders politiques, voués à cet accomplissement, étaient dans un tel état d'effervescence qu'ils ont su rallier la population, y croyant tellement qu'ils ont réussi à convaincre une majorité de Québécois et de Québécoises que c'était plus que possible : c'était réalisable.
Rappelez-vous toute la ferveur déployée pour demander la mise en place d'une enquête sur l'industrie de la construction et le financement des partis politiques : eh bien, c'était de la petite bière par rapport à ce qui les animait dans leur désir, leur envie, leurs desiderata de faire advenir ce pays du Québec. Ils en étaient venus à
comprendre que le seul obstacle à l'atteinte de cet objectif était leurs tergiversations.
Bien sûr, on parlait de rapport de force, encore fallait-il le voir dans toute sa splendeur : nos ennemis d'en face, les libéraux de Charest, étaient à genoux, tellement désavoués par la population qu'ils en ont rendu ridicule le fédéralisme. Et puis, la conjoncture à Ottawa était absolument la plus propice à notre combat : les conservateurs de Harper n'ayant aucune résonance d'affinités avec nos us et coutumes. Oui, vraiment, toutes les planètes étaient alignées pour notre émancipation.
Heureux peuple que nous sommes! Des gens allumés, éclairés, sentant le vent tourner en notre faveur, se sont ligués pour qu'enfin on le fasse ce pays. On a tellement douté de nous alors que c'était seulement une question de volonté politique pour qu'advienne notre indépendance.
L'heure est venue!
Quand on y pense... On a tellement douté de nous alors que c'était seulement une question de volonté politique pour qu'advienne notre indépendance.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé