L'idole système

Tribune libre

Plus l'on se renseigne sur ce qui se passe au Québec et partout dans le monde, plus l'on se rend compte que tout se qui se fait au point de vue politique, économique, social et géopolitique n'a qu'un seul but: perpétuer coûte que coûte le Système.
Ainsi, beaucoup diront que les chiffres sur le chômage ne sont pas fiables, que l'indice des bourses est surévalué etc... Il semble qu'il s'agisse simplement de protéger le Système, le faire bien paraître pour qu'il se perpétue.
Même les guerres sont menées pour entretenir le Système.
À Québec, on peut dire que le conservatisme des gens de Québec est un conservatisme qui ne concerne que la défense du Système et non pas la langue et la culture québécoise. Ce conservatisme, qui n'est autre qu'une défense du Système, est en particulier alimenté par les radios.
Tous les partis politiques canadiens et québécois se réclament également du Système. Il n'existe pas un seul parti hors Système au pays capable de présenter un programme politique hors Système.
C’est l’humaniste anglais du 16e siècle Thomas More qui a le mieux décrit le Système dans son ouvrage "L’Utopie" :
"Mais l’ouvrier, quelle est sa destinée ? Un travail infructueux, stérile, l’écrase présentement, et l’attente d’une vieillesse misérable le tue ; car son salaire journalier ne suffit pas à tous ses besoins du jour ; comment donc pourrait-il augmenter sa fortune et mettre chaque jour de côté un peu de superflu pour les besoins de la vieillesse ?
Ce n’est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d’abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.
C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."
More ajoutait aussi qu’aux yeux du Système : "La prospérité ne se calcule pas d’après le bonheur de tous mais d’après le malheur des autres."
Il semble malheureusement que cs soit la pensée dominante 500 ans plus tard au Québec et un peu partout en Occident.
Étonnant que les populations aient élevé au rang d'idole un Système qui est surtout bon à briser des vies.
Une alternative au Système serait une société basée sur l'être humain et ses besoins avant le marché et ses besoins.
Mais je n'entends malheureusement pas beaucoup de propositions en ce sens au Québec.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé