Si nous suivons le raisonnement de certains tenants du fédéralisme complaisant à l’effet que les Québécois trouvent un certain confort à l’intérieur du Canada et que, par conséquent, ils ne veulent pas en sortir, nous arrivons au sophisme suivant :
Un problème comporte toujours au moins une solution.
Donc s’il n’y a pas de solution,
il n’y a pas de problème.
Ce que ce raisonnement laisse sous-entendre, c’est qu’il n’y a pas de problème pour les Québécois puisqu’ils se satisfont du « confort canadien »…mais ce qu’il ne dit pas, c’est que, plus les Québécois seront convaincus qu’ils seront davantage confortables hors du Canada, plus ils voudront en sortir.
En réalité, il faut d’abord faire réaliser aux Québécois que le statut politique actuel du Québec au sein de la confédération canadienne pose davantage de problèmes que d’avantages et, qu’en ce sens, il existe des solutions, entre autres, l’appropriation de tous nos leviers culturels, politiques, sociaux et économiques.
Quand les leaders politiques, appuyés d’une véritable coalition citoyenne, auront le courage et les convictions nécessaires pour rallumer la flamme souverainiste par des arguments qui font appel à la fierté patriotique des Québécois et au désir de devenir une nation autonome, le peuple du Québec s’empressera de vouloir sortir du Canada pour accéder à son statut de nation !
Henri Marineau
Québec
L'illusion du sophisme
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
6 octobre 2011«... plus les Québécois seront convaincus qu’ils seront davantage confortables hors du Canada, plus ils voudront en sortir.».
Je crois que l'ère où les fédéralistes se trouvent bien dans cet ensemble artificiel, construit sur des injustices et des mensonges, qu'est le Caanada, tire à sa fin.
Mais, la démographie du Québec évoluant, pendant encore combien de temps aurons-nous la possibilité de réaliser l'indépendance...? Ou, en tout cas, si nous voulons toujours tenter d'y parvenir, via la formule référendaire...?
Bruno Deshaies Répondre
6 octobre 20112011-10-06. par Bruno Deshaies
Pour donner suite au commentaire d’Henri Marineau : « En réalité, il faut d’abord faire réaliser aux Québécois que le statut politique actuel du Québec au sein de la confédération canadienne pose davantage de problèmes que d’avantages et, qu’en ce sens, il existe des solutions, entre autres, l’appropriation de tous nos leviers culturels, politiques, sociaux et économiques. »
Je répondrais que nous connaissons les problèmes. C'est la bonne solution que nous ne voulons pas comprendre. Un chemin critique unique doit être endossé majoritairement en vue de parvenir à l'indépendance nationale du Québec. Les Québécois-Français doivent apprendre à se reconnaître en tant que majorité en ce qui concerne la lutte
- pour la prépondérance ;
- pour être la majorité dans un État séparé ;
- pour être indépendant ;
- pour réussir son propre séparatisme ;
- pour être maître chez soi.
Généralement, ce conflit national ce ramène à ceci : conserver la majorité ou devenir la majorité dans un État séparé. Il ne s’agit plus d’animosité envers l’autre ni de divergences d’idées, de mentalité, de philosophie ou de différences de lois, de coutumes ou d’institutions mais d’une affirmation claire − surtout sciemment − pour la suprématie, pour l’indépendance dans le séparatisme.
Les défenseurs invétérés du fédéralisme pancanadien le savent très bien. C’est pourquoi ils combattent les indépendantistes bec et ongles pour bien nous démontrer tous les avantages du système canadian. Ce que nous voulons, c’est nous gouverner nous-mêmes, ce qui se rapporte à la notion de l’agir-par-soi collectif, c’est-à-dire la vraie souveraineté qui consiste à agir collectivement, majoritairement à tous les paliers, sur le plan central, sur le plan régional. Et la nation souveraine est celle qui maîtrise majoritairement l’État central et des États régionaux (locaux). A contrario : une nationalité qui ne maîtrise majoritairement qu’une province (ou des provinces) est une nationalité annexée. La solution de Gilles Bousquet se limite à demeurer dans le système. Il raisonne dans l’optique fédéraliste.
La population québécoise a besoin de connaître de nouvelles « normes » d’appréciation de lutte nationale et aussi d’une nouvelle interprétation de leur histoire collective en tant que nation québécoise dans un Québec uni. À cet égard, je vous signale une série de Chroniques sur Vigile qui font le tour de la question. Avec un tel contenu, la population pourra enfin apprendre à parler d’une seule voix. Fini les entourloupettes et toujours les mêmes ritournelles. Il faut s’en libérer absolument. Bonne lecture.
P.-S. Vous pouvez apporter vos commentaires sur chacune des chroniques.
- Les Normes établies par Maurice Séguin (Version 1961-1962)
Mise à jour 4 octobre 2011 Édition de Bruno Deshaies
Série No Date Adresse Internet (URL)
1 341 : 13.11.2008 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20
2 342 : 20.11.2008 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-2-20
3 343 : 27.11.2008 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-3-20
4 344 : 04-12-2008 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-4-20
5 345 : 11-12-2008 http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire-5-20
6 346 : 18-12-2008 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-6-20
7 347 : 08-01-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-7-20
8 348 : 15-01-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-8-20
9 349 : 22-01-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-9-20
10 350 : 29-01-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-10-20
11 351 : 05-02-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-11-20
12 352 : 12-02-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-12-20
13 353 : 19-02-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-13-20
14 354 : 26-02-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-14-20
15 355 : 05-03-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20
16 356 : 12-03-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580
17 357 : 19-03-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-17-20
18 358 : 26-03-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-18-20
19 359 : 02-04-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-19-20
20 360 : 09-04-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-20-20
21 361 : 16-04-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique
22 362 : 23-04-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364
23 363 : 30-04-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509
24 364 : 07-05-2009 http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636
Introduction à l’histoire du Canada
Synthèse générale de l’évolution politique et économique des deux Canadas
Maurice Séguin
Cours HIST-585
Université de Montréal
- Histoire des deux Canadas (version 1961-1962)
Date No Adresse Internet (URL)
Le PREMIER Canada
05-janv 295 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5
05-févr 296 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-2-5
05-mars 297 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-3-5
05-avr 298 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-4-5
05-mai 299 http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-5-5
Le DEUXIÈME Canada
29-janv 301 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29
229 302 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-2-29
29-mars 303 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-3-29
29-avr 304 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-4-29
29-mai 305 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-5-29
629 306 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-6-29
29-juil 307 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-7-29
29-août 308 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-8-29
29-sept 309 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-9-29
29-oct 310 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29
29-nov 311 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-11-29
29-déc 312 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-12-29
13/29 313 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-13-29
14/29 314 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-14-29
15/29 315 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-15-29
16/29 316 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-16-29
17/29 317 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-17-29
18/29 318 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-18-29
19/29 319 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-19-29
19A/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-19a-29
20/29 320 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-20-29
21/29 321 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-21-29
22/29 322 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-22-29
23/29 323 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-23-29
24/29 324 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-24-29
25/29 325 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-25-29
26/29 326 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-26-29
27/29 327 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-27-29
28/29 328 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-28-29
29/29 329 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-29-29
30 330 http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30
Gilles Bousquet Répondre
6 octobre 2011M. Marineau écrit : « les Québécois trouvent un certain confort à l’intérieur du Canada »
Pas tous. En analysant les sondages, il apparaît qu’il y a 13 % des Québécois sont très inconfortables, 13 % sont moyennement inconfortables et 13 % sont un tout petit peu inconfortables, ce qui fait 39 %, plus ou moins « ceux qui se déclarent souverainistes »
Ceux qui se sentent seulement un tout petit peu inconfortables sont portés, selon les sondages, vers la CAQ de M. Legault, ce qui laisserait 26 % de souverainistes, à se diviser les votes entre le PQ, Québec solidaire et l'Option populaire, plus fonceur, de M. Aussant qui devrait gruger principalement dans le 13 % des très inconfortables, les séparatistes purs et durs qui veulent sortir le Canada du Québec au plus coupant.
M. Marineau écrit aussi : « il faut d’abord faire réaliser aux Québécois que le statut politique actuel du Québec au sein de la confédération canadienne pose davantage de problèmes que d’avantages et, qu’en ce sens, il existe des solutions, entre autres, l’appropriation de tous nos leviers culturels, politiques, sociaux et économiques. »
Très bien mais, comment montrer l’avantage, actuellement, de placer tous nos leviers culturels, politiques, sociaux et économiques entre les deux mains d’un genre de M. Charest, notre « Premier » ?
Le problème cornélien de la souveraineté du Québec ressemble beaucoup à celui de l’Écosse. Les Écossais sont nationalistes à plus de 50 % mais séparatistes à seulement 25 %, même s’ils ont élu un parti qui se dit souverainistes qui prône la dévolution des pouvoirs de Londres vers son parlement, le Parti National Écossais (SNP) qui désire attendre la fin de son mandat, dans 4 ans, pour soumettre un référendum aux Écossais sur un objectif, pas encore défini, entre : Plus de pouvoirs pour l’Écosse, la souveraineté de l’Écosse ou une autre solution autonomiste qui pourrait être gagnante, plus rassembleuse.
Les partis politiques peuvent bien tenter de convaincre le peuple de ses objectifs mais si le peuple refuse majoritairement, faut trouver une solution B majoritaire, qui est mieux que de stagner avec certains problèmes.